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Commentaire de armand

sur Quelle école pour vos enfants ?


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armand armand 11 mai 2007 19:29

Dans une analyse un rien caricaturale, je relève un point intéressant : la référence aux parents. Les enseignants ont l’impression qu’ils doivent supléer à toutes ls carences parentales : autorité, morale, comportement, civisme. On se défausse complètement sur les profs (dans les petites classes, surtout).

Confrontés à ce type de public je dis haut et fort oui, il faut de l’autorité et une autorité qui au départ ne se discute pas, ne se négocie pas, sauf cas très grave (il y a des profs qui s’en prennent systématiquement à tel ou tel élève, j’en sais quelque chose).

Cette autorité ne dois pas étouffer la critique respectueuse et justifiée. Par exemple, lors d’une de mes premières affectations, dans le supérieur, certes, mais cela vaut pour le secondaire aussi, une étudiante danoise (donc habituée à une certaine indépendance) m’a dit qu’à force de pratiquer l’ironie, je ’coupais les effets’ aux étudiants qui souhaitaient participer. Je l’ai remerciée de sa franchise.

Mais nous sommes loin des classes quasi-incontrôlables de certains établissements. Et là, au risque de froisser certains, je dirais qu’il ne s’agit plus d’éducation, mais de dressage. Et que les concours de l’éducation nationale ne préparent pas à cela.

Quant à la caricature de la nouvelle idéologie sarkozienne dépente par Aliénor, je me permets de rappeler qu’il y a une vingtaine d’années et plus, Marx et Mao occupaient le haut de pavé dans les lycées et les facs, assénés par des profs militants qui avaient jeté aux orties tout devoir de réserve. Qu’en Terminale on nous a fait étudier le ’Notre Père’ obscène de je ne me souviens quel surréaliste (je me suis levé et suis sorti, félicité d’ailleurs par un condisciple algérien). Qu’en fac j’ai dû faire le coup de poing, le jour où j’ai rendu ma thèse, car on était harcelé par des hurluberlus qui exigeaient notre signature en bas d’une pétition contre le gouvernement du Salvador. Que déchirer un tract maoïste dans le grand hall de Tolbiac relevait de la prouesse suicidaire (je l’ai fait, et m’en suis sorti la tête haute, devant les foules abasoudies d’un tel geste). Que la moindre réflexion à la sortie du lycée adressée à un distributeur de tract trostsko-anarchisto-mao déclenchait illico presto une bagarre (dans l’une de ces bagarres qui tournait à mon désavantage j’ai secouru par le fils du colonel de Blignières). Ceux qui n’ont pas connu la véritable chape de plomb totalitaire qui pesait sur l’université et même le lycée dans ces années là n’ont aucune idée de ce que c’était.


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