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Commentaire de Bernard Dugué

sur Bientôt un parti social-démocrate en France ?


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Bernard Dugué Bernard Dugué 17 avril 2007 11:59

Bonjour, voici un avis sur la question Bayrou

La tentative de Bayrou en 2007 pourrait apparaître comme une coquetterie, une posture de surface, une tactique de circonstance jouée pour que l’UDF ne meure pas en se dissolvant dans la droite. Une analyse politique permet de conclure ainsi mais une autre analyse verrait quelque chose de plus profond, ancré dans l’âme des Français et l’inconscient collectif du présent. Retour sur 1970. Le centre appuyait la droite et l’on peut penser qu’il s’agissait de protéger la France d’une menace communiste avec un PC soviétiste historiquement et politiquement fort, à 20 points. Giscard sera élu en 1974 (est-il vraiment au centre, ou alors de la droite orléaniste, libérale et progressiste ?) Plus de trente ans après, la menace vient du FN, qui pèse autant que le PC en 1970. Ce de point de vue, le virage opéré par Bayrou pourrait avoir un élément d’explication. Une vérité parmi d’autres, c’est que le candidat de l’UDF a des convictions et qu’au nom d’une éthique politique, il ne peut pas gouverner avec un UMP dont l’évolution prend un tour incompatible avec certaines valeurs défendues par un centre démocrate et social.

L’énigme Bayrou ne peut pas se résoudre sans qu’on examine l’énigme Borloo qui lui, membre de ce vieux parti radical aux aspirations sociales et libérales, pouvant tout autant se réclamer du centre que le chef de l’UDF, ayant de plus montré ses convictions et velléités dans l’action gouvernementale ; eh bien Borloo soutient Sarkozy. Deux explications. La plus triviale, celle d’un Ministre voulant récupérer un portefeuille et qui sait, le plus prestigieux ; et donc misant sur le meilleur cheval. Puis une interprétation dans l’ordre des convictions. Borloo est convaincu que Sarkozy fera du social, ou du moins ne s’opposera pas à ce Jean-Louis en fasse. Derrière les apparences de la campagne se dessinent des pactes honnêtes ou des trahisons et autres turpitudes.

Pour le dire simplement, de Bayrou et Borloo, il y en a un qui trahit ses convictions. L’électeur voudrait quand même savoir avant de voter mais il ne dispose pas d’un scanner pour sonder les âmes des candidats. La vérité, il la saura au cours des cinq prochaines années mais malheur à lui s’il s’est trompé. Il lui restera cependant la rue pour se faire entendre...


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