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Michel Monette

Je suis né en 1953. J’ai connu la messe en latin et les années rythmées par les fêtes calendaires. À l’époque, nous achetions des petits chinois. Eh oui ! Chacun nous coûtait 25 sous canadiens. Je me rappelle aussi avoir entendu, au moins une fois, le son de la sirène qui nous avertirait quand les bombes allaient nous tomber dessus. J’avais vraiment peur des Russes. Nous avions la télévision. C’était l’époque du noir et blanc. La vue du cortège funèbre du président Kennedy m’a laissé une empreinte amère. Puis l’homme marcha sur la Lune. Je venais tout juste d’avoir 16 ans. Le temps passa. Je fus reçu maître es art en histoire. J’enseignai un temps ; quelques charges de cours universitaires. Le marxisme était à la mode. La lutte des classes expliquait tout. Le communisme s’est s’effondré. Les riches s’enrichissent désormais sans retenue, les pauvres s’appauvrissent sans espoir et nous, entre les deux, nous vivons bien. Pour ma part, j’ai fait le métier de pédagogue, puis de communicateur que je fais toujours. Au beau milieu des luttes contre une mondialisation des marchés sans répartition des richesses entre tous, l’intégrisme est venu nous rappeler que le désespoir finit toujours par trouver la plus extrême des manifestations. La réalité nous avait rattrapé. Ne lui tournons pas le dos. MM

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  • Premier article le 15/03/2005
  • Modérateur depuis le 26/03/2005
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Derniers commentaires



  • Michel Monette 9 février 2006 01:07

    Voici un message que je viens de transmettre à François Crépeau, directeur scientifique du CÉRIUM (http://www.cerium.ca/) qui préside une table ronde intitulée « La presse a-t-elle le droit de blasphémer », à Montréal le 15 février prochain.

    Bonjour monsieur Crépeau,

    J’aurais beaucoup aimé assister à la table ronde « La presse a-t-elle le droit de blasphémer ». J’ai moi-même écrit un texte sur le site agoravox (http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=6696) qui a généré plus de 146 commentaires jusqu’à présent.

    Je suis vraiment curieux de voir comment vous réussirez à résoudre ce dilemne, puisque vous l’abordez sous l’angle du droit. Or je vois qu’il n’y a aucun spécialiste du droit parmi vos panélistes, ne serait-ce que pour nous éclairer sur les dimensions légales du blasphème. On pourra soulever les dimensions éthique et morale du problème à l’infini, il n’en demeure pas moins que la liberté d’expression relève de la charte des droits et libertés (au Québec où je vis) et qu’il est pour le moins présomptueux de déterminer, à la place des tribunaux, ce qui est légal et ce qui ne l’est pas. Mais enfin, vous aviez sans doute un autre but que celui de vous substituer aux juges en choisissant un tel titre.

    Vos invités devraient nous éclairer sur le paradoxe que constitue le fait de discuter de droit tout en sachant que leurs réponses ne tranchera pas la question. Il y aura toujours quelque part un « Charlie Hebdo » pour faire en toute légalité (jusqu’à preuve du contraire par condamnation devant tribunal) ce que « Le Devoir » n’a pas voulu faire (je mentionne Le Devoir car l’un des panélistes est le rédacteur en chef de ce journal).

    Meilleures salutations.

    MM

    (Pour ceux que cela pourrait intéresser, il y a de bonnes chances que la table ronde soit enregistrée en vidéo et disponible sur le site de la télévision éducative Canal Savoir (http://www.canal.qc.ca/) par la suite). Du moins je souhaitons-le vivement.)



  • Michel Monette 8 février 2006 02:13

    J’entendais aujourd’hui un reporter raconter que les manifestants Afghans demandent la punition de ceux qui ont dessiné et publié les caricatures. J’ai bien peur qu’il faille s’habituer à la violence puisqu’il n’y a pas moyen d’interdire la publication des caricatures détestées des musulmans, ainsi que de leurs semblables qui pourraient voir le jour. Certes, échanger sur les valeurs et sur l’éthique est essentiel, mais au bout du compte demeure un fait inéluctable : il y aura toujours quelqu’un quelque part pour tester les limites de quelqu’interdit religieux que ce soit.



  • Michel Monette 7 février 2006 13:12

    Je ne sais pas ce qu’il en est en France, mais dans mon pays une charte des droits et libertés (http://laws.justice.gc.ca/en/charter/const_fr.html) est partie intégrante de la constitution. C’est en ce sens que je dis que c’est aux tribunaux à trancher, y compris sur la constitutionnalité d’une loi du Parlement qui voudrait restreindre la liberté d’expression. Je ne comprends toujours pas en quoi nous pourrions cautionner quelque violence que ce soit et surtout en faire porter la responsabilité sur toute autre personne que celles qui la commettent. Si, au bout du compte, les tribunaux Danois, voire une cour internationale, déboutaient ceux qui ont porté plainte, nous serons dans un joli cul-de-sac.

    Y-a-t-il un éthicien dans la salle ?



  • Michel Monette 7 février 2006 00:33

    Le professeur en journalisme Jean-Claude Leclec écrit aujourd’hui dans Le Devoir (http://www.ledevoir.com/2006/02/06/101379.html?242, sur abonnement) que la liberté a des limites, tout comme la violence du reste : « Les musulmans fondamentalistes ne sont pas seuls à trouver ces caricatures offensantes. Ainsi, pour le directeur du Congrès musulman du Canada, Tarek Fatah, le Jyllands-Posten entendait vraiment heurter les sentiments des musulmans. Toutefois, déplore-t-il, en usant de violence, des protestataires auront avalisé l’accusation d’intolérance portée contre l’islam. Fatah propose à ses coreligionnaires d’imiter plutôt le prophète : durement attaqué durant sa vie, il choisit, conformément au Coran, de répondre par le pardon et la bonté. »

    Ne demandez pas aux gouvernements, non plus qu’à chaque individu, de contrôler ce qui se publie. Cela impossible, voire dangereux (comme la dérive d’un certain Président qui s’autorise à espionner sans demander une autorisation judiciaire). En revanche, comme l’ajoute avec justesse Leclerc : « Les médias qui veulent enseigner aux musulmans la liberté d’expression ont raté une occasion de montrer que cette liberté, pour être valable, doit s’exercer avec modération et jugement. »

    Les musulmans et les non musulmans ont intérêt à se parler mais il n’y a aucun dialogue possible tant que la violence des uns va demeure la réponse aux abus des autres. C’est que voyez-vous, la liberté est rebelle aux menaces.



  • Michel Monette 6 février 2006 04:52

    Je ne suis pas éthicien, aussi la réponse spontanée qui me vient à l’esprit est qu’il n’y a pas ce que vous appelez une éthique universelle qui se situerait au-delà des croyances. Si elle existait, et que tous les hommes acceptaient de s’y conformer, cela règlerait bien des conflits. Ceci étant dit, la question des caricatures peut être examinée sur le plan des droits universels (ici, la liberté d’opinion et d’expression, mais aussi le droit à la sûreté de la personne) et sur celui de la morale (les comportements et les valeurs d’une société). Il faut savoir qu’il n’y a pas un système de droit international, mais que cela n’empêche pas les tribunaux nationaux de se reférer de plus en plus aux chartes internationales. Ici, le seul droit que les musulmans offensés pourraient invoquer, à ma connaissance, est le droit à la dignité. Je peux me tromper, mais je doute qu’un tribunal leur donne raison.

    Du point de vue de la morale, je crois sincèrement qu’il serait dangereux de forcer qui que ce soit à régler sa conduite sur une morale religieuse à laquelle il n’adhère pas. De même, je ne peux pas forcer un croyant à agir contre sa foi. Est-ce que le fait de publier des caricatures dans un journal équivaut à forcer un croyant à agir contre sa foi ? J’en doute. Personne n’est obligé de lire le journal en question qui n’est pas, de son côté, obligé de régler sa conduite sur la morale d’une partie de son lectorat. C’est un choix d’affaire que de s’aliéner ou non ce lectorat. Du reste, la morale est beaucoup plus élastique qu’elle ne l’a déjà été. Nous ne sommes pas sortis de l’auberge s’il faut se demander, chaque fois, quelle valeur ou croyance ce qui se publiera risque de heurter. Voilà bien pourquoi d’une part il y a des recours possibles devant les tribunaux et d’autre part la tolérance est-elle devenue si essentielle.

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