Je suis un 100%
métèque, importé d’un pays sec
Jadis vulgaire pion passé
pièce maîtresse du jeu d’échec
Et si l’obscurité de ces
mots encombre
C’est Dieu qui l’a voulu, j’ai dû trop jouer sur
des cases sombres
En fait mon équipe se respecte c’est tout
Pas de pions, pas de roi, pas de reine, que des fous
Tous
partis sur un échiquier pourri, vingt ans plus tard
Ils ont
atteri sur du lapis lazuli
Ils disaient ce sont des ramasseurs
d’oranges, des naïfs
Mais pas un faisait le mac devant des
calibres et des canifs
La pro-latinité est mon rôle
Pas
étonnant venant d’un napolitain d’origine espagnole
Les
surnoms dont j’écope reflétaient bien l’époque
Je suis un de
ceux qu’Hitler nommait nègre de l’Europe
Et j’en suis fier,
peut-être sommes-nous trop coléreux
Mais le respect est
sacré, on n’appelle pas nos parents : les vieux
Cousin, si tu
changes de camp mon pauvre
Nous te rappellerons le temps où tu
avais encore la morve
Elle te sera contée comme une fable
grecque
L’histoire des métèques et mats et du jeu d’échec
Refrain :
Nous avons subi la loi des visages pâles
Car mat est le métèque
Pour dix balles, accompli les
tâches et les travaux les plus sâles
Car mat est le métèque
Fascinés par le mirage des idéaux de modernité
Nos
peuples se sont acculturés
C’est pourquoi la fierté
Demeure
toute seule dans nos sacs
De métèques et mats
On dit
que les jeunes envient ceux qui
Sont les seuls de ces quartiers
à s’en être vraiment sortis
Peut-être est-ce vrai,
mais je préfère évoquer
Le fait d’être heureux de ce que
l’on est
Petit, on me racontait l’histoire de truands, de boss
Qui pouvaient saigner trois mecs puis bouffer des pâtes en
sauce
Scarface, le film, est sorti, puis il a vrillé l’esprit
De beaucoup de monde et moi y compris
Tu venais voir chez
moi, on te disait "Entra, entra, Pana
Bienvenue chez Tony
Montana"
On nous a fait croire que l’on était des merdes
et à force on l’a cru
Le stéréotype a pris le dessus
Aucun héros à notre image, que des truands
L’identification donne une armée de chacals puants
Donc
le métèque est un pur produit génétique
De réactions
racistes et de pays pompes à fric
Méfiez-vous de l’eau
qui dort ou vous dormirez dans l’eau
Inimitiés sincères du
plus cruels des "Zingaros’
De nouvelles pièces arrivent,
la défense éclate
En échec par des métèques et mats et
c’est foutu pour toi mon gars
Refrain
Fini
le temps où les basanés étaient des esclaves
Les pauvres
larves sont sorties de leurs enclaves
Les uns ont engendré une
génération d’ingénieurs
Les autres des crapules attendant un
monde meilleur
Mais les aspirations sont les mêmes
Fonder
un foyer, trouver une femme qui les aime, sans problème
Mais
l’oppression de la société est telle
Que riches ou pauvres,
ils pêlent et en gardent les séquelles
Numéro 7 l’a
condamné, pourtant cette idée roule
Etre agressif de nos
jours devient de plus en plus cool
Tu chahutes fort dans la
masse mais que feras-tu
Quand une équipe de fondus te tombera
dessus ?
Les valeurs changent, les gens sont fous
Pourquoi
faut-il que le respect s’enseigne avec les coups
Ou un de plus
donné est une victoire ?
Mais j’opte pour le profil bas, à
la manière de mon ami appelé Nouar
Tu dis ne pas avoir de
scrupules tu mens
Et tu peux croire un des ex-prisonniers de
l’Aimant
Et si je retombe quand tu t’emploies à tes
coups bas
Il y aura toujours un métèque pour s’occuper de toi
Ceci étant, l’antisémitisme est une réalité et il existait bien avant 1948. Qu’il soit aujourd’hui sciemment provoqué pour convaincre les Français juifs de quitter la France ne fait pour moi pas de doute.
Quand j’entends Avigdor Liberman déclarer :
« Il est temps de
dire aux Juifs français : la France n’est pas votre pays ou votre terre et
il est temps de partir ».
Je me demande pourquoi la France n’expulse pas l’ambassadeur d’Israël tant que Liberman reste ministre du gouvernement israélien !
Sur le nombre de victimes, c’est un terrain trop propice aux négationnistes pour que je vous suite sur cette voie. Que ce soit 5 ou 6 millions de victimes pour la Shoah ne change rien sur le fond de cet assassinat industriel.
En revanche, que personne ne parle du million de prisonniers allemands, des camps de regroupement américains, qui sont morts de faim et faute de soins, m’interpelle. C’est un point totalement passé sous silence dans nos livres d’histoire.
Je suis très étonné qu’alors que vous prétendez nous expliquer la signification du mot ‘’islam’’, sur laquelle je ne saurais me prononcer puisque je ne parle pas un mot d’arabe, vous vous plantiez totalement sur l’origine du mot ‘’islamophobie’’, en reprenant les explications manipulatrices les plus grotesques de l’origine de ce mot proférées par Caroline Fourest, Pascal Bruckner, et d’autres, et maintenant vous .
Vous écrivez : ‘’Quant à son utilisation du vocable « islamophobie », je m’interroge si le Spinoza de la radio connaissait vraiment l’histoire de ce mot et ses pièges. Est-il au courant qu’il est une création d’intégristes dans le but de salir tous ceux qui osent critiquer leur religion, leur idéologie ou dévoiler leur travail clandestin pour accélérer l’islamisation des quartiers à majorité nord-africaines ? Ce mot a été fabriqué dans une stratégie victimaire, une riposte à « l’antisémitisme ».’’
Ceci est factuellement FAUX.
Le mot ‘’islamaphobie’’ a été créé au début du 20ème siècle par des Européens et en particulier par Alain Quellien, dans son livre La Politique musulmane dans l’Afrique occidentale française, Paris, Larose, 1910 chapitre Ier « Reproches adressés à l’Islam dans l’Afrique occidentale », page 133 :
« L’islamophobie : il y a toujours eu, et il y a encore, un préjugé contre l’Islam répandu chez les peuples de civilisation occidentale et chrétienne. Pour d’aucuns, le musulman est l’ennemi naturel et irréconciliable du chrétien et de l’Européen, l’islamisme est la négation de la civilisation, et la barbarie, la mauvaise foi et la cruauté sont tout ce qu’on peut attendre de mieux des mahométans ».
Vous pouvez vérifier par vous-même le texte en question à l’adresse suivante :
il vous suffit de taper le numéro de page (133) dans la case en bas à droite de l’écran, puis sur la touche ‘’entrée’’.
Le mot ‘’islamophobie’’ est également utilisé par Maurice Delafosse dans son livre ‘’Haut-Sénégal-Niger : sous la direction de F. Clozel, Paris, Larose, 1912, page 211 :
‘’Quoi qu’en disent ceux pour qui l’islamophobie est un principe d’administration indigène’’
Vous pouvez vérifier par vous-même le texte en question à l’adresse suivante :
il vous suffit de taper le numéro de page (211) dans la case en bas à droite de l’écran, puis sur la touche ‘’entrée’’, et de lire le 3ème paragraphe.
Si vous traitez Raphael Enthoven de Spinoza de la radio, suis-je en droit de vous traiter de Jules Maigret de l’étymologie ?
Je fais mienne, à votre propos, la dernière phrase de votre article : ‘’Dois-je rappeler au philosophe Enthoven que la perversion de la cité, selon son ancêtre Platon, commence par la fraude des mots !’’