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Durand

Durand

Apiculteur-chercheur, autodidacte et voyageur au long cours, spécialiste de l'éclectisme.
 
Le monde est une seule famille 

Tableau de bord

  • Premier article le 09/09/2017
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Derniers commentaires



  • Durand Durand 7 avril 18:48

    @eau-mission

    Quand j’habitais dans le 04, tous les soirs, à travers le mur mitoyen pourtant épais qui séparait nos deux habitations, on pouvait entendre nos voisins (les amis de Marcel Scipion) parler entre eux pendant une bonne vingtaine de minutes sans pouvoir comprendre ce qu’ils disaient… Un beau jour, ma compagne a fini par demander à notre voisine de quoi il s’agissait… À tour de rôle, une fois couchés, le père, la mère et leur fils (qui devait avoir dans les 55 ans à l’époque, jamais marié…) lisaient à voix haute quelques pages d’un livre de Giono…

    Alors voyez-vous, c’est auprès de ces gens d’apparence très fruste que j’ai commencé à percevoir à la fois la teneur et la densité de leur connaissance et de leur culture (ces lectures du soir sont à mettre en relation avec la tradition des oralies et du Félibrige) et la profondeur insondable de mon ignorance…

    Du coup, devant Marcel Scipion, je ne m’autorisais guère qu’à poser des questions …

    ..



  • Durand Durand 7 avril 17:45

    @Francis, agnotologue

    Comparaison n’est pas raison mais…

    Dans le même genre, je me rappelle avoir lu, au sujet des guépards, que leur rareté actuelle, associée au développement de l’Afrique et au morcellement de leur territoire ainsi qu’à l’impossibilité de franchir certaines zones urbanisées pour trouver des partenaires avec qui s’accoupler, ne leur permettait plus de ce reproduire, sinon entre individus consanguins prisonniers d’un même territoire. Les guépards, isolés eux aussi d’une large population panmictique, souffrent donc aussi d’une forme d’appauvrissement génétique que l’on essaye de combattre par l’introduction de jeunes guépards nés dans les zoos de part le monde.

    ..



  • Durand Durand 7 avril 17:14

    @Francis, agnotologue

    Ce sera les deux, mon capitaine !…

    – Les agriculteurs empoisonnent les ruches dans le cadre de leurs activités agricoles, c’est clair, prouvé scientifiquement…

    – Les apiculteurs empoisonnent les ruches dans le cadre de leurs activités purement apicoles en utilisant des acaricides tels que l’amitraz ou le fluvalinate dans leur lutte contre les varroas, à défaut, il faut bien le dire, de traitements alternatifs efficaces et/ou pratiques et/ou légaux (c’est l’objet du deuxième lien que je mets plus haut).

    – Par ailleurs, en abandonnant les abeilles noires dont on se contentait depuis des millénaires et dont la robustesse et l’adaptabilité (y compris à de nouveaux pathogènes) étaient garantis par l’énorme réservoir génétique panmictique intrinsèque à sa stratégie de reproduction (qui est la plus rapide et la plus complexe de tout le monde animal), les apiculteurs, de moins en moins formés par les anciens et pressés de faire fortune, se sont jetés comme un seul homme sur des races exogènes, hyper sélectionnées pour leur manque d’agressivité et leur productivité.

    Malheureusement, leur manque d’agressivité ne les prédisposent pas à se défendre contre les frelons,… leur faible instinct de nettoyage ne les prédispose pas à s’épouiller pour tenir le varroas en respect (comme les abeilles en Indonésie, origine du varroa),… et leur productivité, totalement liée à la capacité des reines à pondre sans arrêt, y compris quand les ressources viennent à manquer, les prédispose, d’une part, à mourrir de faim très facilement en quelques jours si l’apiculteur n’y prend garde,… et d’autre part, à voir les reines épuisées prématurément et donc leurs colonies dépérir faute de renouvellement de population.

    Et c’est sans compter sur la pauvreté de leur patrimoine génétique, également due à l’hyper sélection, concernant leur prédispositions à résister aux divers pathogènes, anciens ou nouveaux… Car comme il est dit dans le premier et le troisième lien, la résistance aux pathogènes suppose la présence d’allèles (particularité d’un gène) rares ou très rares qui nécessitent un brassage génétique maximal pour qu’au moins une partie des colonies puissent survivre à ces pathogènes dans le cadre de la sélection naturelle au sein d’une grande population panmictique.

    Les colonies génétiquement déconnectées du grand réservoir panmictique sont donc, pour toutes ces raisons et pour d’autres qu’il serait trop long d’évoquer, vouées à une disparition prématurée,… et c’est exactement ce qu’il se produit.

    Il est bien évident que les apiculteurs dénoncent plus volontiers les pesticides agricoles que ceux qu’ils emploient eux-mêmes dans la lutte contre les varroas et ils ne dénoncent pas du tout les dégâts causés par l’hyper sélection puisque l’ensemble de l’apiculture, y compris les organismes scientifiques et techniques officiels, poussent toujours vers cette méthode problématique puisqu’ils sont certains de pérenniser ainsi leur propre existence de pompe à fric et à carrières…

    Alors, je dirais que les pesticides agricoles sont responsables de 30% des pertes et les pratiques apicoles des 70% restants…

    ..

    ..



  • Durand Durand 7 avril 12:14

    @Jean-François Dedieu

    Merci à vous de croire qu’il s’agit bien là d’une authentique plume d’ange,… les vrais fous ne courent pas l’asile !

    Gardez-la, faites en bon usage ; aux matins de mes rêves j’en trouve souvent d’autres qu’au vitriol de ma colère je m’interdis d’aller tremper : ces rémiges n’écrivent qu’à l’encre bleu du ciel, je dois laisser passer l’orage.

    ..



  • Durand Durand 7 avril 00:01

    @eau-mission

    Je pense sérieusement à rédiger un article sur la mutation de l’apiculture en vulgaire production de miel mais là comme dans tous les domaines, la cupidité obère le savoir – car on sait depuis longtemps que sélectionner les abeilles leur serait fatal – et le résultat est effroyable.

    D’une part, jamais l’apiculture nationale n’a produit aussi peu de miel,… mais pire, les techniques de sélection utilisées pour produire si peu, après avoir achevé l’abeille noire locale, produisent désormais des hybrides, certes très productives mais tellement appauvries génétiquement qu’on en vient à changer les reines de toutes les ruches deux fois par an, alors que certaines de mes reines noires assuraient un dynamisme honnête à leur colonie trois saisons consécutives… Pire encore, si une mortalité des ruches de 4% par an était considérée comme normale, elle atteint aujourd’hui 100% chez certains producteurs et entre 20 et 40% en moyenne nationale.

    Et ça s’aggrave d’année en année…

    « La sauce coûte plus cher que le poisson ! », aurait lâché Marcel Scipion devant la tournure des choses.

    … Mais le président du plus ancien syndicat apicole est un très gros producteur de “reines-de compète-incapables-de-finir-une-course“ et changer les reines deux fois par an, c’est deux fois mieux pour les affaires, alors…

    Et les collègues, faut bien qu’ils nourrissent leur famille, alors…

    Et le ministre, il n’est pas au courant et il n’est pas payé pour faire des vagues, alors…

    Alors, on a assassiné l’abeille noire et il n’y a personne à l’enterrement…

    Alors pour mon article, je ne sais pas encore par où commencer. J’hésite entre ça, plus haut et le viol du sacré, entre le deuil et la colère, aussi, sans doute.

    ..

    https://www.abeillesenliberte.fr/pourquoi-les-abeilles-meurent-une-cause-oubliee/

    https://www.abeillesenliberte.fr/faut-il-changer-les-reines-chaque-annee/

    ..

    En 1967, on savait déjà…

    https://www.apidologie.org/articles/apido/pdf/1967/04/Ann.Abeille_0044-8435_1967_10_4_ART0002.pdf

    ..

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