Comme dit mon vieil ami africain : « on ne tire pas sur une fleur pour la faire pousser ».
Chengyu chinois :
« Tirer sur les jeunes pour hâter leur croissance » : Agir en dépit du bon sens, pêcher par excès de précipitation.
Ce
proverbe nous vient de Mencius (372-289 Av. JC), le principal disciple
de Confucius. Un paysan impatient avait pour habitude de se rendre tous
les jours dans son champ afin de s’assurer que ses graines avaient
germé. Ainsi, quand les premiers pousses apparurent, plutôt que de se
réjouir, le paysan s’inquiéta de la lenteur de leur croissance. Aveuglé
par son empressement, il prit la décision de tirer sur les pousses afin
de les faire grandir plus vite, ce qui eut évidemment pour résultat de
détruire les pieds de son champ.
Ce
ChengYu est plein de bon sens, et nous montre par une parabole assez
simpliste, qu’il faut laisser le temps agir et faire mûrir les choses,
les idées. La précipitation est toujours la pire décision car, dans ces
moments, nous manquons de logique.
Des musées s’étant rendus compte qu’ils avaient ignoré des peintres modernes reconnus ensuite par le public et les amateurs d’art ont par la suite acheté presque systématiquement des peintures actuelles, on ne sait jamais, mais ils ont très bien pu faire l’erreur inverse.
Je me demande même si la Joconde n’était pas célèbre, exposée au milieu d’autres tableaux, elle ferait l’objet de tant d’attention, d’une part il y a une question de goût et de subjectivité, d’autre part il y a la réputation et ce qu’en disent les spécialistes, les gens vont voir ce que l’on leur a dit de voir (pareil dans le tourisme en général).
Il serait l’un des faussaires en art les plus adroits du XXe siècle, ayant réussi à extorquer entre 25 et 30millions de dollars américains aux personnes qu’il a escroquées. Sa vie est liée à la renommée de Johannes Vermeer, peintre très prisé des grands collectionneurs à partir de la fin du XIXe siècle, et dont environ trente-cinq œuvres seulement nous sont parvenues...
Après sa libération, il continua à peindre, en signant ses œuvres de
son propre nom. Sa popularité toute nouvelle lui garantissait une vente
rapide de ses nouvelles peintures, souvent à des prix plusieurs fois
plus élevés qu’avant d’avoir été démasqué comme faussaire. Van Meegeren
assura également aux médias qu’il « avait reçu une offre d’une galerie de Manhattan pour venir aux États-Unis et y peindre des portraits à la manière du XVIIe siècle à 6 000 $ pièce »21.
Un sondage d’opinion réalisé aux Pays-Bas en octobre 1947
plaçait Han van Meegeren à la deuxième place en popularité dans le
pays, seul le Premier ministre le devançant. Les Néerlandais voyaient en
lui un escroc rusé, qui avait trompé avec succès les spécialistes de
l’art hollandais et, ce qui était plus important encore, Hermann Göring
lui-même
Le transcendant est donc défini par son absence de définition, une tendance vers, une sublimité, une tension vers une limite impossible à cerner.
La singularité est paradoxale, elle est impossible et sous entendue, mais entendue.
Dans le taoïsme il y a la notion de « sans faîte » « wu ji » et « faîte suprême », « Taî Ji » faîte suprême, le « taî », « très », « trop », l’idée d’une tendance vers la vacuité du « sans faîte » dans un sens de dissolution du monde manifesté, mais aussi vers le sublime pressenti, et dans l’autre sens, celui de la création, une richesse de possibilités, de créativité sans limites.