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Les commentaires de ddacoudre



  • ddacoudre ddacoudre 27 juin 2007 00:57

    Bonjour. C’est bien assumer son rôle politique dans la société mais c’est une route usante au cours de laquelle il ne faut jamais cesser d’apprendre et désapprendre. Déjà savoir qu’une organisation baser sur la compétition crée des inégalités, on ne peut donc pas demander à ce système de supprimer les inégalités dont il est à la source. Ensuite il n’y a pas de problème de travail.il n’y a qu’un problème de circulation de monnaie disponible qui régule l’insatiable désidérabilité humaine (la file d’attente en quelque sorte, comme chez les soviets, sauf que chez nous ce n’est pas devant les magasins). Le travail au sens capitaliste basé sur la production de biens matériel, n’a dans son ensemble de 1850 à nos jours représenté dans le meilleur des cas courant années 80 qu’au plus 30% à 35% de l’activité économique pour tourner la plus part du temps autour de 25 à 27%. Naturellement sa disparition suivra celle des ressources minière sur lesquelles il prospère entrainant tous les services qui en découlent.

    Nous pouvons convenir que lorsqu’un particulier prend l’initiative d’un investissement créatif, il est normal qu’il dispose des revenus et profits de ce dont il est le propriétaire. Mais lorsque son projet doit utiliser l’aide de tiers, alors c’est lui qui est demandeur ; et c’est une évidence que de comprendre que sans les aides qu’il sollicite il ne parviendrait pas à ses fins. De fait une collaboration s’impose, et si le propriétaire veut être le maître absolu de ses décisions, s’il veut disposer du fait du prince, alors il doit rester seul. Dans tous les autres cas il y a une collaboration à imaginer pour que le propriétaire conserve les profits de son investissement et atteigne ses buts, sans s’approprier ceux générés par les tiers.

    L’histoire de l’impuissance collective a conçu des maîtres plutôt que des guides. Le reconnaître ne la rend pas irréductible ; et si le code civil a analysé en 1804 la « marchandisation » de la force de travail comme du « louage de service », donc du marchandisage, je pense que depuis 1804, il est intervenu bien des événements culturels (développement des sciences) qui nous permettent de concevoir notre activité de travail complexes entre adultes culturalisés, comme une relation humaine, et non un conflit d’intérêt.

    Cela naturellement nécessite une approche plus éducative que j’ai appelé le « collectivisme fractal », ou entreprendre avec les autres. Je ne pense pas que c’est parce que nous définirons un contrat de travail unique que le problème des ressources pour la stabilité économique et sociale des citoyens sera résolu. Car il y a un plan comptable qui dit que le salaire issus du travail est une charge, et oublie, car il n’a pas pour mission d’éduquer, de rappeler que cette charge est le chiffre d’affaires de toutes les autres entreprises.

    Pour suivre cela il faut se référer à la Constitution de 1946 qui par un rappel de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, consacre un certain nombre de droits. Ce sont les droits économiques et sociaux, comme la liberté syndicale, la liberté du droit de grève, le droit à l’emploi, le droit à la détermination des conditions de travail par la voie de conventions collectives, garantit la protection de la santé, l’accès à l’instruction, à la formation professionnelle et à la culture. Toutes ces garanties furent reprises et sont dans la Constitution de 1958 sous laquelle nous vivons aujourd’hui.

    Rapporté comme cela, il semblerait qu’il ait seulement fallu légiférer pour qu’apparaissent les moyens garantis et que le droit les préserve. Or cette vue n’est qu’un joli conte et c’est méconnaître son histoire sociale que de croire cela. Notre société est parvenue à ces garanties constitutionnelles, par une lutte permanente, illégale de fait, par transgression des lois définies sous des gouvernements qui affirmaient tous garantir les libertés publiques issues de la déclaration des droits de l’homme, sur lequel veillait les systèmes judiciaires.

    Ainsi, il n’y a pas de liberté qui soit immanente en dehors de celle issue de la condition humaine, et comme elle a été reconnue, elle peut tout aussi bien disparaître, pour cela il suffit d’en revenir à la « liberté arbitraire », « le faire ce que je veux » de l’Un avec les moyens fournis par la nature. Comme l’homme ne peut existe seul, il doit trouver les moyens d’asservir les Autres pour exercer sa toute puissance. Mais ceci ne peut pas se produire par un retour vers un ordre « animalier » ou d’une organisation de la solidarité « mécanique. » Dans le meilleur des cas ce sera vers une tyrannie ou une anomie, et dans le pire des cas vers un cloaque pour reprendre l’expression de Calhoun. De sorte que je me méfie des réformateurs qui cachent le slogan « travaille et tais toi », j’éspère que tu n’appartiendras pas à cette catégorie. Cordialement courage et persévérance.



  • ddacoudre ddacoudre 10 juin 2007 00:32

    Bonjour. Fad tu as fait un article merveilleux. L’extrait ma rappelé « La cinquième dimension » mais Théodore Monod disais de la planète qu’elle était une oasis bordée de nuit dans laquelle les humains bornés s’ouvraient à l’hominisation avec une désespérante lenteur. Tu m’as donné en vie de te répondre. Je vais le faire en t’empruntant ton titre. Ce sera « Mon frère l’animal ». si jamais agoravox ne les publie pas parce que trop long, je te les ferais suivre. Cordialement.



  • ddacoudre ddacoudre 9 juin 2007 22:35

    Bonjour Fab.E. Un article merveilleux. L’extrait me rappelle l’extraterrestre de « La cinquième dimension » quand la vedette féminine passe en revue les méfaits de l’espèce Humaine. Mais puisque tu sais que toutes les interactions dégagent de l’énergie et qu’à cet instant des événements meurent ou arrivent à leur terme pour en engendrer d’autres. Il t’est dont compréhensible que je te dise que dans le monde animal il n’y a rien de paisible pas plus dans les structures terrestres. Mais comme le disait Théodore Monod dans cette oasis bordée de nuit à notre regard le spectacle est divin. Alors effectivement pourquoi ne pas le montrer.

    J’espère que tu ne m’en voudras pas mais tu m’as suscité une énorme envie de te répondre par un article, et je l’intitulerai pour te remercier du tien « mon frère l’animal ». Cordialement.



  • ddacoudre ddacoudre 8 juin 2007 23:11

    Bonjour Robert. Je ne vais pas me plaindre de ton article qui fait l’éloge de la laïcité, ni de tous ceux que tu as cité, sans parler de ceux que nous oublions tous quand nous faisons des citations tant nous re suçons et re mâchons les concepts les idées, et moi aussi je fais de même. Cela montre au moins que nous avons une aptitude à la réflexion et prenons du plaisir à l’analyse et au débat d’idées.

    Tout ce que j’écris, des hommes l’avaient compris bien avant moi, et avant nos scientifiques avec moins de moyens à leur disposition ; les orientaux avec le Yin et le Yang (taiji), hindouisme, etc., les occidentaux au travers des mythologies, de la Bible, le Coran et tant d’autres.

    Encore fallait-il que leurs successeurs aient les moyens de décoder et traduire les messages, plutôt que d’en faire une codification religieuse immuable où dans certains de ces ouvrages, le savoir y est présenté comme la connaissance spontanée transmise aux prophètes. Cette codification stricte leur a fait perdre le bénéfice de toutes réformes en muselant l’agir social (capacité d’une société de s’interroger et de se réformer). Elle instaure l’immobilisme là, où nous savons qu’il n’y a que mouvement, l’équilibre là, où il n’y a que déséquilibre.

    C’est encore aujourd’hui le cas, sous la forme naïve, quand les religions rapportent le « message universel » ou la compréhension de la vie qu’elles ont toutes perçue. Néanmoins je dois reconnaître que leur stabilité offre une assise qui a pu absorber toutes les erreurs commises dans l’élaboration des sciences, et qu’il peut en être de même aujourd’hui, tout en étant accessible au moins instruit.

    Mais la stabilité n’est qu’une étape cyclique vers une nouvelle entropie, tel le fait social, ou ce que nous appelons l’impuissance collective sont aussi des stabilisateurs nécessaires, car il est essentiel de comprendre que notre psychique ne résisterait pas à une perpétuelle remise en cause sans un apprentissage, mais c’est seulement quand ces stabilisateurs se figent se pétrifient qu’ils deviennent une entrave. Nous avons vis à vis des théories monétaires le même comportement qui reflète celui humain de si auto justifier. De fait, ceux qui nous les expliquent quelles qu’en soient les variantes nous les présentent comme étant incontournables, parce que calquées sur le comportement dit « naturel ».

    C’est l’histoire de la poule et de son œuf, L’un ne peut que donner l’autre et réciproquement. Toute personne qui vous expliquerait que son œuf peut donner un canard, passerait pour fou.

    Et bien robert c’est ce que tu viens de faire après tant d’autres et j’en suis fort aise, car j’en fais beaucoup. On ne nait pas laïque on le devient. Nous naissons avec une conscience que la connaissance de notre monde sensible par l’apprentissage modulera et modèlera.

    Si la laïcité ne veut pas être un idéal et donc une idéologie, au moins doit-elle accepter d’être une philosophie existentialiste dont il faut apprendre les principes dont tant d’auteurs ont développé les valeurs.

    Mais pour qu’elle s’impose dans les esprits il faut faire comme le faisait certain Grecs suivre le maitre pour s’instruire de son enseignement. La démocratie n’est pas en soi garante de la Laïcité, pas plus que ne l’est l’énoncé des droits de l’homme ou le droit. Vu ce que tu as écrit je ne vais pas te faire l’injure de croire que tu ne connais pas toutes les lois iniques qui ont pu être légiférées par des démocraties. Sébastien Say disait qu’il fallait laisser le pouvoir aux plus instruits pour que les affaires soient bien conduites. On ne peut pas dire que c’est ce qui nous manque aujourd’hui.

    Pourtant quid des problèmes. Peut-on être croyant et Laïque ? J’ai rencontré des pasteurs qui le soutenaient, mais bien sur ils étaient dans l’esprit des textes et non dans la lettre. Pourtant la différence fondamentale demeure dans l’approche de l’incertitude audelà de la vie (la mort), dans celle de l’incertitude de l’existence avant cette finalité. Les idéologies offrent l’espérance de lendemains idylliques, et dans la générosité de leurs idéaux peuvent déboucher sur des dogmes comme celui que nous vivons aujourd’hui dans la pensée unique, ou celui que tu as signalé. Les religions offrent l’idéal dans l’au-delà, sous la contrainte d’un certain nombre de rituels fondateurs, et face à cette perspective, aucun croyant de délaissera sa religion pour une philosophie ou un idéal. Ainsi la Laïcité porte en elle le germe de sa destruction. Cela comme toutes les organisations sociétale, car si l’une d’entre-elle constituait une vérité absolu, elle se reconduirait héréditairement. Alors oui la Laïcité est un beau concept, bancal aujourd’hui, qui a obligatoirement sa concrétisation, puisque nous l’avons pensé, et que nous ne pouvons rien penser qui ne soit pas en mesure d’exister ; mais pas toujours comme nous l’avons explicité. Excuse moi de ne pas te développer se « canard », ce serait trop long. J’en termine par un autre.

    Tout ceci commande d’être convaincu qu’il y a un absolu où tout ce que nous concevons s’écroule, Il est donc nécessaire de comprendre que quelqu’un qui dispose d’une certitude absolue peut se suicider car il est déjà mort. En fait c’est un mort vivant qui ne pourra plus rien apporter au monde, hormis sa destruction, car pour vivre il ne peut développer que la mort qu’il porte.

    Cordialement. Et bravo pour ton article.



  • ddacoudre ddacoudre 7 juin 2007 22:46

    bonjour. tu as faux sur tous les tableaux. cordialement



  • ddacoudre ddacoudre 7 juin 2007 22:34

    bonjour. Il y a bien longtemps que j’espérais lire quelqu’un qui est pu comprendre le rôle structurant et aliénant du plan comptable et autre. Dans l’année du ministère R.Barre je lui en ai beaucoup voulu. Non pour ses compétences, mais parce que il a fait sortir la notion de charge du plan comptable pour en faire la référence du coût des vicissitudes humaines et encore aujourd’hui nous regardons nos malheurs comme une charges, ce qui est parfaitement inhumain. Ca coûte de vivre nous le savions depuis la célèbre déclaration de Malthus.

    Je te joins une analogie à laquelle je m’étais livré en m’interrogeant en 1999 si le capitalisme pouvait être social ? Il est utile de se servir des découvertes de la science, biologie, neurologie ou de la physique, telle « La Théorie du chaos » qui met en évidence un ordre sous-jacent que nous ne pouvons pas observer de visu, et que la science à mis à la disposition de notre réflexion, qui nous permet d’agir sur nos constructions psychiques culturalisées. Et l’économie est une partie intégrante d’une construction psychique culturelle sous-tendue par l’inconscient qui peut être trompé, particulièrement par un plan comptable.

    Le capitalisme peut-il être un vecteur socialisant de l’évolution ?

    Pouvons-nous regarder le système capitaliste et son organisation monétariste, comme un vecteur socialisant de l’évolution humaine ? Pour répondre à cette question je vous invite à imaginer les humains comme des cellules organiques. Ces cellules humaines, par nécessité où par sens de la propriété en vu de posséder ce qu’elles produisent, se sont regroupées dans une organisation cellulaire ou société cellulaire. Organisation fabriquant des enveloppes protectrices que l’on appelle les frontières d’États qui leur offrent la protection d’une zone de ressource, mais également qui les isolent des autres groupes de cellules identiques à elles.

    Dans leur isolement elles développent des spécificités internes qu’elles considèrent comme étant leurs caractères culturels, leurs ADN culturels. Pourtant, il survient un moment où ces organisations cellulaires doivent évoluer, car leurs cellules prolifèrent. Et leur évolution va dépendre du message qu’elles auront développé, de la structure qu’elles auront prise, et des moyens d’expansion qu’engendrera son organisation cellulaire, en quelque sorte leur ARN culturel, celui qui s’assurera que les ordres qui seront donnés pour former le nouvel ADN soient bien conformes à ceux qu’a mémorisé l’ARN (nous appelons cela la colonisation).

    Ainsi, nous pouvons considérer que l’ADN est la représentation de l’organisation cellulaire humaine, et qu’il se compose de la diversité culturelle, à laquelle l’ARN veillera, en faisant en sorte que le message soit toujours le même, pour que la duplication cellulaire soit toujours identique et recompose la même diversité culturelle. Si nous rapportons cette construction analogique au système capitaliste et que nous considérons que ce système est l’ADN, il convient de rechercher ce qui constitue l’ARN qui lui permet de reproduire toujours le même schéma. De sorte que si nous voulons que le capitalisme se socialise, ce n’est pas à ses masses monétaires qu’il faut toucher, puisque celui-ci et l’ADN qui se recompose en fonction du message structurel, mais à ce qui veille au respect des ordres qui l’organise, c’est à dire son ARN.

    Et ce qui veille à cela n’est rien d’autre qu’une codification que nous appelons le plan comptable, le schéma structurel dans lequel nous avons enfermé, codifié nos relations sociales après les avoir qualifiées (qualification mesurable). Un plan comptable qui a formalisé au fil du temps nos relations économiques, et les conditionne. Ainsi, quoique nous puisions faire ou développer comme idéal, si nous l’inscrivons dans une structure dont la fonction est de faire de l’argent, et de définir comment il se ventile, nous n’aurons donc en rien modifié dans le système capitaliste de ce qui nous chagrine ou nous souci.

    Ce qui nous souci étant que tous ceux qui concourent à la richesse s’en trouvent, dans un tour de rôle d’espérance, inégalement pourvus, voir exclus. Pour poursuivre l’analogie, nous savons que ce sont les enzymes qui vont structurer la fiabilité de l’ARN messager, et cet enzyme ou ces enzymes qui vont élaborer l’ARN messager c’est nous, sous-tendus par un mandant qui est notre égocentrisme, et que nous avons codifié.

    Ainsi cet ADN monétariste qui prolifère, produit des déchets et empoisonne en les rejetant dans son environnement toutes les autres espèces et menace la planète Terre, tout en présentant son ARN comptable comme seul messager valable du message initial, en s’appuyant sur les lois naturelles. Le système capitaliste peut donc, tout en conservant l’utilité de concentration du capital, se comptabiliser de manière différente et donc se trouver un rôle socialisant, sans passer par la forme étatique concentrationnaire qu’ont connu les pays socialistes.

    Il suffit pour cela que nous codifions différemment notre égocentrisme. Pour que dans le plan comptable l’activité humaine ne soit pas une charge mais une richesse. Pour que le travail ne soit pas un coût mais un produit, pour que ce ne soit pas nos projections égocentriques « instrumentalistes » qui nous dirigent seulement, mais aussi la raison de notre intelligence.

    Ainsi, ce langage commun commercial est devenu un « organisme » fictif ou abstrait, qui nous dirige par notre entremise soumise à son ARN comptable.

    J’aurais pu choisir une autre analogie se rapprochant de l’analyse psychanalytique. Notamment le fait que la projection à laquelle se livre notre pensée ne fait que reproduire les mêmes schémas dans tous les champs que nous avons sériés, et donc dans celui de l’économie, que j’ai défini comme la qualification mesurable de notre activité sociale.

    il n’y a rien de scientiste dans cela mais c’était le moyen que j’avais trouvé pour essayer de faire comprendre pourquoi nous reproduisions toujours les mêmes schèmas et discours. cordialement.



  • ddacoudre ddacoudre 7 juin 2007 01:36

    bonjour LLcuyer tu as choisi un sujet brûlant, mais tu as raison de dire qu’aucun homme politique n’admet se tromper, et qui plus est retourne toujours les événements à leur avantage. Qui voterait pour un politique qui se trompe ? Pour sourire tous les français depuis trente ans, mais parce que les hommes politiques ne le reconnaissent pas.

    S’il suffisait d’élire un homme pour que la violence cesse j’y souscrirais immédiatement.

    Dans le cadre d’un essai je m’étais intéressé à ce problème d’évolution de la violence sans pour autant pointer du doigt un politique alors que j’ai eu affaire au SAC (service d’action civique). Michel Wieviorka à écrit en 2004 un ouvrage très fourni sur la violence « La violence » aux éditions Balland et Christophe Lambert en 2005 aux éditions Plon « La société de la peur »

    J’écrivais donc en 2000 le résumé suivant. Une autre conséquence de la peur, et celle de la « policiarisation de proximité ». Cela peut se comprendre, d’une part, depuis que les espaces frontaliers ont été ouverts, car l’activité de contrôle et de filtre qui était le leur, si elle doit être effectuée, s’effectue dorénavant au niveau de chaque individu dans leur quotidien. Cela entraîne une multiplication de contrôles de la vie privée (papier et vidéo). D’autre part, cela se comprend surtout par le « phénomène d’insécurité » d’une société qui est névrotique. En l’espèce, je ne veux pas développer un point de vue naïf, ignorant des besoins de sécurité, d’un État, du civil et du pénal. Mais, je veux m’attarder sur le phénomène de la perception du besoin de sécurisation constant, comme indicateur d’un symptôme d’une sociabilité « socio-économique » qui évolue mal. Évolue mal, puisqu’elle sécrète ses propres agents agresseurs (quelle qu’en soit la cause), et suffisamment pour que la communauté désire que sa sociabilité s’exerce sous le contrôle des forces de coercitions, police, justice ou en si auto protégeant. Ceci, non plus comme l’exercice de la correction d’un taux inévitable de violences et de déviances inhérentes à toute société dans le cadre de concomitances d’événements probabilistes.

    Mais, comme force de compensation, d’une société ayant une tendance à générer de la violence, comme caractéristique d’une absence ou d’une diminution de ses capacités à communiquer, sous son autorité de fait, par son désintérêt pour l’exercice de sa citoyenneté socio-économique, de ses relations socialisantes, et qui se sent en permanence menacée dans son égoïsme, courant le risque de l’enfermement, de l’isolationnisme, et de la paranoïa.

    En effet, le taux de crimes et délits s’élevait à 13,73 pour 1000 habitants en 1950 ; 15,05 en 1960 ; 22,37 en 1970 ; 48,90 en 1980 ; 61,69 en 1990 ; 63,17 en 1995 ; et 60,97 en 1999 (Francoscopie, source ministère de l’intérieur). Les crimes et délits contre les personnes sont passés de 58 356 de 1950 à 233 194 en 1999, soit 398%. Les vols (y compris recels), infractions économiques et financières, et autres infractions (dont stupéfiants) sont passées de 515 933 infractions à 3 334 670 soit une progression de 650%. Ce que l’on peut observer c’est la croissance liée à des motifs de recherche d’une ressource illégale.

    Globalement ces taux doivent être regardés avec prudence, car ils ne font pas état des modifications de comptabilisations des crimes et délits intervenus, ni de la suppression de certains délits par abrogation de dispositions législatives ou de l’apparition de nouvelles.

    Mais ils sont suffisants, afin d’y voir une progression et en comprendre sa source la plus probante, et qu’il est nécessaire que cette progression repose sur un support, sur un terrain favorable, pour que des individus passent à l’acte, car personne ne se lève un beau matin en se disant, « tient aujourd’hui il fait beau je vais être un délinquant ».

    Généralement, il s’agit d’un support ambiant de relations qui baignent dans les prémisses d’une banalisation de rapports relationnels violents. C’est à dire que pour qu’il y ait autant d’accroissement d’agissements délictueux, il faut que les chances de probabilités des conditions événements délictueux, se soient accrues, que la « communicabilité » baisse, ou les deux à la fois, et c’est cela qu’indiquent ces taux globaux. C’est cela que les citoyens ressentent quand ils parlent d’insécurité, quelles que soient les sources à quoi ils les attribuent , et c’est contre cela qu’ils veulent se protéger, en désignant des boucs émissaires qui ont toujours existé.

    Et si d’ordinaire la répression policière peut s’avérer rassurante, elle ne peut résoudre durablement une tendance sociétale à la violence dans ses rapports citoyens, sans que la société ausculte elle-même son organisation socio-économique, qui est comment avoir un revenu pour exister en consommant.

    Cependant, cet appel excessif à l’autorité coercitive nous fera entrer dans une démocratie policière vers laquelle nous nous dirigeons. Une démocratie qui surveillera la vie privée de ses citoyens comme n’importe quel État policier, que nous fustigions, il y a trente ans. Une démocratie qui se « judiciarisera », en installant la justice (l’organisation judiciaire, non la justice prise en son sens moral qui consiste à être juste et respecter les droits d’autrui) au-dessus de la citoyenneté, comme un dieu vertueux.

    Dans ce cas l’énergie qui se consume est celui de la liberté.

    cordialement.



  • ddacoudre 4 juin 2007 23:05

    bonjour. Il y a plus de six milliards d’hommes et seulement un milliard vivent chichement, croyaient vous sincèrement que les autres cinq milliard veulent venir en France toucher les allocs. Nous vendons en permanence sur la planète une image idyllique de la réussite du consumérisme et tous les dirigeants savent qu’il y a plus de demande que de biens disponibles, donc aucune solution à l’horizon avant la fin des ressources minières. Le pauvre qui reste sans lutter et celui qui n’en à plus la force, sinon donner moi une raison pour qu’un pauvre accepte sa condition. Peut-être faut’ il dire comme les Grecs de leurs esclaves, que telle était leurs conditions naturelles. Alors qui ne chercherait pas à améliorer sa condition. Avons-nous accepté notre condition d’ouvrier corvéable à merci du XIX siècle. Pourtant les bien pensant de l’époque trouvé honteux que les crèves la fin se révoltent, et réclamer l’action de l’armée. Que les riches se protègent je comprends cela aussi c’est pour cela que je ne souhaite pas les déposséder d’autres chose que leurs contributions citoyenne. Mais la ou ils me dérangent c’est quand ils ’interdisent l’émission de monnaie (keynésianisme) pour apporter une solution à la misère par une activité de service non marchant. Car le travail n’est pas une donnée anthropologique et aujourd’hui nous n’avons pas besoin du travail productif de tout le monde. Nous refusons cette évidence car le travail nous classe socialement. Mais elle s’imposera de fait avec l’épuisement des matières premières qui concourent à la fabrication de nos produits. Ainsi arque bouté sur notre immédiateté nous choisissons nos élus à notre ressemblance, nous recherchons des faiseurs de miracles. Alors l’immigration à moins d’atomiser tous les pauvres va continuer sans solution autre que d’attendre que nous devenions pauvres à notre tour, lorsque nous serons aux 15 ième rangs des pays riches. Et cela n’aura pas lieu sans conflit. et c’est en cela que le ministère de l’immigration m’inquiète, car cela me rappelle celui des affaires Juives de triste mémoire. Si l’on souhaite que chacun reste chez soi (ce qui historiquement est une ineptie) faut’ il permettre à ces populations de développer une richesse différente de la notre chez eux. Il nous a fallu quatre cent ans de progrès continu pour en arriver ou nous en sommes, on ne peut pas demander aux pays pauvres de le faire sur 50 ans parce que leur immigré dont nous avons moins besoin nous dérangent (quand les baby booms seront en retraite il y aura un léger sursaut de l’emploi), donc il faudrait commencer par arrêter tout le processus mercantile de publicité qui vente des mirages inaccessibles pour tous mais cela est devenu impossible. cordialement.



  • ddacoudre ddacoudre 31 mai 2007 18:50

    Jolie et plein d’espérance ton article pourquoi pas, avoir un idéal donne une raison de vivre et d’être, et je ne m’en suis jamais séparé. Toute fois la politique « l’organisation de la cité » n’est pas seulement l’affaire du jour des élections, ce n’est pas déléguer son pouvoir de citoyen décisionnaire à une minorité d’élue représentatif voire un chef charismatique. Ce n’est pas une fois tous les cinq ans (+ ou -) ce croire en démocratie parce que l’on vote, bon nombre d’état font voter leur peuple sans pour autant être des démocraties. Depuis 1983 il n’est pas un politique qui n’est pas proposé une solution implicite ou clairement défini. Tous les hommes compétents de notre pays se sont succédées aux responsabilités et les difficulté sont toujours présentes et parfois s’accroissent. 1981 devait apporter une solution à la crise, sauf que les français ce comportaient comme des pseudos « capitaliste » car ils vivent dans un pays capitaliste et ne peuvent de ce fait pas générer des comportements solidaires socialisants. Chacun constatant cela à sa mesure nous le spécifions en disant de manière permanente que nous sommes en crise. Médicalement une crise et une souffrance passagère, quand elle dure c’est une maladie. Et la notre est générée par notre système d’organisation économique. La compétition fait forcément qu’il y a des éliminés, des exclus, s’ils disparaissent des comptes financiers, ils n’en demeurent pas moins humainement présent. Ainsi si l’on compte comme nous l’on expliqué tous les tenant de l’hypocrite loi du marché s’appuyant sur la modernité d’une théorie d’un libéralisme datant du XVIII siècle, que le système qui génère les exclusions soit celui qui les supprime nous risquons d’attendre longtemps. Ce n’est pas le travail qui manque c’est la disponibilité de la monnaie, si les hommes voulaient travailler gratuitement il n’y aurait pas assez de bras ou d’intelligence pour satisfaire nos désirs. Nous ne sommes pas face à un manque de travail mais face à un manque de masse monétaire. Or l’Etat n’est plus le mettre de sa Monnaie (qu’il soit français ou autre européen). Quel est donc le pouvoir d’un Etat qui par son impossibilité (hors endettement) d’émettre momentané des masses monétaires, pour soigner sa maladie, doit aller demander l’argent à ceux qui souhaitent sa disparition. La compétition génère aussi de la déloyauté, nous le voyons dans le monde sportif, parce qu’il existe dans notre esprit. Notre existence ne se segmente pas, on ne peut pas s’éduquer au respect de règles dans la famille l’école, puis dans la même famille, la même école, au non de la compétition faire feu de tout bois et que cela ne laisse pas de traces dans nos relations sociales. La richesse matérielle est rare tout juste un milliard d’hommes sur six en bénéficient, nous avons eu la chance de naitre parmi cela, c’est ainsi que l’obtention de la monnaie est un moyen d’accéder à la rareté du bien. Je te laisse apprécier le point de vue de Jean-Marie ALBERTI NI un économiste né en 1929 .

    « La rareté est une invention géniale.

    Si la production crée les besoins et si la satisfaction des besoins incite à la production à créer de nouveaux besoins, ce n’est pas demain que l’on viendra à bout de la rareté. La rareté n’a rien de « naturel ». Dans le règne animal elle n’a pas de sens. L’animal s’adapte à son milieu ou il meurt. La rareté économique a une toute autre signification. Elle naît de la volonté de posséder ce que l’autre possède, afin de mieux l’imiter. L’autre nous incite à désirer un bien car il craint de voir notre désir se porter directement sur lui, avec quelques conséquences fort désagréables. Il accroît notre désir des choses, qu’il nous présente en faisant semblant de nous les refuser. Nous l’avons dit, c’est cette relation qui crée la rareté, et non une simple relation aux choses. Son « invention » complétée par celle de la monnaie, s’inscrit dans la quête d’une violence non supprimée mais détournée. Elle est un acte de paix au même titre que l’invention de la monnaie, du travail, et fonde l’activité économique. La monnaie rend les biens échangeables, le désir ne débouche plus sur le vol et la capture, mais sur la production qui permet de se procurer de la monnaie. La nécessité de produire des biens pour accumuler la monnaie institue le travail et développe la rationalité instrumentale, la technique. La production suscite de nouveaux désirs, les excite et accroît le sentiment de rareté par le désir contrarié de ce que possède l’autre (les « locomotives »). Pour vaincre la rareté, de nouvelles techniques sont mises au point. Nos vieux démons de la violence à l’état plus ou moins brut, qui nous jettent dans la guerre (ou sa préparation, activent cette évolution. La technique et son application à la transformation du monde élargissent le champ des productions possibles. A chaque élargissement du possible, la rareté ne recule pas, elle progresse. Tout progrès technique, toute nouvelle production fait apparaître de nouveaux besoins et exige de nouvelles ressources. La rareté précédente est remplacée par une rareté nouvelle, encore plus contraignante. Les imbrications entre l’organisation des hommes et l’organisation des choses multiplient les accaparements, les inégalités, les désirs et les raretés. »

    Comme tu peux le lire c’est dur et demande bien autre chose qu’un programme électoral. Cela demande à se pencher sur la condition humaine, mais encore faut’ il avoir conscient de ceci, sinon nous désignerons toujours un bouc émissaire. cordialement



  • ddacoudre ddacoudre 31 mai 2007 15:43

    Bonne observation. Nous savons que la pub n’est pas affaire de philanthropie, et il est évident que l’évolution des pubs soit suis ou précède une tendance. En l’espèce elle est indicative d’une vision futuriste d’une tendance envisageable permettant de s’attirer un maximum de clientèle. L’incertitude et l’inquiétude de l’avenir sont des facteurs conduisant à la rechercher de socle de stabilité ; et nous avons entendu les discours de ces derniers mois nous réconforter autour de valeurs connues, travail famille patrie. Est-ce que « l’égologisme » aura disparue pour autant, cela se mesure par les comportements au travers des « solidarités égoïstes » où l’adhésion à des compagnies d’assurances à but lucratif, ou il y a d’un côté ceux qui ont une vue holistique de l’existence incluant l’individuation, et ceux qui n’ont qu’une vue individualisatrice excluant holisme. Mais la réalité n’est pas aussi tranché et mélange les genres de telle manière que l’on se retrouve devant le paradoxe que tu mets en évidence. Les banques qui sont et deviendront de plus en plus les grandes ordonnatrices de notre existence, donc résolument tournée vers le pouvoir à venir et qui s’accommode parfaitement d’un retour de normes du passé car elles sont rassurantes pour ceux qui a leur corp défendant n’ont pas eu accès aux moyens d’acquérir par l’étude, la connaissance des codes complexes et d’évolution permanant de ce que l’on regroupe sous le vocable de sciences humaines. Ainsi nous sont présentés comme futuriste des valeurs plus que millénaire source de tous les conflits de notre nature animale. La comparaison par cliché est superbe.

    Pour sourire je t’en offre une où c’est la femme qui est debout.

    Nous savons que l’apprentissage culturel dans bien des pays est diffusé par la femme au sein du foyer, que son rôle est primordial, même si nous avons développé un monde machiste dans lequel elle recouvre une place, sa place. Une place dont le mâle l’a exclue il y a bien longtemps, à l’époque ou elle faisait l’objet de vénération car elle donnait, dans l’incompréhension, la vie. Pour illustrer mon propos je prendrai l’exemple dans le « moyen âge grec » qui commence vers le II ième siècle AV. J.C, comprenant la Crête et les Achéens qui se partagent le monde Gréco égéen, et la Grèce archaïque que les historiens situent entre le VIII ième et V ième siècle. Les origines du monde sont évoquées par le Chaos sans attribut, Gaia la terre définie « par son large sein », Gaia « au grand sein », donc capable de donner la vie à d’autres vies, relayée par le mythe en déesse qui est à la fois première, la plus ancienne, incroyablement vaste, et qui peut à elle seule, sans mâle, par ses propres forces et secrètes vertus, donner la vie. En troisième lieu Éros, l’amour. C’est l’amour qui n’aime pas, la représentation d’un surgir », d’un « apparaître ». La mer, voie d’eau dans la réalité économique gréco-égéene engendre une déesse de la mer vénérée, Amphitrite, dont le nom apparaît historiquement avant celui resté célèbre dans notre éducation « patriarcale », Poséidon, dieu de la mer. Poséidon est d’origine Asianique, une des religions antiques du Moyen-Orient. Amphitrite l’épouse dans la version de la Théogonie d’Hésiode datant du VI ième siècle. C’est là, la réalité d’une culture « gynéocratique » qui subira de lentes et visibles transformations. Ensuite dans la version -1970, plus récente, ce fut Amphitrite qui fut prise pour épouse par Poséidon. Les positions se sont donc totalement inversées signe d’une modification culturelle. Cet exemple parmi certainement beaucoup d’autres, indique clairement une inversion des rôles par acculturation d’influence, et à la longue, une mise sous silence du rôle politique et religieux de la femme qui n’en a pas moins poursuivit, secrètement ou non, son influence au travers des désirs dont elle faisait l’objet. Il a fallu attendre l’activité des femmes protestantes, avec Sarah Grimké en 1838 qui publia aux États-Unis un manifeste féministe : « nu on the Esquality of he sexes and the condition of Women » ; en Angleterre Elisabeth Cady humaine avec sa « Women’s bible » en 1890, et une autre protestante française Sarah Monod qui devint présidente du conseil national des femmes à sa création en 1901, pour qu’elles revendiquent leur place. Entre Amphitrite et Sarah Monod il n’y a pas moins de 3000 ans. Dire que c’est seulement l’histoire religieuse qui leur a usurpé leur place, serait déplacer le problème des organisations sociétales à leurs représentations . Représentations dont les rôles ont été de les maintenir en l’état en fonction de l’adaptation évolutive à l’environnement géohistorique, et auxquelles elles ont largement contribué par inculture ou tradition au travers de l’apprentissage, tout comme nous le faisons aujourd’hui pour perpétuer les organisations qui nous asservissent. Pour qu’il en soit autrement, il faut avoir un choix même restreint, et pour qu’il existe il faut avoir le temps d’y réfléchir la tête remplie de connaissances. Et dans cette connaissance rien ne nous interdit d’envisager qu’une société matriarcale ne serait pas meilleure que la notre. A condition que nous n’ayons pas fabriqué des femmes hommes. Car, quand au nom de l’égalité nous envoyons des femmes faire la guerre, et tuer ce à quoi elles donnent la vie, je crois que nous avons atteint là aussi le point d’un absolu dans le raisonnement d’hommes qui veulent se prétendre civilisés. C’est aussi exact pour les hommes, mais cela fait tant de millénaires que nous pratiquons l’exercice de nous entre tuer que c’est devenu une banalité, et il est bien inutile de l’étendre aux femmes. Ce qu’il ne faut pas interpréter comme signifiant qu’il devrait y avoir des secteurs réservés. Bien sur nous trouverons mille et une raisons de justifier qu’il en soit ainsi, au nom de la patrie, du droit de se défendre, de lutter pour un idéal. Et si nous pensons qu’il y a une espérance de voir un jour la guerre régresser, ce n’est pas en poussant le sexe humain le plus apte à soutenir ce point de vu à la guerre que nous avancerons vers l’hominisation. Car c’est dans cette matrice maternelle que nous avons une chance d’inscrire dans le conscient profond de l’enfant l’horreur de la guerre. Bien évidemment je conçois toute la difficulté d’une telle démarche qui s’oppose à notre culture guerrière et compétitrice, mais surtout à l’aptitude innée de sauvegarder son existence y compris dans une confrontation qui peut être accidentellement mortelle. Sinon pourquoi avoir combattu et supprimé l’anthropophagie qui a caractérisé une étape vers cette hominisation. Aucun groupe culturel n’aime particulièrement se rappeler cet état de fait où par nécessité, par pénurie alimentaire les hommes n’hésitaient pas à manger femmes, enfants, vieux et captifs, et dont nous avons conservé des rituels cultuels : les offrandes. Aujourd’hui pour disposer du nécessaire alimentaire, industriel ou territorial nous faisons des guerres avec les mêmes morts sauf que nous ne les mangeons plus, est-ce cela être civilisé ? Dans l’étude de nos mœurs il ne manque pas de scènes rapportées où la femme fait cuire des morceaux d’humains, doit-on encore lui demander de le faire, même si l’image est recomposée. La comparaison peut choquer et même paraître inopportune voire déplacée. Pourtant nos ancêtres ne trouvaient pas leurs pratiques barbares, tout comme nous nous ne trouvons pas barbares les nôtres qui conduisent à la même finalité, pour les mêmes raisons, sauf que nous, aujourd’hui nous maintenons cette raison parce qu’elle donne un but à l’existence, cela bien que nous disposions des moyens qu’il en soit autrement (ce qui n’était pas le cas de nos ancêtres). Ainsi peut-être, que si les femmes n’endossent pas le manteau de plomb des hommes, pourront-elles imaginer d’autres organisations sociales. Non pas parce qu’elles seraient investies d’un quelconque pouvoir, car l’histoire nous livre aussi des communautés où elles se montraient aussi cruelles qu’un homme. Mais parce qu’elles font ce qu’aucun homme ne peut connaître, enfanter notre espèce ; et cela lui donne bien le droit de redéfinir une « image du père » pour une finalité meilleure que celle que leur proposent les hommes de puis des millénaires, en mangeant ou en envoyant à la guerre sa progéniture. Si nos ancêtres avaient éventuellement l’excuse de ne rien savoir de leur origine, avec le développement des sciences nous n’avons plus cette excuse, si ce n’est celle de refuser d’apprendre.

    cordialement.



  • ddacoudre ddacoudre 29 mai 2007 22:59

    Est-ce la sympathie pour ce groupe, ou l’empathie pour ce drame, toujours est-il que chacun ignorant la réalité des faits assaisonne à partir de sa propre existence et de sa sensibilité le feuilleton médiatique qui à fait un excellant tabac et a tenu en haleine tous nouveaux venus à « Détective » cette revue spécialisé dans les affaires criminelles. Cette revue ne concernait qu’un nombre relatif de lecteurs, tout comme il n’y a qu’un nombre relatif d’accro aux assises. Sauf que depuis l’avènement d’un discours politicien sur l’insécurité il ne sait pas passé une année sans que les gouvernants ne souscrivent à cette tendance paranoïaque de donner en pâture médiatique une affaire émotionnellement sensible pour justifier de leur efficacité dans la lutte contre l’insécurité. Ainsi au fil des années une rubriques des faits divers a été créée et existe sur toutes les chaines télévisuelles, les radios et les journaux. Tous relatent la même information en boucle, comme s’il n’y avait sur les trois millions et plus de crimes et délits que celui qui est présenté. Naturellement aucune information complémentaire permettant un jugement circonstancié n’est donné, car ils ne sont pas chargé d’éduquer la population mais de faire de l’audimat pour recevoir le maximum d’argent publicitaire ; sinon pourquoi sur la quantité de faits, choisir le même (au cas où vous seriez perspicace il en est de même en politique et autres, c’est unicité de l’information avec une pluralité de « diffuseurs » et cela ne donne pas la pluralité de l’information). De la sorte l’auditeur ou lecteur reconstitue ce qui l’arrange à la hauteur des ses connaissances ou de ses ignorances, à hauteur de son "moi ». Il faut savoir que dans la perception d’une souffrance la partie du cerveau qui s’active n’est pas la même pour celui qui la vit et celui qui en exprime l’empathie. Ainsi donc pas une surenchère constante les gouvernants depuis plus d’une vingtaine d’année accroissent les systèmes punitifs pour répondre aux souhaits des associations de victimes. Victimes qui sont bien fondées dans leur souffrance, mais ce n’est pas d’elle qu’il faille attendre une clarté de jugement, car lorsqu’elle réclame justice il faut entendre vengeance. Ainsi donc la mort est devenue un feuilleton dramaturgique journalier rentable où il est difficile de faire le trie entre, l’entrainement théâtral médiatique, et la réelle empathie.qui ne trouve sa source que dans l’existence de chacun, et peu caché d’autres raisons qui trouve dans cette dramaturgie son expression. Ainsi ce drame passionnel le plus banal du monde n’est devenu l’objet de débat que du seul fait de la tendance voyeuriste et de charognards que nous développons par tous les « réalities shows ». Nous allons Même chercher les morts à l’étranger quand il n’y en a pas assez chez nous. Naturellement dans cette structuration de l’information il ne faut pas être dupe, ce n’est pas un acte gratuit, mais bien le rappel permanant d’une insécurité qui en appelle à l’acceptation de force de police voire à la constitution d’un état policier. Compte tenu de la permanence de l’information dramaturgique, où chacun peut considérer que le même événement peut lui arriver, s’il nous fallait vivre avec cette angoisse de tous les risques que nous côtoyons, ce ne sont pas les risques qui nous tueraient, mais l’angoisse. Ainsi cette information comporte sa propre nocivité en véhiculant une information paranoïaque où elle invite chacun à se sentir concerné, parfois à se reconnaître dans l’événement par une théâtralisation au plus prés de la réalité. Il en fut donc ainsi aussi pour le drame d’une passion amoureuse sauf que si Roméo à échappé à la mort il n’a pas échappé à la connerie humaine des suiveurs bêlants médiatiques où beaucoup trop se sont crus devoir ajouter une tirade dans le grand théâtre « audimatique ». Heureusement que les prisonniers sortent car lorsqu’ils ne re présente plus un danger pour la société il n’y a aucune raison de les maintenir dans un milieu criminogène, sauf à être un potentiel criminel qui cache son désir mortel derrière son désir de justice en voulant voir occire ceux qui leur ont nuis, et dénis une humanité aux autres. Il en oublie parfois, ce qui est humain (ce serai trop long à expliquer le mécanisme cérébral), que laisser libre cours à la haine qui les habite à un moment donné, ferai de certain d’entre eux des criminels pires que ceux qu’ils condamnent. Le crime n’est que social et punir le criminel ne supprime pas les événements l’ayant engendré. J’ai trouvé ton article plein de bon sens et de justesse, ce qui manque généralement le plus aux passionnés et c’est bien normal. Ton article me donne l’occasion d’en écrire un qui est l’objet d’un chapitre d’un de mes essais Science et violence. Tu pourras le lire si tu le désires.



  • ddacoudre ddacoudre 29 mai 2007 00:01

    deuxième partie suite. 2° lettre. Depuis mon dernier courrier Hélène m’a dit qu’à la lecture de mon essai tu l’as fait parvenir à la confédération, j’espère qu’elle trouvera un intérêt à sa lecture. Depuis lors, le référendum a donné le refus de cette constitution majoritaire et il ne manque pas de débats sur le sujet ; je les regarde parfois, mais ne m’apportent rien sur le fond dans l’immédiat. Si ce n’est qu’une fois de plus les bons penseurs désignent des vainqueurs et des perdants. Pourtant choisir quel type d’organisation sociale une population souhaite n’est qu’un acte minimum dans une démocratie, mais ils semblent que tous les acteurs politiques n’ont pas la même approche de la démocratie ; surtout quand ils sont dans la sphère des « dominants systémiques » qui organisent la compétition du moins disant. Pourtant ce non à la constitution en France est à distancier. S’il n’est pas un refus de l’union européenne des peuples pour les « européanistes » il l’est pour les souverainistes et nationalistes. Si ces derniers peuvent se satisfaire de leur refus, les européanistes n’ont aucune garantis de la prospérité de leur refus s’ils ne trouvent pas une traduction politique au refus de la majorité des français, même souverainistes et nationalistes, à l’Europe de la loi du marché Pour deux raisons :
    - La première est que le monde dans sa grande majorité s‘est mis à la loi du marché impulsé par une vision idéologique de la richesse car basé sur la conviction d’une croissance exponentielle dans la production de biens et services. De telle manière que tous les acteurs sociaux et les populations, même quand ils refusent cette vision idéologique, y concourent par leurs actes quotidiens de consommateurs et de producteurs. Ce qui de fait renforce les tenants de la loi du marché, car ils savent qu’ils n’ont qu’à attendre puisqu’il n’existe pas d’opposition effective formalisée et structurée en une puissance de contre-poids ou de contre-pouvoir. Qu’il n’existe aucune forme de pensé nouvelle source d’une utopie créatrice. Ils savent très bien que même si leurs opposants accédaient au pouvoir ils ne trouveraient aucun appui international puisque tous les anciens pays non alignés se sont ouverts à la loi du marché, et pratiquent dans leur ensemble une politique monétaire identique fondée sur une monnaie forte qui contraint et limite l’action régulatrice des États.
    - La deuxième est qu’il y a eu une inversion des valeurs qui brouille les grilles de lecture de la plupart des citoyens. Déjà dans le milieu des années 80, à partir des années 85 les salariés se sont arc bouté sur la défense de leur acquis et devenaient de fait au fil du temps conservateurs, tandis que le patronat réclamait la remise en cause de ces acquis et des allégements fiscaux : c’est a dire qu’il revendiquait. Ainsi la base traditionnelle de la grille de lecture sociale dans une économie capitalisatrice c’est inversé. Les salariés de revendicatifs sont devenus conservateurs et le patronat de conservateur est devenu revendicatif. Ceux qui revendiquent sont classés comme modernistes ou réformateurs et les autres comme des réactionnaires. Or dans cette inversion des comportements la disponibilité du salarié est classée comme une modernité, tout en fustigeant les coûts sociaux générés par l’incertitude de la compétition. Compétition où l’on confond guerre économique et émulation commerciale. Et l’on peut comprendre que si les salariés français conçoivent que nous puissions nous trouver dans une guerre économique vis à vis des autres pays du monde, ils puissent trouver anormal qu’au nom de la paix entre les pays d’Europe l’union européenne propose une compétition économique entre-eux dont ils ne seront pas les bénéficiaires. Ceci d’autant plus que dans son discours de bonne année le président de la république a mentionné dans ses vœux pour l’Europe que nous nous dirigerions vers une moyennisation, sans en préciser la nature, ce qui est inutile quand l’on sait lire entre les lignes. Ainsi si ce non sépare politiquement les citoyens sur ses fondements, il les relie dans leur opposition au système libéral de la loi du marché et c’est là une difficulté qu’il ne faut pas voiler. Ceci car dans la monté du fascisme d’avant 40 également les difficultés générées par le système libéral d’alors se trouvaient pointées du doigt, et ceux qui avaient la même analyse économique n’avaient pas les mêmes buts politique. Si dans les années trente les bolcheviques étaient l’ennemie extérieur, aujourd’hui l’ennemie extérieur c’est l’immigré et les pays musulmans, je ne recherche pas à savoir en l’espèce si c’est fondé ou non ; quarante neuf pour cent des français le pensent. Ce qui laisse penser que s’il doit dans la suite de ce non y avoir des manifestations d’opinions ou de revendications, les syndicats et les parties nationalistes n’ont pas le même but, et nous risquons de nous retrouver dans une situation analogue à celle de 1934 avec la CGT d’alors qui s’opposait au fascisme rampant. Ce non n’apporte aucune solution dans l’immédiat, d’autant plus que les partisans du oui sont à leur encontre plutôt méprisant d’après les débats que j’ai pu suivre. Et la réponse du chef de l’État sera inefficiente car il ne dispose pas des moyens budgétaires pour satisfaire la demande sociale, et si jamais le débat se poursuit dans la rue, la nomination de Sarkozy est très indicative de ses intentions, en plus de servir ses intérêts de présidentiable. Et sur le sujet la France est un des pays spécialisé dans la formation de la coordination des forces de police anti-émeute. Elle s’y est mise après les émeutes anti-mondialiste qui avaient suivi une des réunions de Davos. Un ami avec lequel je travaille sur mes essais a été avec son maître de conférence observateur d’une séance d’entraînement de coordination des forces de police française anti-émeute. Comme je te l’avais écrit dans mon précédent courrier, cela serait bien si les difficultés que rencontre le PS pouvaient déboucher sur une nouvelle formation politique. Une formation qui soit capable d’utopie afin de regrouper et refondre tous les partis socialisants qui restent accrochés à leurs vestiges, qui, s’ils demeurent pertinents dans leur analyse ils ne le sont pas dans leur aboutissement politique. Car ils ne reformulent pas de propositions qui ne soient pas inscrite dans le processus de la loi du marché via la conversion de la demande qui est suggéré par la recherche d’une croissance qui nourri le système qu’ils dénoncent. De plus je ne vois pas Fabius être le leader de cela, à moins qu’il soit touché par la grâce de la conversion comme Mathieu le collecteur d’impôts, car je ne crois pas qu’il ait été un jour Socialiste. Donc à partir de ce non peut émerger une nouvelle « sociale utopie » qui replace au travers du libéralisme l’individu au centre de ses préoccupations et non pas l’argent et peut-être rappeler que libéralis signifiait homme généreux et qu’être libéral signifie aussi être tolérant. Ce qui me paraît être deux valeurs qui ont totalement disparu du langage de ceux qui justement se disent être des libéraux, et ne proposent comme réalité que l’acceptation de la guerre économique qui est là. Là aussi il y a eu un glissement linguistique qui caractérise les quiproquos qu’entretiennent les discours politiciens. Car le libéralisme était censé sortir les êtres du statut d’esclave ou de sujet et de fait nous le sommes devenus de l’argent et qui plus est avec les accords de Maastricht c’est la Banque européenne qui détient le pouvoir sur la monnaie. Il est donc difficile de penser que ces accords n’aient pas eu une influence sur la dégradation des conditions de travail et de rémunération, sinon pourquoi les avoir faits. Ce n’est pas ce non qui va changer cela, sauf s’il se structure et prend une dimension internationale et s’appuie sur les courants alter mondialiste. Je ne pense pas que le pouvoir de la rue soit de nature à transformer les structures financières, pour cela il faut disposer du pouvoir politique. Or ce dernier a organisé la séparation du pouvoir politique et du pouvoir financier, ce qui oblige les gouvernants à alourdir les prélèvements pour disposer d’une marge de manœuvre, et ne pas faire du déficit, tout en promettant la réduction des charges et des impôts. Ce qui laisse comprendre qu’une tranche moyenne de la population soit plus particulièrement pressurisée car les plus démunies sont exonérées et les plus riches dont les grands groupes sont incités aux créations d’emplois via des mesures de dégrèvement et d’exonération ; ce qui laisse la charge des prélèvements sur les autres. Cette situation, sauf tour de passe passe a transformé les chômeurs en précaire du travail partiel, n’a pas d’issus en dehors d‘un choc qui viendra de la cherté du pétrole et de l’aggravation de la pollution mondiale, ou du glissement vers une Europe fascisante déjà en cours. Mais même si les « nonistes »sont montrés du doigt comme de vilains petits canards, cela a relancé un débat de société ou j’espère que l’action syndicale trouvera sa place pour resituer l’homme au centre de ses préoccupations, et non pas le client. Et peut-être même, maintenant que le communisme totalitaire est mort, on peut imaginer dans le futur une réunification d’un certain nombre de syndicats. Cela serait d’autant utile que comme dans l’URSS communiste il fallait penser communiste, peindre communiste faire du spectacle communiste ; nous il nous faut tout faire « libéral » sous-entendu dirigé vers un rapport financier, y compris dans la culture de masse qui s’abêtisse de plus en plus, car l’audimat = argent, les jeux=appels téléphoniques=argent ; les communistes ne voyaient pas leur totalitarisme comme nous nous ne percevons pas le nôtre.

    Est-ce bien regrettable que par ce non disparaisse l’ébauche d’un gouvernement européen, l’ébauche d’un pouvoir politique européen ? Ceux qui affirment vouloir se battre ou lutter de l’intérieur contre l’Europe du marché pour une Europe sociale, avec ou sans texte, pourront toujours le faire. L’action syndicale est là, sauf à ce qu’elle ne relaie que les politiques des partis, ce qui est le lot de beaucoup trop d’entre-elle.



  • ddacoudre ddacoudre 29 mai 2007 00:00

    Bonjour.

    je serai tenté de te dire, de qu’elle gauche tu parles. J’étais encore au PS quand il décida de s’ouvrir au centre pour conquérir le pouvoir, depuis ce centre la absorbé. en 1993 j’étais de ceux qui voulaient qu’après le changement de cap vers le libéralisme l’on change aussi de sigle pour ne pas entretenir de confusion. si nous avions fait cela tu n’aurais pas posé cette question « quel avenir pour la gauche ». J’ai lu l’ouvrage de J.Attali « Une brève histoire de l’avenir ». Un excellant et courageux ouvrage d’une lucidité linéaire. Pour autant avoir un programme politique n’est pas s’inscrire dans les traces des événements que nous avons suscités. Si nous ne disposons pas de la maitrise de notre existence, nous pouvons par la mémorisation et l’apprentissage des évènements passés émettre des options pour le futur. Mais ces options ne trouveront une réalité que lorsqu’ils deviendront des comportements effectifs ayant une réelle efficience. Et pour l’instant la majorité des français, comprenant bien-sur des socialistes prônent des valeurs de droite voire pétainiste ; l’effondrement des repères de classe auquel à contribué le PS n’y ai pas pour rien, et la répétitivité médiatique univoque pour baucoup. Sans retourner vers les totalitarismes gauchisants l’on peut espérer autre chose que l’attente de l’apogée du capitalisme. Je te joins deux lettres que j’avais écrite à un ami au durant la période du vote référendaire sur la constitution Européenne. Elles te renseigneront sur ma vision de la gauche de demain. Celle qui est entrain de naitre dans les cités comme au bon vieux temps de Casimir Perrier en 1897, qui s’écriait les barbares cernent les portes de nos villes. C’est chez ces barbares que sous l’impulsion d’hommes convaincus ils ont acquis une conscience de classe et contribués à fabriquer les petits bourgeois d’aujourd’hui qui les rejettent. 1° lettre. « Je te fais cette petite lettre car j’aimerais connaître le point de vue de l’organisation dans le débat sur la constitution européenne. Je regarde peu les informations mais j’ai entendu, il y a quelque temps que la cgt, du moins son bureau confédéral, s’était prononcée pour la constitution européenne et que cela avait fait quelque remue ménage. Comme je n’ai eu aucun écho concernant le point de vu de l’organisation FO, et qu’aucun débat tardif ne m’ont été rapporté où il aurait été entendu quoi que ce soit en ce sens. Si tu pouvais m’en dire un peu et me dire comment est l’ambiance générale toi qui tourne beaucoup et côtoie de fait aussi beaucoup de monde.

    Pour ma part j’ai à ma disposition la constitution que j’ai lue et dont si tu le veux bien tu pourras lire ci-suivant mes commentaires. Dans un premier temps j’ai qualifié cette constitution, de constitution du totalitarisme Entreprenarial. Ceci parce que la constitution pose, confirme et entérine comme socle de son édifice central « la loi du marché ». Ceci rend de fait anti-constitutionnel toutes autres organisations économiques qui pourraient poindre, naître pour mettre en échecs les conséquences néfastes qui découlent de la concurrence sans limite qui y est confirmée sous l’égide de la libre concurrence. Cette précision enterre de fait toute aptitude aux citoyens via leurs mandants de disposer d’une possibilité d’orientation infléchissant cette loi du marché, car toutes activités s’organisent autour d’elle. Toute tentative de régulation par les pouvoirs publics (donc les citoyens) devient anti-constitutionnelle, par exemple une politique libérale keynésienne serait illégale si elle venait à minimiser les effets du libre échange. De fait tous les pro-Keynésien se trouvent hors la loi. Ensuite c’est pour moi la confirmation de la suprématie d’une élite qui se refuse à prendre des décisions politiques qui s’opposeraient aux détenteurs du pouvoir économique. Pouvoir économique dont la régulation par la monnaie a été confiée depuis longtemps à la banque européenne. Et dont la mission est claire, ne pas donner les moyens financiers à un état de mener ses projets politiques à terme en dehors de la dites « loi du marché » auquel il faut que les pouvoirs politiques se plient pour disposer des fonds dont ils auraient besoin pour financer leurs projets politiques. D’autant plus que dans mon premier essai, j’avais écrit que le changement de sigle du patronat français en Mouvement des entreprises était la confirmation d’une suprématie Entreprenariale qui n’a fait que se confirmer et qui maintenant réclame sa reconnaissance sociétale, avant peut-être de fournir d’authentiques hommes politiques du sérail, pour remplacer ses hommes de paille. Ainsi quand je vois que la suprématie du capitalisme moderne est érigée en socle fondateur, je ne peux pas ne pas songer à ce qui est le passé de notre organisation syndicale qui a trouvé ses fondements dans la lutte contre le capitalisme du XIX et XX siècle avec des hommes comme Fernand Pelloutier et Pierre joseph Proudhon. Si effectivement dans le monde ouvrier, devenu salarial par le jeu de la dialectique, ils demeurent inconnus, à nous qui les connaissons et connaissons leur histoire c’est un enterrement définitif de première classe du « socialisme utopique » qu’ils ont défendu par l’intermédiaire du combat syndical et de leur désir d’émancipation de la classe ouvrière. Si la nécessité de lutter contre le totalitarisme communiste nous a conduits à collaborer avec les employeurs et les gouvernants ce n’a pas été pour livrer les salariés corvéables à merci, ce que nous demande cette constitution entre les lignes. Qui peut croire que ce que l’Europe n’a pas pu faire à dix, elle va pouvoir le faire à vingt-cinq. Durant plus de trente années nous n’avons même pas pu élaborer l’ébauche d’une convention collective interprofessionnelle européenne. Pourquoi les patrons qui s’y sont opposés hier l’accepteraient aujourd’hui ; Maintenant qu’ils disposent en plus du pouvoir politique par l’intermédiaire des contraintes que fait peser sur les choix politiques la banque européenne, de leurs hommes de main, et que le syndicalisme n’a jamais été aussi peu puissant. Je pense que pour des militants issus de l’anarcho-syndicalisme il y a une certaine décence à dire que l’on ne peut pas être pour une constitution qui institue la victoire du capitalisme même si c’est dans sa forme moderne. Que la cgt y trouve son compte cela les regarde mais la CGT dont est issue Force Ouvrière ne peut pas collaborer à mon sens par son silence à cette mascarade de constitution totalitariste. Totalitariste car en plus elle ne prévoit aucun textes qui pourraient envisager une quelconque modification constitutionnelle, comme cela existe dans un État qui se dit démocratique. Ainsi l’on nous colle ad vitam- aeternam comme seul rapport ou relation économique celle de l’exploitation de l’homme par l’homme. Justement ce que dans nos statuts de la charte d’Amiens nous combattons. C’est pour cela que tu peux comprendre pourquoi je te demande quelle est la position de l’organisation. Je ne pense pas que devant une telle constitution malgré le souci Européaniste qui est celui de Force Ouvrière l’on puisse avaler n’importe quelle couleuvre. D’autant plus que notre constitution française prévoit le droit au travail, au logement, à la sécurité sociale etc. acquis par la lutte. Alors que la constitution européenne dit qu’elle devra œuvrer pour le plein emploi ce qui n’est pas la même chose. Déjà en Allemagne sur Internet via ebay un programme de dumping job a été lancé. Cela signifie qu’il y a une vente aux enchères du travail, et c’est le plus offrant qui l’emporte ; soit qu’il accepte les plus bas salaires soit il paie pour l’avoir, comme des cas qui ont existé en France du côté de Marseille dans les années début 90. Un reflet de la place de Grève au XIX siècle, mais bien sur avec les moyens modernes de l’information. Primo Levi attirait jadis l’attention sur un comportement qui annoncait la funeste venu de la Shoah, par la négation de la réalité des comportements. Aujourd’hui il y a une négation à vouloir nier les dégâts engendrés par la loi du marché, tant les individus y sont incorporés par leurs comportements au quotidien. Si bien qu’ils ne voient pas les risques que comporte cette idéologie économique. Idéologie économique qui d’ailleurs refuse de se présenter comme telle en laissant croire qu’elle est une science. Pourtant au travers de cette constitution elle a glissé dans le dogmatisme en ne tolérant plus aucune autre forme de relations économiques. Malheureusement ses dégâts sont bien présents et les salariés, sans culture de classe, ont fini par accepter toutes les fractures. Dégâts dont au début je te rappelais les noms de ceux qui les avaient combattus.

    Ensuite je l’ai appelé le testament de l’union européenne car elle confirme la permanence d’un développement basé sur la croissance. Or toutes les études environnementales confirment que nous ne pourrons pas durablement poursuivre notre développement sur la base de celui qui est le notre aujourd’hui. Plus inquiétante une étude prospective pour les cinquante années à venir situe la France au quinzième rang des pays riches mettant en tête la CHINE et l’INDE. Résultat qui repose bien sur un développement énergétique basé sur les centrales nucléaires. De fait, si l’on reste sur les bases d’un développement économique axé sur la seule relation de l’exploitation de l’homme par l’homme au travers de la loi du marché, dans le futur il semble inévitable que les groupes oligarchiques (ou autres formes « capitalistes ») qui dirigeront l’Inde ou la Chine, si ceux-ci continuent leur croissance explosive actuelle, n’aient aucun intérêt à vendre quoi que ce soit à moins de quelque quatre cents millions d’Européens. Et cela que l’on vote oui ou non à cette constitution car les dés sont jetés depuis longtemps. Et il n’y a aucune possibilité de retour en arrière car le passé n’existe que dans notre esprit et pas dans la réalité. De plus aucun des partis en lice en Europe n’est capable de fournir des idées de transitions, car dans ce domaine elles ne s’inventent pas elles naissent du conflit. Je ne vois pas l’UMP innover en ce domaine si ce n’est dans la répression policière sous prétexte d’attentats, même s’ils sont une réalité. Les souverainistes de tous poils restent dans une indépendance raciale contre toute réalité de circulation des personnes et des confessions, même si elles ne plaisent pas aux uns et aux autres. Les petits partis d’obédiences marxistes sont toujours aussi stériles à répéter un type d’organisation économique qui a fait la démonstration de son échec ; ceci en ayant lui aussi eu recourt au totalitarisme. Les socialistes sont devenus officiellement les bons apôtres du libéralisme économique de marché, même s’il l’affuble de soi-disant politique sociale. Il ne me reste plus que l’espoir de voir dans cette fronde du non et éventuellement dans une « espérante » scission du PS, le renouveau ou l’émergence d’un nouveau parti politique. Parti qui puisse renouveler le débat d’idées et regrouper les opposants à la loi du marché pour trouver ou fonder de nouvelles valeurs humaines face à la constante nécessitée de produire des biens et des services pour vivre et non pas pour en mourir. Quant aux verts je n’ai aucune idée pour laquelle ils sont pour la constitution européenne, qui en dehors des professions de foi et de l’affichage de bonnes intentions qui vont de soi dans ce type d’exercice ne vont pas dans leur sens (déclaration de foi dont nous avons pu mesurer la portée sans un rapport de force réel dans l’application de celles contenues dans les conventions collectives).

    Enfin ce qui m a fait sourire c’est que ce qui ont écrit cette constitution n’ont pu s’empêcher de découvrir leur visage de mégalo. Ceci en écrivant qu’ils oeuvraient pour sauvegarder la planète, alors même qu’ils fixent les règles constituantes de la poursuite de sa pollution par la croissance de biens pour tout horizon. Cela me fait toujours rigoler. C’est comme si une puce disait vouloir sauver la vie d’un éléphant. La planète n’existe pas pour nous, nous sommes dessus sans savoir pourquoi. Ce qui est important ce n’est pas de sauver la planète, mais de sauvegarder l’espèce humaine et d’autres qui y vivent parce que nous sommes entrain de la peler pour faire du fric. La planète qu’elle soit recouverte d’ammoniaque de gaz carbonique ou d’oxygène elle n’en a rien à foutre dans quelques milliards d’années avec ou sans nous elle ira rejoindre le trou noir au centre de la galaxie. Mais nous nous avons besoin d’oxygène pour vivre et ce n’est pas pareil. Alors je préférerai à être mégalo que cette constitution dise qu’elle s’engage à préserver l’espèce humaine. Et ceci ne va pas forcément avec la forme actuelle de la loi du marché, sans tomber pour autant dans l’angélisme. Pour autant « la loi », même celle du marché, n’est que le résultat de l’activité des humains qui la font ou la subisse. Alors s’ils veulent en changer, il conviendrait qu’ils changent eux aussi ; mais comment changer quand l’on n’a pas la conscience de ce que l’on est. F. Pelloutier y avait répondu par l’émancipation ; aujourd’hui il faudrait dire par la compréhension d’un monde particulièrement complexe. Mais ceci exige non de subir la loi du marché dans ce qu’elle a de guerrier, mais d’en avoir une philosophie humaniste, sans que cela empêche de s’enrichir. " Dans mes essais j’ai mis beaucoup de soucis à ne pas franchir la barrière du délire. Mais quand dans une constitution je vois des gens qui représentent notre élite écrire « qu’ils veulent sauver la planète » ; alors eux ils ont franchi cette barre du délire, et de plus c’est eux qui nous dirigent. la deuxième dans un autre message.

    cordialement.



  • ddacoudre ddacoudre 28 mai 2007 20:32

    exellant article. J’espère que tu n’en resteras pas là. je crois que sans sous estimer la lettre que Sarkosie veut faire lire dans les écoles en mémoire d’un jeune martyre de la dernière guerre, geste parfaitement médiatique comme tu l’expliques si bien. il serait bien plus utile de faire apprendre de La BOETIE « discours de la servitude volontaire ». Pour autant nous n’enfinierons pas des diverses représentations de l’ëtre providentiel, car nous sommes éduqué et élevé dans une sociétée « judéo chrétienne » ou l’image du Père ordonnateur et trés forte. il ne faut donc pas être surpris qu’une majorité le rechercheou le reconstitue sous diverses formes. dans un esaisj’ai appelé ce mécanisme, « LE DOMINANT SYTEMIQUE » car pour accéder au pouvoir du « Père » il n’est pas nécessaire d’être le meilleur, mais le plus adroit dans l’utilisation des processus médiatiquo promotionnel. Mais il en est ainsi et cela demeurera car pour exister et vivre il n’est pas utile de posséser un DEA d’histoire, mais cela aide quand il faut porter une appréciation sur son quotidien ; mais qu’est-ce face à la récurance de l’impact unicolore de l’information qui entre volontairement ou non dans l’esprit des populations qui y sont soumises. c’est ainsi que les valeurs de la gauche socialiste ont glissé à droite car ceux qui forment les militants de la gauche vivent et raisonnent de plus en plus comme des gens de la droite. Il est important de savoir que biologiquement nous sommes des êtres conditionnables, c’est pour cela que ceux qui détiennent l’information détiennent le pouvoir. Mais l’histoire que tu connais bien, montre qu’il se lève toujours des êtres comme toi pour inverser ce qui nous paraît indéfectible. car le temps n’existe que dans notre esprit et sans nous en rendre compte nous générons au quotidient les évènements qui nous conditionnerons demain. je te joins un extrait d’un essai que j’ai écrit en 2000 ou je décortique un peu ce temps aprés lequel on cours.

    ...c’est quoi le temps ?...

    Comme cet exemple le démontre, il surgit une contrainte rigide, celle du temps, du temps social ou conventionnel (simple paramètre culturel qui permet d’ordonner les événements), que nous gérons sur notre planète. C’est quoi ce temps ? Pour en gagner, nous pouvons toujours imaginer des voyages cosmiques à la vitesse de la lumière permettant d’apprendre dans un laps de temps qui s’écoulerait moins vite que sur la planète. Mais c’est là, plus une prospective futuriste due à notre ignorance, qui fait, que si tout le monde a entendu parler de la relativité générale d’Einstein, peu d’entre nous sont capables de l’expliquer. De fait nous vivons par nécessité avec une mesure de temps structurant dont nous nous accommodons, sauf, entre autres, dans l’utilisation de systèmes de navigation basés sur les signaux de satellites, car sans tenir compte de la Relativité, les calculs en seraient faux. De sorte que sur le temps structurant nous ne pouvons rien gagner, hormis l’aménager. Pourtant dans notre quotidien il n’est pas rare que nous nous querellions au cours de la perception d’un événement autour du temps. Je pense aux alignements litigieux du hors jeux au football. Est-ce que nous allons le mesurer à 299 792 458 mètres par seconde ? (Vitesse de la lumière en étalon historique normalisé, le mètre social, alors que nous, nous percevons une image entre 180 et 360 millisecondes, et nous, en sommes conscients entre 540 et 720 millisecondes) Même si nous pouvions le faire, pour avoir la même vision, il faudrait que tous les spectateurs soient à la même place, et que nous soyons assurés que la perspective ne déforme pas notre vision. Et la télévision ? Elle nous renvoie son temps, et elle nous trompe en exigeant de nous, que nous fassions notre le sien, au nom de l’impartialité télévisuelle, alors que ce n’est que celui du cadreur ; à qui, il est tout aussi impossible de saisir l’instant réel qui va trancher le litige. Ensuite nous ferons appel à la technique pour résoudre le litige. Cette même télévision ne nous explique-t-elle pas qu’elle nous fait vivre en direct instantané des événements qui se produisent à l’autre bout du monde. Naturellement c’est faux. Nous n’avons ni l’odeur ni la sensation ni une vue personnelle car il s’agit d’un langage commercial sélectif, d’une réalité partielle, dont chacun tire l’émotion qui l’arrange. Ceci parce que l’information nous arrive dans un temps que nous ne pouvons pas mesurer consciemment. Cette réalité ne nous est pas perceptible du fait de nos limites, mais l’intelligence peut la connaître et tenir en compte, au-delà des luttes d’images émotionnelles. Je m’explique, je veux dire que l’image télévisée, n’est qu’une suite de photos. Autant nous avons conscience qu’une photographie fixe un événement passé, et suscite l’imaginaire, autant nous perdons cette réserve de vue, à cause du mouvement qui est donné à la succession de photographies qui défilent, parce qu’elles ressemblent à un instant de vie proche. Un événement retransmis n’est qu’un fragment de vie, il est partiel et partial, il n’a toute sa valeur de réalité qu’à partir du moment où vous l’avez vécu, ou que vous connaissez l’histoire des événements qui l’ont emmené. Sinon le film d’un événement reste des photos qui nous parlent, comme nous disons improprement, car le dialogue c’est nous qui le faisons avec notre imaginaire. Nous en oublions trop souvent, que les médias et la télévision en particulier sont un commerce d’audience. Ils sont une loupe grossissante, tant ils sont le reflet de la notoriété qui est sous-jacent en nous. Ainsi, le seul fait d’avoir réduit le temps à sa plus petite expression nous fait entrer dans la vie virtuelle des autres, dont nous gardons le plus souvent des caricatures. Sauf que nous, nous croyons connaître la vérité parce que nous en avons vu des fragments. Ce phénomène n’est pas nouveau puisque c’est là nos limites. De tout temps les hommes ce sont distribués des bribes d’informations, qu’ils ont reliées pour en tirer une suite historique dont leurs connaissances et leur propre imaginaire ont comblé les blancs, quand par soucis politiques, ils ne les ont pas mystifiés. Mais par l’information médiatique, nous sommes entrés dans une tendance à l’anticipation par soucis de gain de temps dans une concurrence à l’information, qui conduit les commentateurs et spécialistes à donner leur avis sur les événements avant même que soit connu les éléments ayant concourus au développement de l événement survenu. Cela n’est pas sans incidence sur l’appréciation de l’événement sociétal, car parfois il devient plus dangereux de corriger une contre vérité que de laisser s’en développer la rumeur. D’autres fois nous sommes déçus d’avoir cru que l’anticipation est une science sûre (statistiques), ou nous nous glissons dans la peau de l’anticipation, confirmant de fait ce qui n’était qu’une interprétation. Nous passons ainsi d’un outil de lecture à un outil qui nous dirige.

    Ainsi la perception du temps et son utilisation va organiser aussi notre réflexion, et par elle nos relations sociales.

    j’ai regardé ton blog c’est bien. bon courage.