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Les commentaires de Liline



  • Liline 7 avril 2015 22:06

    Une pub pour soutenir les chrétiens d’orient ? Je suis assez favorable. En effet, les chrétiens, de même que les Juifs et les autres minorités sont tellement persécutés qu’ils émigrent là où ils peuvent pratiquer librement. Allant régulièrement en Turquie (où vit 25% d’alévis) et ayant visité une fois le Liban (où vit une forte minorité chrétienne), j’ai remarqué que la présence de minorités permet à ces pays de conserver une certaine liberté religieuse. Liberté qui profite aux musulmans également. Les gens de ces pays ne risquent aucune sanction pénale s’ils mangent en public pendant le ramadan, de nombreuses femmes ne portent pas le voile et ne sont pas persécutées pour autant. La présence des minorités est un rampart contre ceux qui essaient d’instaurer la charia. La diversité religieuse est, sinon un gage de laïcité, une garantie de liberté de culte. Cette peur de perdre la liberté religieuse est telle que de nombreux Syriens, appartenant aux minorités druzes et alaouites préfèrent la dictature - pourtant sanglante - de Bachar El Assad au régime de charia que veulent instaurer une bonne partie des rebelles.
    Les minorités d’Orient participent largement à la richesse culturelle de ces pays, les faire fuir fera disparaître une partie du patrimoine culturel, comme le départ massif des Juifs d’Afrique du Nord à été un désastre pour le Maghreb (de nombreux musiciens « arabo-andalous » étaient juifs).
    Mieux que le disque des Prêtres, la résistance kurde qui a accueilli les minorités persécutées et repousse les islamistes essaie de préserver cette diversité religieuse à laquelle elle est attachée, consciente qu’elle est des enjeux.



  • Liline 6 avril 2015 13:47

    Le qatar croule sur le fric dont une grande partie est utilisé pour financer les mouvements islamistes. Par contre, les travailleurs étrangers (philipins, indiens, pakistanais...) qui viennent travailler sur leur chantiers sont sous payés, logés dans des cages à poules et travaillent dans des conditions épouventables. 

    Enfin, si nous voulons travailler dans ce pays pour devenir commercial ou travailler dans l’import export, il nous faut un sponsaor sans lequel il nous est impossible d’avoir un salaire, ni même de quitter le pays, si la réalité qatariote n’est pas à la hauteur de nos rêves... et pourtant, combien de Français rêvent d’y travailler.
    Quant à la coupe du monde, hélas, il est presque sûr que la loi du fric l’emportera sur les considérations humanitaires, comme la coupe du monde en Argentine en 1978, à l’époque où les opposants politiques étaient jetés à la mer encore vivants d’avions cargo...


  • Liline 17 mars 2015 20:38

    Que dire des apéros pinard-saucisson de Riposte Laïque ? C’est interdit aux végétariens, aux femmes enceintes, aux anciens alcooliques abstinents et aux enfants. Sans compter les Musulmans et les Juifs contre qui s’adressent avant tout ces apéros. Stupidité quand tu nous tiens...
    La laïcité est destinée à rapprocher les individus dans l’espace public, quelques soient leur origines géograhiques et religieuses. Riposte Laïque rejète Juifs et Musulmans, mêmes ceux qui respectent la laïcité.
    Une personne particulièrement visée par RL, une partisane de la laïcité, qui plus est antifasciste, féministe et clairement pour la fraternité des peuples en France et dans le monde : Caroline Fourest. C’est cet état d’esprit que défend aussi Charlie Hebdo que des partis d’extrême droite, mais aussi des intégristes religieux ont essayé mainte et mainte fois d’interdir.e Pour les islamistes, Charlie Hebdo représente une menace parce que justement des ouailles de l’islam, attachés à la laïcité pourraient s’imprégner et diffuser ses idées. En revanche, aucune dénonciation des journaux d’extrème-droite pourtant très virulants contre les musulmans, ni aucune menace contre le FN.



  • Liline 2 mars 2015 21:19

    Une femme n’avorte jamais par solution de facilité : pas prête pour élever un enfant (se sent trop jeune ou trop précaire), a un mari violent ou qui l’a abandonnée en apprenant sa grossesse, est déjà maman de plusieurs enfants.... chaque avortement a sa raison, une raison grave qui fait qu’on préfère mettre fin à une grossesse. Quant aux accidents de contraception, ils ne sont pas forcément dus à une irresponsabilité de la femme : imaginez devoir prendre tous les jours un médicaments pendant des années. Un matin, on est bousculé par un évènement inhabituel : un enfant malade, une tasse renversée ou le retard du au réveil qu’on n’avait pas entendu.... et c’est l’oubli. Ceux qui prennent n’importe quel médicament tous les jours sont confrontés au même problème.
    En légalisant l’avortement, la loi a permis de protéger la vie, et plus largement la santé et la fertilité des femmes , qui de toute façon auraient avorté. Par ailleurs, elle cadre l’acte en instaurant des délais légaux (dans les pays où l’avortement est interdit et en France autrefois, les avortements pouvaient avoir lieu très tard dans la grossesse) Elle a sûrement aussi permis de faire baisser la maltraitance des enfants par leurs parents. Et aussi le nombre d’enfants abandonnés.
    Ceci dit, 40 ans après la loi, l’avortement reste un tabou. Qui des 40% des femmes concernées oseraient dire dans un repas avec des copines...et même dans une réunion féministe « j’ai avorté » ? L’acte continue à s’effectuer dans la honte Je fais partie de ces 40%. Un compagnon violent qui ne voulait pas d’enfants, j’ai préféré interrompre ma grossesse plutôt que de devoir me cacher de son père (qui me menaçait de mort) et de l’élever seule. Un choix difficile à faire, mais 7 ans plus tard, mariée à un homme doux, attentionné et désireux de devenir papa, je suis devenue maman d’un petit garçon. Mon flls a un père qui l’aime et ne grandira pas en se sentant abandonné d’un côté. Il ne verra pas non plus sa mère se cacher ou être obligée d’appeler la police à cause des menaces. 



  • Liline 12 juillet 2014 19:09

    Il semble que le décès de cet enfant soit plus dû à une contamination de l’eau du robinet, qu’à une négligence de l’équipe de restauration de la colonie de vacances. Une contamination disons le... peut-être d’origine fécale, puisque les germes retrouvés (pour l’instant d’après les premier éléments rendus publics) sont des coliformes. L’eau aurait-elle était contaminée par des fientes d’animaux d’élevages et par la suite mal filtrée et mal décontaminée par l’usine de traitement et de distribution des eaux ? Personnellement, je savais qu’en France, il y a avait des lieux où l’eau du robinet était plus polluées que le seuil autorisé, mais naïvement, je pensais que les seuils autorisés étaient très bas et que la surveillance était telle que personne ne risquait de tomber malade et encore moins de mourir en buvant l’eau du robinet. L’équipe de la colonie de vacances a certainement pensé la même chose, et si elle a bien pris la précaution de donner à boire de l’eau en bouteille aux enfants, n’a pas songé à couper l’eau.
    Je pense que ce triste évènement va créer de nouvelles lois pour surveiller encore plus la qualité de l’eau, mais aussi pour instaurer de nouvelles normes d’hygiène dans les restaurants collectifs.



  • Liline 26 juin 2014 20:44

    L’euthanasie est probablement plus fréquente qu’on le pense et, choisie par les malades. Bien souvent, il ne s’agit pas de « faire mourir » , mais d’abréger les souffrances d’une maladie incurable et douloureuse. La pompe à morphine, notamment permet d’éviter une agonie longue et douloureuse. Je suis favorable au droit à l’euthanasie active, à partir du moment où la personne concernée a la lucidité nécessaire pour prendre cette décision. Si une loi est adoptée, elle devra aussi protéger le malade des influence de « proches » pressés de récupérer son héritage...

    Le problème, c’est que beaucoup de malades ne sont pas en état de choisir. C’est le cas de Vincent Lambert, qui est dans un état quasi-végétatif et qui est incapable de dire sa propre décision. Sa femme et ses parents ne sont pas d’accord sur la décision à prendre. Et le cas pose de gros problèmes éthiques : Vincent Lambert ne peut survivre sans son appareillage, mais s’il le garde il peut survivre encore de très longues années, même s’il n’a aucune chance que son état s’améliore. Mais pourquoi s’acharner à maintenir artificiellement en vie une personne qui est dans un état désespéré et qui apparemment souffre beaucoup ? Est-ce cela le droit à la vie, celui d’être attaché sur un lit, relié à des appareils, gavé de médicaments pour faire fonctionner artificiellement le coeur qui sinon ne battrait plus, pour seul horizon, la mort, inéluctable, qui surviendra de toute façon, mais dans de nombreuses très longues années ?



  • Liline 16 mai 2014 10:55

    Effectivement, l’opération ambulatoire peut éviter des séjours longs et coûteux. Mais certaines personnes vivent seules et ne sont pas capables d’assurer leur vie quotidienne pendant plusieurs jours, sans devoir se lever ou bouger, ce qui nuit à la cicatrisation. Sans parler de ceux qui ont une famille à gérer, des enfants à porter. Quant aux personnes âgées qui sont opérées, elles ont souvent d’autres problèmes de santé, qui font qu’elles ne seront pas en sécurité chez elles, tant qu’elles ne seront pas remises un tant soit peu de l’opération.

    Enfin, une des conséquences du développement de la chirurgie ambulatoire est la suppression de lits dans les hôpitaux. Et des malades qui restent dans le couloir des urgences pendant plusieurs heures, le temps qu’on leur trouve un lit, faute de place. Des économies, oui, mais pas au détriment des malades.



  • Liline 26 avril 2014 21:38

    Mettre en avant son appartenance à la Manif pour Tous est à mes yeux une contradiction avec le fait de « promouvoir les choix de toutes les familles ». La « manif pour tous » rejette en effet la possibilité de certains couples de fonder une famille (avec ou sans enfants).



  • Liline 20 février 2014 13:31

    J’ai regardé ce film hier soir et je n’ai pas été particulièrement choquée.. C’est l’histoire d’une petite fille qui se sent mieux dans la peau d’une garçon. Se sent-elle mal dans son identité de fille ? Veut-elle avoir le droit de vivre « comme un garçon » : jouer au foot, être torse nu ? Quoi qu’il en soit, à la fin du film, c’est sa mère qui finit par apprendre le jeu que joue sa fille et qui fait cesser cette dissimulation en allant avec elle tout raconter à sa petite voisine tombée « amoureuse » (comme on peut l’être à 11 ans, ce qui est très relatif). Ainsi Laure fera sa rentrée scolaire ous sa vraie identité et ne se cachera plus. Je n’ai rien trouvé de particulièrement « dégoûtant », ni choquant, surtout que ce film est montré d’un point de vue enfantin et que la mère recadrer sa fille à la fin. La question du film est sans doute celle des enfants, qui pour une raison ou une autre peuvent se sentir mal dans leur sexe. Ils sont sans doute très minoritaire et une grande partie d’entre eux, ne rejète pas leur identité sexuelle à proprement dite, mais le rôle sexué que la société leur a préparé. Dans Tomboy, le fait de passer pour un garçon lui donne « de facto » le droit de jouer au foot, tandis que sa voisine qui est « trop nulle pour jouer » car fille, doit se contenter de regarder. A une autre époque, Georges Sand s’était fait passer pour un homme pour avoir le droit d’écrire. Et Jeanne d’Arc ? A-t-elle rééllement entendu des voix, où a-elle inventé cette histoire pour avoir le droit de combattre comme un homme ?



  • Liline 31 janvier 2014 09:46

    Pour réagir au commentaire de JL qui parle d’économies, si on veut parler de « gros sous », le suivi d’une grossesse ; un accouchement et les aides versées pour l’éducation d’un enfant coûtent bien plus cher qu’une IVG. Notez que c’est très bien que la maternité soit aidée : les femmes enceintes peuvent bénéficier de tout le suivi et des soins utiles pour elles et leur bébé sans que l’argent soit un obstacle (même quand on a un travail, le prix des soins peuvent très vite monter). Quant à l’IVG, il ne s’agit pas d’une opération de confort. C’est quelque chose qui est souvent éprouvant et dont la femme se serait bien passée si elle n’était pas tombée enceinte au mauvais moment (trop jeune âge, grande précarité économique, chaos dans le couple,...) Le sujet, plus de 40 ans après sa légalisation , reste tabou : peu de femmes en parlent autour d’elles, sauf à une ou deux personnes proches. Le sujet reste entouré de honte : on a « fauté », on a « assumé », mais maintenant, il faut « tourner la page » et éviter d’en parler.



  • Liline 22 janvier 2014 09:20

    Combien de femmes sont mortes en avortant illégalement ? Combien d’autres sont devenues stériles ? Et combien d’enfants ont été rejetés par leur mère ou / et le père car non désirés ? C’est pour éviter ce genre de drames que l’IVG a été instauré et c’est pour cette raison qu’il doit être défendu. A quelques semaines, la grossesse n’est pas viable et d’ailleurs beaucoup de fausses couches interviennent à ce stade ; donc on est très loin du meurtre d’enfants comme voudraient le faire croire certains intégristes.



  • Liline 26 décembre 2013 15:06

    Le piège d’une société qui devient de plus en plus communautariste est de forcer les gens à choisir un camp au détriment de l’autre. Celui qui s’oppose à la politique menée contre Israël (c’est à dire un Etat) contre les Palestinien (asphyxie économique, bombardement sur des civils) est taxé d’antisémite, celui qui déplore le fait que les femmes voilées soient de plus en plus nombreuse, s’inquiétant du risque de recul du droit des femmes se fait taxer d’anti-musulman. Enfin, certains militants, sous prétexte de lutter pour la laïcité, ce principe de neutralité religieuse destiné à permettre à tout le monde de vivre ensemble quelque soit ses croyances, n’hésitent pas à s’allier avec l’extrême-droite pour s’attaquer à l’islam et aux musulmans, y compris ceux qui pratiquent leur croyance en respectant les lois de la laïcité. Certaines personnes se sont donc crues obligées de tomber dans le panneau et de choisir un camp. Dieudonné fait partie de ces personnes qui d’une critique du sionisme (idéologie politique) est passé à l’antisémitisme (racisme envers les Juifs) , n’hésitant pas à s’allier avec Le Pen. Vérolée par ces querelles intestines qui se sont vraiment développées à partir de 2003 (année du débat sur les signes religieux,) le mouvement anti-raciste qui avait pourtant réussi à faire descendre 2 millions de personnes quand Le Pen était passé au 2ème tour, n’existe aujourd’hui quasiment plus. La manifestation du 30 novembre destinée à commémorer les 30 ans de la Marche des Beurs n’a rassemblé que quelques milliers de personnes. D’ailleurs, si demain une nouvelle marche des beurs était organisée, combien de jeunes, « blacks, blanc, beurs, jaunes et roms » se regrouperaient pour marcher main dans la main contre le racisme ? Très peu, alors qu’il y a encore matière à descendre dans la rue.



  • Liline 25 novembre 2013 21:49

    Cet étrange, cet article me fait penser à une histoire que je tiens de mon amie Mme K.. que je connais depuis le lycée. Une histoire qu’elle a vécu et dont elle m’a récemment reparlée suite à un souci que rencontre actuellement un de ses collègues.
    M T... arrive dans le bureau de Mme K pour demander à utiliser le fax, il a besoin d’envoyer en toute urgence un document à un hôpital. Se sentant obligé de se justifier, il dit que son fils aîné de 16 ans vient de « péter les plombs » (une tentative de suicide ?) et qu’il est hospitalisé. Un jeune sans histoire, très bon élève au lycée. Au psychiatre, le jeune a dit qu’il se sentait malheureux à la maison. M T... n’est pas bien non plus, il a besoin de parler. Ce genre de sujet fait partie des secrets honteux qu’il convient de cacher, a fortiori à ses collègues, mais lui... a besoin de parler. Il se sent seul, sa femme et lui se murent chacun dans leur chagrin, leurs famille les regarde d’un air soupçonneux, ou du moins voient-ils les chosent comme ça. De plus, il présume que dans les mois qui vont suivre, il va devoir se rendre à des rendez-vous, transmettre d’autres documents, peut-être même prendre des jours de congé. Sa collègue Mme K... le rassure, tant qu’elle peut, les choses vont finir par s’arranger un jour, surtout que d’après la façon dont il parlait de son fils depuis toutes ces années qu’il travaillait là, c’était un père attentif et aimant, bien qu’exigent sur la réussite de ses enfants. Sa collègue, Mme D surprend la conversation par hasard et lui dit que les enfants « jouent parfois des tours ». Elle se rappelle que sa fille ainée avait dit au médecin de famille que sa mère la maltraitait parce qu’elle lui avait donné un claque après une dispute où l’adolescente s’était montrée fort agressive. Mon amie quant à elle n’a pas raconté sa vie, elle n’a montré aucune émotion, mais elle aussi a connu cela : sa soeur a quitté la maison à l’âge de 17 ans, en claquant la porte. Elle a contacté un juge pour enfants pour demander à être placée en foyer. Elle n’y a pas été heureuse, son geste s’expliquant avant tout par un trop plein de mal-être et de souffrance, et a fait de nombreuses fugues. Ses parents tout déchus de leur autorité parentales qu’ils étaient ont passé des nuits entière à tourner dans la ville pour retrouver leur fille quand elle fuguait, pour qu’elle retourne là où elle était en sécurité, c’est à dire au foyer. A cette époque, une partie de leur famille les ont rejetés, mais d’autres les ont soutenus, essayant parfois de faire la médiation entre les parents et leur fille. Ce soutien leur a permis de garder (même péniblement) la tête hors de l’eau, mais aussi de rétablir un lien fille-parents. Les institutions n’ont elles rien fait pour rétablir ce lien, considérant les parents avec méfiance il les voyaient sans doute maltraitants). Et les choses se sont arrangées, au fil des années, à fur et à mesure que la jeune fille avançait vers l’âge adulte. Maintenant, la soeur de Mme K est elle-même devenue mère et vit près de ses parents qu’elle aime et qu’elle entoure.



  • Liline 15 juillet 2013 15:48

    Il était un temps où on considérait que l’engagement de l’Etat dans les secteurs clés de l’économie permettait, tout en améliorant le niveau de vie des habitants, de doper les secteurs de l’économie et donc de créer emplois, richesses et pouvoir d’achat. Le problème de ce système économique est qu’il empêche les secteurs privés de s’approprier de gérer des infrastructures rentables. Ecoles et cliniques privées, gestion de fonds de pension, des assurances maladies (sauf la CMU et l’AME qui seraient laissées à la gestion de l’Etat, car le privé ne saurait s’encombrer de « boulets » qui ne lui rapporte rien),... il y a de l’argent à gagner d’autant plus que les infrastructures existent déjà , il n’y a rien à créer, juste à empocher en abandonnant ce qui n’est pas rentable. Or, justement ; depuis les années 1970, les traités internationaux, et notamment européens vont dans le sens du désengagement de l’Etat qui est sommé de se séparer de tous les secteurs non régaliens (tout ce qui n’est ni police, ni armée, ni impôts, ni justice) au nom de la maîtrise des dépenses publiques qui doivent être équilibrées avec les recettes. Or, une bonne partie de la dette est liée aux taux d’intérêt des remboursements des empruns auprès des banques privées. En effet, les Etats européens sont obligés d’emprunter auprès des banques privées aux taux du marché, et non à la Banque Centrale Européenne qui elle à vocation à prêter à des taux extrêmement bas aux banques privées... tout cela au nom de la maîtrise de l’inflation. Une grosse arnaque dont les médias ne parlent presque jamais. 
    En attendant, à fur et à mesure que l’Etat se désengage, les secteurs privés prennent la relève. Par exemple, les réformes successives des retraites crée de nouveaux marchés pour les banques et assurances qui proposent. des produits d’épargne retraite à ceux qui ont les moyens de payer. Quant aux autres, ils arrêteront de toute façon largement avant l’âge de la retraite soit parce que leur état de santé ne leur permettra pas de travailler d’avantage, soit parce qu’ils auront été licenciés avant.



  • Liline 14 juin 2013 21:54

    Une chose que peu de gens savent en France, c’est que 20 à 30% des habitants de Turquie ne sont pas musulmans sunnites, mais Alévis. Cette religion qui est une lointaine descendante du chiisme est très différente de l’islam. Par exemple :
    - Les Alévis ne vont pas à la mosquée, mais dans une salle de prière appelée Cemevi où hommes et femmes prient dans la même salle.
    - Ils ne font pas Ramadan, mais pratiquent un jeûne d’une dizaine de jours en février-mars.
    - L’alcool n’est pas interdit. D’ailleurs le vin joue grosso modo le même rôle liturgique que dans la religion catholique.
    - La religion n’est pas prosélyte. Beaucoup d’entre eux considèrent l’alévisme comme un courant philosophique et non comme une religion.

    Les Alévis ont été très souvent victimes de persécutions. La dernière en date a été l’incendie criminel d’un hôtel où s’étaient réunis des artistes et des intellectuels alévis, dans la ville de Sivas, en 1993. Une trentaine d’entre eux ont péri dans les flammes.
    Par peur des persécution, beaucoup d’Alévis évitent de révéler leur religion en public. De toute façon, l’Etat n’a jamais reconnu officiellement cette religion, même à l’époque d’Atatürk. C’est ainsi qu’officiellement, la Turquie compte 99% de musulmans (la religion est inscrite sur la carte d’identité et les alévis sont automatiquement classés dans la catégorie « islam »), le 1% restant étant des Chrétiens et des Juifs.
    Les Alévis sont généralement très attachés à la laïcité et beaucoup d’entre eux prennent une part active aux mouvements de protestation contre le gouvernement d’Erdogan. Ce qu’ils dénoncent : la loi destinée à restreindre la consommation d’alcool, le projet de construction de la plus grande mosquée du monde avec l’argent public d’un pays censé être laïque et le fait de donner au futur 3ème pont du Bosphore le nom du sultan Yavuz Selim qui est resté dans l’Histoire pour avoir fait massacré des milliers d’Alévis. Ce sultan considérait d’ailleurs que couper la tête de 7 alévis permettait d’avoir une place assurée au paradis... baptiser un pont du nom d’un tel personnage a de quoi indigner cette minorité qui en a marre d’être ignorée et persécutée.



  • Liline 14 mai 2013 08:18

    Autrefois en France, l’homosexualité était aussi un délit... comme quoi, les choses peuvent changer. L’homosexualité existe dans tous les pays, dans toutes les cultures, dans toutes les religions. Leur degré d’acceptation par la société ne change rien au nombre de personnes gays, par contre il est déterminant sur leur dignité et leur intégration sociale. Je comprends tout à fait ce couple homo vivant dans un pays où son orientation sexuelle est réprimée, qui clame haut et fort qu’il aimerait lui aussi vivre dans la dignité sans être réprimé, et, pourquoi pas fonder une famille, sans être obligé de quitter leur pays (l’exil est souvent un déchirement). L’accusation de la justice algérienne « d’avoir incité au non-respect des mœurs et des traditions » est clairement celle d’un délit d’opinion, plus que de moeurs. Bref, ces deux hommes sont des prisonniers politiques. Et si l’information a pu être reliée de l’autre côté de la Méditerranée, c’est probablement aussi parce qu’il existe en Algérie des individus et des organismes qui veulent eux aussi que les choses évoluent et qui sont scandalisés qu’un couple puisse être arrêté parce qu’il revendiquait sur Facebook des droits pour les homosexuels qu’ils étaient.



  • Liline 20 février 2013 11:35

    Cette réforme risque de pénaliser beaucoup de famille qui gagnent des revenus qui peuvent paraître élevés, mais qui, étant donné le coût de la vie ne permettent pas forcément de couvrir les frais liés à l’arrivée d’un enfant.
    Un exemple concret. Mme X et M Y jeune couple de cadres moyens dynamiques qui habitent dans un F3 en petite couronne car à Paris c’est trop cher. Comme ils gagnent trop (2000 € pour M et 1500 € pour Mme), ils ne sont pas prioritaires pour les HLM et déboursent tous les mois un loyer de 1000 € pour un F3 situé dans une résidence privée. Ils payent tous les mois des impôts sur les revenus, séparémment car ils ne sont pas mariés : 300 euros par mois pour M et 150 pour Mme. Ils payent également ensemble 150 euros de taxe d’habitation par mois. Comme ils habitent en banlieue et qu’ils ont souvent des horaires décalés, ils ont chacun une voiture qui leur coûte 200 € par mois chacun (en comptant l’assurance, l’essence et les éventuelles réparations, plus le loyer de parking). Ce couple vit finalement plutôt bien, imaginez, il lui reste 1500 euros pour payer l’eau, l’électricité et les courses et... profiter de la vie). Sauf qu’un jour, ce couple décide d’avoir un enfant (hé oui, ils s’aiment et ils veulent fonder une famille). Là se complique la situation, car le couple ne trouve pas de place en crèche (à cause de leurs revenus, ils ne sont pas prioritaires), donc il va falloir faire le lourd choix qui incombe généralement aux femmes, celui de choisir entre continuer à travailler et gérer au mieux vie professionnelle et vie familiale ce qui permettra de payer les 1000 € de nounou ou prendre un congé parental ce qui permettra à la fois d’économiser le prix d’une nounou et de profiter plus de son enfant. Un dur choix qui met souvent en balance la vie de mère et la vie active, sachant qu’une cadre qui prend un congé parental prend le risque de voir une possibilité de promotion lui passer sous le nez, sans parler de la baisse considérable de revenus qui ne sera prise en compte par l’administration fiscale que l’année suivante. Ce couple assez aisé au départ n’est finalement pas si riche quand il a des enfants. S’il est compréhensible qu’il ne soit pas prioritaire dans l’accès aux HLM et même à la crèche, et qu’il paye ses impôts proportionnellement à ce qu’il gagne, convenons qu’avec un enfant l’aide la CAF (PAJE ou aide pour Congé parental) est tout à fait justifiée et même indispensable étant donné les coûts très élevés des frais de garde d’un enfant les premières années.



  • Liline 28 janvier 2013 15:07

    La société évolue et la loi sur le mariage et l’adoption des homosexuel va dans le sens de son évolution. La loi sur le mariage et l’adoption n’est pas destinée à détruire les valeurs familiales, mais à reconnaître la diversité des modèles qui coexistent. Il y a déjà des enfants élevés par des couples homos. Ceux-ci sont ni plus ni moins malheureux que les enfants élevés par les couples hétéro, si ce n’est peut-être qu’il parlent moins facilement de leur famille à l’école, par peur d’être stigmatisés. Ceci d’ailleurs justifie en partie qu’une loi soit votée pour reconnaître qu’un enfant peut être élevé par un couple homosexuel, puisque la loi fera ainsi rentrer ces enfants dans la normalité. Par ailleurs, la loi française ne reonnaît actuellement aucun statut aux beau-parents, qui participe à l’éducation des enfants dans les familles recomposées, parfois en remplaçant un parent biologique. Je connais ainsi une femme (hétéro) qui s’est fait retirer la garde de l’enfant de son compagnon lorsque celui-ci est décédé, et n’a aucun droit de le revoir si la mère biologique s’y oppose. Le reconnaissance du statut du beau-parent homosexuel ou hétérosexuel permettrait de protéger de nombreuses familles en cas d’accidents de la vie.
    La société évolue. Il y a à peine 40 ans, il était impensable d’avoir un enfant hors mariage. L’avortement était interdit, mais les femmes qu’on surnommait les filles mères étaient forcées d’abandonner leurs enfants où si elles décidaient de mener leur vie, étaient montrées du doigts par leur entourage. Au début du 20ème siècle, les femmes n’avaient pas le droit de se marier, même majeures, sans le consentement de leur père. Hier, quand je suis allée à la manifestation, j’ai eu une grande pensée pour mon arrière-grand-mère qui a été obligée de déposer un recours au Tribunal Administratif pour épouser l’homme qu’elle aimait et qui, à son époque à contribué à changer la loi.



  • Liline 6 décembre 2012 08:24

    Dans les écoles publiques et laïques, on veille justement à retirer de Noël toute référence religieuse, par exemple en n’installant pas de crèche sous le sapin. Il faut dire que le personnage même du Père Nöel facilite la tâche. Voyons voir qui il est... Le Père Noël qui est un personnage très jeune (contrairement à ce que pourrait laisser penser sa barbe blanche) car seulement fêté depuis 1 siècle, est un métis descendant de Saint-Nicolas lui-même originaire d’Asie Mineure (= l’actuelle Turquie), de Julenisse (un lutin scandinave qui apportait des cadeaux aux enfants), du dieu celte Gargan et même du dieu viking Odin qui descendait sur terre offrir lui aussi des cadeaux aux enfants. Niveau look, notre vaillant Papa Noël qui vit en Laponie avec ses rennes a préféré s’inspirer de Julenisse. Le Père Noël par contre aucun lien de parenté avec les rois mages qui ont apporté des cadeaux à Jésus lors de sa naissance, ce qui fait qu’on peut très bien (même très facilement dans une école laïque ou une famille athée) fêter Noël sans même faire de référence à la religion chrétienne. Noël, c’est une occasion de se réunir en famille, de faire rêver les enfants en leur parlant du Père Noël qui livre les cadeaux sous le sapin. Le père Noël est d’ailleurs un conte dont la vérité sera révélée plus tard aux enfants, lorsqu’ils auront grosso-modo atteint l’âge de raison, les initiant ainsi à la vie d’adulte dans laquelle on reçoit, mais on offre également. Rien à voir avec Dieu qui a vocation de rester dans le coeur de chaque croyant.
    Mais si Noël avait été une fête complètement religieuse ? Il y a des pays où il existe de grandes fêtes populaires inspirées des religions et où les minorités religieuses trouvent des compromis pour n’en célébrer que le côté convivial et festif. Par exemple, se réunir en famille pour manger un bon repas à base de mouton le jour de l’Aïd, férié dans de nombreux pays musulmans. Tout simplement parce qu’il s’agit de fêtes plus seulement religieuses, mais aussi populaires qu’on peut ainsi accommoder en leur enlevant leur symbole religieux si on le souhaite, ne gardant que le côté convivial.



  • Liline 15 novembre 2012 07:57

    Les denrées alimentaires utilisées par les restaurants scolaires et universitaires sont commandés dans le cadre de marchés publics. Or, lorsque une administration lance un appel d’offre, elle doit énoncer des critères pondérés de sélection et s’y tenir lorsqu’elle examine les offres. Il se trouve que choisir des denrées parce qu’elles sont hallal ou casher, c’est introduire des critères religieux dans le choix du titulaire, ce qui est contraire à la laïcité. C’est ce que je répondais aux entreprises de viandes hallal ou casher quand elles me contactaient, à l’époque où je travaillais dans les marchés publics. Je leur précisaient bien qu’elles pouvaient poser leur candidature à un marché, mais qu’en aucun cas, elles ne seraient choisies spécialement pour le label religieux qu’elles proposaient. Aucune n’a jamais soumissionné.

    Il est vrai que des écoles comptant beaucoup de Juifs ou de Musulmans pratiquants sont obligées de trouver des solutions pour que leurs restaurants ne soient pas désertés par des enfants qui ont besoin de manger le midi. Et dans ce cas, la solution du hallal ou du casher peut paraître une bonne solution à première vue. Proposer à chaque fois des plats végétariens ou à base de poisson n’est pas forcément une solution, car notre culture étant conditionnée par l’importance de la viande, ne pas en manger le midi est souvent inconcevable. Sans compter que l’élaboration de véritables plats végétariens dans lesquels les légumes ne sont pas de simples garnitures destinées à accompagner une viande, nécessitent des connaissances spécifiques auxquels les cuisiniers sont très rarement formés.
    Ce genre d’établissement devraient réellement bénéficier d’accompagnement permettant de concilier la laïcité avec la satisfaction des enfants et des jeunes qu’ils y accueillent.
    En revanche, il est important que tout le monde puisse manger quelque soient ses convictions religieuses, philosophiques, et mêmes ses allergies. Le