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Accueil du site > Tribune Libre > Racaille et brunante

Racaille et brunante

Racaille. Le mot a pris un nouveau sens, argotique, pour désigner une faune délinquante. Juste en deçà du crime, ou à cet échelon du crime où les excuses foisonnent pour que, circonstances aidant, le consensus social ne soit pas total pour l’éradiquer. C’est un mot que je n’aime pas.

La « brunante », au contraire, c’est un néologisme québécois que je trouve bien joli. C’est la période - la longue période, dans un pays nordique - qui suit le crépuscule, avant qu’il ne fasse totalement nuit. À la brunante, les objets ne se distinguent plus vraiment de leur ombre, les formes disparaissent, un nouvel ordre s’installe qui voile tous les désordres de la nuit, les désordres qu’on ne voit plus.

La brunante, c’est le moment où, en voiture, on est aveuglé par les phares de ceux qui circulent en direction opposée. Ne pensez plus, regardez la ligne blanche. Suivez le guide, c’est plus sûr. La brunante, c’est aussi le moment d’allumer les bougies sur la terrasse. La brunante est l’heure où sort la racaille... et d’autres amateurs d’ombre encore plus dangereux.

Le monde entre en brunante... Pas seulement les banlieues-problèmes autour de Paris : le monde. On ne résoudra pas vraiment le problème ici si on ne voit pas qu’il est aussi là-bas. Si on ne voit pas que la nuit tombe partout.

La nuit tombe. Le crépuscule wagnérien de la civilisation occidentale, qui s’est prolongé depuis cent ans sur le leitmotiv de la conquête, nous a apporté à ses deux premiers actes deux guerres mondiales, tout aussi tragiques que ce thème le laissait prévoir. Au troisième acte du ragnarökkr, la violence continue, mais il y a un raffinement : la volonté de puissance devient simple volonté de camoufler l’impuissance.

Le désir de conquérir et d’établir l’ordre a dégénéré pour n’être plus qu’un désir de détruire, un désir de mort. L’Empire romain, quels qu’aient été ses défauts, apportait l’ordre. De même, 2000 ans plus tard, le Raj britannique apportait l’ordre. Aujourd’hui, l’expansion illusoire de la civilisation occidentale, sous le leadership de Bush, n’apporte plus que le désordre.

La volonté de conquête de l’Empire américaniste ne vise plus à une intégration des autres, ne serait-ce que comme esclaves, mais répond à un voeu d’annihilation des autres, comme êtres différents, par la destruction des structures qui pourraient, avec le temps, en faire une force contestataire et donc un danger. C’est le comportement du porc qui défèque dans l’auge quand il a mangé tout son saoul.

Typique de ce choix du désordre, celui de soutenir des chefs de clans en Afghanistan, pour contrer la présence soviétique, avec pour résultat le retour au tribalisme d’un vaste territoire que, pour l’avenir prévisible personne ne contrôlera plus. Choix encore plus visible du désordre, comme finalité, la déstructuration de la Somalie où les USA soutiennent ouvertement le pouvoir des « warlords  » contre un pouvoir émergent islamiste. Un pouvoir qui pourrait rétablir l’ordre, mais qui a le vice impardonnable, le démérite rédhibitoire de trouver ses valeurs ailleurs que dans le capitalisme.

Même processus en marche en Iraq, avec le morcellement annoncé du pays en ses composantes, chiite, sunnite et kurde, au pouvoir de chacune desquelles on s’opposera ensuite, au nom d’une « identité iraquienne ». Une identité factice, désormais disparue, parce que l’invasion américaine a fait disparaître justement ce qui aurait pu en favoriser l’éclosion.

Dans le nouvel Iraq désuni, on brimera même l’autonomie de ces régions chiite, sunnite et kurde qui, avec le temps, pourraient rétablir l’ordre, pour y favoriser de fait la création d’entités locales, encore moins viables, jusqu’à ce qu’apparaissent là aussi des factions, des « seigneurs de la guerre » dont la haine du voisin sera le moteur et dont le brigandage deviendra la seule activité rentable.

Afghanistan, Somalie, Iraq. Simple prolongement, désormais sans aucune pudeur, de la même stratégie de parcellarisation qui a fait de l’Afrique, à partir de sa décolonisation et aussi pour tout l’avenir prévisible, une zone corvéable dont aucune des parcelle n’a un contrôle même approximatif de ses ressources ni un sentiment réel d’identité, ni donc la moindre chance d’un développement autonome.

L’Empire américaniste est créateur de désordre. Il n’a pas la dynamique d’un empire traditionnel, mais celle d’une invasion barbare. Il est « incursionniste ». Il laisse systématiquement après son passage, non pas un désordre occasionnel, mais une volonté de désordre. Là où le désordre se développe bien de lui-même, ­ au Darfour ou au Congo par exemple, ­ l’Empire n’intervient pas : il n’y a qu’à laisser faire.

Pourquoi cet amour du désordre ? Parce que la relation première entre humains n’est plus un désir de convergence et de solidarité, mais une volonté de puissance et d’assujettissement. Dans ce contexte, l’ordre n’est plus perçu comme une vertu qui permet la création participative, mais comme une contrainte, symbole de la dominance imposée, alors que le désordre devient celui de l’affranchissement. Dans le désordre on peut violer, tuer, être puissant... être libre.

L’Empire se nourrit du désordre à l’échelle globale. Le désordre qui favorise les conflit générateurs de profits sans création de richesse et qui permet de rendre les termes d’échanges encore plus inégaux . C’est pour ça, que les chefs de l’empire américaniste n’ont pas la tête ni les projets de César, mais ceux de Néron.. L’Empire ne conquiert rien. Il se vautre dans une orgie de scandales. Il n’apporte pas l’anarchie - un mot dont le sens est à revoir - mais l’ataxie : la désintégration de tout ordre et de tout principe structurant.

On n’a plus l’excuse d’aller vers mieux. Affirmer son pouvoir sur autrui est une raison suffisante pour l’action. C’est pour ça que la nuit tombe. Nous sommes à la brunante. Sans faire de bruit, les choses changent, les principes n’ont plus de contours bien nets et les valeurs s’estompent. Chacun va tout droit devant, avec de moins en moins de respect pour les opinions des autres, au risque d’aveugler ceux dont le but ne peut être que dans la direction opposée.

Ainsi, il semble qu’on puisse tout faire pour que le Dow Jones franchisse la barre des 13 000, des 15 000, puis un jour des 20 000. Pendant ce temps, la richesse est distribuée de plus en plus mal. Mais cette inégalité de richesse n’est satisfaisante que si s’y joint la domination. La partie devient nulle. Une contradiction qui n’est pas essentielle se crée qui implique la contestation de l’ordre établi. et les mieux nantis qui cherchent leur tranquillité croisent ceux qui veulent plus de justice et qui viennent dans l’autre sens.

Il n’y a donc pas que la nuit qui tombe, il y a aussi que l’on s’aveugle les uns les autres. Un aveuglement qui rend la nuit plus noire et qui confère son pouvoir hypnotique à la ligne blanche que tracent les « guides » autoproclamés qu’une pseudo-démocratie nous présente.

Voyez le terrorisme. Terrible.. mais bien utile, le terrorisme. Le terrorisme est bien commode, car quiconque conteste est un terroriste en puissance. Arrêtons la contestation. Ici, l’aveuglement est prodigieux, car le terrorisme ne peut servir de rien à ceux qu’on en accuse et il n’est pas dans la nature humaine de négliger ses intérêts. L’expansion du terrorisme laissé à lui-même ne pourrait donc être que bien précaire. Il faut créer sans cesse des phantasmes, pour que le terrorisme se propage.

Pendant qu’on est ainsi obnubilé par le terrorisme, une criminalité se développe partout qui est un bien plus grave danger, puisqu’elle correspond à la cupidité humaine et a donc, elle, un grand avenir devant elle....

La criminalité n’intéresse que médiocrement l’Empire, car ce sont d’abord les pauvres qui en souffrent ; les riches ont leurs gardes du corps et leurs murs de béton. Ils ne voient pas la criminalité comme une menace sérieuse contre l’ordre établi. Ils sont aveuglés. Ils ne voient pas que l’Empire, en propageant le désordre public , crée les conditions pour que le désordre se propage encore ensuite de lui-même, sans qu’on ait à faire d’autres efforts : on peut compter sur des « initiatives privées » pour le parfaire.

La Grande Noirceur avance donc, portée par l’aveuglement des États, mais aussi par une entreprise privée du crime. La nuit tombe d’abord dans les marches de l’Empire. Durant quelques décennies, dans cette période bénie de l’humanité entre les derniers cannibales et la brunante, on a pu, en étant prudent, circuler presque n’importe où sur la planète. Kandahar, Goma, Beyrouth, Bagdad, Sarajevo, Djibouti, autant d’endroits où j’ai pu siroter un thé ou un café sans m’inquiéter. Cette époque est révolue.

Dans une partie croissante du monde, guerres et révolutions ont fait que l’ordre ne règne plus. Dans une large partie du reste, l’ordre qui règne n’est qu’un leurre. Dans une ville d’Amérique centrale, qu’il serait malséant de nommer, puisqu’elle n’est vraiment pas si différente de douzaines d’autres villes du même genre, on tue en moyenne douze personnes par jour. Il n’y a pas un commerçant au marché, pas un transportiste qui ne paye une « taxe » à des groupes d’extorsion.

La police est absente, les juges terrorisés, les témoins menacés ou simplement abattus. Bien ouvertement et en toute impunité. Des gangs de rue, les « Maras », venus du Mexique et de Los Angeles, ont essaimé vers le sud et, dans bien des villes des pays latins, c’est aujourd’hui affaire de vie ou de mort de savoir qui, de la Mara Salvatrucha, de la Mara MS, ou de la Mara 18, détient le pouvoir effectif dans le quartier où l’on circule.

Même à l’échelle nationale, on ne sait plus dans ces pays qui, de l’État ou des bandes, a vraiment la force pour lui, puisque l’État vient de présenter comme une victoire d’avoir repris le contrôle d’un pénitencier dont, depuis plus de 9 ans, les détenus avaient la pleine maîtrise ! Les Maras sont puissantes. Le désordre a fait son nid. Les guerres peuvent finir, mais la paix ne revient pas.

Quand la nuit tombe, les voyous sont partout. .Même dans les pays développés, l’ataxie progresse. Un pouvoir parallèle à l’État se développe dans le désordre, dont les « warlords  » sont ici les caïds des diverses mafias, les chefs des groupes de motards et des gangs de rues. On ne va plus sans risque dans les banlieues des villes d’Europe, ni au coeur des villes américaines, ce sont des jungles qu’on ne traverse plus qu’en suivant la voie balisée des grandes artères.

À Montréal, ville encore relativement tranquille, une auteure vient d’accuser la police de cacher l’ampleur du phénomène des gangs de rues, pour ne pas alarmer la population. Mais all’ arme veut dire "aux armes". Il faudrait que, sinon la population, du moins l’Etat s’alarme...

Il ne s’alarme pas, parce qu’il pense voitures brûlées et vandalisme. Il pense "racaille" et délinquance, alors que le risque est là de l’émergence d’un véritable contre-pouvoir. Ce contre-pouvoir est devenu une réalité dans les pays défavorisés. Le risque de contagion est grand, à la mesure du pouvoir de corruption des capitaux énormes que la guerre à la drogue a mis entre les mains de gens dont les règles du jeu ne sont pas celles d’un état de droit.

Quand la nuit tombe, on ne la voit pas tomber. On voit seulement qu’on ne voit plus. Qui donne aujourd’hui toute son importance au fait que le désordre a rejoint l’injustice et s’est installé partout ? Qui s’alarme au fait qu’on va vers un nouveau Moyen Âge, où les rues ne sont plus sûres et où avoir une lourde porte devient plus important que d’avoir le bon droit de son côté ?

L’Amérique répond à cette menace par un fascisme de moins en moins discret. L’Europe doit trouver une autre solution. Vite, car il fait de plus en plus noir. Il faudrait allumer des bougies. Qui a des bougies ? Ne serait-il pas urgent que, dans une confiance réciproque retrouvée, l’État et les citoyens agissent main dans la main pour assurer la sécurité  ?

Pierre JC Allard


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34 réactions à cet article    


  • jako jako 23 mai 2007 10:58

    Bonjour Mr encore un magnifique article très bien construit dans sa logique merci à vous, je me suis permis de l’imprimer pour le difuser un peu ( sauf si vous ne le souhaitez pas)


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 23 mai 2007 22:36

      A Jako. Merci. Et, bien sûr, diffusez, diffusez... smiley

      PJCA


    • GRL GRL 23 mai 2007 11:50

      Une solution qui pourrait inverser le phénomène en lui coupant sa plus grosse racine. Mais c’est en Amérique que cette solution devrait « rapidement » etre portée , et par la voix populaire , unie et forte .

      Et paradoxalement , je dirais ... le principe est simple. Il « suffit, des dixaines de preuves à l’appui » , d’inonder les espaces d’informations de l’accusation directe de l’administration Bush de crime contre l’humanité par le biais des attentats du 11 / 09 , perpetrés de toute évidence par leurs soins , et motifs à une guerre préparée longtemps à l’avance . Les éléments de réflexions sont devant nous et tous aussi évidents les uns que les autres . Mais curieusement , la « brunante » obscurcissant les esprits , l’accusation n’est pas suffisemment relayée. Et pour cause , tout le monde n’en est pas convaincu . Pourtant , une analyse simple et la vision de certains documents officiels crient au scandale . Mais non , la peur gagne , l’intêret un peu lâche de se positionner du « bon coté du bâton » est prépondérant . Et Sarkozy chez nous , ne devait pas croire à ce tour de force avant de voir , ... que çà marche . Une vraie dévotion à la cause semble l’accompagner aujourd’hui . Pourtant , et jusqu’à preuve du contraire , il faut résister à cette gangrène. La premiere résistance est de nature individuelle , et consiste à refuser la paresse de coeur et d’esprit , au nom des victimes tout d’abord , et de la pente induite sur laquelle glisse l’humanité.

      Ces attentats sont un crime que l’administration Bush ne peut étayer de sa thèse rocambolesque , avec désignation d’un coupable moins de 48 h apres sans qu’il n’y ait pu avoir la moindre enquete , avec lancement d’une offensive 25 jours apres en afghanistan , ce qui est logistiquement impossible à boucler en ... 25 jours sans que la guerre soit préparée avant , avec l’absence totale de défense aérienne pour couvrir le territoire , même apres les deux premiers impacts , ce qui est impossible lorsque l’on connait les procédures d’interceptions et la vocation sécuritaire de ce pays , avec un impact de missile dans le pentagone qui ne peut en aucun cas passer pour un crash , et évidemment , avec ces effondrements si « curieux » qui font exception à tout ce qu’on connait en termes de physique , et qui ont emmené 3000 âmes avec eux. ... un crime , un crime qui demande justice ...

      ... mais l’évidence ... ne prend pas.

      Et pourtant , obliger les gouvernements à répondre de toutes ces « curiosités » devrait pouvoir porter un coup décisif à cet enchainement d’horreurs pretextées de mensonge , mais pour vous dire , même ici , dans nos discussions , personne ne sait se plier à l’évidence. Non , au lieu de celà , désignations complotistes , accusations d’antisémitisme ( alors que cette affaire englobe des responsables de toutes confession , évidemment ) , bref , on agite des drapeaux et les responsables de tout ceci le savent bien . Un homme en état de choc , ne peut douter de la seule explication qui le rassure . Il est plus important d’etre rassuré , que de connaitre la vérité . Pour preuve , les flots d’insultes et les désignations en tout genre dès que l’on aborde ce sujet . Et pourtant , avancer avec des arguments devrait trouver opposition... avec des contre arguments ... des faits , des observations ..Mais non , se rassurer même par la violence , tel est ce caratere humain si prévisible, dès lors qu’on en a compris les rouages psychologiques , ceux de de l’état de choc des masses , désormais inclus dans la politique.

      GRL


      • Philippe D Philippe D 23 mai 2007 14:32

        @ GRL Non pas ça ! Pas la théorie du complot ici, Pas encore et toujours resservie ! Quelle erreur d’analyse, quelle nausée !

        Vous ne pouvez donc pas faire de distinction entre un pays qui répond mal (souvent de la plus mauvaise des façons) a des menaces assez universelles et une pure volonté néfaste de destruction, de manipulation machiavélique.


      • Philippe D Philippe D 23 mai 2007 15:12

        @ l’auteur

        Article bien sombre et certainement bien vrai.

        N’empèche j’ai envie de pensée positive. Je veux continuer encore un peu à croire et à espérer. En quoi ? Je ne sais pas.

        Je ne me fais aucune illusion sur la nature humaine. Je sens seulement que ce n’est qu’en mettant un peu en avant le positif que l’on pourra peut-être faire en sorte que cette humanité : Moi, vous, ne réactive pas en permanence ses horribles penchants pour l’égoïsme.

        Vous dites : « Pourquoi cet amour du désordre ? Parce que la relation première entre humains n’est plus un désir de convergence et de solidarité, mais une volonté de puissance et d’assujettissement. »

        Mais à quels moments ce désir de convergence s’est-il manifesté ?

        Humains nous sommes. C’est notre nature. Nous avons inventé tous les outils, toutes les pensées pour chercher à combattre cet état. Nous avons créé des multitudes de religions, nous avons exploré toutes les philosophies, nous avons dix mille fois changé les règles de vie en société. Sans plus de succès jusqu’à maintenant que quelques rares périodes de paix et de concorde, ici ou là.

        Humains nous sommes, Barbares nous restons. Tous !

        Qui pourra nous imposer par la force, par la règle, l’acceptation des idées de tolérance. Combat perdu d’avance, et que pourtant nous devons, génération après génération, reprendre, expliquer, argumenter, remettre au goût du jour. Nous poursuivons un monde qui nous précède toujours des nouveaux changements que nous lui imprimons. Notre peur viscérale de l’immobilisme nous interdit de stopper le progrès et nous empèche d’avoir ne serait-ce que le temps d’apprivoiser l’histoire que nous venons de construire. De bien mal construire il est vrai en général.

        Donnez-nous, donnons-nous des raisons d’espérer. Le constat de nos turpitudes est établi depuis bien longtemps, voyons ce que nous sommes arrivés à modifier dans un sens un peu positif.

        Demain nous recommencerons encore à essayer d’améliorer ce qui reste à améliorer, pierre par pierre.


      • GRL GRL 23 mai 2007 15:38

        Quelle théorie ? Ce n’est pas une théorie ce que je raconte , mais regardez si vous en avez l’honneteté , à quel point certaines questions vous effraient. Il n’ y a pas de haine dans mon propos , je ne hais pas l’Amérique, car j’ai compris comment le peuple s’immobilise sous l’action d’un choc , et par votre réaction viscérale , vous donnez crédit à ce que j’énonce.

        Il n’y a pas de théorie qui tienne , il n’y a que des faits , et si vous arrivez à répondre précisément aux faits que je vous énonce, sans m’insulter ou me classer dans un tiroir, peut etre avancerons nous ... mais votre premiere réaction est viscérale et non argumentée. Fabuleux !


      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 23 mai 2007 23:11

        @ GRL Il n’est plus possible pour quiconque a suivi attentivement le dossier de retenir la version officielle de l’attentat du 11 septembre. Aux derniers sondages, 38% de la population américaine ne croit plus à la version officielle.

        Faisant la part des choses, il faut cependant se garder de confondre rejet de la version officielle et acquiescement à la théorie d’un complot du gouvernement des USA : il y a une infinité d’autres hypothèses. Celle du complot, cependant, est bien documenté et n’est certes pas à écarter. C’est d’ailleurs un des mérites de l’Amérique qu’aucune censure n’ait pu venir a bout des recherches qui peu à peu la rendent irréfutable. http://www.nouvellesociete.org/5129.html

        Cela dit,il ne s’agit plus de poser le diagnostic de la montée du désordre ; il faudrait y mettre fin. Nous n’en sommes pas capables dans la société actuelle et l’équilibre des forces est tel qu’il devient possible que ce ne soit finalement que le désordre qui puisse imposer la transformation de la société. Il y a malheureusement bien des précédents.

        PJCA


      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 23 mai 2007 23:39

        A Philippe D. Le désir de convergence a été là plus souvent qu’autrement dans l’histoire de l’humanité ; autrement ni la cinvilisation ni même la société ne seraient nées. Il ne faut pas, toutefois, voir ce désir de convergence comme une preuve d’altruisme ; la plupart du temps, les humains ont simplement vu. bien égoistement, que leur plus grand bien individuel passait par une forme de collaboration.

        Plus maintenant. La triste réalité, aujourd’hui, est qu’une retombée négative du progès technique a été de rendre 80% de l’humanité totalement inutiles aux 20 % qui ont bénéficié de ce progrès. Il faut un effort constant de tous ceux qui ont une conscience morale qui dépasse le simple utilitaire pour convaincre les « gagnants » de la société moderne d’accepter le simple droit à vivre des « perdants ». Comment s’étonner que le même schème de pensée, chez les « perdants », conduise à généraliser un comportement qui, selon la morale traditionnelle, s’apparente à ce qu’on appelle la criminalité ? Vous m’affamez, je vous tue. Est-ce imprévisible ? http://www.nouvellesociete.org/5061.html

        PJCA


      • GRL GRL 24 mai 2007 10:15

        Y mettre fin ? ........

        Et c’est bien ce que je vous dis , non , dans le premiere phrase de mon post . La montée chaotique semble ineluctable à de plus en plus de gens comme une fatalité. Chacun cherche à se raccrocher à un espoir.

        Vous le dites « tous » et je le vois bien , chacun philosophe maintenant sur « grandeur et décadence de l’empire » , à savoir une sorte de fatalité , un « vous avez vu les gars , rien n’y fait ! » mais mr Allard , tout de même vous voyez bien que le choc émotionnel a .... énormément d’inertie ! ....

        C’est poussé avec cette inertie que l’opinion publique mondiale se fait à l’idée de toutes les guerres passées et à venir concernant les etats unis. C’est pas normal et je vous le dis , le point d’accroche , le basculement d’opinion mondial , le renveresement de la tendance , ne peut , en termes d’intensité , n’etre donné que par un vrai contrecoup aux épisodes du 11 / 09 , composante de choc de cette formidable attaque psychologique des E.U.

        Et ce contre coup , c’est un jour commencer à voir partout dans le monde , le poids de l’opinion mondiale demander des comptes à cette administration là , pour les victimes , toutes conséquences confondues . Des explications , avant qu’il ne soit trop tard.

        Et exiger ces explications et faire encore monter la voix de l’opinion publique me parait etre la seule aspérité de taille , la seule faille devant le silence de tous nos gouvernements qui n’arrivent pas à traduire la demande publique. Car dites vous bien que pas un état major de ce monde ne peut croire à cette mascarade militaire. Pas un.

        Et voilà où est l’espoir , c’est que la voix du peuple , en Amérique , dispose de deux aspects légitimes au fait de mettre la pression , ce sont les 3000 victimes des immeubles , et les bientot 3000 de l’Irak. Devant tant de morts ... pour rien, , exiger des réponses et confondre les gouvernements , lisez bien , « peut vraiment commencer à tout inverser » , dans l’expansion de ce chaos , à commencer par la « justification » du terrorisme dans ce monde , l’instrumentalisation de l’Islam comme arme de guerre , cet Islam qui a besoin , pour ne pas donner le pain à ses extremes , de sortir de l’isolement mondial , ce qui serait le cas si les peuples , tous les peuples à commencer par le peuple américain , demandaient ... des comptes à L’Amérique

        C’est donc bien de solution dont je vous parle , elle est énorme , tangible et surtout devant nos yeux , et n’a pas besoin de résultat d’enquete fine pour démarrer , non , il y a 3000 victimes en une pelletée plus le compteur de celles d’Irak qui s’incrémente tous les jours , tout pour « aider les esprits à accentuer la pression » .

        Non , sincerement , pour les peuples dont nous sommes tous , s’approprier mondialement et pressement la question du 11 / 09 , pretexte à « tout le reste » est un espoir de paix . C’est pour çà qu’il ne faut pas lacher . Car si l’on passe là dessus , on passera sur ... la suite.

        Imaginez demain si une bombe un peu puissante touchait Israël , et bien de vous à moi , vous seriez bien emmerdé pour dire vraiment QUI l’a lancée . Par contre ce qui est sur , c’est quer l’Iran se verrait attaqué par tout un tas de puissance ( dont le France ) , qu’il fut coupable ou non , sans enquete , juste avec la technique du choc.

        A chaque fois c’est comme çà , çà marche , et çà suffit de gober , gober et gober les justifications bidons de tous les actes d’ingérence américaine ou européenne. Alors les peuples doivent fermement demander justice aupres des tribunaux internationaux et y mettre une enorme pression d’opinion internationale et populaire qui pousse derriere , et apres celà , s’engouffrer dans chaque fissure. Les 3000 victimes du 11 / 09 sont « le coin » et la pression populaire et la demande de justice , « la masse » .

        Voilà , ce que j’en pense. Je crois ferme en l’efficacité de cette chance.


      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 24 mai 2007 21:51

        A GRL-2 Dans ma réponse à votre premier post, vous avez le lien qui mène au meilleur réquisitoire que je connaisse pour faire la lumiere sur 9/11. 38% de la population américaine a été convaincue.

        Avec la prochaine présidentielle, ça dépassera sans doute 50% et, comme je le dis ailleurs, avec ça et l’Iraq on aura peut-être une vague de fond pour faire déclarer criminels de guerre les responsables américains actuels http://www.nouvellesociete.org/5143.html

        Une victoire pour l’humanité... mais ne croyez pas qu’on aura gagné la guerre. Les prochains gouvernants n’en seront pas moins là pour exploiter selon le même schème, car cette exploitation est indisociable de la structure sociale actuelle... et les injustices continueront. Face aux injustices, la même révolte continuera et de cette révolte la même violence.

        Il n’y a qu’UNE façon de s’en sortir : stopper l’exclusion en remettant TOUT LE MONDE au travail. Rendre ainsi chacun utile et lui garantir du même coup le pouvoir et donc le respect qui découle de son utilité. C’est possible : voir le site Nouvelle Société et, pour commencer, une nouvelle structure du travail. http://www.nouvellesociete.org/701.html

        Possible, mais il faudra peut-être que les choses aillent encore plus mal avant qu’on ne s’y mette.

        Pierre JC Allard


      • Johan Johan 23 mai 2007 12:21

        « Ne serait-il pas urgent que, dans une confiance réciproque retrouvée, l’État et les citoyens agissent main dans la main pour assurer la sécurité ? »

        Si vous pensez à des milices et/ou des délateurs, surtout pas. En Russie, elles sont florissantes (les milices, mais aussi les délatrices : « Big Babouchka »). Il n’y a pas de grande différence entre celles ci et les maffias.

        C’est le cheminement inverse qu’il faut faire. La Milice Nationale et la Milice Municipale doivent (re- ?)devenir des polices, au service du citoyen.

        Nous vivons selon moi une période folle.

        Nous n’avons jamais été aussi technologiquement avancés, et en même temps les écarts de richesse s’acroissent (à se demander à quoi servent nos 5% de croissance mondiale par an).

        Nous pouvons nourrir 12 milliards de personnes, et on laisse mourir de faim, et on nous dit que les OGM sont un mal économique, social, sanitaire et environnemental nécessaire.

        Nous créons, comme dans Le Meilleur des Mondes ou 1984, une rareté que nous pourrions éradiquer, par nécessité de contrôle social.

        Pour sortir de la brunante, il faut au préalable sortir d’une absurdité abrutissante et rageante.

        Cela se passera-t-il par un nouveau contrat social, par une victoire à des élections, par la force des choses ? Peut être est ce ce que vous entendiez dans votre article. En tous cas, à mon avis, pas par des milices sur lesquelles l’Etat fermerait les yeux.


        • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 23 mai 2007 23:49

          @ Johan. Pour assurer la sécurité, je vous réfère au texte http://www.nouvellesociete.org/702A.html C’est à ce texte, d’ailleurs, que devrait conduire le dernier lien de l’article.

          Je souligne, cependant, qu’assurer la sécurité ne réglera vraiment le problème que si des mesures plus larges sont prises pour ramener tout le monde au travail. Le côté sombre de la révolution industrielle a été l’EXCLUSION. C’est le plus grave des problèmes de la société moderne. Toutes les autres mesures sont vaines si on ne crée pas une société où chacun est utile. La seule société qui tendra vers la justice sera celle, plus tard, où l’on aura réussi à rendre tout le monde indispensable.

          PJCA


        • Marsupilami Marsupilami 23 mai 2007 12:37

          Très beau texte, analyse très lucide. On va droit dans le Jihad versus McWorld, ce dernier étant déjà en train d’annexer la Chine et l’Inde. Ça me rappelle une chanson de Barry McGuire, Eve of destruction. C’était déjà l’empire étatsunien qui l’avait inspirée, avec la sale guerre du Vietnam...


          • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 23 mai 2007 23:57

            @ Marsupilami. Vous me rajeunissez... En fait, vous nous ramenez avant la brunante, au coucher du soleil.

            PJCA


          • Bernard Dugué Bernard Dugué 23 mai 2007 12:41

            Bonjour Pierre, ah, quel plaisir de lire cet article bien fourni en idée et constats sur la chute d’un monde impérial. J’ai trouvé ce texte ici, je pense qu’il pourrait vous intéresser

            http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=4007

            Mesurez donc ce caractère extraordinaire de la situation. Le système est convaincu, par sa peur originelle et le montage virtualiste dont cette peur a accouché, que sa survie dépend d’un engagement dans une situation qui recèle tous les ingrédients de son effondrement. Plus qu’un suicide, c’est une auto-liquidation rituelle (l’aspect “culte”, effectivement) par la fascination pour sa propre mort. Tout se passe comme si le système avait en lui l’acquiescement à la nécessité de sa liquidation, comme une vague mais irrésistible conscience qu’à côté de sa puissance existe une telle perversité engendrée par cette puissance que la chose nécessite sa propre liquidation.


            • prgrokrouk 23 mai 2007 12:54

              C’est une variante de cette issue que j’ai proposé hier soir en commentaire de votre article sur l’existence et l’adaptation.


            • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 24 mai 2007 00:23

              @ Bernard Dugué. Merci. Je crois que Pfaff est bien généreux... Comme vous le savez certainement, l’idée choc à Washington est maintenant le « faith-based reality » qui traite de couillons ceux qui s’arrêtent a considerer les faits, alors que la vocation du pouvoir est de CREER un réalité par ses décisions. Dans cette optique, Nietsche et Fénelon, même combat... smiley

              PJCA


            • Internaute Internaute 23 mai 2007 12:45

              Trés bonne analyse de ce qu’est le terrorisme. Un alibi et rien de plus.

              C’est qui « une auteure » ? Ne devrait-on pas l’écrire « une hauteur » ? Ce petit détail montre que vous faites aussi parti du mal que vous dénoncez. Vous tordez le langage pour féminiser des noms communs génériques en français uniquement par peur d’affirmer votre être, par peur du regard que pourrait porter les autres sur vous. C’est malheureusement le grand courant de la culpabilisation des masses qui détruit tout sur son passage. Le faux respect d’autrui (car écrire une auteure ne marque pas le moindre respect à cet écrivain) n’est en fait que l’abandon de toutes nos valeurs, de l’ordre établi et de la structure sociale. Je pense que plus d’une fois vous avez du avoir honte d’être canadien, honte d’avoir votre assiette remplie à table.

              Cette attitude explique aussi que l’on mette sur le même plan la puissance d’un gouvernement et la puissance d’une bande de voyous dans une prison. L’Etat a les moyens de faire valoir son droit dans les prisons, du jour au lendemain. Le problème vient de ce que plus personne ne veut se mettre en avant. Plus personne ne se lève pour dire - voici ma volonté, exécutez et point barre.

              La culpabilisaton des masses poussée à outrance veut que l’on « comprenne » toujours l’autre et qu’on n’affirme jamais sa supériorité. Refusant d’utiliser les lois établies pour imposer sa propre supériorité on laisse évidemment le champs libre à ceux qui ne respectent pas la loi d’exprimer la leur. Comme vous dites, c’est l’ataxie institutionalisée.

              Les guerres américaines dont vous parlez partent du même principe. Les démocrates qui les commencent ne veulent jamais aller jusqu’au bout, c’est à dire la capitulation sans condition de l’ennemi et la prise du pouvoir. Du coup ce ne sont que des opérations de gendarmerie où les soldats désabusés et débousollés se livrent à toutes les dérives imaginables dans un bourbier qui s’éternise.

              Je ne crois pas du tout aux sociétés basées sur un consensus, encore moins lorsque les politiciens laissent envahir le pays par des populations étrangères qui ne se sentiront jamais liées par les us et coutumes de leur pays d’accueil, qu’ils soient votés par les députés ou simplement tacites. Ils viennent pour profiter et ils profiteront. Que font les milliers d’haïtiens au Canada ? Qui les a fait rentrer au nom d’une soi-disante égalité francophonique ?

              Un retour aux principes s’impose. Il faut définir se qui est bon pour nous et le défendre sans s’occuper du reste.


              • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 24 mai 2007 01:14

                @ internaute. Vous soulevez bien des point ; je vais faire de mon mieux.

                1. J’essaie d’optimiser le langage comme outil de communication en m’adaptant au vocabulaire de ceux pour qui j’écris. « Auteure » au Québec est la forme acceptée ; je l’utilise sans porter de jugement sur la pertinence de cet ajout. Le faire est-il vraiment, comme vous le dites, « l’abandon de toutes nos valeurs, de l’ordre établi et de la structure sociale » ? Je ne crois pas, mais on se connait si mal soi-même...

                2. J’ai parfois honte de ce que je suis et de ce que je fais, mais j’essaie de limiter les dégâts en ne mettant pas le blâme sur le Canada ou quelque autre groupe dont le destin m’ait fait partie prenante.

                3. « L’Etat a les moyens de faire valoir son droit dans les prisons, du jour au lendemain.. » NON, justement, il ne l’a plus. c’est de ça que je me plains.

                4. « Plus personne ne se lève pour dire - voici ma volonté, exécutez et point barre » Beaucoup le disent, mais personne n’écoute. Dans une société d’interdépendance, les moyens ont été mis en place pour rendre inopérante cette attitude dictatoriale. Vous pouvez le regretter, mais ne prétendons pas que dire « voici ma volonté » est la façon d’obtenir des résultats : ça ne l’est pas. Ce qui, du même coup, ne rend pas évident d’aller jusqu’au bout...même quand ce serait souhaitable.

                5. Bifurquer sur les étrangers et leur acquiescence aux règles locales me semble nous éloigner du débat. Je vous réfère au texte http://www.nouvellesociete.org/5151.html

                6. Votre « soi-disante égalité francophonique » me surprend sans doute autant que vous a surpris mon « auteure », mais on pourrait se pardonner l’un l’autre, n’est-ce pas ? smiley

                Et pour finir, je suis d’accord avec votre conclusion : Il faut définir se qui est bon pour nous et le défendre sans s’occuper du reste.

                PJCA


              • prgrokrouk 23 mai 2007 12:52

                Ouais. Je vois les choses autour de moi sans voyager, se dégrader de la façon dont vous le présentez. Je trouve la fin de votre exposé moins bien car la situation que vous décrivez inspire une colère particulière. Je dénonce souvent sur ce site les vecteurs de cet avenir « garanti », qui ne se reconnaîtront pas.


                • allamagan 23 mai 2007 16:10

                  j’ ai parfaitement compris votre texte et la situation du monde que vous decrivez est semblable à celui qui m’ammène à vous répondre. En effet je lis de temps en temps les articles sur agoravox sans que cela me sollicite à repondre aux articles que j’ai apprecié. pourquoi sortir maintenant de « l’immobilisme sentientale » ? vous avez dit :<> je savais ce qui se deroule à Kandahar, Goma, Beyrouth, Bagdad, Sarajevo.........MAIS BON SANG BON DIEU POURQUOI ACTUELLEMENT SIROTER UN THE A DJIBOUTI VOUS INQUIETE ?? vous voyez mon’immobilisme sentimentale est touché car je suis djiboutien et victime de votre article. c’est ça le monde aujourd’huit.


                  • L'enfoiré L’enfoiré 23 mai 2007 18:02

                    @Pierre,

                    Très bon article. La « brunante », j’aime l’expression. Je crois l’entendre avec un chouat d’accent canadien. Oui, c’est une impression que l’on ne sait où on va, mais on y va. Et en plus à grande vitesse. J’ai essayé d’élever la barre avec mon article « Expérience, tu ne nous rattraperas jamais » par une autre vision. Elles se rejoignent, donc j’en parle ici. J’aime rêver et je le fais tout haut. Les défis sont bien plus importants devant nous, alors si l’on ne reste pas positif, c’est la cata. smiley


                    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 24 mai 2007 01:36

                      @ Enfoiré. Merci. Je viens d’aller m’initier sur votre site à l’alterologie smiley


                    • ARMINIUS ARMINIUS 24 mai 2007 10:12

                      Très bel article, la brunante n’est elle pas l’équivalent de notre« entre chien et loup », heure crépusculaire où on ne distingue plus entre l’animal sensé être notre fidèle défenseur et l’animal prédateur cause de nos inquiètudes profondes ? Parfois les deux images se confondent et prennent l’aspect d’une entité à la fois inquiètante et rassurante, et logiquement et de par l’essence éphémère de notre condition l’inquiètude devrait l’emporter...mais nous avons tellement besoin d’être rassurés. N’ayez pas peur...oncle Sa...( nom à complèter suivant pays) s’occupe de tout !


                      • Schwarzenegger 24 mai 2007 13:45

                        « Ne serait-il pas urgent que, dans une confiance réciproque retrouvée, l’État et les citoyens agissent main dans la main pour assurer la sécurité ? »

                        Vive la constitution et vive la NRA. Vive la France et vive la République.

                         smiley


                        • seespan 12 novembre 2007 16:23

                          @ Pierre

                          Pour 9/11

                          Aux derniers sondages, 38% de la population américaine ne croit plus à la version officielle.

                          Un autre sondage a aussi montré que seul 30% des americains croient a la theorie de l’evolution, 30% sont creationniste et le reste pensent que c’est l’evolution plus des petit cout de doigt divin.

                          Si il s’etait agit d’un complot US pourquoi les terroristes etaient t’ils saoudiens et pas irakiens ? Ca aurait fait gagner du temps smiley

                          L’administration bush a montrée a mainte reprise qu’elle etait completement incompetante, etre capable de monter une telle operations sans fuite me parait dans ce cas etre une impossibilité physique.


                          • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 novembre 2007 08:02

                            Bonjour. D’abord, évolution de la situation : au sondage Zogby d’octobre 2007, c’est 52% de la population américaine qui n’y croit plus. Pour la comparaison avec le créationnisme, nous savons, vous comme moi, que croire et ne pas croire ne sont pas des options comparables. Comme on peut être témoin d’un événement, mais qu’on ne peut pas témoigner qu’une chose n’a pas eu lieu, seulement qu’elle n’a pas eu lieu à un moment et un lieu précis.

                            Surtout, je ne pense pas du tout à une complot minutieusement préparé par le Pouvoir USA, mais à une complicité par omission, à mots couverts, entre gens dont ça fait bien l’affaire, mais ne veulent pas trop s’en mêler. Voyez le texte en lien, que je présente comme une fiction, mais qui, selon moi n’est peut être pas très loin - en moins caricatural, bien sûr- de ce qui s’est vraiment passé http://nouvellesociete.org/5172.html

                            PJCA


                          • seespan 13 novembre 2007 08:31

                            Par omission ? C’est deja plus réaliste.

                            A lire je vous conseil ’ against all enemies’ by Richard A. Clarke ( il etait chargé du contre terrorisme sous clinton et bush 1 et debut de 2 ). En effet sous bush 2, le contre terrorisme etait loin d’etre une priorité.

                            Pour les sondages US, c’est juste que la population US peut plus facilement se faire influencer par un documentaire ou un film ( voir l’impacte du film jfk sur les théories de l’assassinat de kennedy, ou celle du documentaire d’al gore ) que par des données avérées et verifiable.

                            Ils sont aussi 30 ou 40% a croire que l’homme n’a jamais marché sur la lune non ?


                          • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 novembre 2007 14:25

                            @ Seespan : Heureux que vous le mentionniez. Je dénonce ailleurs ce « complot » smiley pour discréditer LE complot en parlants de complots abracadabrant(esque)s

                            PJCA


                          • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 novembre 2007 14:29

                            Seespan ; Désolé, j’ai omis le lien : http://nouvellesociete.org/5141.html

                            PJCA


                          • seespan 13 novembre 2007 14:47

                            @ pierre

                            Que les attentats est etait laisser faire de maniere passives ( façon pearl harbor ) est assez credible, je restes cependant attaché a mon idée premiere de pur incompetence.

                            Qu’ils est etait exploité pour resserer un etat policier est par contre une certitude. Justification de conflit armé, de surveillance des citoyens, de la torture , des detention arbitraire ect ect

                            Mais on a la société que l’on merite, qu’un tel detournement est etait possible indique bien le niveau de la société americaine, aucune resilience face au difficultés. Qu’une population est une telle reaction pour 4000 mort et tolere 30 000 mort par ans par arme a feux est une aberation. Je ne peux pas prendre cette société au serieux.

                            Pareil pour l’irak, l’information que l’irak n’etait pas un danger etait facilement disponible ( c-span.org ) principallement. Comment prendre au serieux la menace posé par un pay depuis dix ans sous ambargot et qui au sommet de sa puissance etait tombé en une semaine.

                            Et ils recommencent avec l’iran, la majorité de la population tout partie confondus pense deja que l’iran cherche activement a acquerir la bombe nucléaire et est impliqué dans la destabilisation des forces americaines en irak. Affirmation facillement contredite par les rapports du pentagone et par les avis des experts sur c-span et la presse de bon niveau. l’information n’est meme pas cachée.

                            Conclusion pour 9/11 je vois ça plus comme une tres bonne campagne de communication que comme un complot.


                          • seespan 13 novembre 2007 14:59

                            @ pierre

                            Dans les complots marrants il y a aussi marilyn monroe, il a suffit d’un livre mal documenté orienté vers le sensationnalisme, pour convaincre une majorité d’americain qu’elle avait etait assassiné par kennedy.

                            These contredit par les rapport d’expertise, il y a tellement de troue dedans que c’est un gruyere. Mais c’est plus tragique donc plus credible.


                          • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 novembre 2007 15:12

                            L’élément hypothétique plus controversé que je soumet est que les « services secrets » américains ( CIA, NSA. Homeland Security, FBI et Dieu sait combien d’autres) financent des centaines de groupes - plus ou moins terroristes ou simplement toqués - pour avoir des « options » en cas de besoin. Une bonne partie de ces groupes sont des agents doubles et prennent leurs instructions d’ailleurs. Je pense que c’est l’un de ces groupes qui a lancé l’attaque de son propre chef, en feignant d’en avoir l’autorisation.

                            Je n’exclus pas l’hypothèse que le véritable ennemi ait réussi, via les Saoudiens, à compromettre Bush, créant cette situation rocambolesque ou une puissance étrangère fait chanter le Président des USA ! (Simple ironie après le minutieux montage, préparé pendant des années, de l’accession à la tête de l’URSS d’un agent "étranger’’ (Gorbatchev) qui en a assuré l’autodestruction... )

                            PJCA

                            PJCA


                          • seespan 13 novembre 2007 15:22

                            @ pierre

                            Pour l’urss il me faudrait des liens. De mon point de vue la chutte de l’urss a etait une catastrophe pour les US. Ils ont perdu leur grand enemie inoffensife qui permettait de justifier les depenses militaire.

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