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Accueil du site > Tribune Libre > Palestine : qu’aurait pensé Karl Marx de l’opération du 7 (...)

Palestine : qu’aurait pensé Karl Marx de l’opération du 7 octobre ?

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Nous proposons cet article trop peu connu du public pour rappeler le positionnement de principe d'une figure tutélaire des mouvements socialistes et révolutionnaires à l'échelle mondiale en faveur des luttes anticoloniales, et sa critique acerbe de l'aveuglement complice des médias qui soutiennent les politiques de leur gouvernement, en cautionnant la propagande génocidaire, en distillant les informations de manière partielle et partiale et en incitant les haines et sympathies par la déshumanisation d'un camp et la complaisance envers un autre. Ce rappel est particulièrement utile au moment où même les forces de gauche, de la NUPES au PCF, se déchirent sur la question du soutien à la cause palestinienne.

A ce sujet, voir l'article de Mediapart intitulé « Désengagement », « abandon », « flottement » : le PCF se fracture sur la cause palestinienne, ainsi que celui-ci consacré à l'exclusion récente d'un élu municipal, Mohammed Makni, suite à une condamnation pour « apologie du terrorisme », c'est-à-dire soutien trop marqué à la population martyre de Gaza. Ajoutons que le militant de la CGT ayant initié cette pétition demandant un soutien authentique de la Confédération à la cause palestinienne vient de se faire exclure à son tour : en attendant la publication de détails sur cette affaire, voir la Lettre à un syndicaliste menacé d'exclusion.

Nous concluons par une citation de Jean-Paul Sartre qui permet de comprendre pourquoi l'Occident est si favorable à Israël, en particulier depuis le 7 octobre, y compris au niveau de ses forces et voix progressistes qui se sont souvent cantonnées à un mutisme sans retour, ou à un soutien trop timoré qui renvoie dos à dos l'agresseur et l'agressé par peur des mesures d'intimidation (pour ne pas dire de terreur) politiques, médiatiques et judiciaires.

Texte paru dans le New York Daily Tribune du 16 septembre 1857. 

Traduction Alain Marshal depuis marxists.org

La révolte indienne

Les excès commis par les Cipayes [soldats indiens ayant servi dans l'armée coloniale] révoltés aux Indes sont en effet épouvantables, hideux, ineffables, tels qu'on s'attend à les rencontrer uniquement dans les guerres d'insurrection, de nationalités, de races, et surtout de religion ; en un mot, tels que les atrocités que la respectable Angleterre applaudissait quand elles étaient perpétrées par les Vendéens sur les « Bleus » [pro-révolutionnaires], par les guérilleros espagnols sur les Français mécréants, par les Serbes sur leurs voisins allemands et hongrois, par les Croates sur les rebelles viennois, par la Garde Mobile de Cavaignac ou les Décembristes de Bonaparte sur les fils et les filles de la France prolétarienne.

Si infâme qu'ait pu être la conduite des Cipayes, elle n'est que le reflet, sous une forme concentrée, de la propre conduite de l'Angleterre aux Indes, non seulement à l'époque de la fondation de son empire oriental, mais même pendant les dix dernières années de sa domination établie de longue date. Pour caractériser cette domination, il suffit de dire que la torture constituait une institution organique de sa politique fiscale. Il y a dans l'histoire de l'humanité quelque chose qui ressemble à la rétribution : et c'est une règle de la rétribution historique que son instrument soit forgé non par l'offensé, mais par l'offenseur lui-même.

Le premier coup porté à la monarchie française est venu de la noblesse et non des paysans. La révolte indienne ne commence pas avec les Ryots [paysans], torturés, déshonorés et dépouillés de tout par les Britanniques, mais par les Cipayes, vêtus, nourris, caressés, engraissés et choyés par eux. Pour trouver des parallèles aux atrocités commises par les Cipayes, il n'est pas nécessaire, comme le prétendent certains journaux londoniens, de se tourner vers le Moyen Age, ni même de s'aventurer au-delà de l'histoire de l'Angleterre contemporaine. Il nous suffit d'étudier la première guerre de Chine, un événement, pour ainsi dire, qui date d'hier. La soldatesque anglaise se livrait alors à des abominations pour le simple plaisir, ses passions n'étant ni sanctifiées par le fanatisme religieux, ni exacerbées par la haine contre une race dominatrice et conquérante, ni provoquées par la résistance acharnée d'un ennemi héroïque. Les femmes violées, les enfants éventrés, les villages entiers livrés aux flammes, n'étaient alors que des actes de cruauté gratuits, pour le sport, non pas consignés par les mandarins, mais par les officiers britanniques eux-mêmes.

Même dans la catastrophe actuelle, ce serait une erreur flagrante de supposer que toute la cruauté est du côté des Cipayes, et que tout le lait de la bonté humaine coule à flots du côté des Anglais. Les lettres des officiers britanniques sont empreintes de haine. Un officier écrivant de Peshawar décrit le désarmement de la 10e cavalerie irrégulière pour n'avoir pas chargé le 55e d'infanterie indigène alors qu'on lui en avait donné l'ordre. Il se réjouit du fait qu'ils ont été non seulement désarmés, mais dépouillés de leurs manteaux et de leurs bottes, et qu'après avoir reçu 12 pence par homme, ils ont été conduits jusqu'au bord du fleuve, puis embarqués dans des bateaux et jetés sur l'Indus, où l'auteur est ravi de penser que chacun d'entre eux sera pleuré par sa mère, ayant toutes les chances d'être noyé dans les rapides.

Un autre auteur nous informe que certains habitants de Peshawar ayant provoqué une alarme nocturne en faisant exploser de petites quantités de poudre à canon en l'honneur d'un mariage, une coutume nationale, les personnes concernées ont été saisies et ligotées le lendemain matin, et « fouettées de telle manière qu'elles ne l'oublieront pas aisément ».

Lorsqu'une nouvelle est arrivée de Pindi selon laquelle trois chefs autochtones seraient en train de comploter, Sir John Lawrence répondit par un message ordonnant à un espion d'assister à la réunion. Sur le rapport de l'espion, Sir John envoya un second message : « Pendez-les ». Les chefs furent pendus.

Un officier de la fonction publique d'Allahabad, écrit : « Nous avons le pouvoir de vie et de mort entre nos mains, et nous vous assurons que nous sommes sans pitié.  »

Un autre, du même endroit : « Il ne se passe pas un jour sans que nous ne fassions passer par les armes dix à quinze d'entre eux (non-combattants). »

Un officier exultant écrit : « Holmes les pend par dizaines, en brochette. »

Un autre, faisant allusion à la pendaison sommaire d'un grand nombre d'indigènes, écrit : « C'est alors que nous avons commencé à nous amuser. »

Un troisième : « Nous tenons des cours martiales à cheval, et tous les Nègres que nous rencontrons sont pendus ou abattus. »

De Bénarès, on nous informe que trente Zemindars [fonctionnaires qui perçoivent l’impôt dans les villages] ont été pendus sur le simple soupçon d'avoir sympathisé avec leurs propres compatriotes, et que des villages entiers ont été brûlés pour le même motif. Un officier de Bénarès, dont la lettre est publiée dans le Times de Londres, déclare : « Les troupes européennes sont devenues démoniaques lorsqu'elles sont opposées aux indigènes. »

Et puis il ne faut pas oublier que tandis que les cruautés des Anglais sont relatées comme des actes de bravoure guerrière, racontées sobrement, rapidement, et sans s'attarder sur des détails révoltants, les excès des indigènes, si choquants qu'ils soient, sont narrés avec force détails et délibérément exagérés. Par exemple, le récit circonstancié paru d'abord dans le Times, et qui a ensuite fait le tour de la presse londonienne, des atrocités perpétrées à Delhi et à Meerut, de qui provenait-il ? D'un lâche curé résidant à Bangalore, Mysore, à plus de mille kilomètres, à vol d'oiseau, du théâtre des événements. Les récits authentiques de ce qui s'est passé à Delhi montrent que l'imagination d'un pasteur anglais est capable d'engendrer des horreurs plus grandes que les folles fantaisies d'un mutin hindou. L'ablation du nez, des seins, etc., en un mot, les horribles mutilations commises par les Cipayes, sont évidemment plus révoltantes pour le sentiment européen que les tirs à boulets rouges sur les habitations de Canton par le Secrétaire de la Société de la Paix de Manchester, ou le rôtissage d'Arabes enfermés dans une grotte par un maréchal français, ou les soldats britanniques écorchés vifs par le chat à neuf queues [instrument de torture composé d'un manche auquel sont fixées neuf lanières dont chaque extrémité comporte une griffe en métal] dans le cadre d'une cour martiale, ou tout autre procédé philanthropique utilisé dans les colonies pénitentiaires britanniques. La cruauté, comme toute autre chose, a sa mode, qui change en fonction du temps et du lieu. César, cet érudit accompli, raconte candidement comment il a ordonné qu'on coupe la main droite à plusieurs milliers de guerriers gaulois. Napoléon aurait eu honte de le faire. Il préférait envoyer ses propres régiments français, soupçonnés de républicanisme, à Saint-Domingue, pour y mourir tués par les Noirs et décimés par la fièvre jaune.

Les mutilations infâmes commises par les Cipayes rappellent les pratiques de l'Empire byzantin chrétien, ou les prescriptions du droit pénal de l'empereur Charles Quint, ou encore les peines pour haute trahison en Angleterre, telles qu'elles sont encore consignées par le juge Blackstone. Chez les Hindous, que leur religion a rendus virtuoses dans l'art de se torturer eux-mêmes, ces tourments infligés aux ennemis de leur race et de leur croyance semblent tout à fait naturels, et doivent l'être encore plus pour les Anglais qui, il y a quelques années à peine, tiraient encore des revenus des fêtes de Jaggernaut [nom de Krishna dans la mythologie hindoue, dont l'effigie était transportée annuellement en procession sur un énorme chariot ; on rapporte que les fidèles se jetaient sous ses roues pour être écrasés dans l'espoir d'accéder directement au paradis], en protégeant et en assistant les rites sanglants d'une religion de cruauté.

Les rugissements frénétiques du « bloody old Times  », comme Cobbett [journaliste, pamphlétaire et homme politique britannique, 1763-1835] avait l'habitude de l'appeler, le fait qu'il joue le rôle d'un personnage furieux dans l'un des opéras de Mozart, qui se complaît dans les accents les plus mélodieux à l'idée de pendre d'abord son ennemi, puis de le rôtir, puis de l'écarteler, puis de l'empaler, et enfin de l'écorcher vif, sa passion furieuse pour demander vengeance, tout cela paraîtrait ridicule si, sous le pathos de la tragédie, on ne percevait pas distinctement les artifices de la comédie. Le London Times en fait trop, et pas seulement par panique. Il fournit à la comédie un sujet qui avait échappé à Molière : le Tartuffe de la vengeance. Ce qu'il vise tout simplement, c'est soutenir le budget des Armées et flatter le gouvernement pour obtenir l'adhésion du public. Comme Delhi n'est pas tombé, comme les murs de Jéricho, sous un simple souffle de vent, John Bull [personnification de l'empire britannique] doit être noyé sous des cris de vengeance tonitruants, pour lui faire oublier que son gouvernement est responsable du mal qui a été ourdi et des dimensions colossales qu'on lui a laissé prendre.

Karl Marx

***

Cet extrait de la Préface de Jean-Paul Sartre aux Damnés de la Terre de Frantz Fanon donne des clés de compréhension sur cette hypocrisie occidentale généralisée (politiciens de droite comme de gauche, intellectuels, médias, etc.) :

« La gauche métropolitaine est gênée : elle connaît le véritable sort des indigènes, l'oppression sans merci dont ils font l'objet, elle ne condamne pas leur révolte, sachant que nous avons tout fait pour la provoquer. Mais tout de même, pense-t-elle, il y a des limites : ces guérilleros devraient tenir à cœur de se montrer chevaleresques ; ce serait le meilleur moyen de prouver qu'ils sont des hommes. Parfois elle les gourmande : “Vous allez trop fort, nous ne vous soutiendrons plus.” Ils s'en foutent : pour ce que vaut le soutien qu'elle leur accorde, elle peut tout aussi bien se le mettre au c*l.

Dès que leur guerre a commencé, ils ont aperçu cette vérité rigoureuse : nous nous valons tous tant que nous sommes, nous avons tous profité d'eux, ils n'ont rien à prouver, ils ne feront de traitement de faveur à personne. Un seul devoir, un seul objectif : chasser le colonialisme par tous les moyens. Et les plus avisés d'entre nous seraient, à la rigueur, prêts à l'admettre mais ils ne peuvent s'empêcher de voir dans cette épreuve de force le moyen tout inhumain que des sous-hommes ont pris pour se faire octroyer une charte d'humanité : qu'on l'accorde au plus vite et qu'ils tâchent alors, par des entreprises pacifiques, de la mériter. Nos belles âmes sont racistes. [...]

Vous condamnez cette guerre mais n'osez pas encore vous déclarer solidaires des combattants algériens ; n'ayez crainte, comptez sur les colons et sur les mercenaires : ils vous feront sauter le pas. »

***

PS : Si ce n'est déjà fait, je vous invite à signer et à faire largement circuler cette pétition sur change.org, qui dénonce la propagande guerrière pro-israélienne et appelle à un soutien authentique au peuple palestinien à son heure de vérité, alors qu'il est soumis à une guerre génocidaire qui interpelle l'humanité en chacun d'entre nous. Si vous êtes ou avez été adhérent CGT, merci de l'indiquer en commentaire et/ou de confirmer votre signature à [email protected]. L'objectif est d'obtenir 1 000 signatures... 

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30 réactions à cet article    


  • Brutus Brutus 16 avril 09:10

    Sauf que les Britanniques n’avaient même pas besoin d’intermédiaires comme celui qu’utilisent les Etats-Unis pour tenter d’apparaitre une fois de plus comme des sauveurs alors qu’ils sont les persécuteurs utilisant des faux drapeaux et manipulant des intégristes de tous poils au grand dam des popuations locales.

    Le colonialisme n’est pas mort, au contraire, mais il avance masqué.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 16 avril 09:14

      @Brutus
       
       ’’ Le colonialisme n’est pas mort, au contraire, mais il avance masqué. ’’
      >
       Le droit d’ingérence en est l’un de ses nombreux faux nez.


    • Brutus Brutus 16 avril 09:53

      @Francis, agnotologue

      oui
      et les OGN à la sauce droidlomiste sont parmi les plus hypocrites sinon les plus perverses


    • Clocel Clocel 16 avril 09:24

      La lutte des classes calibre 7.62.... Why not !?


      • berry 16 avril 09:46

        Haro sur les soldats anglais, mais pas un mot de la part de Karl Marx sur les vrais responsables, les décideurs et les donneurs d’ordres, à savoir ses coreligionnaires infiltrés au plus haut niveau dans la royauté et le gouvernement britannique depuis plusieurs générations déjà, les mêmes également propriétaires de la Compagnie des Indes et des médias londoniens de l’époque.

        Depuis quand on s’en prend aux sous-fifres en exonérant les dirigeants ?


        • Boaz Boaz 16 avril 10:16

          La France est l’un des rares pays démocratiques où l‘on peut se proclamer communiste comme si rien de tragique n‘était advenu dans l’histoire du fait de cette idéologie.

             

          Alors qu’il est établi que le communisme a fait 100 millions de morts 

            

          Par cette simple phrase : « Les communistes proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l’ordre social passé », Marx annonce les massacres communistes qui vont suivre.

             

          Dans la mesure où les idéologies (comme celles des nazis ou des islamistes radicaux) sont responsables des crimes qu’elles inspirent et qu’elles exaltent, Marx doit être tenu pour le premier responsable des crimes du communisme.


          • Pascal L 16 avril 11:13

            @Boaz
            Tout à fait. C’est un point commun de toutes les idéologies de faire table rase de tout le reste du monde pour s’imposer. L’islam et le marxisme utilisent exactement les même mécanismes. Pour exister, le camp du bien doit effacer ce qui est arbitrairement placé dans le camp du mal. Cette idée manichéenne du bien et du mal ne résiste pas à l’analyse et s’avère être un horrible mensonge. Chacun a du bien et du mal en lui et c’est ce mal là qu’il doit combattre. Inutile d’aller chercher chez les autres. Mais qui veut assumer ses propres crimes ? Le Coran a pour avantage de rendre Dieu responsable de tout et c’est la base de son succès : « Ce n’est pas vous qui les avez tués : mais c’est Allah qui les a tués » (sourate 8,17).


          • berry 16 avril 11:31

            @Boaz
            "Les communistes proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l’ordre social passé  » K.Marx

            Karl Marx était un agent de la mafia mondialiste, comme un BHL ou un Raphaël Glucksmann d’aujourd’hui.
            Il n’avait pas pour but de renverser l’ordre social britannique, la maison-mère de ce que l’on appellerait aujourd’hui l’Etat profond, puisqu’il en faisait partie (C’était un cousin des Rothschild, faut-il le rappeler). Il s’est contenté de porter la zizanie et la révolution chez les adversaires de l’Empire anglo-sioniste, en premier lieu la Russie. La fausse famille royale anglaise qui fait circoncire ses enfants par des rabbins n’a pas eu à en subir les conséquences.

            Le communisme a servi à détruire la Russie, comme le nazisme a servi à détruire l’Allemagne et l’islamisme à détruire la Libye et la Syrie. A chaque fois c’est l’empire anglo-sioniste qui en profite. Qu’importe l’étiquette, il n’y a que le résultat qui compte. Quand on gratte un peu, on s’aperçoit que ce sont les mêmes individus qui se cachent derrière toutes ces idéologies.


          • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 16 avril 11:41

            @berry

            Sionisme, communisme, opus déisme smiley , etc. = même fous dangereux derrière ^^


          • njama njama 16 avril 12:31

            @Boaz « Alors qu’il est établi que le communisme a fait 100 millions de morts »

            Décembre 1997

            Loin de l’Histoire, une opération à grand spectacle
            Communisme, les falsifications d’un « livre noir »

            (...) « Tant d’acharnement obsessionnel déconcerte. Les raisons de s’horrifier ne sont-elles pas suffisantes ? L’instrumentalisation propagandiste des victimes ne marque- t-elle pas du mépris pour leurs souffrances ? »...

            « Un grand absent : l’adversaire. Chaque expérience communiste est décrite comme si elle se déroulait en vase clos, coupée du monde extérieur. »...

            Le poids du présent
            Quant au Livre noir du capitalisme, il s’écrit tous les jours sous nos yeux et dans nos vies. Populations courbées sous la dictature des marchés financiers ; chômage ravageur ; guerres tribales déclenchées avec cynisme pour prendre le contrôle, par-delà les fantoches locaux, des richesses du sous-sol ; diktats économiques imposés par les institutions internationales et qui, en réduisant drastiquement les dépenses publiques consacrées à la santé, font chuter l’espérance de vie ; innombrables migrants condamnés à l’exil pour échapper à une condition désespérée... Et si chaque système doit se juger au nombre de ses victimes innocentes, de quel poids pèseront les 40 000 enfants qui, selon l’Unicef, meurent chaque jour de malnutrition dans le tiers-monde ?

            Le malheur des hommes mérite mieux qu’un livre tapageur. L’espérance d’y remédier exige davantage qu’une opération de propagande.
            Gilles Perrault

            https://www.monde-diplomatique.fr/1997/12/PERRAULT/5097


          • berry 16 avril 14:22

            @njama
            Le défenseur des assassins d’enfants, Gilles Perrault, qui vient relativiser les crimes des dirigeants communistes avec des arguments foireux au possible, comme le chômage dans le système capitaliste et la malnutrition dans le tiers-monde...
            Quelle référence !

            Je préfère me fier à l’avis de Stéphane Courtois ou Alexandre Soljenitsyne, eux au moins ils connaissent le sujet.


          • Seth 16 avril 16:43

            @berry

            Ben vous croyez en n’importe quoi. Allez vous tuyauter sur la biographie de feu Soljenitsyne, on n’en n’est plus à s’extasier chez Pivot comme autrefois sur le personnage douteux.

            Quand à Courtois, quand vous aurez trouver une origine solide à ses délires, vous nous en informerez SVP parce que pour l’instant c’est un vendeur de vent à qui il n’est pas question de faire confiance. Vaut mieux lire San Antonio, au moins on rigole.


          • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 16 avril 11:28

            Marx agent Rothschild ... tout comme Macron ^^


            • njama njama 16 avril 12:03

              Il faut appeler un chat un chat, la raison d’être de l’occupation de la Palestine résulte d’une intention de la coloniser qui remonte à la fin du XVIII°, début du XIX° siècle, un colonialisme voulu tant par les anglais que par les français qui finirent par s’attribuer Mandats sur la région (Accords Sykes-Picot en 1916 puis Conférence de San Remo en 1920)...

              Les tribulations et jérémiades des Juifs ashkénazes qui furent les premières charrettes de « colons » (ainsi qu’ils se nomment eux-mêmes) ne sont qu’une façade opportuniste qui alimente le roman national sioniste israélien. Eretz Israël ne sert que à justifier une « identité nationale », un nationalisme politique qui n’avait jamais existé auparavant dans la diaspora cosmopolite !

              Pourquoi la Palestine devrait-elle supporter le passif historique raciste de l’Europe qui discrimina, ostracisa, persécuta sporadiquement les Juifs ? et si les Juifs (ceux d’Europe) étaient le problème, cela n’aurait consister qu’à le délocaliser, hypothèse un peu crasseuse que l’on ne peut pas retenir.

              Quant au messianisme sioniste juif, si tant est qu’il ait existé, contrairement à celui des chrétiens protestants, anglicans, presbytériens, une telle excuse « lunaire », hors-sol, irrationnelle, eschatologique, n’était pas politiquement recevable pour soutenir une émigration massive dans une contrée lointaine.

              Israël est le dernier avatar du colonialisme des impérialismes du XIX°...cqfd


              • Seth 16 avril 15:32

                @njama

                L’implantation des premiers kibboutzim en Palestine s’est faite assez tranquillement dans un esprit « socialiste » et ça s’est gâté ensuite.

                Il y a une chose que je ne saisis pas chez les juifs c’est cette idée de reconquête de la « terre promise » jusque chez des non croyants ainsi que cette « judéïté » que l’on invoque sans arrêt alors que je n’ai jamais entendu parler de « boudhhéïté » ou « d’orthodoxité »...

                Peut être est-ce une manière plus ou moins artificielle relevant uniquement de l’éducation de créer un « peuple » à partir d’un groupe hétéroclite n’existant que sur des bases religieuses pourtant d’une certaine diversité. Une vue de l’esprit en quelque sorte.


              • njama njama 16 avril 19:34

                @Seth
                Rien que le canal de Suez la « Nouvelle Route des Indes » construit entre 1859 et 1869, financé par l’Angleterre, la France et l’Égypte suffirait à démontrer que l’entreprise était coloniale... il y a bien d’autres arguments géostratégiques en dehors de considérations du commerce international, qui abondent dans ce sens...
                contrôler la région, empêcher que ne se reforme une alliance des pays arabes après la dislocation de l’empire ottoman en cours
                et donc c’est bien avant que Lord Rothschild rachète quelques terres en Palestine dans les années 1880 pour y installer les « premiers » kibboutz qui verront le jour assez paisiblement il est vrai.


              • njama njama 16 avril 19:39

                @Seth
                pour les autres explications on trouve leurs justification dans ce livre L’anticommunisme, profession des sionistes écrit par N. Bolchakov

                http://mai68.org/spip/IMG/pdf/L-anticommunisme_profession_des_sionistes.pdf

                http://mai68.org/spip/spip.php?article4974

                (citations p 7 à 10)

                « On ne saurait fermer les yeux sur le fait que l’idéologie sioniste, pétrie de mysticisme judaïque, de vociférations nationalistes et conceptions racistes cherchant à prouver la suprématie de la « nation élue de Dieu » sur tous les autres peuples, relevée de démagogie sociale impudente, agit surtout sur des gens croyants, idéologiquement instables et politiquement inavertis. Les bonzes du sionisme font tout d’abord appel à l’émotion et non à la pensée, tablent sur l’ignorance de ceux qui ignorent le passé aussi bien que le présent du sionisme. Ils préfèrent aujourd’hui passer sous silence les raisons, le moment historique et les modalités de l’apparition du sionisme, pourquoi la corporation sioniste internationale a eu besoin de créer un « foyer national ». Or, le sionisme n’est apparu en tant que « mouvement de libération nationale du peuple juif » , comme le prétendent les sionistes, mais comme une entreprise capitaliste

                On sait que le Trust colonial juif (T.C.J.) créé par l’Organisation sioniste mondiale en 1898* était, selon Nahum Sokolow, l’un des premiers théoriciens du sionisme, un instrument financier du mouvement sioniste dans la poursuite de l’objectif principal : le développement industriel et commercial de la Palestine et des pays voisins [9]. Il s’agissait donc d’une entreprise capitaliste. Son capital initial était d’environ deux millions de livres, somme considérable pour l’époque. Les colonialistes britanniques étaient intéressés au succès de l’entreprise. Dans le sionisme, ils voyaient un moyen de combattre le mouvement de libération nationale au Proche-Orient, une sorte de « corps de janissaires » pour la protection des frontières de l’empire britannique. Mais à l’époque déjà, les objectifs du sionisme dépassaient de loin la simple colonisation de la Palestine. Créer un « foyer national » . Peu importe où : puisqu’on envisageait l’organisation d’un « État juif » en Ouganda ou en Argentine. [10] Cela était nécessaire à la grande bourgeoisie juive, étroitement liée à l’impérialisme, surtout pour garder sous son influence les masses des travailleurs juifs. V. Jabotinski ne le cachait pas : « C’est avec un vif regret que je vais devoir décevoir le lecteur naïf qui a toujours cru que nous étions enfermés dans le ghetto par la mauvaise volonté du pape ou d’un quelconque Kurfürst [un prince]
                Bien sûr il nous a enfermés, mais seulement quand nous l’avions déjà fait nous-mêmes, depuis plusieurs siècles. Nous avons nous-mêmes, de notre plein gré, créé le ghetto. (Souligné par l’auteur). Ceci a duré jusqu’au moment où commença en Europe la marche victorieuse de la grande révolution industrielle. Pendant toute la première moitié du XIX° siècle, cette marche appliquait dans presque chaque État l’égalisation des classes, faisait éclater les collectivités fermées. Deux antiques « palissades » furent les plus éprouvées : celle qui entourait le village et celle qui encerclait le ghetto.
                C’est à ce moment que naquit et s’organisa avec une force surprenante un sionisme étatique actif. Les instruments artificiels du particularisme national ne pouvant plus tenir, il devient urgent de prendre en main le moyen naturel de particularisme : le territoire national. » [11]
                L’isolement des Juifs au sein de ghetto fut un moyen commode pour la bourgeoisie juive et les serviteurs du culte de tenir les Juifs pauvres, de s’enrichir à leur dépens. L’écroulement de la « palissade » encerclant le ghetto a eu pour résultat que dans les pays européens les travailleurs d’origine juive se sont mis à participer de plus en plus activement à la lutte de classe contre le capitalisme, aux mouvements révolutionnaires. Les détacher de ce combat, les enfermer dans un nouveau ghetto, spirituel cette fois-ci, telle fut la mission sociale confiée au sionisme par la bourgeoisie dont il était l’œuvre. Lénine écrivait en 1903 : « Est-il possible que l’on puisse invoquer le hasard pour expliquer que précisément les forces réactionnaires de toute l’Europe, et surtout de Russie, s’insurgent contre l’assimilation des Juifs et s’efforcent de perpétuer leur particularisme ? » [12]
                L’histoire de la Russie et de toute l’Europe fournit de nombreux exemples confirmant que la réaction était intéressée au succès du sionisme. (...) »

                [11] V. Jabotinsky. L’État juif, pp. 19-20
                [12] V Lénine. Œuvres, t. 7, p. 99.


              • njama njama 16 avril 19:43

                @Seth
                où l’on découvre que tous les pogroms n’étaient pas antisémites comme on nous les présente !...

                (Page 12) Dès 1905, Jabotinski écrivait : « Comme argument de propagande sioniste, l’antisémitisme, surtout « érigé en principe », est évidemment très commode et très utile. » [18] C’est précisément pour cette raison que, pendant la guerre civile, Jabotinski collabora avec Pétlioura. C’est pour cela que les sionistes ont siégé dans le gouvernement de Dénékine, du hetman Skoropadski, de Pétlioura, de Wrangel, ont formé des unités sionistes qui combattaient, les armes à la main, contre le pays des Soviets.

                « Je me souviens de l’arrivée de Jabotinski en Ukraine, dit un témoin oculaire de l’événement, Chaïm Davydovitch Okner, qui habite à présent Douchanbé. A Lamenetz-Podoski, il fut accueilli avec le pain et le sel par Pétlioura et Vinnitchenko. Ils savaient bien qu’ils pouvaient s’entendre. Jabotinski ne se préoccupait guère des Juifs pauvres dans l’assassinat desquels il avait joué un rôle qui n’était pas des moindres en aidant Pétlioura à organiser les pogroms. Il avait le même but qu’eux : détruire, noyer dans le sang le pouvoir des soviets, même au prix de centaines de milliers de vies juives. »

                [18] V. Jabotinski. Critique du sionisme, Odessa 1905, éd.russe.


              • njama njama 16 avril 20:19

                Il faut noter même si cela pourra paraître un détail pour certains...mais qui veut dire beaucoup

                que la Déclaration de Balfour 2 novembre 1917, un bout de papier de 67 mots dactylographié sans valeur politique internationale, se situe pil-poil entre les Accords Sykes-Picot accords secrets signés le 16 mai 1916, après négociations entre novembre 1915 et mars 1916, entre la France et le Royaume-Uni,

                et la Conférence de San Remo en avril 1920 qui octroiera officiellement Mandats à l’Angleterre et la France sur la Syrie dont la Palestine était une province.

                Il paraît surprenant que cet entregent franco-anglais se démenait pour faire admettre l’idée d’un « foyer national juif » en Palestine, et que le projet aurait été désintéressé de leur part... bien avant WW2 et l’acmé shoatique de l’antisémitisme durant ces années de guerre.


              • njama njama 17 avril 10:33

                Faut pas pendre la Déclaration de Balfour pour une déclaration d’amour, ni même de commisération pour les Juifs d’Europe smiley

                Henry Campbell-Bannerman, Chef du Parti libéral de 1899 à 1908, il fut Premier ministre sous Édouard VII du 5 décembre 1905 au 3 avril 1908.

                Relations internationales
                La mesure-phare du cabinet Campbell-Bannerman est sans doute constituée par l’Entente anglo-russe signée en 1907, qui consolide en Triple Entente l’entente cordiale signée avec la France quelques mois avant son accession au pouvoir (avril 1904). (...)

                Par ailleurs, à l’occasion de la Conférence impériale de 1907, qu’il présidait, et durant laquelle le statut de dominion fut entériné, Henry Campbell-Bannerman constitua une commission d’universitaires internationaux pour réfléchir à l’avenir de l’Empire. Seuls des extraits du rapport furent publiés. Celui-ci suggérait, entre autres, de diviser le monde arabe en de nombreux États et d’installer en leur sein, en Palestine, une colonie qui soit hostile aux intérêts arabes et participe de leur division permanente [14]. Enfin, il posa les bases de l’Union d’Afrique du Sud en accordant aux États boers le droit au self-government.
                [14] « The Arab Scene 100 years After Campbell-Bannerman » par Awni Farsakh, Al Khaleej (EAU), 11 mai 2007.
                https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Campbell-Bannerman#



                • Seth 16 avril 16:45

                  @Clocel

                  On ne présente pas d’interview doublée mais au mieux sous-titrée.


                • Clocel Clocel 16 avril 17:02

                  @Seth

                  M’emmerde pas, si tu n’es pas capable de faire une recherche basique, je ne peux rien pour toi.


                • Seth 16 avril 17:11

                  @Clocel

                  Ben fallait les présenter toutes les deux. Je vais pas faire le boulot à ta place tout de même !


                • njama njama 16 avril 19:46

                  @Seth
                  On peut activer l’affichage des sous-titres en bas à droite


                • christophe nicolas christophe nicolas 16 avril 23:55

                  Karl Marx était Juif donc il aurait viré sa cutis comme Bernard Kouchner... :)

                  Le communisme n’est pas un acte d’émancipation, c’est un acte anti-christ dissimulé sous un acte d’émancipation suite à la révolution industrielle menée en Angleterre par les potes à K .Marx... Bref, c’est un entubage XXL instrumentalisant la misère des goys créée dans ce but.

                  Regardez bien les miracles qui n’existent pas selon Karl Max, preuve de ses mensonges  :

                  https://www.youtube.com/watch?v=otGF0QNmEdw
                  https://www.sudariumchristi.com/fr/turin/index.htm
                  http://imagessaintes.canalblog.com/archives/2007/11/26/7025612.html
                  https://gloria.tv/post/QDYnxqoqjzAr3A8jhJVbS6xXZ
                  https://www.youtube.com/watch?v=W5mtad02Op4
                  https://www.madredelleucaristia.it/root/fra/vesmar/vesmar.php
                  https://www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/Oeuvre.htm
                  scientifiquement véridique : https://www.fabricegagnant.com/maria-valtorta/
                  https://youtu.be/kCzbapBW_AE
                  http://saint.padre.pio.free.fr/monde-surnaturel.htm
                  https://www.youtube.com/watch?v=XKA6gek_ULw
                  https://www.blueman.name/YG_LaViergeDeFatima.php
                  https://christroi.over-blog.com/article-le-pont-milvius-et-tolbiac-berceaux-de-la-civilisation-chretienne-et-francaise-41026538.html

                  etc…

                  Miracles qui sont une grande humiliation pour les antichrist et un ravissement pour les croyants...

                  Quant-à la justice, il faut la demander au nom du Christ qui peut faire des miracles de bonté et pas au nom des enfumeurs qui ne feront jamais que vous cocufier...

                  Il faut rendre à Satan ce qui appartient à Satan, à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu.


                  • njama njama 17 avril 14:05

                    @christophe nicolas

                    Marx est mort, Dieu c’est moins sûr... smiley


                  • La Bête du Gévaudan 17 avril 00:19

                    ah ah ah ! Karl Marx le théoricien du socialo-communisme « scientifique »... Non seulement ses théories de la valeur ou du surtravail sont ineptes et paranoïaques, mais en plus il a affecté d’apporter au socialisme une base « scientifique » qui a autorisé ses adeptes à toutes les atrocités... Il n’y a plus que Soros, Attali ou Mélenchon pour se réclamer de lui aujourd’hui. 

                    80 millions de morts du communisme et 10 millions de morts du nazisme, des pays entiers plongés dans la ruine, la tyrannie, l’obscurantisme et la pauvreté, la civilisation occidentale quasi anéantie, et il se trouve encore des gens pour nous ressortir Marx ? Et en plus pour nous faire des leçons de morale...

                    le plus comique, c’est que tous les adeptes du prophète sont passés d’un prophète collectiviste à l’autre... presque un aveu... 


                    • SilentArrow 17 avril 10:20

                      Marx, un de ces juifs qui nous veulent du mal.


                      • njama njama 17 avril 11:44

                        La nationalité juive est un non-sens

                        Le rabbin émérite américain Yaakov Shapiro a un point de vue qui pourrait vous surprendre. En tant que voix influente, il est très critique envers les politiques d’Israël qui vont à l’encontre des véritables intérêts juifs. Cette interview a le potentiel de changer tout ce que vous pensiez savoir sur la cause profonde du conflit Israël/Palestine.
                        Deuxième partie :
                        • How to counter Israels Propaganda
                        Marqueurs temporels :
                        00:00 Introduction

                        07:00 Propagande sioniste

                        13:20 Les contradictions fondamentales d’Israël

                        28:25 Pourquoi la démocratie ne fonctionne pas en Israël

                        35:00 La nationalité juive est une absurdité

                        https://reseauinternational.net/la-nationalite-juive-est-un-non-sens/

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Alain Marshal

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