Les casseurs de l’Etat !
En 2010, les différents dispositifs dérogatoires fiscaux et sociaux totalisent 172 milliards et le déficit de l’Etat est prévu pour 152 milliards. Malgré un tel gaspillage le nombre de demandeurs d’emploi ne cesse de croître. A elle seule la catégorie 1 enregistre une augmentation de 500.000 personnes depuis janvier 2008. Celui qui voulait mettre les chômeurs au travail n’a pas tenu parole ! Le boulot il est contre et le détruit systématiquement.
Le président de la république, chargé de veiller au respect de la Constitution, la viole chaque jour un peu plus en gouvernant. Dans L’anticonstitutionnel : du jamais vu ou presque ! Un président, chef d’un parti majoritaire à l’Assemblée, impose sa vision prétendue moderne de la politique à un Gouvernement que ne dirige pas un Premier ministre misérable et amoindri. Ce personnage fallot est incapable de remplir sa mission : définir et conduire la politique du pays. Il est à peine en mesure de dissimuler ou de prendre à son compte les erreurs présidentielles.
Cette action élyséenne sournoise modifie, de fait, l’alinéa 5 de la Constitution interdisant toute révision de la forme républicaine du Gouvernement, laquelle est définie au Titre III de la Constitution elle-même.
En supplément l’article 39 de la Constitution, dispose : « l’initiative des lois appartient concurremment au premier Ministre et au Parlement » elle n’est pas de la compétence du Président de la République. Qu’a-t-il donc, en rongeant son frein, à se mêler de la réforme des retraites et des Lois de finances ? Pour qui se prend-il celui qui, constitutionnellement, est la cinquième roue du carrosse et ne dispose d’aucune légitimité pour agir dans ce domaine et surtout pas l’aval du suffrage universel ?
Non content de violer la Constitution le Président ignore les engagements internationaux qu’incapable il négocie tout seul ou presque. Entre autres exemples, son attitude vis à vis des Roms est une violation patente du traité de Lisbonne, de la Charte des droits fondamentaux et de la jurisprudence de la Cour européenne de Justice, sans parler de la Constitution. En outre, elle entre dans le champ d’application de l’article 7 alinéa d et h du Statut de la Cour Pénale Internationale définissant le crime contre l’humanité. Un traité instituant cette juridiction que la France a signé et ratifié, au nom de ses grands ancêtres : ces Voltaire, Sartre et Camus qui réhabilitèrent Callas, condamnèrent Vichy et toutes formes d’exactions en Algérie et ailleurs car elles salissent les mains et donnent à Zadig et Candide l’envie de se balancer la tête contre les murs.
Epargnons-nous le viol du pacte de stabilité que matérialise le déficit de l’état qui dépasse le plafond fixé à 3% du PIB en atteignant presque 8% de celui-ci en 2009 et 2010 et que l’actuel projet de loi de finances 2011 prévoit déjà de 92 milliards € soit près de 5 % du PIB. Rappelons que le 30 septembre 2009 le projet de loi de finances 2010 prévoyait un déficit de 116 milliards réajusté à 152 milliards en juillet 2010, soit 31 % d’augmentation. Selon cette dynamique le déficit en 2011 sera réajusté à 121 milliards, environ 6,3% du PIB, au prix de la misère générale et dans l’allégresse d’une poignée de députés ennuyés de ne pas partir plus tôt en vacances.
Depuis son entrée en fonction, ce Président manque quotidiennement à ses devoirs de façon manifestement incompatible avec le mandat qui lui a été confié par le suffrage universel. Il doit être destitué ou empêché de continuer à violer les lois et nuire à l’économie nationale. Mais voilà, il bénéficie à l’assemblée de sa majorité et d’une partie de l’opposition pour modifier la Constitution. Des députés qui, eux non plus ne remplissent pas leur mandat, et ne sont pas au service du peuple. Ces individus totalement incompétents représentent les intérêts de partis et font passer leur carrière politique et leurs revenus personnels avant ceux de la nation. Le président en profite, il neutralise ainsi les articles constitutionnels progressistes qu’il crée en bloquant les lois organiques qui permettraient de les appliquer.
Après quoi, ces prétendus représentants du peuple ne se lassent, comme X.Bertrand, de répéter, cyniquement, combien le Président est un grand démocrate puisqu’il donne plein de nouveaux droits au peuple et à l’opposition. Des droits que lui et sa bande évitent de mettre à la disposition du peuple pour ne pas que le gentil et très démocrate président ne soit sanctionné pour outrepasser ses pouvoirs. Ce monsieur est secrétaire général de l’UMP et maire de Saint Quentin. Pauvres administrés !
Voyons n’est-ce pas ces élus hautement responsables qui recommandent l’annulation du bouclier fiscal et de l’ISF afin de créer 3,5 milliards de dettes supplémentaires aux frais du petit et moyen contribuable ?
Puisque les parlementaires sont incapables de faire respecter la Constitution et le droit, et se gardent de voter la loi organique permettant d’appliquer le nouvel article 11 et l’article 68 de celle-ci, il est grand temps que le peuple souverain corrige cette situation de non droit.
Il n’est bien entendu pas question dans ce propos d’inciter à la révolution ou à la révolte. Celle-ci engendrerait l’application de l’état d’urgence. Une épreuve inutile puisque la présidentielle aura lieu dans 19 mois et que Sarkozy terminera lamentablement un quinquennat ruineux en chaise à porteurs après avoir épuisé les dernières gouttes de carburants des raffineries débloquées. Du reste une telle action n’arrangerait que le passager de l’Elysée et les veules serviteurs qui courbent l’échine pour ramasser les forts beaux reliefs qui disparaissant sous les tables.
Cet homme exemplaire que, comme son prédécesseur, les affaires de financement illégal de parti politique pourraient rattraper dès la levée de son immunité, a peur. N’est-il pas, selon les documents saisis par la justice luxembourgeoise, impliqué dans la création des sociétés « offshore » permettant d’encaisser des retro-commission dans le but de financer la campagne de Monsieur Balladur en 1995 ?
L’action proposée ici est de rappeler fermement aux députés qu’ils sont les élus du peuple et que ceux qui ont débattu et voter la loi constitutionnelle du 23 juillet 2008 doivent achever leur travail et voter les projets de lois organiques permettant la mise en application de tous les articles de la Constitution. Ce qu’ils n’ont pas fait jusqu’ici, depuis plus de 2 ans et pour l’article 68 depuis mars 2007. Demandez-leur par email ou courrier traditionnel pourquoi ils laissent leur travail en plan ? Question qu’aucun journaliste n’a osé poser jusqu’ici. Vous verrez bien ce qu’ils vous répondront.
A voir la précipitation dont ces messieurs sont capables pour modifier la Constitution quand il s’agit de ratifier, irrégulièrement selon Emile Wolf, avec le concours du Conseil Constitutionnel, le traité de Lisbonne ceci peut être réglé pour la fin du mois de novembre. Il sera alors possible au peuple de faire entendre sa voix pour améliorer la constitution concernant l’empêchement et la destitution du Président de la République.
En effet, le nouvel article 11 dispose à l’alinéa 3 : « Un référendum portant sur un objet mentionné au premier alinéa peut être organisé à l’initiative d’un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales. » C’est-à-dire 20% des parlementaires et 5 millions de citoyens. Le premier alinéa de cet article concerne notamment : « tout projet de loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation. » Même si la portée d’un tel référendum est limitée par la seconde phrase de l’alinéa : « Cette initiative prend la forme d’une proposition de loi et ne peut avoir pour objet l’abrogation d’une disposition législative promulguée depuis moins d’un an. »
Une telle initiative permettra d’envisager une consultation du peuple souverain sur le sujet des retraites avant que la mesure promulguée ne soit effectivement appliquée puisqu’elle ne saurait l’être du jour au lendemain. Elle rendra aussi possible de modifier l’organisation des pouvoirs publics et de préciser les sanctions encourues, en cours de mandat, par le Président pour non respect de la Constitution et de sa mission. Elle sera l’occasion d’encadrer la fonction législative en interdisant, par exemple, le cumul des mandats, et définitivement l’accès aux personnes condamnées pour abus de biens sociaux ou publics. Elle offrira l’opportunité de revoir la question de la « précarité de la fonction de député » mise en avant par ceux de la commission chargée d’étudier la question des retraites pour justifier leurs avantages et se fichent de la précarité des emplois intérimaires proposés aux demandeurs d’emploi. Après tout, personne n’oblige quiconque à briguer le suffrage des citoyens !
Les députés y trouvent donc largement leur compte et, en bons adeptes de parti, se contentent pour l’immense majorité d’entre eux, de la boucler et de toucher salaire, indemnités et avantages en tous genres. Ce qui malgré tout n’empêche pas certains de se servir dans la caisse communale de la mairie qu’ils dirigent.
La France ne peut plus se permettre de nourrir les casseurs de l’état qui violent la loi et ne tiennent pas leurs engagements. Elle veut une classe politique intègre et compétente, pas des groupements de malfaiteurs financés par les deniers publics.
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