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Accueil du site > Tribune Libre > La disparition de l’humain

La disparition de l’humain

« Welcome to the machine » Pink Floyd Wish you were here-1975

Mercredi 11h, poste principale de Carcassonne, ville provinciale du sud de la France. Je rentre dans cette enseigne aujourd’hui privée mais qui reste encore dans mon inconscient un service public.

Je prends immédiatement un ticket dans la machine prévue à cet effet à l’entrée (machine n°1). L’intérêt de la chose me paraît limité voire absurde puisque les lieux sont quasi vides. Mais bon, armé de mon numéro 42 je m’avance vers le guichet n° 2.

La préposée, pardon, la vendeuse, appelons un chat un chat, me toise et me demande ce que je désire.

1- Peser et timbrer une lettre

Ah, mais monsieur, une machine est à votre disposition au fond pour cela (machine n°2)

2- Poser des chèques sur mon compte

Ah mais là aussi, monsieur, une machine et un espace sont réservés à cet effet (machine n°3)

3- Retirer du liquide

 Vous avez une carte bleue ? alors des distributeurs automatiques sont également disponibles dans la salle (machine n°4)

Je commence à bouillir intérieurement mais je demande si je peux tout de même effectuer le dépôt de chèque au guichet. La réponse est immédiate. Non, cela n’est pas possible.

Car voici venu le temps où l’être humain n’est plus d’aucune utilité. Ou tout sera machine, de la caissière de supermarché remplacée par un scanner manuel, à la caissière de l’autoroute remplacée par un automate ou encore le pompiste qui n’existe plus que dans la littérature des années 70.

Mais que croyez vous que deviennent ces êtres humains dont on ne sait que faire : des chômeurs.

Alors, je vous le demande, et c’est vraiment un appel qui vient du coeur, n’abdiquons pas devant ce modèle économique imposé.

Demandez toujours à être servi par un être humain. Préférer l’humain à la machine, c’est sauver des emplois, et de plus ce sont des emplois non délocalisables pour la plupart.

Sur l’autoroute choisissez toujours la file ou il y a encore un caissier, et s’il n’y en a pas, appuyez sur le petit bouton d’appel. Ils sont dans l’obligation d’envoyer quelqu’un.

Dans les supermarchés, ne prenez pas les scanners manuels,

Dans les banques allez au guichet retirer du liquide

Au téléphone, n’acceptez pas les directives de la touche étoile, il y a toujours une option pour avoir un conseiller

Je dirais même, préférez le paiement par chèque plutôt que le prélèvement automatique, cela induira l’emploi de personnel humain pour les traiter (surtout si votre signature empiète sur la partie inférieure du chèque, celle où sont notés les chiffres, ce qui empêchera son traitement informatisé).

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25 réactions à cet article    


  • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 27 janvier 2011 12:31

    "Demandez toujours à être servi par un être humain. Préférer l’humain à la machine, c’est sauver des emplois, et de plus ce sont des emplois non délocalisables pour la plupart."

    Militer pour se faire servir par un frère humain sans souligner qu’il faudrait procéder à une juste répartition des bénéfices financiers et humains qu’apporte l’automatisation des taches pénibles est à l’opposé des intérêt du préposé,de la caissière etc.
    Vous présentez si mal la chose que j’ai l’impression que ce qui vous manque c’est des larbins,votre vision du social qui s’arrête au rapport chômage/travail n’adoucit en rien votre texte.
    Je ne m’avancerai pas plus dans la critique car j’y voit plus une ignorance qu’un parti pris pour la présence d’humain dans les tâches ingrates qu’une machine peut effectuer
    Et bien sur qu’il faut,dans l’état actuel des choses refuser les automates tant qu’il mettent des gens au chômage et en situation de précarité.


    • Gontran Gontran 27 janvier 2011 13:41

      On voit que vous n’avez jamais tenu un guichet dans un bureau de poste 8 heures dans une journée. 


      Si ces automates sont conçus, fabriqués et/ou commercialisés en France, alors ils créent peut-être au moins autant d’emplois qu’ils n’en détruisent. Et de vous à moi, je pense que les emplois générés par l’industrie des automates sont plus valorisants, économiquement intéressants et vont plus dans le sens du progrès que les emplois de ceux qui exécutaient les tâches auxquelles ces machines sont destinées.

      Dans le monde de demain, les emplois mécanisables et donc, sous-qualifiés par défaut n’existeront peut-être plus grâce à la formation professionnelle accessible à toutes les étapes de la vie. Pourquoi rester guichetier à la poste ou travailleur à la chaîne si on peux être formé à un travail qu’une machine ne peux pas faire (et qui serait donc forcément plus valorisant) ?

      Peut-être que ce serait ça le progrès, grâce aux machines justement.


      • Cogno2 27 janvier 2011 17:46

        Si ces automates sont conçus, fabriqués et/ou commercialisés en France, alors ils créent peut-être au moins autant d’emplois qu’ils n’en détruisent

        Ca je n’y crois absolument pas, je pense plutôt au contraire, et la hausse du nombre de chômeurs semble me donner plus raison qu’a vous.


      • Gontran Gontran 27 janvier 2011 18:42
        Si vous disposez d’une étude ou d’une source à ce sujet, merci de la partager. Vous constaterez que j’ai utilisé le conditionnel car je n’en sais pas assez pour être affirmatif concernant l’impact de la mécanisation sur le chômage. 

        Mais puisqu’on en parle, techniquement, le chômage est une chose normale dans une société qui progresse. Car le progrès social consiste bien à travailler moins pour gagner plus.

        Le problème actuel n’est donc pas la hausse du chômage, mais la répartition des richesses. Sans parler de l’utilisation de ce chômage comme une arme contre le salariat. 

        L’utilisation des outils et des machines a été une source de progrès depuis l’age de pierre, et continue d’en être une. Le responsable des effets pervers de l’industrialisation n’est pas le progrès technologique, mais bien l’injustice sociale et les attaques contre les droits des travailleurs.


      • perlseb 27 janvier 2011 21:56

        Effectivement Gontran. Les machines nous permettent de faire autre chose que de subsister. Sans elles, nous serions à 95% des agriculteurs à temps plein et devrions subir des famines de temps en temps.

        Le problème fondamental est bien évidemment la répartition des richesses produites par les machines (la suppression de métiers sans intérêt n’a jamais été un problème). Subsiste aussi un autre problème : ceux que le système exclut par sa complexification croissante. Je pense que l’on doit bien mieux répartir le travail selon les capacités des gens. Et tant pis si l’on ne travaille que 10h par semaine : la productivité doit aussi servir à ça. Mieux vaut avoir plus de temps pour ses loisirs que de travailler la nuit à distribuer de l’essence dans une station service.


      • Hermes Hermes 27 janvier 2011 14:33

        Certes cet article ne prend pas en compte toutes les questions (facteurs économiques, pénibilité de certains travaux, transfert masqué d’une partie du travail à l’usager sans rétribution, suppression des points de vente, redistribution des bénéfices réalisés, délocalisation masquée des emplois de support aux processus automatisés, etc), ni le rôle important d’internet dans ce processus, mais la problématique évoquée est bien réelle et a le mérite d’être soulevée.
        L’objet, le savoir faire, et l’échange entre individus jouent un rôle rituel important dans l’humanisation d’une société, c’est le maintien d’un tissu social par des rôles manifestes qui canalisent l’énergie vitale dans un sens constructif.
        La disparition de ce tissu social, c’est à terme la désintégration de la notion de société.


        • dogon dogon 27 janvier 2011 15:12

          Certes, je rejoins celles et ceux qui trouvent que votre article n’est pas assez fouillé.
          Mais je dois dire aussi qu’il met l’accent sur une véritable problématique sociale.
          Et là, j’adhère totalement à la dernière phrase d’Hermes :

          « La disparition de ce tissu social, c’est, à terme, la désintégration de la notion (même) de société ».

          Le sempiternel problème de la répartition des richesses et les solutions qui lui sont apporté, sont, à mon avis, un élément intéressant pour juger de la considération qu’une société donne à ses membres. Le fait que ce débat soit, aujourd’hui, complètement éludé tend à prouver que la gestion actuelle est entièrement économique et que le facteur social n’y a plus guère de place.
          Nous avons besoin de véritables intellectuels réfléchissant à cette redéfinition de la place de l’humain dans l’organisation sociétale globale. Je crains malheureusement que soit nous n’en ayons pas de la qualité requise, soit les mass-médias les censurent parce que pas assez « accrocheurs ».
          Il n’en reste pas moins que, tôt ou tard, ce débat devra être (pro)posé.


          • Louise Louise 27 janvier 2011 15:29

            Un jour, après avoir déjeuné dans une cafeteria, je m’apprêtais à aller ranger mon plateau sur le charriot prévu à cet effet. Mon amie, assistante sociale m’a dit de ne pas le faire, pour préserver les emplois de serveuses...
            Il n’y a pas de machine dans mon histoire, mais je partage le point de vue de l’auteur.
            De plus, tous ces guichets automatiques sont des nids à microbes !!!


            • Domino Domino 27 janvier 2011 15:34

              Nous vivons dans une société d’humains ou l’humain est de trop, nous ne sommes plus des citoyens mais des consomateurs, la poste n’est plus un service public mais un service marchant...


              • AntoineR 27 janvier 2011 16:41

                L’humain avait déjà disparu quand on a hyper-spécialisé son travail. Une caissière qui passe des codes-barres devant une petite lumière rouge toute la journée et qui a un protocole pour te dire bonjour et merci est plus proche de l’automate que de l’humain. Sauver son emploi ne rime à rien pour moi. Autant la remplacer par une machine, ce sera beaucoup moins pénible pour elle.
                Là où il y a un problème, c’est qu’on ne veut pas transformer ce progrès technique en véritable progrès social : REDUIRE dragstiquement le travail. Partager avec toute l’humanité les progrès de la science et de la technique.
                Toute innovation ne sert qu’à augmenter les profits des world company.

                Personnelement, je veux bien passer moi même mon code barre sur une machine si je ne travail que 3 heures par jour. Je pourrais alors consacrer plus de temps à m’humaniser dans l’associatif, la culture, l’échange, le temps pour moi, la réflexion, le temps en famille....


                • Raymond SAMUEL paconform 29 janvier 2011 12:05

                  Bonjour Antoine,
                  OUI, je crois que voila le problème n° 1 de notre société  : Il n’y a que très peu de têtes qui pensent la vie privée, c’est à dire la vie tout court. Le travail prend toute la place. Ces personnes qui défendent les postes de travail inutiles (inutiles parce que remplaçables par une machine) ne semblent pas avoir d’enfants, de conjoint, d’amis, d’occupations ludiques (jardinage, recherches scientifiques ou autres etc..). La terre est encore riche de quantté de choses qui ne sont pas encore détruites et on peut très facilement s’occuper à autre chose qu’à creuser des trous que d’autres sont chargés de reboucher.


                • mulder181 mulder181 27 janvier 2011 16:45

                  Ok, Ok mon message fut écrit dans la précipitation.
                  Ok ok, il ne prend pas en compte nombre de paramêtres economiques et humains comme la pénibilté du travail, etc.
                  Ok, ok je n’ai surement pas la culture et le talent de nombreux autres contributeurs.

                  Il s’agissait surtout de réagir à chaud devant une ce que je considère comme une absurdité : supprimer l’humain dés que possible par une machine robotisée sensée rendre un service identique à un cout moindre.

                  J’ai toujours considéré le progrés comme un bienfait, mais si je devais me rabbatre sur un proverbe pour définir ma pensée, je citerais : Le mieux est l’ennemi du bien.

                  Et non Mr. K, je ne souhaite pas le moins du monde être servi par une armée d’esclaves, (pardon de larbins, aprés tout, ils ont un salaire). Dans cette logique, tout travail est une servitude.

                  En réalité, je fais partie de cette masse de travailleurs qui travaille pour les autres, comme la trés grande majorité des gens qui m’entoure.

                  Avoir un travail et rendre un service à un autre individu, pour un salaire juste, je ne considère pas cela comme une atteinte à mon intégrité. je ne suis ni domestique, ni laquais. juste un individu qui utilise ses connaissances et ses dons pour apporter un plus aux autres, et en même temps en tirer un revenu suffisant pour vivre.

                  1+1=1


                  • Gontran Gontran 27 janvier 2011 18:27

                    Vous n’expliquez pas en quoi vous trouvez absurde de faire exécuter une tache à une machine plutôt qu’à une personne à chaque fois que c’est nécessaire. 


                    Personnellement, je ne trouve pas ça absurde, je trouve ça plutôt logique. Pourquoi quelqu’un devrait exécuter une tache ingrate et répétitive si une machine peux le faire ?

                  • foufouille foufouille 27 janvier 2011 18:33

                    pour ne pas etre chomeur


                  • Gontran Gontran 27 janvier 2011 18:46

                    Exécuter des taches ingrates et répétitives est donc l’unique manière de « ne pas être chômeur » pour une partie de la population. 


                    C’est probablement un fait, mais ne trouvez-vous pas cela anormal ? Symptomatique d’un marché du travail qui se mord la queue ? D’une société qui ne laisse pas sa chance à chacun ? 

                    Pourquoi ne pas dénoncer ça plutôt que l’utilisation des machines ?

                  • foufouille foufouille 27 janvier 2011 19:03

                    certains ne peuvent rien faire d’autre
                    ca vaut mieux qu’un bureaucrate borne qui demande un papier 3x
                    ou alors faudrait un revenu universel, mais travailliste et patronat sont contre
                    sauf au niveau du RMI bien sur


                  • perlseb 27 janvier 2011 22:28

                    Globalement, le système capitaliste (où une poignée infime de personnes possède les moyens de production et donc les machines) n’est pas du tout adapté aux progrès techniques et à l’augmentation de productivité qui en résulte.

                    Maintenant pour être très clair, ce ne sont pas les machines qui sont le problème (à moins que vous n’ayez tous envie de guider la charrue derrière un cheval), mais c’est bien le système capitaliste qui est à jeter. Les machines n’ont jamais indiqué à l’homme qui devait bénéficier de leur travail, c’est à l’homme de régler ce problème fondamental et à remplacer le système capitaliste qui n’est qu’un système féodal barbare. Peut-être que le tort des machines, c’est de nous faire croire que nous sommes dans une société évoluée alors que le système est féodal. Encore une fois, ce sont les hommes qui s’imaginent être dans une société évoluée par la profusion de matériel, pas les machines qui nous permettent d’avoir ce matériel (et elles ne nous poussent pas non plus à la surconsommation : seuls les hommes le font à travers la publicité).

                    Les machines donnent plus de pouvoir à l’homme, et le mauvais fond de l’homme apparaît plus nettement au grand jour quand il a plus de pouvoir. Une société évoluée doit combattre ce mauvais fond pour le bénéfice du plus grand nombre (tout le contraire de notre société barbare).


                  • Bobby Bobby 27 janvier 2011 19:22

                    Bonsoir,

                    Comme vous avez raison ! J’applaudis à la raison de votre article ! Et s’il lui manque quelque considérations aux yeux de certains, quelle justesse quant au fond !

                    Ne pas voir la déliquescence des notions qui ont soutenu nos sociétés jusqu’ici, fait partie de ce « retard » qu’ont les mentalités sur les progrès techniques que nos spécialistes industriels inventent chaque jour... les mentalités n’ayant pas vraiment changé depuis le célèbre « panem et circences » cher au peuple romain !

                    Il ne faut dès lors pas s’étonner de l’incompréhension du discours et de son contexte.

                    Les machines ont pris le pas sur l’humain, c’est incontestable et la tendance ne peut être renversée je pense, maintenant en voir les implications à moyen et long terme, implique une analyse dont la conclusion fait bien peur... ceux qui profitent au maximum de notre mode de vie, n’ont aucun intérêt à ce le peuple s’en rende compte car ce dernier pourrait très bien ne plus être d’accord... (à titre d’exemple, la différence entre le salaire d’un patron aux E.U. et un ouvrier était de 1 à 43, il y a à peine dix ans... cette différence est passée à 1 contre plus de 400 aujourd’hui ! (cf. « la stratégie du choc », Naomi Klein)).

                    C’est là une réalité... qui nous mène droit « la tête dans le mur » et qui ne peut que nous amener à des troubles économico-sociaux à relativement brève échéance (entre aujourd’hui et deux générations)...

                    Si une lueur d’espoir se fait jour lorsque le peuple prend son histoire en main ( Lip, « Entre nos mains »)... Les implications sont trop claires pour le pouvoir pour pouvoir être ignorées... Elles amènent un changement des mentalités, nécessaire et indispensable si nous ne voulons pas devoir nous crêper le chignon les uns, les autres demain. 

                    C’est le paradoxe de notre monde d’aujourd’hui ! changer ou mourir par auto-strangulation !

                    Il n’y a pas d’alternative !


                    • herbe herbe 27 janvier 2011 20:45

                      Pour apporter de l’eau au moulin et prolonger le commentaire précédent, un rappel d’un article d’agoravox « changer tout simplement » :

                      http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/changer-tout-simplement-39887


                      • ddacoudre ddacoudre 28 janvier 2011 00:04

                        bonjour mulder181

                        tu pose la question que j’ai soulevé en 1982 si demain 10millions de français suffisent à faire fonctionner l’économie, d’où les autres retirerons leurs ressources.
                        ma réponse fut de créer des universités pour adultes afin de distribuer le savoir disponible en rémunérant les citoyens pour apprendre, car c’est de cette faculté d’apprentissage que nous vient tout notre développement.
                        ddacoudre.over-blog.com .
                        cordialement.


                        • Marc Bruxman 28 janvier 2011 01:24

                          Les autres seront temporairement au chomage mais ils ne le seront que si le marché impose un smic. Sinon l’économie se reconfigurera et on trouvera une nouvelle idée pour les employer. 


                          On sera confronté à ce problème très bientot. 1/6 de la population pour faire tourner l’économie c’est même en dessous de certaines prévisions. 

                          Et quand on voit ce qui se prépare dans les labos ce n’est plus de la SF. La singularité c’est pour bientôt. 

                        • kemilein 28 janvier 2011 00:38

                          le travail c’est la torture, a bas le travail

                          ni dieu ni maître,
                          viens la que je te le mette


                          • Marc Bruxman 28 janvier 2011 01:21

                            Avec ce genre de raisonnements on en serait encore à traire les vaches à la main et à laver son linge à la main. 


                            La technologie libére les hommes pour des taches plus productives, ils sont temporairement chomeurs puis vont retrouver un rôle social dans les années à venir. Sinon depuis le temps que l’on automatise on serait tous au chomedu ! 

                            A Paris, le déploiement de ces machines a bien fluidifié les bureaux de poste et moi qui avait l’habitude de pester quand j’avais un colis je suis plutot content du service maintenant. Ca va vite. 

                            Maintenant pour ce qui est des emplois à la poste vous savez à cause d’Internet l’activité courrier va disparaitre comme en son temps le télégramme a disparu. D’ici à 2020 vous regarderez surement bizarrement celui qui envoie encore du courrier. La poste le sait. Avec la baisse des volumes, le coût par lettre va augmenter et si aucune optimisation n’est faite, la mort du service va s’accélérer. Si le timbre coutait 5€, vous n’auriez plus bcp de courrier déja. C’est exactement ce qui va se passer. 

                            Et effectivement la conception de ces machines a crée des emplois bien payés et plus intéressant que d’encaisser manuellement des chèques à la journée. 

                            • Chaudevant Chaudevant 28 janvier 2011 10:51

                              La multiplication de machines en tout genres remplace effectivement la main d’œuvre humaine. Mais d’un autre côté, elle crée de nouveaux emplois. Il faut bien du monde pour concevoir, fabriquer, installer, gérer et entretenir tous ces automates.

                              Il y a un déplacement de compétence : Les emplois sous qualifiés sont supprimés au profit d’autres beaucoup plus qualifiés.


                              • PhilVite PhilVite 28 janvier 2011 11:04

                                Ce qui me saute surtout aux yeux, c’est surtout l’impérative nécessité de « dé-corréler » l’emploi et le revenu.

                                Une société où toute reconnaissance sociale passe par l’emploi (et le revenu qui en découle) se doit d’offrir à chacun la possibilité de travailler. Or, si on veut bien admettre que les 4 à 6 millions de Français privés d’emploi ne sont pas des fumistes ni des branleurs congénitaux, alors le constat s’impose : notre société leur refuse le simple droit d’exister.
                                D’où deux options : soit continue comme ça et on pousse - en toute connaissance de cause - les chômeurs à la mort sociale puis, inévitablement à la mort physique (quand on peut plus se nourrir, se loger, se vêtir...on meurt !), soit on change de paradigme et on considère que celui qui est né a le droit de vivre (pour la simple raison qu’il est né !) et on donne à chacun les moyens de vivre décemment (pas une obole) sans contrepartie (divers modèles économiques de ce types ont déjà été étudiés). Je ne vois guère d’autres possibilités.

                                Quand à l’idée de maintenir à tout prix des emplois dénués de tout autre intérêt que celui de fournir un revenu (de survie, en général) aux machines humaines qui les occupent, j’ai comme l’impression qu’elle doit réjouir les maîtres du monde...

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