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Accueil du site > Tribune Libre > L’art russe de la guerre ou comment l’Occident a mené (...)

L’art russe de la guerre ou comment l’Occident a mené l’Ukraine à la défaite. A propos du nouvel ouvrage du Colonel Jacques Baud

L’Amérique et l’Otan ont voulu la guerre, elles vont la perdre et ce sera une défaite bien plus grave que toutes les déculottées que l’Amérique a subies depuis 1945. Le monde multipolaire qui se prépare ne sera pas à l’avantage de l’Occident et ces idiots d’Européens, totalement soumis à un suzerain qui les occupe, les appauvrit, les vassalise et les méprise, auront sciemment et volontairement choisi le camp des perdants.

Lorsque l'on écoute les vœux de l’illuminé de l’Élysée, qui prétend que "la France avait 10 ans de retard en 2017 mais aura 10 ans d’avance en 2027"i, alors que la France est en train de disparaître à vitesse accélérée sur tous les plans où elle excellait (économiquement, industriellement, politiquement, diplomatiquement, culturellement, technologiquement, scientifiquement, médicalement, civilisationnellement), on ne peut que souhaiter la désintégration de ce monde unipolaire, fracassé et décadent, pourri et violent, dégénéré et sans avenir, dominé par Washington et les mondialistes intégristes.

i Emmanuel Macron, allocution pour le Nouvel An, dimanche 31 décembre. 2023.

 

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Les lignes qui suivent n'ont strictement rien à voir avec la logorrhée et le robinet d'eau tiède que nous débitent les media français, stratèges ad hoc et autres professionnels de plateauxi à propos de l'Opération Militaire Spéciale que conduit la Russie depuis désormais plus de deux ans en évoquant l'inéluctable victoire de l'Ukraine, en « prédisant l'effondrement du corps expéditionnaire russe »ii en même tant que M.Bruno Le Maire, "ministre de l'Economie", déclarait le 1er mars 2022 qu'il allait "provoquer l'effondrement de l'économie russe", tout en pariant encore - malgré la réalité d'une défaite technique, militaire, économique, financière et principalement humaine - sur une résilience encore possible d'un pays ravagé, ruiné, exsangue et en quasi debellatioiii

La pensée magique, l'ignorance, l'arrogance, l'inculture, la suffisance et le déni du Réel masquant contre toute évidence la défaite des Etats-Unis, de l'Union européenne, de l'OTAN et d'une « doctrine militaire » inopérante face, précisément, au nouvel Art opératif russe appuyé sur une réelle économie de guerre et des percées technologiques difficilement contestables, dévoilent désormais les perspectives d'un terrifiant désastreiv résultant d'une guerre américano-européenne que le crétinisme des dirigeants européens aura inconsidérément et criminellement accepté de nourrir, précipitant ainsi l'Europe dans un trou noir géopolitique et géoéconomique qui pourrait bien lui être fatal.

Elément particulièrement pondéré et fort éloigné du cirque médiatique, Jacques Baud est quant à lui d'une toute autre dimension et offre une toute autre approche, exempte d'émotions, d'analyses inexactes et d'approximations conformes à la doxa géopolitique précitée. Analyste stratégique suisse, spécialiste du renseignement et du terrorisme, colonel d'état-major général dans l'armée suisse, fonctionnaire au Département fédéral des Affaires étrangères, ancien officier des Services de renseignements suisses (SRS), le colonel Baud s'est particulièrement intéressé aux forces du Pacte de Varsovie durant la Guerre froide et a amplement prouvé ses capacités d'analyse objective de la situation comme du conflit en Ukraine.v

Comme l'explique J. Baud, « Vous ne pouvez pas gagner une guerre en vous convainquant que vous avez gagné. Tirer les leçons d’un conflit doit non seulement permettre de revisiter nos doctrines d’engagement et l’orientation de nos politiques d’armement, mais aussi – et c’est essentiel – d’éviter l’émergence de nouveaux conflits. Penser qu’un conflit est le produit d’une seule cause (« Poutine est fou ! ») est puéril. Les conflits sont toujours le résultat d’un ensemble de causes dont l’importance relative varie dans le temps.

L’identification de ces causes et de leurs interactions est la tâche des services de renseignement et de ceux qui sont censés éclairer nos décideurs. Or, en France plus qu'ailleurs, la réflexion sur le conflit, qu'elle vienne des « pro-russes » ou des « pro-ukrainiens », ne s'appuie pas sur des faits, mais sur des convictions. Le problème ne se limite pas aux conflits militaires, mais à toutes les crises. On se souvient de la déclaration d'Olivier Véran, ministre de la Santé, le 18 février 2020, dont les intonations rappelaient étrangement le général Gamelin en 1939. "Je n’ai pas besoin de vérifier que la France est prête. La France est prête ! Et c’est prêt parce que nous disposons d’un système de santé extrêmement solide." 

(On a amplement vu depuis ce qu'il en était et nous ne sommes qu'aux prémices du constat de l'ampleur du désastre sanitaire et médical auquel une sombre équipe de brêles et d'incapables aura prêté main forte. On imagine aisément ce que seraient ces gouvernants de rencontre face à une véritable guerre, un conflit ouvert avec des attaques et des destructions sur le territoire, à l'image des destructions matérielles et du carnage humain que connaît l'Ukraine).

 En France, ajoute J. Baudi, des « experts » militaires comme les généraux Dominique Trinquand, Michel Yakovleff, et des colonels comme Pierre Servent ou Michel Goya s'inscrivent dans cette tradition. Ils fondent leur jugement sur leur perception (voire sur leurs préjugés) et non sur des faits. Cela plaît à nos médias, mais cela conduit à la défaite.

Ce phénomène est illustré par le rapport d’information du Sénat français, publié en février 2023ii. Il se construit sur des préjugés, des accusations infondées et des rumeurs, tandis que des éléments essentiels à la compréhension du conflit ont été écartés. Chaque événement est décrit comme s’il était tombé du ciel, sans raison. Il en résulte une lecture fataliste des problèmes, nécessairement émotionnelle, qui ne se comprend qu’à travers des « punchlines » et qui rend impossible des solutions en profondeur.

On peut déjà prédire qu'elle satisfera ceux qui parlent à la télévision, mais perpétuera les erreurs commises au cours des trente dernières années et qui ont systématiquement conduit à des catastrophes. Le problème est que ce rapport a l'ambition d'orienter la réflexion sur l'avenir des armées françaises. »

Sans dire pour autant que l'on puisse clairement distinguer les détails du conflit européen au milieu des écharpes du « brouillard de la guerre », les premiers jours de l'année 2024 permettent malgré tout de faire très précisément le point sur la situation actuelle. La publication de l'ouvage du colonel J. Baud étant imminente et sa traduction en langue anglaise étant pour partie déjà disponible, le Lecteur en trouvera ci-après un long passage dont il tirera à n'en pas douter solide et sérieuse matière à réflexion pour les semaines et mois à venir.

Voici donc les premières bonnes feuilles selon le sommaire joint :

Cliquer pour accéder à Table-of-Contents.pdf

 

Sources :

1 janvier 2024 Jacques Baud

https://www.thepostil.com/author/jacques-baud/

 

Pensée militaire russe
 

Tout au long de la guerre froide, l’Union soviétique se considérait comme le fer de lance d’une lutte historique qui mènerait à une confrontation entre le système « capitaliste » et les « forces progressistes ». Cette perception d’une guerre permanente et inéluctable a conduit les Soviétiques à étudier la guerre d’une manière quasi scientifique et à structurer cette pensée dans une architecture de pensée militaire sans égal dans le monde occidental.

Le problème de la grande majorité de nos soi-disant experts militaires est leur incapacité à comprendre l’approche russe de la guerre. C’est le résultat d’une approche que nous avons déjà vue lors de vagues d’attentats terroristes : l’adversaire est si bêtement diabolisé que nous nous abstenons de comprendre sa façon de penser. En conséquence, nous sommes incapables d’élaborer des stratégies, d’articuler nos forces ou même de les équiper pour les réalités de la guerre. Le corollaire de cette approche est que nos frustrations sont traduites par des médias sans scrupules en un récit qui alimente la haine et accroît notre vulnérabilité. Nous sommes donc incapables de trouver des solutions rationnelles et efficaces au problème.

La façon dont les Russes appréhendent le conflit est holistique. En d’autres termes, ils voient les processus qui se développent et conduisent à la situation à un moment donné. Cela explique pourquoi les discours de Vladimir Poutine incluent invariablement un retour à l'histoire. En Occident, nous avons tendance à nous concentrer sur le moment X et à essayer de voir comment il pourrait évoluer. Nous voulons une réponse immédiate à la situation que nous voyons aujourd’hui. L’idée selon laquelle « c’est de la compréhension de l’origine de la crise que vient le chemin pour la résoudre » est totalement étrangère à l’Occident. En septembre 2023, un journaliste anglophone m'a même sorti le « test du canard » : « si ça ressemble à un canard, nage comme un canard et cancane comme un canard, c'est probablement un canard. » En d’autres termes, tout ce dont l’Occident a besoin pour évaluer une situation, c’est d’une image qui correspond à ses préjugés. La réalité est bien plus subtile que le modèle du canard….

La raison pour laquelle les Russes sont meilleurs que l’Occident en Ukraine est qu’ils voient le conflit comme un processus alors que nous le voyons comme une série d’actions distinctes. Les Russes voient les événements comme un film. Nous les voyons comme des photographies. Ils voient la forêt, tandis que nous nous concentrons sur les arbres. C’est pourquoi nous plaçons le début du conflit (ukrainien) au 24 février 2022, ou le début du conflit palestinien au 7 octobre 2023. Nous ignorons les contextes qui nous dérangent et menons des conflits que nous ne comprenons pas. C'est pourquoi nous perdons nos guerres…

****

En Russie, sans surprise, les principes de l’art militaire des forces soviétiques ont inspiré ceux actuellement en vigueur :

  • être prêt à accomplir les missions assignées ;

  • concentration des efforts sur la résolution d'une mission spécifique ;

  • surprise (non-conformisme) d'une action militaire vis-à-vis de l'ennemi ;

  • la finalité détermine un ensemble de tâches et le niveau de résolution de chacune d'elles ;

  • l'ensemble des moyens disponibles détermine la manière de résoudre la mission et d'atteindre l'objectif (corrélation des forces) ;

  • cohérence du leadership (unité de commandement) ;

  • économie de forces, de ressources, de temps et d'espace ;

  • soutien et restauration de la capacité de combat ;

  • liberté de manœuvre .

Il convient de noter que ces principes ne s’appliquent pas uniquement à la mise en œuvre d’une action militaire en tant que telle. Ils sont également applicables comme système de pensée à d’autres activités non opérationnelles.

Une analyse honnête du conflit en Ukraine aurait identifié ces différents principes et tiré des conclusions utiles pour l’Ukraine. Mais aucun des experts autoproclamés de la télévision n’en était intellectuellement capable.

Ainsi, les Occidentaux sont systématiquement surpris par les Russes dans les domaines de la technologie (par exemple les armes hypersoniques), de la doctrine (par exemple l'art opérationnel) et de l'économie (par exemple la résilience aux sanctions). D’une certaine manière, les Russes profitent de nos préjugés pour exploiter le principe de surprise. Nous pouvons le constater dans le conflit ukrainien, où le discours occidental a conduit l’Ukraine à sous-estimer totalement les capacités russes, ce qui a été un facteur majeur de sa défaite. C’est pourquoi la Russie n’a pas vraiment essayé de contrer ce discours et de le laisser se dérouler : la conviction que nous sommes supérieurs nous rend vulnérables….
 

Corrélation des Forces
 

La pensée militaire russe est traditionnellement liée à une approche holistique de la guerre, qui implique l’intégration d’un grand nombre de facteurs dans l’élaboration d’une stratégie. Cette approche est matérialisée par la notion de « corrélation des forces » (Соотношение сил).

Souvent traduit par « équilibre des forces » ou « rapport de forces », ce concept n’est appréhendé par les Occidentaux que comme une quantité quantitative, limitée au domaine militaire. Dans la pensée soviétique, cependant, la corrélation des forces reflétait une lecture plus holistique de la guerre : 

Il existe plusieurs critères pour évaluer la corrélation des points forts

Dans le domaine économique, les facteurs habituellement comparés sont le produit national brut par habitant, la productivité du travail, la dynamique de la croissance économique, le niveau de production industrielle, notamment dans les secteurs de haute technologie, l'infrastructure technique de l'outil de production, les ressources et le diplôme. de la qualification de la main-d'œuvre, du nombre de spécialistes et du niveau de développement des sciences théoriques et appliquées.

Dans le domaine militaire, les facteurs comparés sont la quantité et la qualité des armements, la puissance de feu des forces armées, les qualités combattantes et morales des soldats, le niveau de formation de l'état-major, l'organisation des troupes et leur expérience du combat, le caractère de la doctrine militaire et des méthodes de réflexion stratégique, opérationnelle et tactique.

Dans le domaine politique, les facteurs qui entrent en considération sont l'étendue de la base sociale de l'autorité de l'État, son organisation, la procédure constitutionnelle régissant les relations entre le gouvernement et les organes législatifs, la capacité de prendre des décisions opérationnelles, ainsi que le degré et la nature de l'autorité de l'État. soutien populaire à la politique intérieure et étrangère.

Enfin, pour évaluer la force du mouvement international, les facteurs pris en considération sont sa composition quantitative, son influence auprès des masses, sa position dans la vie politique de chaque pays, les principes et normes des relations entre ses composantes et le degré de leur cohésion.

Autrement dit, l’évaluation de la situation ne se limite pas à l’équilibre des forces sur le champ de bataille, mais prend en compte tous les éléments qui ont un impact sur l’évolution du conflit. Ainsi, pour leur opération militaire spéciale, les autorités russes avaient prévu de soutenir l’effort de guerre par l’économie, sans passer à un régime « d’économie de guerre ». Ainsi, contrairement à l’Ukraine, les mécanismes fiscaux et sociaux n’ont pas été interrompus.

C’est pourquoi les sanctions appliquées à la Russie en 2014 ont eu un double effet positif. La première a été la prise de conscience qu’il ne s’agissait pas seulement d’un problème à court terme, mais surtout d’une opportunité à moyen et long terme. Elles ont encouragé la Russie à produire des biens qu’elle préférait auparavant acheter à l’étranger. Le deuxième était le signal que l’Occident utiliserait de plus en plus les armes économiques comme moyen de pression à l’avenir. Il devenait donc impératif, pour des raisons d'indépendance et de souveraineté nationales, de se préparer à des sanctions plus lourdes affectant l'économie du pays.

En réalité, on sait depuis longtemps que les sanctions ne fonctionnent pas. Assez logiquement, elles ont eu l’effet inverse, agissant comme des mesures protectionnistes pour la Russie, qui a ainsi pu consolider son économie, comme cela avait été le cas après les sanctions de 2014. Une stratégie de sanctions aurait pu s'avérer payante si l'économie russe avait effectivement été l'équivalent de l'économie italienne ou espagnole, c'est-à-dire avec un niveau d'endettement élevé ; et si la planète entière avait agi à l’unisson pour isoler la Russie.

L'inclusion de la corrélation des forces dans le processus de prise de décision constitue une différence fondamentale avec les processus de décision occidentaux, davantage liés à une politique de communication qu'à une approche rationnelle des problèmes.

Ceci explique par exemple les objectifs limités de la Russie en Ukraine, où elle ne cherche pas à occuper l'intégralité du territoire, le rapport de forces dans la partie occidentale du pays étant défavorable.

À chaque niveau de leadership, la corrélation des forces fait partie de l’évaluation de la situation. Au niveau opérationnel, il est défini comme suit :

Résultat de la comparaison des caractéristiques quantitatives et qualitatives des forces et des ressources (sous-unités, unités, armes, équipements militaires, etc.) de ses propres troupes (forces) et celles de l'ennemi. Elle est calculée à l'échelle opérationnelle et tactique dans toute la zone d'opérations, dans les directions principales et autres, afin de déterminer le degré de supériorité objective de l'un des camps adverses. L'évaluation de la corrélation des forces est utilisée pour prendre une décision éclairée concernant une opération (bataille) et pour établir et maintenir la supériorité nécessaire sur l'ennemi aussi longtemps que possible, lorsque les décisions sont redéfinies (modifiées) au cours d'opérations militaires (de combat).

Cette définition simple est la raison pour laquelle les Russes se sont engagés avec des forces inférieures à celles de l’Ukraine en février 2022, ou encore pourquoi ils se sont retirés de Kiev, Kharkov et Kherson en mars, septembre et octobre 2022.

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Structure de la doctrine

Les Russes ont toujours attaché une importance particulière à la doctrine. Mieux que l’Occident, ils ont compris qu’« une manière commune de voir, de penser et d’agir » – comme le dit le maréchal Foch – donne de la cohérence, tout en permettant des variations infinies dans la conception des opérations. La doctrine militaire constitue une sorte de « tronc commun » qui sert de référence à la conception des opérations.

La doctrine militaire russe divise l'art militaire en trois composantes principales : la stratégie ( strategiya ), l'art opérationnel ( operativnoe iskoustvo ) et la tactique ( taktika ). Chacune de ces composantes possède ses propres caractéristiques, très proches de celles que l’on retrouve dans les doctrines occidentales. Reprenant la terminologie de la doctrine française sur l’usage des forces :

  • Le niveau stratégique est celui de la conception. Le but de l’action stratégique est de mener l’adversaire à la négociation ou à la défaite.

  • Le niveau opérationnel est celui de la coopération et de la coordination des actions inter-forces, en vue d'atteindre un objectif militaire donné.

  • Le niveau tactique, enfin, est celui de l’exécution de la manœuvre au niveau des armes comme partie intégrante de la manœuvre opérationnelle.

Ces trois composantes correspondent à des niveaux de leadership, qui se traduisent par des structures de leadership et par l'espace dans lequel se déroulent les opérations militaires. Par souci de simplicité, disons que le niveau stratégique assure la gestion du théâtre de guerre (Театр Войны) (TV) ; une entité géographiquement vaste, dotée de ses propres structures de commandement et de contrôle, au sein de laquelle se trouvent une ou plusieurs orientations stratégiques. Le théâtre de guerre comprend un ensemble de théâtres d'opérations militaires (Театр Военных Действий) (TVD), qui représentent une direction stratégique et constituent le domaine de l'action opérationnelle. Ces différents théâtres n'ont pas de structure prédéterminée et sont définis en fonction des situations. Par exemple, bien que l’on parle couramment de « guerre en Afghanistan » (1979-1989) ou de « guerre en Syrie » (2015-), ces pays sont considérés dans la terminologie russe comme des TVD et non des TV.

Il en va de même pour l’Ukraine, que la Russie considère comme un théâtre d’opérations militaires (TVD) et non comme un théâtre de guerre (TV), ce qui explique pourquoi l’action en Ukraine est qualifiée d’« opération militaire spéciale » (Специальная Военая Операция— Spetsialaya) . ). Une opération militaire spéciale » (Специальная Военная Операция – Spetsial'naya Voyennaya Operatsiya – SVO, ou SMO en abréviation anglaise) et non une « guerre ».

L’utilisation du mot « guerre » impliquerait une structure de conduite différente de celle envisagée par les Russes en Ukraine, et aurait d’autres implications structurelles en Russie elle-même. De plus – et c’est un point central – comme le reconnaît lui-même le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, « la guerre a commencé en 2014 » et aurait dû prendre fin avec les accords de Minsk. Le SMO est donc une « opération militaire » et non une nouvelle « guerre », comme le prétendent de nombreux « experts » occidentaux.

L'opération spéciale en Ukraine

Considérez tous les facteurs qui influencent directement ou indirectement le conflit. A l’inverse, comme on l’a vu en Ukraine et ailleurs, les Occidentaux ont une lecture beaucoup plus politique de la guerre, et finissent par mélanger les deux. C’est pourquoi la communication joue un rôle si essentiel dans la conduite de la guerre : la perception du conflit joue un rôle presque plus important que sa réalité. C’est pourquoi, en Irak, les Américains ont littéralement inventé des épisodes glorifiant leurs troupes.

 

L’analyse de la situation par la Russie en février 2022 était sans doute bien plus pertinente que celle de l’Occident. Ils savaient qu’une offensive ukrainienne contre le Donbass était en cours et qu’elle pourrait mettre le gouvernement en danger. En 2014-2015, après les massacres d’Odessa et de Marioupol, la population russe était très favorable à une intervention. L’entêtement de Vladimir Poutine à respecter les accords de Minsk a été mal compris en Russie.

Les facteurs qui ont contribué à la décision de la Russie d'intervenir étaient doubles : le soutien attendu de la population ukrainienne d'origine russe (que nous appellerons « russophone » par commodité) et une économie suffisamment robuste pour résister aux sanctions.

La population russophone s'est soulevée massivement contre les nouvelles autorités suite au coup d'État de février 2014, dont la première décision a été de priver la langue russe de son statut officiel. Kiev a tenté de faire marche arrière, mais en avril 2019, la décision de 2014 a été définitivement confirmée.

Depuis l'adoption de la loi sur les peuples autochtones le 1er juillet 2021, les russophones (Russes de souche) ne sont plus considérés comme des citoyens ukrainiens normaux et ne jouissent plus des mêmes droits que les Ukrainiens de souche. On ne peut donc s’attendre à ce qu’ils n’opposent aucune résistance à la coalition russe dans l’est du pays….

Depuis le 24 mars 2021, les forces ukrainiennes renforcent leur présence autour du Donbass et accentuent la pression contre les autonomistes par leurs tirs.

Le décret de Zelensky du 24 mars 2021 pour la reconquête de la Crimée et du Donbass a été le véritable déclencheur du SMO. À partir de ce moment, les Russes ont compris que s’il y avait une action militaire contre eux, ils devraient intervenir. Mais ils savaient aussi que la cause de l’opération ukrainienne était l’adhésion à l’OTAN, comme l’avait expliqué Olekseï Arestovitch. C'est pourquoi, à la mi-décembre 2021, ils ont soumis aux États-Unis et à l'OTAN des propositions sur l'extension de l'Alliance : leur objectif était alors d'éliminer le motif de l'Ukraine pour une offensive dans le Donbass.

La raison de l’Opération militaire spéciale russe (OMS) est bien la protection des populations du Donbass ; mais cette protection était nécessaire en raison de la volonté de Kiev de passer par une confrontation pour entrer dans l'OTAN. L’extension de l’OTAN n’est donc que la cause indirecte du conflit en Ukraine. Cette dernière aurait pu s’épargner cette épreuve en mettant en œuvre les accords de Minsk, mais ce que nous souhaitions, c’était une défaite de la Russie.

En 2008, la Russie est intervenue en Géorgie pour protéger la minorité russe alors bombardée par son gouvernement, comme l'a confirmé l'ambassadrice de Suisse, Heidi Tagliavini, chargée d'enquêter sur cet événement. En 2014, de nombreuses voix se sont élevées en Russie pour exiger une intervention alors que le nouveau régime de Kiev avait engagé son armée contre la population civile des cinq oblasts autonomes (Odessa, Dnepropetrovsk, Kharkov, Lugansk et Donetsk) et appliqué une répression féroce. En 2022, on pouvait s'attendre à ce que la population russe ne comprenne pas l'inaction du gouvernement, alors qu'aucun effort n'a été fait de la part des parties ukrainienne et occidentale pour faire respecter les accords de Minsk. Ils savaient qu’ils n’avaient pas les moyens de lancer une riposte économique. Mais ils savaient aussi qu’une guerre économique contre la Russie se retournerait inévitablement contre les pays occidentaux.

Un élément important de la pensée militaire et politique russe est sa dimension légaliste. La façon dont nos médias présentent les événements, en omettant systématiquement les faits qui pourraient expliquer, justifier, légitimer, voire légaliser les actions de la Russie. Nous avons tendance à penser que la Russie agit en dehors de tout cadre juridique. Par exemple, nos médias présentent l’intervention russe en Syrie comme ayant été décidée unilatéralement par Moscou ; alors qu'elle a été réalisée à la demande du gouvernement syrien, après que l'Occident ait permis à l'État islamique de se rapprocher de Damas, comme l'a avoué John Kerry, alors secrétaire d'État. Pourtant, il n’est jamais question de l’occupation de l’est de la Syrie par les troupes américaines, qui n’y ont même jamais été invitées !

Nous pourrions multiplier les exemples auxquels nos journalistes répondront avec les crimes de guerre commis par les forces russes. C'est peut-être vrai, mais le simple fait que ces accusations ne s'appuient sur aucune enquête impartiale et neutre (comme l'exige la doctrine humanitaire), ni sur aucune enquête internationale, la Russie se voyant systématiquement refuser sa participation, jette une ombre sur l'honnêteté des ces accusations. Par exemple, le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 a été immédiatement attribué à la Russie, accusée de violer le droit international.

En fait, contrairement à l’Occident qui prône un « ordre international fondé sur des règles », les Russes insistent sur un « ordre international fondé sur le droit ». Contrairement à l’Occident, ils appliqueront la loi à la lettre. Ni plus ni moins.

Le cadre juridique de l’intervention russe en Ukraine a été méticuleusement planifié. Ce sujet ayant déjà été abordé dans un de mes précédents livres, je n’entrerai pas dans les détails ici…

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Objectifs et stratégie de la Russie

 

Le 23 février 2023, « l'expert » militaire suisse Alexandre Vautravers commentait les objectifs de la Russie en Ukraine :

L’objectif de l’opération militaire spéciale était de décapiter la gouvernance politique et militaire ukrainienne en l’espace de cinq, dix, voire deux semaines. Les Russes modifièrent alors leur plan et leurs objectifs avec de nombreux autres échecs ; ils changent donc leurs objectifs et leurs orientations stratégiques presque chaque semaine ou chaque mois.

Le problème est que nos « experts » définissent eux-mêmes les objectifs de la Russie selon ce qu'ils imaginent, pour ensuite pouvoir dire qu'elle ne les a pas atteints. Donc. Revenons aux faits.

Le 24 février 2022, la Russie a lancé « dans de brefs délais » son « opération militaire spéciale » (OMS) en Ukraine. Dans son discours télévisé, Vladimir Poutine a expliqué que son objectif stratégique était de protéger la population du Donbass. Cet objectif peut être décomposé en deux parties :

  • « démilitariser » les forces armées ukrainiennes regroupées dans le Donbass en préparation de l'offensive contre la RPD et la LPR ; et

  • « dénazifier » (c'est-à-dire « neutraliser ») les milices paramilitaires ultranationalistes et néonazies dans la région de Marioupol.

La formulation choisie par Vladimir Poutine a été très mal analysée en Occident. Elle s’inspire de la Déclaration de Potsdam de 1945, qui envisageait le développement de l’Allemagne vaincue selon quatre principes : démilitarisation, dénazification, démocratisation et décentralisation.

Les Russes comprennent la guerre dans une perspective clausewitzienne : la guerre est la poursuite de la politique par d’autres moyens. Cela signifie alors qu’ils cherchent à transformer les succès opérationnels en succès stratégiques, et les succès militaires en objectifs politiques. Alors, alors que la démilitarisation évoquée par Poutine est clairement liée à la menace militaire sur les populations du Donbass en application du décret du 24 mars 2021, signé par Zelensky.

Mais cet objectif en cache un deuxième : la neutralisation de l’Ukraine en tant que futur membre de l’Otan. C’est ce que Zelensky a compris lorsqu’il a proposé une résolution du conflit en mars 2022. Dans un premier temps, sa proposition a été soutenue par les pays occidentaux, probablement parce qu’à ce stade, ils pensaient que la Russie avait échoué dans sa tentative de s’emparer de l’Ukraine en trois jours. et qu'il ne serait pas en mesure de soutenir son effort de guerre en raison des sanctions massives qui lui sont imposées. Mais lors de la réunion de l'OTAN du 24 mars 2022, les Alliés ont décidé de ne pas soutenir la proposition de Zelensky.

Néanmoins, le 27 mars, Zelensky a publiquement défendu sa proposition et le 28 mars, en signe de soutien à cet effort, Vladimir Poutine a relâché la pression sur la capitale et retiré ses troupes de la zone. La proposition de Zelensky a servi de base au communiqué d'Istanbul du 29 mars 2022, un accord de cessez-le-feu en prélude à un accord de paix. C’est ce document que Vladimir Poutine a présenté en juin 2023, lors de la visite d’une délégation africaine à Moscou. C'est l'intervention de Boris Johnson qui a poussé Zelensky à retirer sa proposition, échangeant la paix et la vie de ses hommes contre un soutien « aussi longtemps qu'il le faudra ».

Cette version des événements – que j’ai déjà présentée dans mes précédents ouvrages – a finalement été confirmée début novembre 2023 par David Arakhamia, alors négociateur en chef pour l’Ukraine196. Il a expliqué que la Russie n’avait jamais eu l’intention de s’emparer de Kiev.

En substance, la Russie a accepté de se retirer jusqu'aux frontières du 23 février 2022, en échange d'un plafond sur les forces ukrainiennes et d'un engagement de ne pas devenir membre de l'OTAN, ainsi que de garanties de sécurité de la part d'un certain nombre de pays.

Deux conclusions peuvent être tirées :

  • L’objectif de la Russie n’était pas de conquérir un territoire. Si l’Occident n’était pas intervenu pour pousser Zelensky à retirer son offre, l’Ukraine aurait probablement encore son armée.

  • Alors que les Russes sont intervenus pour assurer la sécurité et la protection de la population du Donbass, leur SMO leur a permis d'atteindre un objectif plus large, qui implique la sécurité de la Russie.

Cela signifie que, même si cet objectif n’est pas formulé, la démilitarisation de l’Ukraine pourrait ouvrir la porte à sa neutralisation. Ce n'est pas surprenant puisque, à l'inverse, dans une interview à la chaîne ukrainienne Apostrof' le 18 mars 2019, le conseiller de Volodymyr Zelensky, Oleksei Arestovitch, explique cyniquement que, parce que l'Ukraine veut rejoindre l'OTAN, elle devra créer les conditions pour que la Russie puisse attaquer l'Ukraine et être définitivement vaincue.

Le problème est que les analyses ukrainiennes et occidentales sont alimentées par leurs propres récits. La conviction que la Russie va perdre signifie qu’aucune éventualité alternative n’a été préparée. En septembre 2023, l’Occident, commençant à voir l’effondrement de ce récit et de sa mise en œuvre, a tenté d’évoluer vers un « gel » du conflit, sans tenir compte de l’opinion des Russes, dominants sur le terrain.

Pourtant, la Russie se serait contentée d’une situation telle que celle proposée par Zelensky en mars 2022. Ce que souhaite l’Occident en septembre 2023, c’est simplement une pause jusqu’à ce qu’un conflit encore plus violent éclate, après que les forces ukrainiennes auront été réarmées et reconstituées.

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Stratégie ukrainienne

L’objectif stratégique de Volodymyr Zelensky et de son équipe est d’adhérer à l’OTAN, prélude à un avenir meilleur au sein de l’UE. Elle complète celle des Américains (et donc des Européens). Le problème est que les tensions avec la Russie, notamment à propos de la Crimée, poussent les membres de l'OTAN à reporter la participation de l'Ukraine. En mars 2022, Zelensky révélait sur CNN que c’était exactement ce que lui avaient dit les Américains.

Avant son arrivée au pouvoir en avril 2019, le discours de Volodymyr Zelensky était partagé entre deux politiques antagonistes : la réconciliation avec la Russie promise lors de sa campagne présidentielle et son objectif d'adhésion à l'Otan. Il sait que ces deux politiques s’excluent mutuellement, car la Russie ne veut pas voir l’OTAN et ses armes nucléaires installées en Ukraine et souhaite la neutralité ou le non-alignement.

De plus, il sait que ses alliés ultranationalistes refuseront de négocier avec la Russie. Cela a été confirmé par le leader du Praviy Sektor, Dmitro Yarosh, qui l'a ouvertement menacé de mort dans les médias ukrainiens un mois après son élection. Zelensky savait donc dès le début de la campagne électorale qu’il ne parviendrait pas à tenir sa promesse de réconciliation, et qu’il ne lui restait qu’une seule solution : la confrontation avec la Russie.

Mais cette confrontation ne pourrait pas être menée seule par l’Ukraine contre la Russie, et elle nécessiterait le soutien matériel de l’Occident. La stratégie imaginée par Zelensky et son équipe a été révélée avant son élection en mars 2019 par Olekseï Arestovitch, son conseiller personnel, sur le média ukrainien Apostrof'. Arestovitch a expliqué qu'il faudrait une attaque russe pour provoquer une mobilisation internationale qui permettrait à l'Ukraine de vaincre la Russie une fois pour toutes, avec l'aide des pays occidentaux et de l'OTAN. Avec une précision étonnante, il décrit le déroulement de l'attaque russe telle qu'elle se déroulera trois ans plus tard, entre février et mars 2022. Non seulement il explique que ce conflit était inévitable si l'Ukraine veut adhérer à l'OTAN, mais il place également cette confrontation dans 2021-2022 ! Il a décrit les principaux domaines de l’aide occidentale :

Dans ce conflit, nous serons très activement soutenus par l’Occident. Armes. Équipement. Assistance. Nouvelles sanctions contre la Russie. Très probablement, l'introduction d'un contingent de l'OTAN. Une zone d'exclusion aérienne, etc. En d’autres termes, nous ne le perdrons pas.

Comme nous pouvons le constater, cette stratégie a de nombreux points communs avec celle décrite à la même époque par la RAND Corporation. À tel point, en fait, qu’il est difficile de ne pas y voir une stratégie fortement inspirée par les États-Unis. Dans son entretien, Arestovitch a distingué quatre éléments qui allaient devenir les piliers de la stratégie ukrainienne contre la Russie, et sur lesquels Zelensky revenait régulièrement :

  • Aide internationale et fourniture d'armes,

  • Sanctions internationales,

  • Intervention de l'OTAN,

  • Création d'une zone d'exclusion aérienne.

Il convient de noter que ces quatre piliers sont compris par Zelensky comme des promesses dont la réalisation est essentielle au succès de cette stratégie. En février 2023, Oleksiy Danilov, secrétaire du Conseil ukrainien de la défense et de la sécurité nationale, a déclaré dans The Kyiv Independent que l'objectif de l'Ukraine était la désintégration de la Russie. La mobilisation des pays occidentaux pour fournir des armes lourdes à l’Ukraine semble alors donner corps à cet objectif, ce qui est conforme à ce qu’avait déclaré Oleksiy Arestovich en mars 2019.

Mais quelques mois plus tard, il apparaît clairement que les équipements fournis à l’Ukraine ne suffisent pas à assurer le succès de sa contre-offensive, et Zelensky demande des équipements supplémentaires, mieux adaptés. À ce stade, il y avait une certaine irritation occidentale face à ces demandes répétées. L’ancien ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, a déclaré que les Occidentaux « ne sont pas des Amazones ». En fait, l’Occident ne respecte pas ses engagements.

Contrairement à ce que nous disent nos médias et experts pseudo-militaires, depuis février 2022, il est clair que l’Ukraine ne peut pas vaincre la Russie à elle seule. Comme l’a dit Obama, « la Russie [là-bas] sera toujours en mesure de maintenir sa domination en matière d’escalade ». En d’autres termes, l’Ukraine ne pourra atteindre ses objectifs qu’avec la participation des pays de l’OTAN. Cela signifie que son sort dépendra de la bonne volonté des pays occidentaux. Nous devons donc maintenir un discours qui encourage l’Occident à poursuivre ses efforts. Ce récit deviendra alors ce que nous appelons, en termes stratégiques, son « centre de gravité ».

Au fil des mois, le déroulement des opérations montra que la perspective d’une victoire ukrainienne s’éloignait de plus en plus, la Russie, loin d’être affaiblie, se renforçant militairement et économiquement. Même le général Christopher Cavoli, commandant suprême américain en Europe (SACEUR), a déclaré devant une commission du Congrès américain que « les capacités aériennes, navales, spatiales, numériques et stratégiques de la Russie n'ont pas subi de dégradation significative au cours de cette guerre ».

L’Occident, s’attendant à un conflit de courte durée, n’est plus en mesure de maintenir l’effort promis à l’Ukraine. Le sommet de l’OTAN à Vilnius (11-12 juillet 2023) s’est soldé par un succès partiel pour l’Ukraine. Son adhésion est reportée sine die. Sa situation est encore pire qu’elle ne l’était début 2022, puisqu’il n’y a pas plus de justification pour son entrée dans l’OTAN qu’avant le SMO.

L’Ukraine a ensuite tourné son attention vers un objectif plus concret : retrouver la souveraineté sur l’ensemble de son territoire de 1991.

Ainsi, la notion ukrainienne de « victoire » a rapidement évolué. L’idée d’un « effondrement de la Russie » s’est rapidement estompée, tout comme celle de son démembrement. On a parlé d’un « changement de régime », dont Zelensky a fait son objectif en interdisant toute négociation tant que Vladimir Poutine serait au pouvoir. Vint ensuite la reconquête des territoires perdus, grâce à la contre-offensive de 2023. Mais là aussi, les espoirs se sont vite envolés. Le plan consistait simplement à couper les forces russes en deux, avec une poussée vers la mer d’Azov. Mais en septembre 2023, cet objectif s’était réduit à la libération de trois villes.

En l’absence de succès concrets, le récit reste le seul élément sur lequel l’Ukraine peut s’appuyer pour maintenir l’attention et la volonté occidentale de la soutenir. Car, comme le disait Ben Wallace, ancien ministre de la Défense, dans The Telegraph le 1er octobre 2023 : « Le bien le plus précieux est l’espoir ». Assez vrai. Mais l’appréciation occidentale de la situation doit se fonder sur des analyses réalistes de l’adversaire. Pourtant, depuis le début de la crise ukrainienne, les analyses occidentales reposent sur des préjugés.

****

La notion de victoire
 

La Russie opère dans le cadre d’une pensée clausewitzienne, dans laquelle les succès opérationnels sont exploités à des fins stratégiques. La stratégie opérationnelle (« operative art ») joue donc un rôle essentiel dans la définition de ce qui est considéré comme une victoire.

Comme nous l’avons vu lors de la bataille de Bakhmut, les Russes se sont parfaitement adaptés à la stratégie imposée à l’Ukraine par l’Occident, qui donne la priorité à la défense de chaque mètre carré. Les Ukrainiens ont ainsi fait le jeu de la stratégie d’usure officiellement annoncée par la Russie. A l’inverse, à Kharkov et Kherson, les Russes préférèrent céder des territoires en échange de la vie de leurs hommes. Dans le contexte d’une guerre d’usure, sacrifier son potentiel en échange de territoires, comme le fait l’Ukraine, est la pire stratégie de toutes.

C’est pourquoi le général Zaluzhny, commandant des forces ukrainiennes, a tenté de s’opposer à Zelensky et a proposé de retirer ses forces de Bakhmut. Mais en Ukraine, c’est le discours occidental qui guide les décisions militaires. Zelensky a préféré suivre la voie tracée par nos médias, afin de conserver le soutien de l’opinion occidentale. En novembre 2023, le général Zaluzhny a dû admettre ouvertement que cette décision était une erreur, car prolonger la guerre ne ferait que favoriser la Russie.

Le conflit ukrainien était par nature asymétrique. L’Occident voulait en faire un conflit symétrique, proclamant que les capacités de l’Ukraine pourraient suffire à renverser la Russie. Mais il s’agissait dès le départ d’un vœu pieux, dont le seul but était de justifier le non-respect des accords de Minsk. Les stratèges russes en ont fait un conflit asymétrique.

Le problème de l’Ukraine dans ce conflit est qu’elle n’a aucun rapport rationnel avec la notion de victoire. En comparaison, les Palestiniens, conscients de leur infériorité quantitative, ont adopté une façon de penser qui donne au simple acte de résistance un sentiment de victoire. C’est la nature asymétrique du conflit qu’Israël n’a jamais réussi à comprendre depuis 75 ans, et qu’il est réduit à surmonter par sa supériorité tactique plutôt que par sa finesse stratégique. En Ukraine, c’est le même phénomène. En s’accrochant à une notion de victoire liée à la récupération de territoire, l’Ukraine s’est enfermée dans une logique qui ne peut conduire qu’à la défaite.

Le 20 novembre 2023, Oleksiy Danilov, secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, a dressé un sombre tableau des perspectives ukrainiennes pour 2024. Son discours a montré que l'Ukraine n'avait ni un plan de sortie du conflit, ni une approche qui associerait une sentiment de victoire avec cette émergence : il en était réduit à lier la victoire de l'Ukraine à celle de l'Occident. En Occident, cependant, la fin du conflit en Ukraine est de plus en plus perçue comme une débâcle militaire, politique, humaine et économique.

Dans une situation asymétrique, chaque protagoniste est libre de définir ses propres critères de victoire et de choisir parmi une gamme de critères sous son contrôle. C’est pourquoi l’Égypte (1973), le Hezbollah (2006), l’État islamique (2017), la résistance palestinienne depuis 1948 et le Hamas en 2023 sont victorieux, malgré des pertes massives. Cela semble contre-intuitif pour un esprit occidental, mais c’est ce qui explique pourquoi les Occidentaux sont incapables de réellement « gagner » leurs guerres.

En Ukraine, les dirigeants politiques se sont enfermés dans un discours qui exclut une sortie de crise sans perdre la face. La situation asymétrique qui joue actuellement en défaveur de l’Ukraine découle d’un discours confondu avec la réalité et a conduit à une réponse inadaptée à la nature de l’opération russe. »

Et désormais.

La situation est simple : le pilonnage s'accentue.

Les forces aérospatiales russes ont introduit une tactique meurtrière : elles écrasent les cibles ukrainiennes quasi en continu , sans arrêt.

Les forces aérospatiales russes continuent de lancer des frappes en représailles à l’attaque terroriste de Belgorod et au bombardement de Donetsk la veille du Nouvel An. 

Ainsi, dans la nuit du 2 janvier 2024, l’une des attaques combinées les plus puissantes contre des installations militaires à Kiev et à Kharkiv a été menée. En outre, plus de 11 unités de missiles hypersoniques Kinzhal ont été envoyées vers des installations militaires. Au total, environ 110 missiles ont été tirés.

L’expert militaire Yuri Knutov, dans une interview avec MK, n’a pas exclu que les prochaines cibles de l’aviation stratégique puissent être les moyens de transport ennemis – les chemins de fer et les ponts.

Knutov a admis que la Russie attaque massivement les ponts et les voies ferrées

« Les experts militaires ont attiré l’attention sur le fait que l’armée russe a changé de tactique et que désormais les installations militaires en Ukraine sont soumises à des attaques quotidiennes presque sans interruption. Les missiles « Géraniums »i, lancés à intervalles de 9 à 10 heures, volent par lots pouvant aller jusqu’à 20 unités. Ainsi, notent les experts, toute une dynamique se dessine. Si au printemps et à l’été de l’année dernière, les « géraniums » étaient attaqués tous les quelques jours, à l’automne tous les jours, mais surtout la nuit, il y a désormais des attaques quotidiennes en mode non-stopii. »

 

ihttps://www.rferl.org/a/ukraine-war-russia-kamikaze-drones-iran/32089623.html

ii https://smoothiex12.blogspot.com/2024/01/open-thread.html#comment-6357530543

 

iJacques Baud, Ukraine entre Guerre et paix, op.cit. July 1, 2023, https://www.thepostil.com/ukraine-between-war-and-peace/

ii Cédric Perrin, Jean-Marc Todeschini, Ukraine : un an de guerre. Quels enseignements pour la France ?Rapport d'information n° 334 (2022-2023),déposé le 8 février 2023, https://www.senat.fr/notice-rapport/2022/r22-334-notice.html

iGénéral Vincent Desportes, Guerre en Ukraine : l'avenir de Poutine est sombre, TF1 Info, 26 septembre 2022, https://www.tf1info.fr/international/video-guerre-ukraine-mobilisation-population-russe-l-avenir-de-poutine-est-sombre-juge-sur-lci-le-general-vincent-desportes-2233446.html (avec une vidéo naturellement supprimée).

Ou encore :

https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/vincent-desportes-vladimir-poutine-doit-etre-confronte-la-certitude-quil-ne-peut-plus-que-perdre

iiPierre Servent, 24 février 2023, https://www.allotrends.com/fr/information/pierre-servent-predit-un-effondrement-du-corps-expeditionnaire-russe-1140699.html

iiiDebellatio, https://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2guides/guides/juridi/index-fra.html?lang=fra&lettr=indx_catlog_d&page=9arUVrdcnKx8.html

ivFabrice Wolf, Le général Zaluzhny très pessimiste sur la poursuite de la guerre en Ukraine en 2024 , Meta-defense, 2 novembre 2023, https://meta-defense.fr/2023/11/02/general-zaluzhny-guerre-en-ukraine-2024/

vJacques Baud, Ukraine entre guerre et paix, https://www.thepostil.com/ukraine-between-war-and-peace/

 


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167 réactions à cet article    


  • Astrolabe Astrolabe 4 janvier 09:48

     

    À lire la plupart des articles publiés par agoravox sur le sujet, cela fait presque 2 ans qu’une des armées présentées comme la plus puissante du monde n’arrête pas de progresser dans l’invasion de la petite Ukraine.

    C’est donc une grande et rapide victoire de Poutine ! smiley


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 janvier 10:08

      @Astrolabe
      Bonjour et merci pour votre commentaire.
      Il ne s’agit pas d’une invasion mais d’une guerre d’usure et d’attrition.
      L’Ukraine est épuisé.
      La Russie a tout son temps.
      Elle dispose désormais de la partie la plus riche de l’Ukraine.
      https://www.virgule.lu/international/l-ukraine-un-pays-riche-en-ressources-naturelles/43183.html

      RB


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 janvier 10:09

      @Astrolabe
      Epuisée. Décidément.


    • mmbbb 4 janvier 10:17

      @Astrolabe c est vrai l Ukraine a a taille de la Suisse !

      Toujours aussi fort Astrolabe 

      Il semble que désormais la Russie a opté comme l affirme l auteur pour la guerre totale alors que cette option n avait pas été retenue dès le début par l état major russe .

      Une montée crescendo de la guerre 

      et une absence totale d une politique indépendante de l Europe , un alignement inconditionnel sur la politique américaine dont nous sommes les séides .

      Il suffit de lire le sitre de France Diplomatie pour s en convaincre .

      Une des incohérences de nos dirigenants ( relayée par les médias ) est d avoir officialisée l annexion de la Crimée .

      Une base militaire russe ouverte sur la mer la mer noire ( mer chaude ) , dans le giron de la Russie depuis Catherine la Grande ne semble pas heurter la raison de nos dirigeants . 

      Un des motifs de casus belli .

      L Europe a sciemment foulé du pied les accords de Minks II ( aveu de Merkel) d ou le non respect des traites et l affaiblissement du droit international .

      Il est vrai que les occidentaux félons ont promis un soutien à Zélinsky mais en oubliant que cette guerre est une guerre de position et peu d Europeens et américains sont enclins à occuper le terrain 

      Affaiblissement du droit de ce droit depuis la reconnaissance du KOSOVO , de la seconde guerre en Irak de la guerre de Lybie 

      Quant a la propagande , une propagande organisée et relayée par les médias officiels , et une Ursulla Von Leyer qui a outrepasse ses prérogatives .


    • Lynwec 4 janvier 10:47

      @Renaud Bouchard

      Tous les petits « futés » qui reprennent en boucle l’argument de la durée du conflit (tout en se gargarisant des potentielles déclarations alléguant une victoire rapide à son début) oublient (volontairement ou pas) que la guerre est aussi celle de l’information...

      Les dirigeants russes ne pouvaient ignorer qu’ils n’affronteraient pas l’Ukraine seule et savaient donc pertinemment que cela allait durer... Quoi de mieux que de jouer avec l’orgueil et l’illusion de supériorité de l’adversaire en lui disant tout haut ce qu’il veut entendre et en lui laissant croire que c’est vraiment ce qu’on pense ?
      C’est donc effectivement plus sur le temps long que tout ça se jouera ...


    • chapoutier 4 janvier 10:50

      @Astrolabe
      Faible l’Ukraine ?
      il s’agit du plus grand pays européen hormis la Russie et de la plus grande et forte armée européenne ! J’avais un peu parlé du sujet dans le texte ci-dessous :

      On nous raconte que les Russes sont incapables de gagner le conflit en cours contre la « petite » armée ukrainienne. Est-ce vrai ?

    • Astrolabe Astrolabe 4 janvier 12:31

      @Renaud Bouchard
       

      " Il ne s’agit pas d’une invasion

      (...) "

      En Russie, je risquerai une peine de prison pour avoir utilisé ce terme  !

      Si ce n’est pas pour vous une invasion militaire, comment donc qualifiez-vous l’entrée agressive en territoire ukrainien de divisions russes, de blindés, d’infanterie, d’artillerie, d’avions de guerre, etc., fin février 2022 ?


    • Samy Levrai Samy Levrai 4 janvier 12:49

      @Astrolabe
      Une opération militaire spéciale suite à appel à l’aide de républiques indépendantes attaquées par une coalition internationale, faisant suite à un coup d’Etat violent orchestré par les USA et leurs soumis ?


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 janvier 13:07

      @Astrolabe
      Comment qualifier « l’entrée agressive en territoire ukrainien etc. ? »

      Mais comme une opération militaire spéciale en réponse à l’appel à l’aide de républiques indépendantes attaquées par une coalition internationale, faisant suite à un coup d’Etat violent orchestré par les USA et leurs soumis.

      Simple, non ?

      RB


    • Christophe 4 janvier 13:18

      @Astrolabe
      Lisez l’article, vous avez la réponse dedans.

      Cessez de raisonner comme un occidental en nous abreuvant de vos incantations, les combats ne se nourrissent pas d’incantations mais de chaire humaine.


    • Astrolabe Astrolabe 4 janvier 13:18

      @Renaud Bouchard
       
      En effet, il est si « simple » de reprendre le terme officiel utilisé par le maitre actuel du kremlin.. (les autres qualificatifs, pourtant plus précis, étant proscrits  ; à l’instar de certains poèmes jugés hostiles à cette communication officielle)


    • Christophe 4 janvier 13:51

      @Astrolabe
      Pour votre information et rejoindre le point de vue légaliste de la Russie dont notre auteur fait référence, tous les accords existent, des accords internationaux.
      D’abord la Russie qui a signé les décrets de reconnaissance de l’indépendance des deux Oblasts du Donbass, les deux accords d’amitié et d’entraide entre les deux Républiques et la Russie et les demandes officielles d’aide de chacun des Oblast auprès de la Russie, aide militaire pour contrer les attaques ukrainiennes.

      Tout cela a été signé avant le début de l’entré des forces russes dans le Donbass.


    • Lynwec 4 janvier 14:08

      @Samy Levrai

      Ah oui, mais non, cépapareyeeuh... Vous ne comprenez rien à rien... Astrolabe se donne pourtant de la peine (on espère que ce n’est pas bénévolement, mais sait-on jamais...)

      L’intervention humanitaire, démocratique et infiniment morale de l’Otan en ex-Yougoslavie, fondée sur un pipeau dont les joueurs d’outre-Atlantique sont coutumiers, elle, était forcément entièrement justifiée puisque décidée par le camp du Bien... Elle n’aurait d’ailleurs pratiquement fait aucun mort, si l’on en croit les médias (menteurs)...

      A contrario, l’intervention russe en Ukraine, en dépit de la réalité constatable (et constatée huit ans durant) des bombardements commandités par des dirigeants « qui ne méritent pas d’être sur Terre » (copyright, mais OSEF) sur les populations russophones de l’est ne peut être justifiée puisque non validée par l’incontournable camp du Bien précité...

      Nous n’avons décidément pas les codes de la géopolitique autorisée (le bon côté, c’est que ça ne nous conduit pas à violer des petites vieilles ou des gamines de 7 ans, comme quoi, les codes...et la conduite...)


    • christophe nicolas christophe nicolas 4 janvier 14:24

      @Astrolabe

      L’Ukraine n’est pas un petit pays mais le plus grand pays d’Europe après la Russie. Elle bénéficie en outre de l’appui total de toute l’Europe à quelques exceptions près, des USA ainsi que de ses affiliés, Japon, Australie, Canada, etc.
      Si l’Ukraine avait été seule et isolée, elle aurait négocié au début du conflit et n’aurait pas perdu de territoire hormis la Crimée.

      Si l’Ukraine n’avait pas fait le Maïdan et avait été gérée comme la Russie depuis 1991, elle serait actuellement un pays florissant et cordialement apprécié de ses voisins mais le potentiel d’une nation attire l’appétit des hyènes occidentales tandis que ses dirigeants n’ont pas su s’appuyer sur les révélations de Hrushiv pour rebâtir leur pays

      https://www.versdemain.org/articles/eglise-catholique-romaine/item/apparitions-de-marie-a-hrushiv-en-ukraine

      Au lieu de cela, on a vu des mouvements néonazi appuyés par la fange cupide et néoconservatrice des USA ainsi qu’affluer les révolutionnaires Juifs de l’extérieur, voilà ce que les oligarques Ukrainiens ont favorisé pour l’Ukraine en place de la révélation donc comment s’étonner que l’obscurité se soit déployée sur ce pays jusqu’à une guerre civile ? 

      Voici la question qui lui fut posée : Quel est le rôle de la Russie dans le Secret de Fatima ?

      Malachi Martin répond :

      « Très important ! Si on croit aux révélations de Notre Dame de Fatima, le salut du monde, la guérison de TOUS ses maux, commencera en Ukraine et en Russie. C’est pour cela que la Vierge avait tant parlé de la Russie, qui, la première, devait être guérie de ses erreurs, car elle permettra ensuite au reste du monde d’aller mieux et de guérir de ses péchés. C’est un Message très mystérieux puisqu’on aurait pu croire que selon nous, Occidentaux, le salut du monde viendrait de l’OUEST. Mais NON ! Selon Fatima, notre salut viendra de l’EST, et en particulier de la Russie et de l’Ukraine, ce qui est extraordinaire en soi. »

      https://ausouffledelesprit.org/2022/03/24/le-pere-malachi-martin-le-troisieme-secret-de-fatima-la-russie-et-lukraine/

      La Russie n’est intervenue qu’en dernier recours lorsqu’il était devenu évident que l’OTAN en ferait sa base et que Kiev s’apprêtait à faire dans le Donbass ce que qu’Israël fait aux Palestiniens.
      Dieu est actif, mais Satan l’est également qui cherche à inverser la prophétie en faisant de l’Ukraine une arme contre la Russie. Comme vous le savez, Satan est très puissant chez les Juifs qui haïssent le Christ dont ces néoconservateurs des USA sont l’émanation.

    • microf 4 janvier 14:52

      @Astrolabe

      Nous qualifions ce que vous qualifiez comme agressive l´entrée de la Russie dans le territoire ukrainien « d´opération de dénazification, de démilitarisation, de la non adhésion de l´ukraine dans l´Otan ».

      Si la Russie n´avait pas intervenue, il n´y aurait plus aujourd´hui d´habitants parlant Russe dans le Donbass. Vous vous rappelez l´incendie de la maison des syndicats oú l´on brûlait vifs des enfants, femmes et hommes.

      Vous devriez certainement aussi vous rappeler celui qui a dit « nous allons provoquer l´effondrement de l´économie de la Russie ».
      Si cela aurait été le cas, la prochaine étape aurait été le débarquement des hordes de barbares nazis á Moscou.
      Voila ce que la Russie á chercher á éviter en intervenant, car si les hordes de barbares nazis avaient un tout seul petit moment essayer de réussir, vous n´auriez pas écrit ce commentaire, Moscou voyant sa défaite, aurait utilisé l´arme nucléaire pas seulement en Ukraine, mais aussi lá oú vous êtes, vous devriez alors remercier Moscou d´avoir intervenu.


    • Jules Seyes 4 janvier 15:07

      @Astrolabe
      Dommage qu’il vous explique que la Russie a la maitrise stratégique et que vous traduisiez par :

      progresser dans l’invasion

      Mangifique contre sens !



    • Jules Seyes 4 janvier 15:09

      @Lynwec
      En réalité, prendre Kiev en trois jour était une affirmation du général Milley, officier US.
      Nombre de blogueurs et journalistes (Y compris russes) s’en sont gargarisés, mais je n’ai jamais trouvé le terme dans la documentation publiée par les russes. 


    • Christophe 4 janvier 15:12

      @Astrolabe

      à l’instar de certains poèmes jugés hostiles à cette communication officielle

      Vous êtes vraiment bouchés en occident. Il existe une loi en Russie qui interdit de critiquer l’armée russe engagée en Ukraine. On peut penser ce que l’on veut de cette loi mais elle existe ...

      Qu’un journal occidental ne tienne pas compte des lois de ce pays pour juger des jugements qui y sont fait est quelque peu cocasse non ?

      Je n’ai pas vu ce journal s’offusquer que des hors la loi en France soient condamnés pour ne pas avoir respecté les lois.


    • amiaplacidus amiaplacidus 4 janvier 18:17

      @Jules Seyes qui dit : « En réalité, prendre Kiev en trois jour était une affirmation du général Milley, officier US. »

      Cela aurait sans doute été possible. Mais était-ce dans les buts de guerre russes ? Sans doute non.
      .
      Imaginons Kiev pris en trois jours, Zelensky tombé dans les poubelles de l’histoire, la Russie aurait sans doute conservé la Crimée, peut-être le Dombas et installé un pouvoir croupion à Kiev, capitale d’une Ukraine, certes diminuée, mais pas exsangue. En revanche l’UE ne se retrouverait pas en slip, les USA n’aurait pas perdu le peu qu’il leur restait de prestige.
      .
      Alors que maintenant Crimée et Dombas, c’est acquis, avec, en plus, une bonne partie de la côte nord de la mer Noire (continuité de territoire avec la Criméee), peut-être même la totalité de cette côte si Odessa (ville fondée par une tsarine russe) est prise.
      L’Ukraine est ravagée et mettra des dizaines d’année à tenter de reprendre le cours normal des choses, elle est, de facto, neutralisée. Zelensky n’est plus qu’un pantin à la solde des USA, qui va disparaître, ce n’est pas pour rien qu’il envisage d’annuler les élections prévues, ce qui, d’ailleurs, ne changera rien pour lui, il est condamné à disparaître, de façon violente ou non.
      L’UE est à la ramasse, ses arsenaux sont vides, elle est en pleine contradiction entre ses membres. Économiquement, sa « locomotive » économique est en récession depuis le début 2023.

      Cette guerre longue est bien plus à l’avantage de la Russie que du camp occidental. C’étaient sans doute les buts initiaux de « l’opération spéciale ».
      .
      La Russie, j’ai eu l’occasion d’un peu la comprendre en 2014, lors d’un voyage d’un mois en Russie. Voyage que j’ai fait, en voiture, avec un ami russe vivant en France.

      Mais, surtout, à l’occasion de ce voyage, j’ai pu me rendre compte du fossé qui existe entre la réalité russe et ce qu’en dit la majorité des médias occidentaux, qui ne font que reproduire des éléments de propagande.


    • amiaplacidus amiaplacidus 4 janvier 18:23

      @amiaplacidus
      Je complète :

      L’UE aurait bien mieux fait de répondre favorablement aux ouvertures de Poutine au début des année 2000. Nous aurions maintenant une vaste zone de prospérité de l’Atlantique à Vladivostok.
      Il est vrai que les vrais dirigeants de l’UE, les USA, y ont mis leur veto.


    • agent ananas agent ananas 5 janvier 04:20

      @amiaplacidus

      Oui je me rappelle lors de la seconde guerre d’Irak en 2003 se dessinait un axe « Paris-Berlin-Moscou-Pékin » ...
      L’arrivée de Sarkozy et celle de Merkel, à la place de Chirac et Schroder ont mis fin à ce projet ...


    • jjwaDal jjwaDal 5 janvier 12:59

      @Lynwec
      « Les dirigeants russes ne pouvaient ignorer ».
      Ils ignoraient beaucoup de choses au contraire, sinon comment expliquer qu’ils aient cru aux accords de Minsk, comment expliquer la faiblesse des moyens militaires disponibles en février 2022, comment expliquer le quasi accord entre russes et ukrainiens en mars 2022 ?
      Tout indique qu’ils pensaient sincèrement avoir des adultes responsables en face d’eux pouvant percevoir qu’il ne plaisantait pas.
      Quand une nation « nucléaire » dit « jamais de la vie » et qu’elle viole une frontière en envoyant 180 000 soldats dans un pays voisin , des adultes responsables arrêtent de bluffer et négocient.
      Sauf qu’ils avaient des gamins aveuglés par leur idéologie en face, au point d’aller presque la fleur au fusil à l’échange nucléaire.
      Poutine ne voulait pas de cette guerre, il l’a largement illustré depuis 2008 et la déclaration (virtuelle) de guerre lancée au Kremlin en assurant que l’Ukraine rentrerait dans l’OTAN.
      Dès 2008 il avait clairement affiché le point de vue de la Russie et le besoin de revoir la sécurité en Europe pour tous, demande réitérée fin 2021.
      Les USA ont choisi comme d’habitude le rapport de force, reste à être les plus forts, pari risqué avec un puissance nucléaire.


    • Fanny 6 janvier 12:18

      @mmbbb

      Une montée crescendo de la guerre 

      Cette guerre n’est pas facile à comprendre dans son déroulement, tant au plan militaire que politique.

      L’éclairage de J.Baud, assez théorique, passe bien au-dessus de ma tête de citoyen dont l’expérience militaire s’est limitée à parcourir les forêts des Ardennes en AMX 13 et VTT (quand ils n’étaient pas en panne : moteurs essence conçus pour durer quelques heures, juste pour un aller Paris-Prague).

      Mais cette incompétence en matière militaire n’empêche pas de dire ce que je pense de ce conflit. Pas du bien en l’occurrence, car l’Europe et la Russie sortiront affaiblies de ce conflit, sans parler de l’Ukraine. Un point gagnant pour les Anglosaxons GB+US, les puissances maritimes, toujours à la manœuvre en pointe ou masqués malgré les revers (Afghanistan …).

      Les origines de cette guerre en revanches sont limpides : un empire idéologico-administratif en développement, l’Union Européenne, d’une nature particulière, innovante car dépourvu d’armée mais adossé à l’armée d’un autre empire, américain celui-là, cherche à s’étendre jusqu’au Caucase, dans le monde slave (la Yougoslavie) et aujourd’hui dans le monde russe, avec l’appui américain.

      Et ça coince, le monde russe résiste brutalement, avec ses armes et sa langue, rejetant les valeurs euro-américaines du progressisme et l’impérium militaire, linguistique et civilisationnel anglo-saxon. Du classique dans l’Histoire des luttes pour des zones d’influence.

      Un paradoxe au cœur de ce conflit : le monde russe est minuscule (démographie, PIB) comparé au bloc occidental qui devrait facilement l’emporter. Mais le « minuscule » est une puissance nucléaire de poids d’une part, que le géant OTAN ne peut affronter directement.

      D’autre part, cette guerre a accéléré une redistribution des cartes au plan mondial peu favorable aux puissances de l’OTAN qui s’en inquiètent, et hésitent du coup à jeter toutes leurs forces dans la bataille, ne pouvant pas s’appuyer sur le monde global, ou du moins le neutraliser, comme dans les années 90. Les eurootanolâtres s’en désolent et enragent : nous (alliés des USA) ne sommes plus tout à fait les maîtres du monde !



       

       

       

       


    • Fanny 6 janvier 12:19

      @Fanny
      (suite)

      Au plan militaire, c’est d’un côté comme de l’autre une montée crescendo. On est encore loin du fortissimo, heureusement.

      Les Ukrainiens comme les Russes auraient les moyens de frapper plus fort (rendre inutilisable le pont de Kertch avec leurs missiles occidentaux, détruire tous les ponts de Kiev comme l’avait fait l’OTAN à Belgrade quand l’UE (l’Allemagne d’abord) s’était lancée à la conquête de la Yougoslavie. Or ils ne le font pas (pour le moment).

      Il y a donc de part et d’autre une retenue, un accord tacite de circonscrire l’affrontement plus ou moins à la ligne de front. Tout débordement, comme l’attaque récente et délibérée contre des civils à Belgorod (dizaines de civils russes tués, centaines de blessés), provoque immédiatement une réplique d’intensité au moins égale, décourageant toute récidive (pour un temps).

      Des inégalités majeures cependant, de part et d’autre : en faveur de la Russie qui est beaucoup plus peuplée que l’Ukraine, et l’Occident interdit pour le moment de frapper la Russie avec ses missiles longue portée, par crainte d’une escalade (cette retenue est-elle durable ?). En faveur de l’Ukraine il y a ce soutien massif par l’OTAN - 10 à 20 fois le budget militaire de la Russie – ainsi que par les économies du G7 - des dizaines de fois le PIB de la Russie.

      Au plan du moral des combattants, on peut supposer un certain équilibre. Les Ukrainiens se battent pour leur patrie, sans être bien certains que la Crimée en fasse partie, les Russes se battent pour la Crimée russe sans être bien certains que l’est de l’Ukraine est complètement et légitimement russe.

      Un équilibre militaire semble s’être établi, respectant certaines règles, dont le non recours aux armes les plus destructrices dont les Russes disposent, et dont les Ukrainiens pourraient aussi disposer dans une montée aux extrêmes de la confrontation Occident/Russie.

      Si rien ne vient rompre cet équilibre (rien de décisif en perspective), l’Ukraine ne peut manifestement pas (cf. le bilan de l’année 2023) gagner cette guerre aussi longtemps que la Russie tient debout. L’Occident le sait plus ou moins consciemment, d’où les fantasmes d’un Bruno Lemaire de destruction de l’économie russe et ceux médiatiques de maladies mortelles dont serait atteint Poutine (la Russie).

      Cette guerre ne peut être gagnée par l’Ukraine et l’Occident américain qu’en « tuant » la Russie ou son économie, d’une façon ou d’une autre. Ce n’est pas gagné, bien que la Russie, son histoire l’a montré, ne soit pas d’une solidité à toute épreuve.

      Pas facile à comprendre au plan militaire, ce conflit est encore plus opaque au plan politique : comment tout cela va se terminer ? Qu’espèrent les protagonistes de cette guerre ? Cette configuration militaire « gelée » devrait logiquement mettre en avant le politique, et donc conduire à la négociation. Or curieusement il n’en n’est pas encore question, et c’est difficile à comprendre.

      On voit bien les bénéfices de court terme que les USA engrangent (business as usual) à mesure que cette guerre se prolonge, mais qu’en est-il de l’Europe, de l’Allemagne en particulier ? Car chaque jour, des hommes, des Européens sont tués et un pays très dégradé. Pour rien ? C’est ce que je crois. Ils meurent pour rien, à cause de la faiblesse politique et de l’hubris des dirigeants des puissances impliquées, grandes et petites.

      Des dirigeants lucides et forts auraient négocié et imposé une zone de grande autonomie à l’Est/sud de l’Ukraine (Minsk), une entrée de l’Ukraine dans l’UE à terme (c’est engagé) mais pas dans l’OTAN (ligne rouge russe que les USA veulent franchir en en faisant payer le prix à d’autres), et une Crimée rattachée à la Russie (ou une formule de référendum par l’ONU, ce qui reviendrait au même résultat).

      On parviendra sans doute à ce résultat, ou proche/équivalent, d’ici quelques mois ou années après des milliers de victimes supplémentaires, voire pire (crescendo ?). L’Histoire, c’est très bête, ça a toujours été comme ça, nos poilus l’avaient appris à leurs dépens.

      L’UE « c’est la paix » est un acteur très engagé dans cette guerre, avec pour objectif l’adhésion à l’UE de nouveaux membres, jusqu’en Asie Centrale. C’est un enjeu civilisationnel, du lourd. La guerre en Ukraine montre que ces conquêtes de l’UE peuvent se payer au prix fort, au prix de la guerre. A l’origine des deux guerres mondiales, il serait ironique que l’Europe, « l’UE c’est la paix », soit aussi finalement à l’origine de la troisième.


    • pallas 4 janvier 10:19

      Bonjour,

      La guerre d’Ukraine est perdu et La Russie à gagné, l’OTCS n’est même pas intervenu, comme quoi l’OTAN ne vaut rien.

      Le front en Israël sera perdu, le blocus en Mer Rouge s’intensifie.

      L’Europe est sous le siège d’un blocus mondial, sur terre, mer, aériens.

      L’Europe de l’Ouest surtout la france va être envahie des refugiés Palestiniens

      Le flot continu de criminels parmi les migrants va s’accentuer, accutuant les faits divers.

      La france à coupé les ponts avec INTERPOL depuis plusieurs années et pour cause.

      L’Iran va rentrer en guerre, elle fait partie de La Route de La Soie.

      Pauvre france.

      Nul n’arrêtera l’avenu de La Nouvelle Route de La Soie.

      Allez pleurez au siège de l’OCS à Shangaï, peut vous écouterons t’ils d’arrêter ?

      Salut


      • Buzzcocks 4 janvier 10:30

        @pallas
        Vous avez oublié de mentionner les adorateurs de la terre plate sur la lune, et l’OCDE qui est le repaire de vampires du 13eme siècle descendant des Templiers.
        Ce qui est bien avec Agogo, c’est qu’on n’est jamais déçu, on s’y connecte en se disant mais quelles débilités profondes, je vais encore y trouver, et on trouve toujours des pépites des déclinologues de salon. 


      • pallas 4 janvier 10:39

        @Buzzcocks,

        Bonjour,

        Pendant ce temps là, plus de 180 personnalités ont leurs noms livré au public pour leurs crimes pédophiles, voir l’affaire Epstein ou plutôt « Pizzagate »

        Sa ne fait que commencer

        Salut


      • Buzzcocks 4 janvier 11:25

        @pallas
        Sans oublier les loups garous du bois de Gevaudan.
        Salut


      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 janvier 13:00

        @pallas
        La liste révèlera-t-elle des noms en France ?
        Qui pourrait bien s’y retrouver ?
        On se...perd en conjectures, selon la formule en usage.
        Et d’ailleurs, le fait de figurer sur une liste ne veut pas dire pour autant que l’on puisse être inquiété.
        Il existe des homonymies, n’est-ce pas ?


      • Astrolabe Astrolabe 4 janvier 13:22

        @Renaud Bouchard
         
        Pensez-vous à Trump et Clinton comme homonymies possibles ?


      • mursili mursili 4 janvier 10:49

        Intéressant, merci pour cette information. Le livre de Jacques Baud paraît en français le 17 janvier prochain.

        D’autres auteurs facilitent la compréhension de la pensée militaire russe.

        Sylvain Ferreira : Idées pour l’histoire, bulletin n°5

        https://www.youtube.com/watch?v=E3Wp8pzST04

        Benoist Bihan : Conduire la guerre - Entretiens sur l’art opératif (écrit avec Jean Lopez)

        https://www.youtube.com/watch?v=JaPAqIjJM7c


        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 janvier 12:39

          @mursili
          Bonjour et merci pour votre visite comme pour vos contributions.
          Sylvain Ferreira et Benoist Bihan sont particulièrement intéressants.

          De Broussilov à Svetchine en passant par Grant et Clausewitz jusqu’à Isserson et Guerassimov, les informations relatives à la conceptualisation de l’art opératif (« l’arnachement sur le cheval »  et un texte fondamental intitulé Stratégie, non encore traduit en français, semble-t-il) sont très intéressantes. 

          Je vous invite ainsi que nos autres lecteurs à lire, si ce n’est déjà fait, les analyses d’un autre bon connaisseur de la question :
          https://www.persee.fr/doc/mots_0243-6450_1997_num_51_1_2404

          Le discours stratégique soviétique. Élaboration et pertinence d’un langage stratégique [article]
          Mots. Les langages du politique  Année 1997  51  pp. 22-40
          Fait partie d’un numéro thématique : Signes et rhétoriques militaires

          Voir aussi :

          Cordialement,
          Renaud Bouchard

          Note :
          Il est quand même plus que surprenant sinon incompréhensible, malgré la richesse d’informations, de publications, de retours d’expérience, de réalité constatées sur les théâtres d’opérations, d’officiers « soucieux de penser », de voir que manifestement rien n’a été vu, rien n’a été compris et que l’on continue de patauger - s’agissant de la « chose militaire », notamment en France -, dans les mêmes ornières mentales.



        • mmbbb 4 janvier 12:59

          @Renaud Bouchard il me semble qu en France nous avons du personnel politique plutot porté sur la com .

          Il suffit de rappeler la saillie de M Bruno Lemaire , il me semble que les fonctionnaires notamment ceux de Bercy ne soient plus à la hauteur .

          Jacque Sapir le notait notamment en informant que la Russie n utilise par la chambre de compensation « SWIFT » pour seséchanges .

          Le général Desportes a apporte un contrepoint a cette marée d informations convenues notamment sur la faiblesse évidente de l Europe , il eut quelques problèmes il fut mis sur écoute .


        • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 4 janvier 12:09
           en France plus qu’ailleurs, la réflexion sur le conflit, qu’elle vienne des « pro-russes » ou des « pro-ukrainiens », ne s’appuie pas sur des faits, mais sur des convictions. 

          Une « reflexion » qui s’appuie sur des convictions plutôt que des faits n’est pas une reflexion.
          Le discours de l’article est incohérent, et je m’inquiète de le lire pour la N ème fois. Il va exactement dans le sens des intérêts américains.

          • juluch juluch 4 janvier 12:36

            Colonel Baud ancien de l’Armée Suisse, connu pour ses idées complotistes, désinformations et favorable à Poutine....

            a prendre avec des pincettes.....


            • Samy Levrai Samy Levrai 4 janvier 12:42

              @juluch
              Comment trouves tu le réveil à la réalité après toutes les intoxications médiatiques que tu as ingurgité depuis tant d’années sur la Russie et plus récemment sur l’Ukraine ? 
              Comment trouves tu les informations frelatées que tu as eu sur le covid, le climat et maintenant sur Ia Palestine ?


            • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 4 janvier 12:48

              @juluch
              En particulier quand on sait à quel degré la « neutralité » suisse s’est compromise avec nos chers alliés américains. Voir l’affaire Crypto AG, parmi tant d’autres.


            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 janvier 12:53

              @juluch

              Comme l’explique F. Lordon, Supposé moins couvrir ses propres utilisateurs de honte et mieux calibré pour l’arrosage extensif, susceptible par là d’être rapatrié dans le domaine du commentaire ordinaire, le «  complotisme  » est ainsi devenu le nouveau lieu de la bêtise journalistique — et de ses dépendances, philosophe dérisoire ou sociologue de service. Signe des temps, il faut moins invoquer la mauvaise foi que l’effondrement intellectuel de toute une profession pour comprendre ses impossibilités de comprendre, et notamment de comprendre deux choses pourtant assez simples. D’abord que la seule ligne en matière de complots consiste à se garder des deux écueils symétriques qui consistent l’un à en voir partout, l’autre à n’en voir nulle part — comme si jamais l’histoire n’avait connu d’entreprises concertées et dissimulées… Ensuite que le complotisme, tendance évidemment avérée à saisir tous les faits de pouvoir, est le révélateur en creux de ce qui gêne, fait l’bojet d’un déni, ne doit surtout pas être contesté.
              S’agissant de la réalité complotiste et de la situation actuelle de l’Ukraine, voici, à n’en pas douter, deux cartes éminemment complotistes :

              https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/9e/1800_Novoros_gov.j pg/800px-1800_Novoros_gov.jpg


            • Astrolabe Astrolabe 4 janvier 13:29

              @juluch
               
              En effet :

              "En 2009, Jacques Baud affirme qu’Oussama Ben Laden n’est pas impliqué dans les attentats du 11 septembre 2001 : « Aujourd’hui encore on est incapable de démontrer que Ben Laden est bien à l’origine du 11 septembre. Aujourd’hui, les Américains ne classent toujours pas les Talibans parmi les organisations terroristes et ont officiellement abandonné la chasse à Ben Laden » Il maintient toujours cette théorie en 2016 : « Rien ne prouve qu’il a joué le moindre rôle dans l’organisation d’attentats. » En outre, après l’élimination de Ben Laden par les forces spéciales américaines en 2011, Jacques Baud affirme dans son livre Terrorisme, mensonges politiques et stratégies fatales de l’Occident, que le chef d’Al Qaïda était en réalité déjà prisonnier des Pakistanais depuis 2006 et que les États-Unis le savaien. Selon Jacques Baud : « L’opération des forces spéciales américaines n’a été qu’une mise en scène en vue de préparer la campagne présidentielle d’Obama – peu de bravoure, peu de courage… la simple exécution d’un homme déjà prisonnier.

              Selon le journaliste Antoine Hasday, publié par Conspiracy Watch, un entretien de Jacques Baud donné à RT France « coche toutes les cases du conspirationnisme géopolitique. Ce dernier, parfois invité par les médias traditionnels, est également intervenu sur la web-télévision d’extrême droite TV Libertés, ainsi qu’auparavant sur RT France. Interviewé sur cette dernière chaîne par Frédéric Taddeï en septembre 2020, il minimise notamment le bilan humain de la guerre du Darfour qu’il réduit à 2 500 morts (contre 300 000 selon l’ONU) et nie la responsabilité de l’armée syrienne dans les massacres à Homs en 2011 et dans les attaques chimiques de la Ghouta, de Khan Cheikhoun et de Douma entre 2013 et 2018. Reprenant à son compte l’argumentaire officiel du régime syrien de Bachar el-Assad, il affirme également que les photographies prises par le photographe militaire « César » ne sont pas celles d’opposants politiques morts sous la torture, mais de soldats de l’armée syrienne. Jacques Baud blanchit également la Russie en estimant que l’empoisonnement de Sergueï et Ioulia Skripal a été causé par une « intoxication alimentaire » et que l’empoisonnement d’Alexeï Navalny est probablement « le fait de la mafia ». Le journaliste Élie Guckert le classe également parmi les « acteurs bien connus de (la) désinformation »

              Par ailleurs, dans son livre Gouverner par les fake news paru en 2020 Jacques Baud affirme que l’intervention soviétique en Afghanistan en 1979 aurait eu pour but de réagir à une opération américaine de déstabilisation de l’Afghanistan, ou encore que le Hezbollah et l’Iran ne sont pas responsables des attentats de Beyrouth ayant frappé la Force multinationale de sécurité en 1983 : autant de théories dénoncées par le géopolitologue Pascal Boniface qui déplore dans ce livre de « multiples passages où l’auteur va trop loin », ajoutant également que « la volonté de l’auteur de nier l’implication de Bachar el-Assad dans l’utilisation d’armes chimiques paraît très discutable »

              Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, Jacques Baud publie Poutine, maître du jeu ? L’ouvrage est accusé par des médias de « prendre la défense systématique de Vladimir Poutine ». Le journaliste Ian Hamel écrit que « pour la plupart des spécialistes de la Russie et de l’Ukraine, Jacques Baud aurait tristement sombré dans le complotisme. Certains vont jusqu’à l’accuser d’être à la solde du Kremlin » Le journaliste Mattia Pillonel écrit quant à lui que Jacques Baud cherche à « disculper la Russie en Ukraine » et qu’il « ampute lui-même la vérité des faits qui desservent son point de vue ». Jacques Baud affirme que la Vladimir Poutine n’a pas voulu conquérir l’Ukraine mais simplement la « démilitariser », ce qui est, selon le journaliste Julien Pain, un argument classique du Kremlin. Remettant en doute la responsabilité russe dans le massacre de Boutcha, Jacques Baud affirme notamment que « le massacre de Boutcha est déjà largement battu en brèche » et qu’il pourrait en réalité avoir « été planifié par les services de renseignement britanniques et mis en œuvre par le SBU ukrainien »

              Face aux accusations de conspirationnisme et de manipulation de la vérité lancées contre lui, Jacques Baud se défend et déplore que « les discours discordants sont presque automatiquement qualifiés de conspirationnistes ou de complotistes. [...] Le mot conspirationnisme est utilisé vraiment pour disqualifier un discours aujourd’hui. [...] On est dans une sorte de Cerbère de l’information. C’est une forme de censure d’une certaine manière. »

              Jacques Baud rejette les accusations de conspirationnisme à son encontre en accusant ses détracteurs, qui selon lui « sont payés par l’étranger » , notamment Conspiracy Watch, qui dément : « pour un ancien officier des services de renseignements, Baud est mal renseigné, Conspiracy Watch n’étant pas et n’ayant jamais été « payé par l’étranger » ».

              En février 2023, Conspiracy Watch écrit qu’il « verse aussi bien dans la négation des crimes de guerre que la défense systématique de Vladimir Poutine »

              https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Baud#Conspirationnisme_et_d%C3%A9sinformation

               

            • Lynwec 4 janvier 14:14

              @juluch

              Ah, tout de suite, les grands mots : « complotistes »...
              C’est vrai que c’est un raccourci tellement pratique (mais usé jusqu’à la corde) pour esquiver la vérité...

              Bonne cinquième dose donc, puisque tous ces complotistes (dont moi-même) ne racontaient que des bobards... Dépêchez-vous, l’épidémie f(er)ait rage, à ce qu’on dit (pas vue, comme la précédente, mais j’ai surement mauvaise vue (et mauvais esprit)...


            • Com une outre 4 janvier 14:51

              @Astrolabe
              Conspiracy watch n’est pas particulièrement une référence, c’est gens vivent en faisant passer leurs cibles pour des complotistes ou conspirationnistes. En plus, ils sont proches des sionistes, ce qui est loin d’être crédibilisant.


            • Krokodilo Krokodilo 4 janvier 18:03

              @Astrolabe Dans ses deux derniers bouquins sur le conflit ukrainien, très documentés et sourcés, Baud ne cite volontairement que des sources anglo-saxonnes. Que Poutine n’envisageait pas la conquête de l’Ukraine est une évidence, n’importe quel militaire vous le dira au vu du rapport des forces engagées.


            • agent ananas agent ananas 5 janvier 04:35

              @Astrolabe

              Conspiracy Watch ?
              Une officine d’escrocs ! Rendez l’argent (du Fond Marianne).


            • JPCiron JPCiron 5 janvier 16:41

              @Astrolabe
              Oussama Ben Laden n’est pas impliqué dans les attentats du 11 septembre 2001 >
              Tout le monde le savait depuis le début... Et tout le monde a fait semblant de le croire... On vote pour des marionnettes !
              https://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/9-11-une-mega-attaque-terroriste-243556



              • Christophe 4 janvier 13:29

                @l’auteur

                En effet, il reste évident que la perception même du conflit est totalement différente entre l’occident et la Russie car leurs bases d’approche et de raisonnement sont quasiment aux antipodes.

                Aujourd’hui, ce qui m’effraie un peu, c’est que nos grands dirigeants militaires occidentaux sont devenus bien plus des communicants que des militaires en charge d’organiser les mesures et contre-mesures pour répondre aux adversaires du moment. Comme souvent, sauf en cas de supériorité écrasante, ne pas comprendre l’adversaire pour pouvoir « anticiper » ses mouvements est la plus grande difficulté que nous devons surmonter.

                J’ai bien peur que notre narratif occidental est si éloigné de la réalité tangible du terrain que le grand écart qui nous reste à faire pour enregistrer cette défaite ne se fera pas sans traces au niveau mondial.

                J’ai écrit récemment que la défaite de l’occident était sur tous les plans, militaire, économiques et politiques. Votre article semble partager ce point de vue.


                • ETTORE ETTORE 4 janvier 13:37

                  La France, CE pays...

                  N’EXISTE PLUS !

                  Vidangé de l’intérieur, remplacé par une simple cuve à tout venants, qui n’épure plus rien.

                  Ce pays est devenu la dernière marche ( celle ou se trouve posé le paillasson tricoté WELCOME) ( Et j’en suis plus que désolé, ,meurtri, à en devenir haineux )

                  Celle où, les vas t’en guerre, frottent leurs semelles, histoire de les rendre statiques aux profits, avant d’aller se crotter leurs bottes, dans un marécage lubrique et sanguinaire, qui monte , qui monte, qui monte....

                  Ce serait moins triste, si de surcroit, nous ne nous sentions pas obligés, de déposer cette carpette, sur notre histoire, en faisant, en plus des courbettes, tout en léchant les guêtres, de ceux qui nous ont simplement offert le « tapis » ( de la ruine) dans ce « casino »( bordel en Italien )

                  Et dont les grands vainqueurs, sont , comme à l’habitude, les propriétaires, de ce LASSE VEGASSE, im-monde et dés-honor-ant.

                  Mais à voir qui est invité à la table de la roulette ( pas Russe), on comprend qui lance la bille, et qui est « condamné volontaire », à, simplement payer, pour servir de carpette .


                  • https://www.dedefensa.org/article/le-clownworld-darestovitch

                    Le ‘ClownWorld’ d’Arestovitch

                    • Allez donc imaginer ça : Kiev s’alliant à Moscou pour aller demander des comptes à l’Occident-dépressif ! • 

                    Eh bien, Alexei Arestovitch, ancien conseiller ultra-n°1 de Zelenski, aujourd’hui traître coutumier du même Zelenski, l’imagine tellement bien qu’il vous détaillera tous les aspects de son plan en gros plan et avec sous-titres si vous le lui demandez. •

                    Bien sûr, tout ça ne fait pas sérieux, et le brillant universitaire turco-allemand Tarik Cyril Amar en fait brillamment le procès. • Mais allez savoir, avec le ‘ClownWorld’ de Kiev...........

                    Kiev avec la Russie contre l’Occident ?


                    • sylvain sylvain 4 janvier 15:04

                      ca fait 2 ans que j’entends que l’ukraine a perdue. Sur cette periode, la russie a plutot cedee du terrain. Comme il est dit dans l’article, il ne suffit pas de dire qu’on a gagne une guerre pour que ce soit le cas.

                      j’ajouterais que c’est la meme attitude que celle de l’etat major russe, qui a totalement sous estime la resistance UK


                      • Jules Seyes 4 janvier 15:23

                        @sylvain
                        Bon, on va vous mettre les faits.
                        Le Donbass n’a pas été pénétré par les UKR. Objectif prioritaire de l’opération spéciale.
                        L’ukraine n’a pa pu intégrer l’OTAN.
                        De facto, sur ces deux point, même si le canon tonne pendant encore dix ans l’objectif est atteind.

                        Ensuite :
                        Le conflit en Ukraine ruine la réputation de l’occident dans le monde.
                        Il accélére la multiplication des accords de SWAP hors dollars et Euros.
                        Il vide les stocks des pays de l’OTAN.
                        Tous bénéfices non prévus (Ou en tout cas non attendus) de l’opération spéciale.

                        En terme de terrain, je ne connais pas un point du front où l’armée Ukrainienne ait avancée par rapport au 21 Février 2022.
                        En terme de troupes, les pertes ukrianiennes semblent bien au dela des russes.
                        Ca se nomme une victoire !


                      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 janvier 16:34

                        @sylvain
                        Bien.
                        Lisez la réponse de Sylvain ci-après.
                        Je crois qu’il a bien décrit tous les détails de la photo.
                        Aussi difficile que ce soit à admettre, l’Ukraine a perdu la guerre et avec elle ses pseudo-alliés-anges gardiens de l’OTAN et des USA.
                        Sans doute vous faudra-t-il des images comme celles-ci :
                        https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000000235/l-armee-allemande-defile-sur-les-champs-elysees.html

                        ou celles-là :

                        https ://photoshistoriques.info/defile-de-prisonniers-de-guerre-allemands-dans-les-rues-de-moscou-1944/

                        ou encore celles-ci :

                        https://www.youtube.com/watch?v=47xNVRzEQzo

                        pour comprendre que lorsque les jeux sont faits, rien ne va plus.
                        La roulette va bientôt cesser de tourner et avant que de tressauter encore un peu la bille va finir par se caler dans son encoche.
                        Noir, impair, passe et manque.
                        Ding ! Terminé.

                        Bien à vous,
                        Renaud Bouchard


                      • microf 4 janvier 15:12

                        Bonjour @Renaud Bouchard, votre article est tout simplement bon, bien documenté et pertinent.

                        Dès le début de cette intervention en Ukraine je l´avais écrit dans mes commentaires que l´Otan ne gagnera jamais cette confrontation avec la Russie.

                        Ce qui reste á l´Otan de faire, c´est d´accepter sa défaite et de faire comme l´Angleterre après la seconde guerre mondiale qui de première puissance, laissa cette place aux Usa et á la Russie.


                        • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 4 janvier 15:17

                          @microf
                          Vous prenez les choses à l’envers. Si vous-même, et vous aviez raison, pensiez dès le début que l’Ukraine ne pourrait jamais gagner cette guerre, croyez-vous sincèrement que l’appareil de renseignement américain l’ignorait ? 


                        • Jules Seyes 4 janvier 15:26

                          @Opposition contrôlée
                          Question interessante.
                          L’appareil de renseignement américain est une administration.
                          Ce que les analystes pensent est une chose.
                          Ce que les responsables disent à leurs supérieurs est souvent une moyenne entre l’opiinion des analystes et ce que leur supérieurs sont prés à entendre.
                          Dans ce cas, il semble que lesdits supérieurs n’aient été prés à entendre que les tambours de la victoire.


                        • microf 4 janvier 16:08

                          @Opposition contrôlée

                          Merci.
                          Je ne prends pas les choses á l´envers, vous avez mal lu ou compris mon commentaire en le relisant, vous verrez que j´ai écris l´OTAN et qui dit OTAN dit USA, la Russie lutte alors en Ukraine contre les USA pas avec l´Ukraine.


                        • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 4 janvier 17:05

                          @microf
                          Certes, mais contre qui les USA luttent-ils ? Je vais essayer de « pondre » un article dans les prochains jours (en gestation depuis une éternité) pour argumenter mon point de vue, mais je constate que les principaux objectifs des USA sont atteins, et que la Russie n’est qu’un objectif secondaire dans cette affaire. A l’inverse donc de ce qui est dit dans cet article, qui, je l’écrivais plus haut, est le 36ème qui répète la même chose.


                        • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 4 janvier 19:20

                          @roman_garev
                          Je te l’ai déjà dit camarade, ton numéro de « super-popov », beaucoup de blaireaux de ce forum l’avalent, pas moi.


                        • microf 4 janvier 22:39

                          @Opposition contrôlée

                          Merci. J´attends patiemment votre article.


                        • Eric F Eric F 4 janvier 15:39

                          Sauf que la première phrase de l’article est fausse, l’Amérique et l’OTAN pensaient naïvement que la Russie ne déclencherait pas la guerre (la preuve est que l’occident n’avait pas même préparé son propre réarmement), qu’elle menacerait et annexerait éventuellement les républiques séparatistes sans aller plus loin, et qu’elle serait ensuite isolée et affaiblie par les sanctions économiques. Ce fut une erreur de calcul.

                          Puis, les Russes ayant déclenché leur invasion, les occidentaux ont cru après l’échec initial de faire tomber le gouvernement de Kiev, que les forces russes étaient inefficaces et finiraient par être défaites. Encore une erreur de calcul en sous estimant la détermination de la Russie et la capacité de mobiliser son économie.

                          Les pro-Russes, dont certains annonçaient la chute rapide de l’Ukraine (le 26.2.22 : Теперь этой проблемы нет — Украина вернулась к России), n’ont pas été forcément plus clairvoyants, mais le temps joue pour Moscou dans ce conflit, en se gardant de pousser à l’entrée en guerre active des pays de l’OTAN, qui se lasseront s’ils ne sont pas directement impliqués.

                          Voilà, ce n’est pas ce que dit LCI, pas pas non plus le récit de Ria Novosti, mais la fin de l’aventure ressemble davantage à ce qu’écrit ce dernier.


                          • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 4 janvier 17:08

                            @Eric F
                            Pas d’accord du tout sur le premier point. Les US ont provoqué la guerre en connaissance de cause, et ce sont les seuls qui annonçaient l’attaque russe avec persistance dès le mois de décembre.


                          • Com une outre 4 janvier 17:54

                            @Opposition contrôlée
                            Les US ont peut-être provoqué la guerre, ce ne serait pas surprenant, surtout avec les straussiens derrière, par contre ils se sont vautrés lamentablement sur la tournure qu’elle a pris. Ils ont sous-estimé la Russie et sur-estimé leurs forces avec l’Otan. De plus, les accords d’Abraham sont en suspens pour longtemps, les Brics se détachent du système Swift, Israël est grillée sur la scène mondiale (donc eux avec), la Chine est devenue première puissance économique mondiale, l’Afrique les boude, etc, etc.... Bref, que des échecs et à la clé, le déclassement, et prochainement, une baisse du soutien européen à leur politique internationale (Macron donne déjà des signes de tournage de veste à venir). Biden ne sera pas réélu, sauf fraude électorale, et le suivant va avoir du ménage à faire pour redresser le pays.


                          • Eric F Eric F 4 janvier 19:04

                            @Opposition contrôlée
                            Le fait que les services yankees ont annoncé une attaque russe deux mois avant son déclenchement vise plutôt à montrer qu’ils ont cherché à la désamorcer en supprimant l’effet de surprise. Car une opération comme celle du 22 février nécessite une préparation détectable par les services de renseignement bien équipés et ayant des agents sur place.

                            Mais les occidentaux ont été quand même pris de court sur la date précise, ils n’ont pas déclenché de préalerte, et leurs réactions ont été erratiques par exemple au début ils ont proposé à Zelensky de l’exfiltrer, ils ont déplacé leur ambassade, et ont improvisé les sanctions ainsi que les aides militaires en ordre dispersé (certains fournissant au tout début juste des casques, d’autres des cartouches, c’en était presque risible..).
                            Je ne dis pas ça pour dédouaner, mais au contraire pour pointer leur impréparation.
                            Ensuite, il y a eu progressivement une montée en puissance de l’aide, avec plus ou moins de conviction selon la situation de terrain, et selon le pays (par exemple au début la France et l’Allemagne étaient réticents, la Pologne au contraire sonnait le clairon). 

                            Un point indiquée dans l’article me parait intéressant : les occidentaux réagissent sur l’immédiateté, les Russes sur le temps long.


                          • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 4 janvier 19:11

                            Ma réponse à ça, c’est : arrêtez de parler d’occidentaux. Comprenez que nos intérêts ne sont pas ceux des USA, ne nous enchaînez donc pas à eux sous l’appelation « occidentaux ». 


                          • Eric F Eric F 4 janvier 19:18

                            @Com une outre
                            Je ne pense pas que les USA aient souhaité provoquer la guerre, car ils ont montré leur impréparation à y faire face. Ils apparaissent même avoir été surpris de la résistance ukrainienne, et ont embrayé alors le soutien en moyens et fournitures militaires.
                            Pour le reste, d’accord sur votre constat des erreurs d’appréciation et d’action de l’occident, qui pensait isoler la Russie, mais c’est lui qui se retrouve isolé.

                            Poutine s’est montré plus habile sur le plan géopolitique (ceci dit, le commandement militaire russe a été parfois erratique, et l’affaire Prigo montre qu’il y a des discordes internes).

                            Concernant le ’’retournement de veste’’ de Macron, c’est plutôt un retour à sa position initiale moins unilatéraliste, mais il avait fini par céder aux sirènes des faucons de l’OTAN et faire le fayot de la classe dans certaines déclarations (un peu moins sur l’ampleur de l’aide ...mais il n’y avait pas grand chose dans nos arsenaux).


                          • Samy Levrai Samy Levrai 4 janvier 19:28

                            @Opposition contrôlée
                            Ah bon nous serions autre chose qu’une colonie américaine ? nous aurions une quelconque souveraineté ? plutôt qu’occidentaux en effet , c’est des USA et leurs serviles vassaux dont il faudrait parler.


                          • Eric F Eric F 4 janvier 19:31

                            @Opposition contrôlée
                            Dans le titre de l’article, il est bien fait mention de ’’l’occident’’, et dans l’article la désignation ’’les occidentaux’’ apparait très fréquemment.

                            Mais il s’agit en effet d’un bloc sous suzeraineté des USA, et je suis d’accord avec vous que l’alignement sur les USA dans ce conflit ne correspond pas à nos intérêts. D’une manière plus large, l’élargissement de l’UE et OTAN vers l’Est nous est néfastes (sans parler des opérations aventureuses dans d’autres conflits, Serbie, Libye, Syrie...).


                          • Samy Levrai Samy Levrai 4 janvier 19:41

                            @Eric F
                            Tu ne lis même pas les articles dont tu donnes les liens ou tu ne comprends jamais rien ?


                          • Eric F Eric F 4 janvier 19:48

                            @Samy Levrai
                            Tu confonds ’’ne pas comprendre’’ avec ’’ne pas adhérer inconditionnellement’’.


                          • Samy Levrai Samy Levrai 4 janvier 20:00

                            @Eric F
                            Taratata, l’article que tu donnais devait prouver que les Russes avaient dit qu’il prendrait l’Ukraine en 72 heures, petit poisson rouge.
                            Cela se révèle comme avec le coup Roman Garev que tu nous avais sorti , une nouvelle arnaque.


                          • Samy Levrai Samy Levrai 4 janvier 20:08

                            @Eric F
                            C’est l’élargissement de l’UE et de l’OTAN qui nous est néfaste ? ou c’est juste le fait que l’une est la face civile de la domination des USA sur le vieux continent et que l’autre est la face militaire de la même médaille ? 
                            Est ce que nos guerres en Irak, au Mali, en Libye, en Afghanistan, en Yougoslavie, Yémen, etc... correspondent à nos intérêts ? Est ce que la position d’alignement à l’Etat coloniale d’apartheid religieux qui s’appelle Israel ( colonie arsenal américaine ) est dans nos intérêts ? en tu capable de tirer des conclusions sur notre totale absence d’indépendance ?


                          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 janvier 20:19

                            @Samy Levrai

                            Est ce que la position d’alignement à l’Etat colonial d’apartheid religieux qui s’appelle Israël ( colonie arsenal américaine ) est dans nos intérêts ?

                            Poser la question c’est déjà y répondre.
                            Je retiens le concept de « colonie arsenal américaine » . Bien vu.

                            RB


                          • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 4 janvier 20:33

                            @Samy Levrai

                            nous serions autre chose qu’une colonie américaine ?

                            C’est justement quand on m’affirme : « les américains ont perdu en Ukraine », et que c’est nous qui payons l’addition, que rien de la guerre en Ukraine n’a égratigné nos maîtres Américains, qu’ils en ont même tirés divers profits, à nos frais, que je vois l’étendue de la colonisation américaine de la France.

                          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 janvier 20:42

                            @Samy Levrai

                            Est-ce l’élargissement de l’UE et de l’OTAN qui nous est néfaste ? ou est-ce juste le fait que l’une est la face civile de la domination des USA sur le vieux continent et que l’autre est la face militaire de la même médaille ? 

                            Les deux sont liés.
                            Une défense nationale et européenne, une organisation militaire européenne sont parfaitement possibles :

                            -Construites à partir de nations indépendantes et souveraines.
                            -Hors domination des USA qui n’ont strictement rien à faire physiquement en Europe, ce qui commence par l’élimination de toutes leurs bases (on en est loin avec le Danemark, la Finlande, la Suède qui, apeurées, viennent d’ouvrir les vannes).
                            https://sputnikglobe.com/20231206/us-to-get-access-to-17-swedish-military-facilities-after-inking-new-defense-deal-1115423776.html
                            https://www.forces.net/nato/us-military-gain-access-finnish-military-bases-russian-border

                            Lire ci-après, comme base de discussion, l’article suivant :
                            https://securityconference.org/news/meldung/defense-matters-2024-why-europe-cant-afford-reducing-military-budgets/

                            La réalité est que nous pourrions nous défendre tout seul mais que nos dirigeants -séides, pleutres, stipendiés  américanisés jusqu’au trognon, ne peuvent et ne veulent agir hors du « parapluie » américain qui n’est plus qu’une « ombrelle trouée ».
                            Mais l’Europe et la France n’ont pas vocation à passer éternellement sous une ombrelle trouée, pour reprendre ici la célèbre citation de 毛泽东 .

                            Renaud Bouchard


                          • Samy Levrai Samy Levrai 4 janvier 20:43

                            @Opposition contrôlée
                            Tout le monde s’accorde que les pigeons de l’histoire c’est nous mais les USA y perdent tellement ..., ils ont ouvert la boite de Pandore et leur hégémonie mondiale n’y survivra pas, que c’est la pire chose qui pouvait leur arriver.
                            Il ne faut pas oublier non plus toutes les défaites ( celle d’avant s’appelle Afghanistan ) qu’ils empilent et l’accélération de la dédollarisation du monde.


                          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 janvier 20:49

                            @Eric F
                            « ...mais il n’y avait pas grand chose dans nos arsenaux »

                            https://www.mondialisation.ca/lue-vide-les-arsenaux-pour-remplir-les-arsenaux/5675922?doing_wp_cron=1704397537.83

                            Manlio Dinucci 11 mars 2023

                            Les ministres de la Défense des 27 pays européens, réunis à Stockholm, ont approuvé le plan -présenté par Josep Borrell, Haut représentant de l’UE pour les Affaires Etrangères et la Politique de Sécurité- pour “l’achat conjoint de munitions de gros calibre”. A participé à la réunion le ministre de la Défense ukrainien (alors que l’Ukraine ne fait pas partie de l’UE), qui a “expliqué quelles sont les exigences militaires de l’Ukraine”. Borrell a déclaré : “Nous sommes dans des temps de guerre et nous devons avoir, pardon de le dire (sic), une mentalité de guerre”. Il a ensuite illustré le Plan, qui prévoit trois phases :

                            1) Tirer des réserves des États membres de l’UE des projectiles d’artillerie, en particulier de 155 mm, et les fournir immédiatement à l’Ukraine. L’argent provient du fonds “Facilité Européenne pour la Paix “ (EPF), qui a déjà destiné à cet objectif 3,6 milliards d’euros (payés par les citoyens européens).

                            2) Réaliser un Accord entre les 27 États membres de l’UE pour l’achat conjoint de projectiles de 155mm (par l’Agence UE pour la Défense, ndt), en signant dès le mois prochain les premiers contrats d’une durée de sept ans. Il s’agit d’un “ordre massif” à la fois pour programmer et accroître les réserves nationales et pour garantir les fournitures à l’Ukraine.

                            3) Assurer l’augmentation à long terme de la production de munitions en Europe, en soutenant l’industrie de la Défense pour garantir les fournitures à l’Ukraine sur la longue période. (L’UE prévoit de lui fournir environ un million de projectiles d’artillerie).

                            Borrell a en outre communiqué que “d’ici la fin du mois de mars, notre Mission d’Assistance Militaire aura entraîné plus de 11.000 soldats ukrainiens. D’ici la fin de l‘année, nous prévoyons d’avoir entraîné 30.000 soldats”. Pour le soutien à l’Ukraine l’UE a alloué 18 milliards d’euros (toujours payés par les citoyens européens).

                            Josep Borrell a résumé l’objectif du Plan avec ces mots : “Pour gagner la paix, l’Ukraine doit gagner la guerre. Et c’est pour cela que nous devons continuer à soutenir l’Ukraine pour gagner la paix”. L’Union Européenne part ainsi ouvertement en guerre contre la Russie dans le cadre de la toujours dangereuse stratégie USA-OTAN."

                            Ce J. Borrell est une calamité.

                            Renaud Bouchard




                          • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 4 janvier 21:05

                            @Samy Levrai

                             l’accélération de la dédollarisation du monde.

                            C’est actuellement un mythe, j’en suis le premier désolé.

                          • Fanny 4 janvier 23:21

                            @Eric F

                            l’Amérique et l’OTAN pensaient naïvement que la Russie ne déclencherait pas la guerre (la preuve est que l’occident n’avait pas même préparé son propre réarmement),

                            Pas convaincant.

                            L’OTAN préparait l’Ukraine à la guerre dans l’Est depuis 2014 (fortifications, armement). Que le risque de voir la Russie réagir à une attaque de Kiev contre les territoires de l’Est ait été ignoré par les USA me paraît tout à fait irréaliste.

                            L’argument du « réarmement de l’OTAN » n’a aucun poids compte tenu du rapport OTAN/Russie (de 15 à 1 en budget militaire). L’OTAN était déjà plus que bien armée.

                            que les forces russes étaient inefficaces et finiraient par être défaites.

                            Pas sérieux. Jamais cette puissance nucléaire ne rendrait la Crimée sans monter très haut dans le recours à la violence. Je crois que l’Occident le savait bien depuis 2014, et n’a jamais pensé séieusement récupérer la Crimée. 

                            Les pro-Russes, dont certains annonçaient la chute rapide de l’Ukraine

                            Oui, la presse d’un pays en guerre est toujours optimiste. C’est évident, mais quelle importance ?


                          • Eric F Eric F 5 janvier 09:22

                            @Samy Levrai
                            Nous parlons ici du conflit ukrainien, dont la cause initiale résulte bel et bien de cette néfaste extension vers l’Est de la zone de suzeraineté US relayée par les instances de l’UE.
                            J’ai par ailleurs indiqué mon opposition aux opérations otanesques telles que Serbie, Syrie, Libye...

                            Pour le Mali c’est assez différent il devait s’agir d’une opération pour protéger le capitale d’une prise par les milices jihadistes, mais la présence française s’est poursuivie ensuite sans rien résoudre, et quand on ne résout pas le problème, on finit par faire partie du problème (bon courage à ceux qui ont pris le relai).


                          • Eric F Eric F 5 janvier 09:25

                            @Samy Levrai (commetaire du 4 janvier 20:00)
                            Concernant l’article du 26 février 2022 que j’avais indiqué, il déclarait que l’Ukraine était désormais revenu sous contrôle russe, avant d’voir été retiré de publication.


                          • Eric F Eric F 5 janvier 09:31

                            @Renaud Bouchard
                            Il est exact qu’après avoir alimenté l’Ukraine en armement et munitions prélevés sur les stocks, les pays européens se sont lancés dans le réarmement avec des technologies plus avancées, et la production de projectiles classiques. Ceci notamment au bénéfice de fabricants yankees ’’aux standards OTAN’’, le lobby militaro-industriel se frotte les mains.


                          • Eric F Eric F 5 janvier 09:59

                            @Fanny
                            Merci de vos remarques, qui me conduisent à préciser mes propos :
                            La période entre 2014 et 2022 a en effet conduit à un renforcement des défenses ukrainiennes contre l’éventualité d’une attaque russe à l’Est (si on contextualise les déclarations de Merkel et Hollande sur les accords de Minsk, c’est de cela dont il est question), donc cela va bien dans le sens qu’il ne s’agissait pas de ’’provoquer’’ le déclenchement de cette guerre.

                            Les pays de l’OTAN ne s’étaient en tout cas pas préparés à l’option d’une attaque russe globale contre l’Ukraine, en renforçant leur stocks et capacités de fabrication d’armements. Ils s’attendaient que si quelque chose se passe, ça reste localisé au Donbass.

                            Pour ce qui est de la Crimée, les occidentaux n’ont certainement jamais cru à une possible reconquète ukrainienne, ça c’est ’’pour le récit’’. Mais revenir aux lignes d’avant l’attaque russe du 22 février 22 leur a semblé un objectif possible (pouvant être considéré comme victoire de la défense ukrainienne)

                            A propos des annonces anticipées de victoire russe rapide (aujourd’hui niées), cela montre qu’il y avait eu sous-estimation de la capacité de réaction des forces ukrainiennes, même les américains ne s’y attendaient pas puisqu’ils avaient envisagé d’exfiltrer Zelensky. 
                            On veut nous persuader que tout avait été planifié et maîtrisé étape par étape côté russe (le présent article va dans ce sens), en réalité tout conflit comporte des surprises, ce qui importe ce sont les capacités d’adaptation (de Gaulle parlait de ’’doctrine des circonstances’’). 


                          • Fanny 5 janvier 11:07

                            @Eric F
                            cela montre qu’il y avait eu sous-estimation de la capacité de réaction des forces ukrainiennes

                            Bien d’accord.
                            Mais s’agissait-il d’une sous-estimation militaire ou politique ?
                            Les Russes n’ont-ils pas compté sur un effet de choc politique, des négociateurs remplaçant des extrémistes ? (un peu ce qui s’est passé, mais les extrémistes ont fini par exécuter le négociateur ukrainien). Le but était davantage, je crois, un Maïdan à l’envers qu’une occupation militaire de Kiev.
                            Mais ça a complètement raté, au plan politique et militaire, et le rôle politique/économique des Angloaméricains a sans doute pesé dans cet épisode.


                          • Eric F Eric F 5 janvier 13:45

                            @Fanny
                            On est d’accord qu’il s’agissait, au premier stade de l’’’Opération Militaire Spéciale’’, d’une opération de mise en place par intimidation d’un régime pro-russe et non d’une occupation pérenne de la capitale ukrainienne (reprise en main ’’à la soviétique’’).

                            Il ne faut pas se méprendre sur le fait que le régime de Kiev est sous forte influence nationaliste, Zelensky était plutôt ’’conciliateur’’ à son élection, et a peu à peu durci son positionnement. Il aurait fallu de très fortes assurances sur la Crimée pour lui faire signer un accord, or Lukachenko ayant évoqué un compromis de statut sur ce territoire, il a été rappelé à l’ordre par Peskov qui a affirmé que l’intégration à la Russie était irréversible. Les garanties de non-agression n’ont pas non plus été jugées crédibles par les autorités ukrainiennes, vu les antécédents de 2014 et février 2022.
                            Bon, faut pas non plus être naïf, il est évident en regardant la carte que le corridor continental entre Donbass et Crimée est un objectif ’’naturel’’ pour la Russie (faute de vassaliser structurellement l’ensemble de l’Ukraine), demandez à Roman.


                          • Jules Seyes 4 janvier 18:03

                            Comme le colonel Bau est un homme poli, 

                            Il évite de dire que sa méthode du canard est un pis aller indigne, de dirigeants.

                            Se laisser aller au préjugé est une faiblesse. 

                            A ce niveau, ils ont le personnel et les moyens pour examiner d’un oeil critique leurs stratégies et les corriger.

                            A partir de là, leur responsabilité est lourde.


                            • saint louis 4 janvier 19:08

                              Il faut juste espérer que de tout ce foutoir, nous puissions en tirer les conclusions.

                              C’est à dire mettre aux manettes Française un vrai chef d’état souverain.


                              • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 janvier 20:21

                                @saint louis

                                « Il faut juste espérer que de tout ce foutoir, nous puissions en tirer les conclusions.

                                C’est à dire mettre aux manettes Française un vrai chef d’état souverain. »

                                N’ayez crainte. Cela se produira inéluctablement.

                                Renaud bouchard


                              • saint louis 5 janvier 13:20

                                @Renaud Bouchard
                                Puisse être une vérité.
                                Mais avec la peuplade *aseptisé à la grande consommation et à Bfm, qui ne comprennent rien, ça va rester incertain.
                                * c’est pour rester poli


                              • jjwaDal jjwaDal 4 janvier 19:25

                                L’idéologie de la clique dirigeante des USA ne peut avoir la clairvoyance d’un véritable joueur d’échecs de classe mondiale. Qu’ont-ils gagnés à intervenir en Irak, Syrie, Libye, Afghanistan et maintenant Ukraine et même Palestine ?
                                L’unique point positif pour eux est qu’ils ont grandement affaibli un compétiteur économique majeur, à savoir l’U.E. ce qui aurait pu asseoir un peu plus leur statut autoproclamé de « maîtres du monde ». Ils pensaient affaiblir la Russie de surcroît et là ils se sont trompés.
                                Leur économie va y gagner à court terme, ils n’ont pas donc pas tout perdu dans l’histoire. Mais ils ne prévoyaient pas de flinguer à long terme le rôle du dollar ce qui leur coûtera bien plus cher que d’avoir essayé de cramer un continent pour être les seuls maîtres à bord.
                                On a quand même deux adversaires dos au mur, la Russie perçevant ce conflit comme existentiel et donc toute défaite inconcevable, les USA comme essentiel pour ne pas perdre la face. Jamais deux nations nucléaires n’auraient dû se laisser piéger dans un conflit de ce type, ce qui montre l’irresponsabilité grave au sommet des USA.
                                L’avenir dira si c’était le conflit de trop pour les USA, ou pour la planète entière. Il aura au moins affiché au vu de tout le monde que l’U.E. est une chimère sans tête.


                                • Eric F Eric F 4 janvier 19:42

                                  @jjwaDal
                                  Sur la carte, la zone d’influence yankee s’est étendue depuis trente ans avec les élargissements en Europe de l’Est. Mais c’est un trompe l’oeil puisque l’influence décroit dans la plupart des autres régions du monde, et même l’hostilité contre l’occident s’accroit.
                                  Le conflit ukrainien se terminera forcément par une partition de l’Ukraine, et probablement par une renonciation à son intégration dans l’OTAN (pour ce qui est de l’UE, elle sera adoptée par acclamation en tant que membre honoraire smiley )


                                • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 janvier 20:06

                                  @jjwaDal

                                  Bonsoir et merci pour votre commentaire.
                                  Très bonne analyse.

                                  L’idéologie de la clique dirigeante des USA ne peut avoir la clairvoyance d’un véritable joueur d’échecs de classe mondiale.

                                  / Effectivement. Il n’est pas le seul à jouer : VV. Poutine, S. Lavrov (probablement le plus brillant diplomate de ce premier quart du XXIè siècle, S. Glazyev comme économiste sont de très sérieuses pointures.Veuillez lire ci-après cette présentation :tps ://blogs.mediapart.fr/jean-francois-goulon/blog/150422/sergei-glazyev-presente-le-nouveau-systeme-financier-mondial

                                  Qu’ont-ils gagnés à intervenir en Irak, Syrie, Libye, Afghanistan et maintenant Ukraine et même Palestine ?

                                  /Rien, sinon une perte de crédit absolue en ayant semé le chaos partout dans des pays trop fragiles pour y résister et qu’ils ont littéralement détruits.

                                  L’unique point positif pour eux est qu’ils ont grandement affaibli un compétiteur économique majeur, à savoir l’U.E. ce qui aurait pu asseoir un peu plus leur statut autoproclamé de « maîtres du monde ». Ils pensaient affaiblir la Russie de surcroît et là ils se sont trompés.
                                  /Lourdement trompés, même en Europe qui finira par leur échapper dans la mesure où ils n’ont pas compris que la vassalisation est un jeu perdant à court terme.Là encore il existe en Europe des gens qui finiront par reprendre le dessus.

                                  Leur économie va y gagner à court terme, ils n’ont pas donc pas tout perdu dans l’histoire. Mais ils ne prévoyaient pas de flinguer à long terme le rôle du dollar ce qui leur coûtera bien plus cher que d’avoir essayé de cramer un continent pour être les seuls maîtres à bord.
                                  /cf. Supra.

                                  On a quand même deux adversaires dos au mur, la Russie perçevant ce conflit comme existentiel et donc toute défaite inconcevable, les USA comme essentiel pour ne pas perdre la face. Jamais deux nations nucléaires n’auraient dû se laisser piéger dans un conflit de ce type, ce qui montre l’irresponsabilité grave au sommet des USA.
                                  /La Russie n’est pas tombée dans le piège et le montre en agissant avec beaucoup de retenue. Elle a parfaitement compris que les « dirigeants » occidentaux n’étaient que des pantins qui finiront par disparaître, remplacés par des gens beaucoup plus sérieux. pour l’heure le rejet est absolu (cf. Medvedev qui exècre littéralement l’UE, les Français et E. Macron plus particulièrement). cf. https://lanouvelletribune.info/2023/05/dmitri-medvedev-sen-prend-a-emmanuel-macron/

                                  « Un certain individu se disant président de la France a affirmé que la Russie avait déjà perdu géopolitiquement et qu’elle se transformait en vassale d’autres pays. Le président de la République s’est manifestement fourvoyé en fréquentant le junkie de Kiev », a déclaré Medvedev dans un communiqué publié sur ses comptes de réseaux sociaux.

                                  « Ainsi, s’il y a bien eu une défaite, c’est celle de la politique primitive de l’OTAN, avec son ambition de jouer un rôle exceptionnel au XXIe siècle », a ajouté Medvedev.

                                  L’ancien président de la Fédération de Russie a également accusé l’Europe, y compris la France, d’être devenue un vassal des États-Unis, affirmant que ce faisant, elle nuisait à sa propre économie et aux Européens en général.

                                  Emmanuel Macron avait déclaré aux médias locaux, dimanche, que la Russie était entrée dans « une forme de soumission » à la Chine et avait perdu son accès à la mer Baltique, ce qu’il avait qualifié de « défaite géopolitique ».


                                  L’avenir dira si c’était le conflit de trop pour les USA, ou pour la planète entière. Il aura au moins affiché au vu de tout le monde que l’U.E. est une chimère sans tête.
                                  /Effectivement. Une union artificielle construite sur une escroquerie américaine. Comme toute construction logique élaborée sur des prémisses fausses, elle est vouée à l’échec. Ses pseudo-dirigeants, qui ne sont rien pas même élus, ne rêvent que d’une seule chose : tenter de « sauver le bastringue » en cadenassant la population. Le processus techno-santé/Techno-police a lamentablement failli. D’autres combats sont à venir : monnaie, économie, finances, défense, culture, religion, civilisation. L’Europe s’est sortie de deux tentatives de suicide au XXè siècle. Il vaudrait mieux éviter la troisième. Pour cela la métode comme l’objectif sont sous nos yeux : se débarrasser sans tarder de dirigeants toxiques en évitant de leur substituer des clones.

                                  Renaud Bouchard



                                • @Renaud Bouchard
                                  Bonjour a vous
                                  Suis globalement d’accord avec votre post
                                  Concernant ce qui passerons pour des cons c’est encore nous (les Européens) et doublement triplemen,t quadruplement, tiens rien que pour l’acces à l’énergie (bon marché j’entend) certaines terres rares etcetcet..
                                   
                                  Et sur ce point la
                                  "On a quand même deux adversaires dos au mur, la Russie perçevant ce conflit comme existentiel et donc toute défaite inconcevable, les USA comme essentiel pour ne pas perdre la face.

                                  "

                                  Mais non, que neenni les seuls qui perdrons la face c’est nous pas les USA, je peut meme vous donner la date de maniere quazi sure (sauf évenement exeptionnel),n cad la date de l’élection de Donald Trump dans quelques mois
                                   
                                  D Trump expliquera qu’il est nationaliste donc contre cette guerre en europe dont il se contrfiche, dira aux européens de se démerder et les USA ne perdrons pas la face suite au changement de politique et de gvt aux Usa...
                                   
                                  Nous.. je ne développe plus inutile ...
                                  vous avez certainement déja compris meme avant d’avoir lu la fin de ce que j’écris la présentement.

                                  Bonne année 2024 ou ... moins mauvaise que 2023 si vous préférez ^^

                                  Ps ca sera l’année du coq pour l’UE
                                  les deux pieds dans la merde on continueras à chanter smiley smiley


                                • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 janvier 21:20

                                  @Ouam (Paria statutaire non vacciné)

                                  Merci pour vos commentaires.
                                  Le Réel a beaucoup de mal à se frayer un chemin mais il finit toujours par s’imposer.
                                  Cordialement,
                                  RB


                                • titi titi 4 janvier 20:35

                                  @L’auteur

                                  Aujourd’hui c’est Renaud Bouchard qui nous annonce l’écrasante victoire russe.

                                  Victoire russe qui est écrasante tous les jours depuis 700 jours.

                                  Mais nos auteurs n’arrivent pas à percevoir le coté contradictoire de la chose.

                                  Mais ils sont pas là pour penser, mais pour copier/coller la propragande Made In Moscou.


                                  • Samy Levrai Samy Levrai 4 janvier 20:52

                                    @titi
                                    Au contraire depuis 700 jours nous avons entendus sur tous les medias que les russes n’avaient que des pelles rouillées, pas d’armes ni munition qu’ils étaient tous alcooliques, pas commandés, moral dans les chaussettes, que leur économie était à terre, qu’ils etaient isolés diplomatiquement,..., que les Ukrainiens étaient bientôt à Moscou...
                                    Et puis depuis peu, on s’aperçoit que rien de tout cela n’est vrai et que tout ce qu’annonçait les mauvais coucheurs a été vérifié


                                  • @titi
                                    « Aujourd’hui c’est Renaud Bouchard qui nous annonce l’écrasante victoire russe. »
                                     
                                    Ben ouais ! va falloir t’y faire je crois
                                     
                                    Ils ont repris leur coté Est (Dombass) cad le coté « Russophone »
                                     
                                    Pourquoi t’a d’autres infos que nous aurions loupées ?

                                    Les ukrainiens remontent sur Moscou mettre une féssée en règle à tonton Poutine ?


                                  • @Samy Levrai
                                    ET que l’economie russe allais etre saccagée.
                                    Vaut mieux pas que Titi ailles voir les chiffres sur la Russie d’eun coté (ruinée lol) et celle de l’UE, la France il veut peut etre un échantillon gratuit  ?
                                    https://youtu.be/x-WpHSMOUEU
                                     
                                    Cadeau de bienvenue de la nouvelle année
                                     
                                    Ca me rappelles tout ca
                                    « Le vaccin proteges de la transmission (et des formes graves) »
                                     

                                    Le tout c’etais d’y croire, t’a meme quelques prototypes (rares) qui le croient encore...
                                    c’est dire la puissance de l’hyptnotisation chez certains et leur capacité surtout d’y rester smiley


                                  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 4 janvier 21:15

                                    @titi

                                    Bonsoir Titi.
                                    Vous écrivez, je vous cite : « Aujourd’hui c’est Renaud Bouchard qui nous annonce l’écrasante victoire russe. Victoire russe qui est écrasante tous les jours depuis 700 jours.Mais nos auteurs n’arrivent pas à percevoir le coté contradictoire de la chose.Mais ils sont pas là pour penser, mais pour copier/coller la propagande Made In Moscou. »

                                    Je n’annonce rien.
                                    Je ne fais que constater.

                                    Et puisque vous parlez de propagande, il- y- a ceci, la Doxa :

                                    https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/apres-la-victoire-de-l-ukraine-il-faut-mettre-fin-aux-operations-d-agression-et-de-destabilisation-de-moscou-965414.html

                                    et surtout cela : le Réel (celui qui cogne et qui cogne fort en ce moment) ;

                                    https://gordonhahn.com/2024/01/02/crisis-politics-in-ukraine-regime-split-pre-coup-pre-revolutionary-conditions/

                                    Alors que la situation de Kiev sur le front se détériore, l’intensité de la lutte stratégique se transforme en une véritable lutte pour le pouvoir impliquant diverses factions, mais principalement entre Zelenskiy et son équipe présidentielle et les corrompus alliés de son parti « Serviteurs du peuple ». d’une part, et divers départements siloviki, au premier rang desquels l’armée en difficulté.

                                    Il existe désormais de nombreux signes de désintégration du régime en Ukraine, en particulier une lutte de pouvoir en cours entre Zelenskiy et son plus haut général de guerre, le chef d’état-major des forces armées ukrainiennes, le général Valeriy. Zaloujniy. 

                                    Il ne s’agit pas d’élucubrations et encore moins de « pensée magique » mais de véritable information, solide, vérifiée sur le terrain, sourcée et dont la validité risque fort d’être confirmée par l’actualité prochaine.

                                    Pour résumer : l’Ukraine s’effondre.

                                    Alors, Stay Tuned, Restez à l’écoute, Следите за обновлениями !

                                    Renaud Bouchard


                                  • titi titi 4 janvier 21:38

                                    @Samy Levrai

                                    « sur tous les médias ».

                                    Moi je parle d’AVX.

                                    Sur AVX entre chapoutier, roman et tous ceux qui sont de permanence, il ne se passe pas un jour sans qu’on nous annonce la victoire éclatante de la Russie.

                                    Et cela depuis 700 jours (c’est opposition controlée qui avait ouvert le bal)

                                    « que les ukrainiens étaient bientot à Moscou »
                                    Je veux bien vos sources SVP.
                                    Je n’ai rien vu de tel.


                                  • titi titi 4 janvier 21:41

                                    @Renaud Bouchard

                                    "Je ne fais que constater.

                                    « 

                                    Oui oui.

                                    Depuis 700 jours, la guerre éclaire, est foudroyante !!

                                    Après comme le dit le proverbe »une horloge même en panne, donne l’heure juste 2 fois par jour"

                                    Vous aurez peut être raison à la fin.... ou pas...


                                  • titi titi 4 janvier 22:04

                                    @Renaud Bouchard

                                    Pour mémoire

                                    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/question-interdite-comment-l-245667

                                    Dans cet article vous évoquiez la possible victoire russe suite à la « prochaine offensive d’hiver ».
                                    C’était il y a plus d’un an.

                                    Donc la question c’est qu’est ce qui motive un groupe de rédacteurs sur AVX pour nous sortir pratiquement tous les jours un article du même acabit ?

                                    Alors que, et c’est notoire, il n’y a aucune évolution du front ni dans un sens, ni dans l’autre depuis les defaites russes de Kiyv et de Karkhiv.
                                    https://twitter.com/War_Mapper/status/1742670185578844170/photo/1

                                    Et la question de la motivation se pose d’autant plus que vous reprenez tous les élements de langage de Moscou.
                                    Une guerre de l’OTAN ???? alors que l’OTAN n’a déployé aucun régiment, aucun bataillon sur place.
                                    Une guerre voulue par l’Occident ??? alors que l’occident n’y est pas du tout préparé.

                                    Bref quels sont vos motivations ?


                                  • titi titi 4 janvier 22:12

                                    @Ouam (Paria statutaire non vacciné)

                                    "Ils ont repris leur coté Est (Dombass) cad le coté « Russophone »

                                    "

                                    C’est une info que je n’avais pas en effet.

                                    Moi l’info que j’avais c’est que la Russie a annexé en Septembre 2022, des territoires qu’elles ne controlaient pas : l’oblast de Karkhiv... sans Karkhiv... l’oblaste de Zaporijia... sans Zaporijia.

                                    Et aux dernières nouvelles le front est toujours dans la périphérie de Donesk : autrement dit moins de 10km d’avancée en 700 jours.

                                    Il faut remonter au traité de Tordesillas pour voir ce cas de figure : le Portugal annexant le Japon, en y ayant jamais mis les pieds.


                                  • @titi
                                    Si vous le dites, n’aime pas décevoir ni contrarier les illusions  smiley


                                  • titi titi 4 janvier 22:42

                                    @Ouam (Paria statutaire non vacciné)

                                    "Si vous le dites, n’aime pas décevoir ni contrarier les illusions 

                                    "

                                    Turlututu.

                                    Tout d’abord je n’ai aucune illusion : quelle que soit l’issue du conflit, l’Europe sera la perdante de cette aventure militaire voulue par Poutine... et les USA les gagnants.

                                    D’autre part, c’est vous qui affirmez que la Russie a repris le Dombass.
                                    Merci de nous étayer votre propos.


                                  • @titi
                                    C’est demandé si gentiment , RFi ca vous va ?
                                    Publié le : 02/01/2024

                                    ca vous va aussi ?

                                    https://www.rfi.fr/fr/europe/20240102-guerre-en-ukraine-quelles-perspectives-pour-le-conflit-en-2024

                                    vous savez lire ?
                                    "L’Ukraine rentrera le mois prochain dans sa troisième année de guerre à grande échelle.
                                    La Russie qui a lancé l’invasion de son voisin le 24 février 2022, contrôle environ 17% du territoire ukrainien. Sur un front aujourd’hui quasi figé, les deux camps affinent leurs plans pour tenter de faire basculer le cours de la guerre en 2024. "..

                                    "Avec une armée russe qui reprend l’initiative et une contre-offensive qui n’a pas réussi la percée attendue pour espérer regagner les rives de la mer d’Azov, l’Ukraine doit revoir sa stratégie.
                                    Elle doit aussi résoudre deux principaux problèmes : le manque d’hommes et de matériel. Munitions, artillerie, drones, défense sol-air : le pays attend une aide occidentale qui marque le pas« 

                                     »Les forces armées ukrainiennes ont aussi besoin de renforts, faute de quoi, elles se dirigent vers une défaite dès la fin 2024, selon les prédictions d’un haut gradé ukrainien."

                                     
                                    Vous etes un haut gradé Ukrainien vous aussi ?
                                    mais alors un optimiste


                                  • Fanny 4 janvier 23:47

                                    @titi
                                    et les USA les gagnants.

                                    Très juste à court terme.

                                    Beaucoup moins à moyen/long terme, le conflit ukrainien ne faisant qu’accélérer un processus mondial de fin de l’hégémonie mondiale de l’Occident, processus engagé par les échecs en Irak et Afghanistan.

                                    Les USA seront toujours une très grande puissance pendant très longtemps, mais ne dicteront plus leurs règles, en particulier les extraterritoriales, au reste du monde et perdront progressivement l’immense privilège du dollar.


                                  • titi titi 5 janvier 00:06

                                    @Ouam (Paria statutaire non vacciné)

                                    Alors oui je sais lire.

                                    Et je ne vois nulle part que les Russes ont pris le Dombass.

                                    C’est de cela dont on parle : ce que vous avez affirmé.


                                  • titi titi 5 janvier 00:09

                                    @Fanny

                                    "l’immense privilège du dollar

                                    "

                                    Bah visiblement l’Argentine n’est pas d’accord avec vous.


                                  • @titi
                                    Bon le coté Est Russophone de l’urkraine si vraiment vous préferez alors.
                                    C’est cette zone la qui ne bouge pas ou tres peu et qui devais etre reprise
                                    Ca vous va mieux la ?
                                    Et si vous savez lire , jue supposser que vous avez aussi été lire le RESTE de l’article , vous avez lu quoi à la fin de l’article

                                    Que c’est mort ! et que les Russes reprennent meme des territoires


                                  • @Fanny
                                    OUI d’ailleurs depuis tres peu de temps les Brics ne s’appellent plus les Brics mais les Brics+

                                    A la place de titi j’irai y jeter un oeuil
                                    https://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/veille/breves/elargissement-brics-2024


                                  • Gorg Gorg 5 janvier 00:20

                                    @Ouam (Paria statutaire non vacciné)

                                    -l’Ukraine doit revoir sa stratégie. Elle doit aussi résoudre deux principaux problèmes : le manque d’hommes et de matériel"-

                                    Le principal problème est le manque d’hommes, Ça ne sert à rien d’avoir du matériel s’il n’y a pas de soldats pour s’en servir...

                                    Zalujny voudrait en recruter 450 à 500.000... Ça nous donne une indication sur l’ampleur de leurs pertes... Bakhmut et la contre offensive les a rétamés... Et il y a encore Avdiivka à venir...

                                    Zalujny est un réaliste et un pragmatique alors que Zizilensky est un clown. Il se croit toujours dans sa série télévisée... La coke ça attaque grave les neurones...


                                  • @Gorg
                                    bé oui les ukrainiens c’est 40 millions les russes c’est 140 ou 145 millions la reserve n’est pas la meme (mais la motivation non plus)

                                    et en plus pour le manque de matériel c’est toujours bloqué il me semble les déblocages de crédit aux usa (ou j’ai loupé un passage ce qui est possible)


                                  • Gorg Gorg 5 janvier 00:40

                                    @Ouam (Paria statutaire non vacciné)

                                    J’ai de plus en plus le sentiment que les pertes Ukrainiennes sont bien plus élevées que celles des Russes, et de très loin...
                                    Voir cet intervenant que je ne connaissait pas sur LCI... Ils ne vont pas le réinviter de sitôt...
                                    A écouter jusqu’au bout...


                                  • @Gorg
                                    Ecouté jusqu’au bout,ca me parais exessif le nombre de morts 900 morts par jour des deux cotés « Vincent Cruzet » ?, si c’est de lui que tu causes ?
                                    Quoique la ligne de front est tres longue , mais j’y crois pas qd meme.
                                    ou lequel celui sous le velux ? Hervé Caresse peut etre ?


                                  • titi titi 5 janvier 08:56

                                    @Ouam (Paria statutaire non vacciné)

                                    "Brics mais les Brics+

                                    "

                                    Et ?

                                    Les BRICS c’est une alliance commerciale, comme il en existe plein d’autres : la plus grande étant le RCEP : 30% de la population mondiale, et 30% du PIB mondiale dont je suppose, vous n’avez jamais entendu parlé : bah oui y’a pas la Russie dedans.

                                    https://lecourrier.vn/le-rcep-la-plus-grande-alliance-commerciale-du-monde/882044.html

                                    Et donc les BRICS, et les autres (ALENA, EU, RCEP, etc...), is ont remplacé le dollar par quoi pour les échanges internationaux ?

                                    Parce que c’est ça le sujet @Ouam : @Fanny parle du remplacement du $ et vous me répondez que je ne connais pas les BRICS.

                                    Gné ??

                                    Donc les BRICS ils en sont où du remplacemet du $ ?

                                    Réponse ici :
                                    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/05/09/guerre-en-ukraine-l-explosion-du-commerce-entre-l-inde-et-la-russie-confrontee-a-l-epineuse-question-du-paiement-en-roupies_6172669_3234.html

                                    Pour qu’une monnaie devienne vecteurs de transactions internationnales il faut qu’elle inspire confiance.

                                    Or tous ces BRICS ont en commun d’avoir des devises à cours plus ou moins forcé...

                                    Ca veut dire que si vous avez l’équivalent de 10 milliards de $ de réserves en rupees, demain, le premier ministre Indien peut décider que vous n’en avec plus que 5.

                                    Conclusion : le remplacement du $, c’est pas demain la veille.


                                  • titi titi 5 janvier 09:13

                                    @Ouam (Paria statutaire non vacciné)

                                    "Ca vous va mieux la ?

                                    "

                                    Beaucoup mieux.
                                    C’est important d’être précis : tous les habitants du Dombass ne sont pas russophones.


                                  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 janvier 10:07

                                    @Gorg
                                    Bonjour et merci pour votre commentaire et pour ce lien.

                                    Le colonel Hervé Carresse est très précis dans sa description de la stratégie d’attrition menées contre les forces ukrainiennnes.
                                    Il est plus que possible qu’il ne soit pas réinvité de sitôt puisqu’il « pense mal ».
                                    Mais peu importe, l’exposé est très clair et la réalité lui donne raison, notamment à propos de la zone d’Adveevka.
                                    https://www.youtube.com/watch?v=4RjcJE6UWZo

                                    Bien à vous,
                                    Renaud Bouchard


                                  • Gorg Gorg 5 janvier 10:13

                                    @Ouam (Paria statutaire non vacciné)

                                    Je cause du chevelu smiley , Hervé Carresse...

                                    Vincent Crouzet est un vulgaire tartuffe... il se fait d’ailleurs remettre en place...


                                  • Fanny 5 janvier 10:16

                                    @titi

                                    Bah visiblement l’Argentine n’est pas d’accord avec vous.

                                     

                                    Au contraire, elle est à donf raccord avec moi : c’est au moment où ils se sont rendu compte que le Peso ne valait plus rien qu’ils l’ont remplacé par le dollar : c’est pareil qu’ils se sont dit, ça vaut rien mais on en trouve partout, c’est commode.

                                    Plus sérieusement, le recul du dollar sera un processus très très lent, à la vitesse d’un escargot malade, mais un processus qu’on arrêtera plus. Dès lors que du pétrole se vend dans d’autres monnaies, le processus est engagé. Mais comme beaucoup de monde détient du dollar dans le monde, faut y aller mollo.



                                  • Eric F Eric F 5 janvier 13:29

                                    @Gorg

                                    ’’Zalujny voudrait en recruter 450 à 500.000... Ça nous donne une indication sur l’ampleur de leurs pertes’’


                                    ça donne surtout une indication sur l’escalade des besoins en effectifs pour les rotations et la capacité offensive, que l’Ukraine n’arrive pas à suivre (Ouam a indiqué le déséquilibre de population entre les belligérants).
                                    Pour ce qui est des pertes, chaque camp claironne qu’elles sont beaucoup plus importantes en face que chez eux, mais c’est de la propagande évidemment (c’est du reste un ’’marqueur’’ de l’alignement d’un intervenant sur un camp ou l’autre)

                                    La question qui étonne, c’est que l’Ukraine étant attaquée sur son territoire et en moindre capacité de réserves n’ait pas décrété la mobilisation générale. Manifestement il y a des réticences dans la jeunesse à intégrer l’armée, la moyenne d’âge au front (43 ans) est particulièrement élevée. Il y a un déficit de motivation qui augure mal de la suite pour eux !


                                  • Gorg Gorg 5 janvier 14:32

                                    @Eric F

                                    -"La question qui étonne, c’est que l’Ukraine étant attaquée sur son territoire et en moindre capacité de réserves n’ait pas décrété la mobilisation générale« -

                                    La cohorte de »têtes brûlées" qui s’est précipitée dans les bureaux de recrutement aux premières heures de la guerre a été en grande partie anéantie...

                                    Les jeunes Ukrainiens restants aujourd’hui ne veulent pas y aller et ont une autre vision de leur avenir... D’où l’hésitation de Zelensky et de sa clique de cintrés...

                                    C’est pourquoi les rafles de la feldgendarmerie se multiplient...
                                    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-le-nombre-de-deserteurs-est-en-hausse_6279144.html

                                    Ces gens mobilisés de force ne seront sans doute pas très motivés... surtout pour une guerre qui aurait largement pu être évitée...


                                  • Eric F Eric F 5 janvier 16:41

                                    @Gorg
                                    On a eu pendant des mois le ’’discours obligé’’ médiatique sur l’héroïsme des Ukrainiens qui se battent comme des lions, opposé à une supposée débandade des combattants russes abandonnés de leur hiérarchie, mais les difficultés de recrutement n’ont pas pu rester cachés par la presse alors que les dirigeants ukrainiens la reconnaissent.

                                    Quoiqu’il en soit, le message constant d’accuser les occidentaux de pusillanimité (dixit LCI) dans leur soutien, alors même que le pays attaqué n’a pas décrété la mobilisation générale, ça ne passe pas. Quoiqu’on fasse ou qu’on ne fasse pas, ça se retourne contre nous, alors tant qu’à faire, qu’ils se dé...brouillent.


                                  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 janvier 17:12

                                    @Eric F

                                    Bonne analyse.
                                    Il me semble que si un pays européen comme la France  avec une nouvelle équipe à sa tête, condition sine qua non  annonçait urbi et orbi qu’elle sort du commandement intégré de l’OTAN, déclare les USA persona non grata sur le sol européen, leur ordonnait de quitter leurs bases et offrait de reprendre en main la situation de l’Ukraine en déclarant unilatéralement, au nom de ce pays, un cessez-le-feu immédiat et invitait les belligérants concernés et eux seuls (Europe, Ukraine, Russie), à l’exclusion des USA , à une rencontre de pourparlers, il est probable que l’ouverture ne resterait pas sans réponse positive.
                                    Naïveté ?
                                    Certainement pas.

                                    RB


                                  • Eric F Eric F 5 janvier 17:46

                                    @Renaud Bouchard
                                    Rappelons que la France n’a plus de base de l’OTAN sur son territoire depuis 1966. Même en cas de notre mise en retrait unilatéral de l’OTAN -que je souhaite-, on n’entrainerait pas beaucoup d’autres pays de l’UE à nous suivre.
                                    Mais du moins, il serait possible de créer un ’’front de la paix’’ avec certains autres pays, notamment les cinq d’Europe centrale (Autriche, Slovaquie, Slovénie, République tchèque, Hongrie) partisans d’un dialogue avec la Russie au sein de l’OSCE.
                                    Concernant les pourparlers, les russes demanderont des engagements des USA, sur la question des zones d’influence en Europe,car la majorité des membres de l’OTAN restent demandeurs du maintien de sa présence -même si Trump baisse le niveau d’implication-.


                                  • CATAPULTE CATAPULTE 7 janvier 21:32

                                    @Ouam (Paria statutaire non vacciné)

                                    .
                                    Tiens donc !
                                    On nous explique depuis 2014, le Maïdan et la sécession du Donbass qu’il n’y a pas d’Ukrainiens, que ça n’est qu’une invention post-soviétique et qu’il n’y a en réalité, en Ukraine, que des Russes... et voilà que ces foutus Ukrainiens sont 40 millions !


                                  • @CATAPULTE
                                    Ce n’est pas de ma faute si vous avez des difficultés avec l’histoiure contemporaine des peuples mon ami ? car ne vous y interessant pas comme a plupart des immigrationniste no-borderistes Sorosiens
                                     
                                    Resumons au plus simple et accessible pour vous
                                    Du coté EST de l’Ukraine la population est tres majoritairement « Russophone, Russophile etc), apres comme dans toutes les populations l’’uniformité n’est qun fantasme
                                     
                                    A l’inverse du coté OUEST de l’Ukraine la population est majoritairement non Russophone (cad autre chose et plutot pro occidentale européenne, tiens comme la Pologne p ex son voisin direct, vous comprenez ca ?) et pareil que ci dessus pour »l’uniformité« 
                                     
                                    En Hongrie par exemple pareil c’est »compliqué« une partie est pro européenne et une autre partie pro Russie (et regrette cette époque), d’ou la gestion d’Orban et sa position »d’équilibriste" pour fâcher le moins possible son peuple, cad l’ensemble de son peuple, pas comme Macron votre gourou qui lui va à 90% contre son peuple (cf le Retraites p ex) et est actif pour sa petite caste de propaganiste dont vous qui en etes un échantillon lambda.
                                     
                                    Pareil etes vous en capacité de comprendre cela ?


                                  • @Renaud Bouchard
                                    Hugh !
                                     
                                    Le fin analyste que tu es souvent assez bien informé n’a pas pu passer à coté des recentes déclarations des deux protagonistes Ricains qui brillent au poste convoité.
                                     
                                    C’est avec bcp d’amusement que j’ai entendu J Biden ressasser le Nazisme et les pires moments de notre histoire, bon restons sérieux pas Ourador sur Glane comme notre précieux car ceux-cis ne savent meme pas que ce trou du q du monde existe smiley
                                     
                                    Ce qui fut délicieux et particulierement cinglant fut la réponse de D Trump ensuite qui a simplement rappellé ce que je disais l’autre fois ici dans un de mes posts, cad le nombre de guerres et conflits dans le monde depuis la gestion du camion USA dont J Biden à les clefs
                                    Il s’est meme permis d’exagerer dans la caricature Bidennienne en annoncant que si J Biden etais réelu il y aurai une 3eme guerre mondiale impliquant les USA bien entendu.
                                     
                                    J’ai bcp aime cette réponse du berger à la bergere qui a du bcp vous plaire aussi , si vous l’avez loupé, vous invites à bien sur vous dérider les zygomatiques dans ce petit moment de pur bonheur.


                                  • JPCiron JPCiron 4 janvier 21:46

                                    Merci pour cet Article ! Bien rafraîchissant.

                                    L’art russe de la guerre ou comment l’Occident a mené l’Ukraine à la défaite.>

                                    Ne pourrait-on pas dire, aussi, que l’art US a su soumettre les élites occidentales, qui ont choisi de se prostituer en agissant contre les intérets de long terme de leurs propres populations ? L’ennemi réel étant la potentiellement puissante ’’alliée’’ européenne ; l’Ukraine n’étant qu’un outil-dégât collatéral sans importance pour le suzerain.

                                    Ce que le suzerain a certainemenr raté, c’est la salutaire prise de conscience du ’’Reste du Monde’’.


                                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 janvier 17:16

                                      @JPCiron
                                       
                                      Bonjour et merci pour votre question à laquelle je réponds :« assurément ! ».

                                      Ne pourrait-on pas dire, aussi, que l’art US a su soumettre les élites occidentales, qui ont choisi de se prostituer en agissant contre les intérêts de long terme de leurs propres populations ? L’ennemi réel étant la potentiellement puissante ’’alliée’’ européenne ; l’Ukraine n’étant qu’un outil-dégât collatéral sans importance pour le suzerain.

                                      Ce que le suzerain a certainement raté, c’est la salutaire prise de conscience du ’’Reste du Monde’’.

                                      /Effectivement. Mais le « reste du Monde » va se rappeler à lui de manière efficace en commençant à s’en désintéresser et en lui laissant tout le temps nécessaire pour envoyer au four ou au pilon les milliards de dollars devenus papier dénué de toute valeur.

                                      Bien à vous,
                                      RB


                                    • ETTORE ETTORE 4 janvier 22:36

                                      Je constate surtout, que dans les alliés de l’Ukraine, on compte parmi leurs rangs ; des nations, qui ont les dents bien plus aiguisés, que les pointes des missiles russes.

                                      Histoire de dépecer, les contrées sur lesquelles ils lorgnent depuis un bon moment.

                                      Et quand la bête seras exsangue, vidée de tout son flux, il seras intéressant de constater qui vas sonner l’ahllali cruel,

                                      Certainement ces voisins très proches, et qui voudrons se payer sur le dos de la bête, sollicitant la « dette de guerre » pour avoir soutenu

                                      ( mais tout juste, tout juste ) un frère tampon, avant de l’absorber une fois essoré.

                                      Et si d’aventure la Russie, mettait un holaaaaa diplomatique à la curée, avec de nouvelles règles.... Nous, les zozo Your Hope, nous nous retrouverions bien marri, une main devant, une main derrière, à passer d’un rôle incontinent, à celui de l’amant caché dans l’armoire, balancé par la fenêtre, par un yankee, qui voudras changer le décor de sa chambre nuptiale démodée !


                                      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 janvier 10:01

                                        @ETTORE

                                        Bonjour et merci pour votre commentaire.

                                        Voici un article qui complète et illustre parfaitement votre analyse :

                                        https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/04/05/un-des-objectifs-caches-de-la-guerre-en-ukraine-le-depecage-et-la-ruine-de-leurope/

                                        La guerre en Ukraine est-elle seulement un affrontement du bien et du mal ? Ou bien obéit-elle à des calculs internationaux moins avouables et moins louables ? François Martin nous donne son avis... (article initialement publié sur Smart Reading Press).


                                        Parmi les diverses formes d’impensé politique que constitue l’atlantisme américain1, l’économie figure en bonne place. La guerre d’Ukraine offre aux néo-conservateurs et aux hommes d’affaires de ce pays une opportunité exceptionnelle, d’abord pour ruiner l’Europe, ensuite pour la dépecer.

                                        À supposer que les herbivores aient une forme de conscience d’eux-mêmes, on peut penser qu’ils ne se perçoivent pas d’abord comme de la viande. Le problème, c’est que les carnivores, eux, ne voient pas les choses à la même enseigne. C’est toute la question de l’Europe.

                                        Hubert Védrine a souvent dit que l’aventure européenne souffrait d’un défaut rédhibitoire, c’est le fait qu’elle était « un projet d’herbivores au milieu de carnivores ». Et, de fait, l’Europe est construite depuis le départ sur une équivoque, une faiblesse si grave qu’il est essentiel, comme toutes les faiblesses majeures, de ne jamais la rappeler, même si elle est visible par tous : sa propre défense.



                                      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 janvier 17:03

                                        @Ettore

                                        Fine analyse. Merci beaucoup !

                                        À supposer, écrivez-vous,que les herbivores aient une forme de conscience d’eux-mêmes, on peut penser qu’ils ne se perçoivent pas d’abord comme de la viande. Le problème, c’est que les carnivores, eux, ne voient pas les choses à la même enseigne. C’est toute la question de l’Europe.

                                        /Effectivement.

                                        Hubert Védrine a souvent dit que l’aventure européenne souffrait d’un défaut rédhibitoire, c’est le fait qu’elle était « un projet d’herbivores au milieu de carnivores ». Et, de fait, l’Europe est construite depuis le départ sur une équivoque, une faiblesse si grave qu’il est essentiel, comme toutes les faiblesses majeures, de ne jamais la rappeler, même si elle est visible par tous : sa propre défense.

                                        /Voilà pourquoi l’Europe doit assurer sa propre défense mais uniquement avec les nations qui la composent, c’est-à-dire sans l’OTAN, laquelle n’est qu’un faux bouclier au service des seuls États-Unis d’Amérique, lesquels représentent l’autre carnivore, revêtu d’une peau de loup.

                                        https://i.pinimg.com/564x/a1/d5/d9/a1d5d94d32aab903864a3398cd459475.jpg


                                      • juan 5 janvier 03:58

                                        Certes, l’Europe de la consommation, de l’ARN-messager, du manque de perspectives d’avenir, de l’OTAN en mort cérébrale, a fait preuve de lâcheté devant l’attitude d’une Russie malade de son expansionnisme, et son agression sournoise de 2014 avec ses soldats déguisés en touristes qui débarquaient l’air de rien. La Russie se parjurait en ne respectant pas les traités ! Cette Europe est morte à ce moment. Maintenant ce sont aux citoyens de faire payer à cette poignée de gouverneux de pacotille, leur veulerie. Nous devons les débarquer.

                                        Petite annonce :
                                        France en péril : Français désemparés, cherchent candidat à la magistrature suprême, aimant la France, cultivé, courageux, ayant une vision d’avenir, à l’esprit indépendant.
                                        Son action sera : remettre le pays debout en dénonçant tout ce qui l’entrave, dénoncer tous les traités qui lui sont défavorables, rétablir une monnaie nationale, les frontières physiques, les représentations internationales, se rapprocher de tous les États européens en harmonie avec ses idées. Sa première action sera de neutraliser provisoirement les relations avec l’Europe, en favorisant une Europe fédérale basée sur ce qui rapproche chaque peuple d’un idéal commun et non l’inverse.


                                        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 janvier 09:52

                                          @juan
                                          Bonjour Juan.

                                          Petite annonce lue avec beaucoup d’intérêt, comme vous pouvez l’imaginer.

                                          France en péril : Français désemparés, cherchent candidat à la magistrature suprême, aimant la France, cultivé, courageux, ayant une vision d’avenir, à l’esprit indépendant.
                                          Son action sera : remettre le pays debout en dénonçant tout ce qui l’entrave, dénoncer tous les traités qui lui sont défavorables, rétablir une monnaie nationale, les frontières physiques, les représentations internationales, se rapprocher de tous les États européens en harmonie avec ses idées. Sa première action sera de neutraliser provisoirement les relations avec l’Europe, en favorisant une Europe fédérale basée sur ce qui rapproche chaque peuple d’un idéal commun et non l’inverse.

                                          Bien à vous,
                                          RB


                                        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 5 janvier 10:17

                                          @Renaud Bouchard
                                           
                                          Merci pour cet article et pour es commentaires qui mettent les points sur les i.
                                           
                                          Mais vous écrivez ici : ’’Son action sera : remettre le pays debout en dénonçant tout ce qui l’entrave, dénoncer tous les traités qui lui sont défavorables, rétablir une monnaie nationale, les frontières physiques, les représentations internationales, se rapprocher de tous les États européens en harmonie avec ses idées. Sa première action sera de neutraliser provisoirement les relations avec l’Europe, en favorisant une Europe fédérale basée sur ce qui rapproche chaque peuple d’un idéal commun et non l’inverse.’’
                                          >
                                           Une telle entreprise ferait de la France un opposant à l’UE actuelle inféodée aux US. Par conséquent, un ennemi des US, puisque ceux qui ne sont pas avec eux, càd leurs vassaux, sont considérés contre eux.. N’y aurait-il pas d’autre alternative qu’un choix entre entre la peste et le choléra ?
                                           
                                          « To be an enemy of America can be dangerous, but to be a friend is fatal  » Henry Kissinger
                                           
                                           Aujourd’hui je dirais : être Européen et ami de l’Amérique peut être dangereux mais être Européen et ennemi pourrait bien être fatal.
                                           
                                           Aussi longtemps que l’UE sera à la botte des US, ce sont les Européens amis ou ennemis,

                                          qui paieront cette guerre, qu’elle soit gagnée ou perdue contre la Russie,


                                        • Eric F Eric F 5 janvier 12:02

                                          @juan
                                          En fait, vous reprochez à l’Europe son manque de bellicisme face à la Russie, alors que les tensions sont liées à l’expansion du bloc atlantique jusqu’aux marches de celle-ci, non l’inverse (elle cherche désormais à remettre la main sur une partie de sa zone de suzeraineté antérieure).
                                          La France n’a pas de conflit historique avec la Russie ni d’intérêt géopolitique à être en situation d’hostilité, la dynamique de détente, entente et coopération du début des années 2000 nous était plus profitable, comme elle a été profitable à nos voisins comme l’Allemagne ou l’Italie. On s’est fait embarquer dans cette situation conflictuelle par les anglo-saxons et certains nouveaux adhérents de l’Est (Pologne, Pays Baltes...). Alors oui, la réaction russe a été plus brutale qu’escompté, effectivement, on n’agace pas l’ours qui semble sommeiller !


                                        • Eric F Eric F 5 janvier 12:05

                                          @Renaud Bouchard
                                          vous approuvez le principe d’une ’’Europe fédérale’’ évoquée par Jouan ?


                                        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 janvier 12:50

                                          @Francis, agnotologue

                                          Bonjour et merci pour votre commentaire.
                                          Il faut tant qu’à faire choisir le choléra, moins dangereux et qui se soigne beaucoup plus facilement :
                                          https://www.lemonde.fr/blog/expertiseclinique/2022/04/13/peste-ou-cholera/

                                          Les Américains nous considèrent comme des Portoricains aux yeux bleus. S’ils bougent, ils leur rentrent dedans.
                                          Mais c’est là une grave méprise.
                                          Nous sommes Européens, Français, Belges, Italiens, etc. avec toutes nos forces et nos qualités.
                                          Les gens sont en train de comprendre que le parapluie US est troué et prend l’eau.
                                          Il suffit d’écouter le discours à la mémoire de J. Delors que vient de prononcer M. E. Macron pour voir qu’en réalité l’Europe actuelle, je veux dire l’UE à la J. Monnet, au Traité de Maastricht et tous les oripeaux dont elle se pare, est comme un paquebot à la dérive, qui a de l’eau dans les cales, la barre endommagée, les machines presque toutes à l’arrêt et que le naufrage par une nuit sans lune est perceptible pour qui se donne la peine de voir.
                                          L’Ukraine, travaillée par de sérieux désordres internes consécutifs à un effondrement militaire lui aussi déjà entamé, n’est pas à l’abri d’une révolution de palais.
                                          La tentative d’ouvrir un nouveau « Maïdan » en Serbie vient d’échouer. Situation complexe. Lire les commentaires sous l’article qui suit :
                                          https://russiepolitics.blogspot.com/2023/12/le-maidan-rate-en-serbie-la-serbie.html

                                          Mais plus que jamais la feuille de route s’impose :

                                          ’’Son action sera : remettre le pays debout en dénonçant tout ce qui l’entrave, dénoncer tous les traités qui lui sont défavorables, rétablir une monnaie nationale, les frontières physiques, les représentations internationales, se rapprocher de tous les États européens en harmonie avec ses idées. Sa première action sera de neutraliser provisoirement les relations avec l’Europe, en favorisant une Europe fédérale basée sur ce qui rapproche chaque peuple d’un idéal commun et non l’inverse.’’

                                          Bien à vous,
                                          Renaud Bouchard


                                        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 5 janvier 14:21

                                          @Renaud Bouchard
                                           
                                           merci pour votre réponse.
                                           
                                           Vous dites : ’’Sa première action sera de neutraliser provisoirement les relations avec l’Europe, en favorisant une Europe fédérale basée sur ce qui rapproche chaque peuple d’un idéal commun et non l’inverse.’’ (*)
                                           
                                          Mais selon cet article

                                          • Une fédération est un système politique dans lequel le pouvoir est partagé entre un gouvernement central et des États ou provinces individuels.
                                          • Une confédération est un système politique dans lequel des États ou des provinces détiennent le pouvoir, et un gouvernement central a une autorité limitée.
                                          • Une fédération se caractérise par un gouvernement central fort, tandis qu’un gouvernement central faible caractérise une confédération.

                                           

                                          N’y a-t-il pas là quelque part, une contradiction ?
                                          La définition que j’ai exposée ci-dessus illustre des des années de lobbying européens résumés par cette phrase : « si l’Europe va mal c’est qu’il n’y a pas assez d’Europe. » nous menant vers un pouvoir central de plus en plus fort.
                                           
                                           cf. Les cabris que fustigeait le général De Gaulle.
                                           
                                           (*) ’’favorisant une Europe fédérale basée sur ce qui rapproche chaque peuple d’un idéal commun et non l’inverse’’ > Voulez vous dire par là que le fédéralisme actuel éloigne chaque peuple d’un idéal commun

                                           ? Qu’en fait, il ne fait que des mécontents ? Mais n’est-ce pas rhédibitoire ?


                                        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 5 janvier 14:27

                                          @Francis, agnotologue
                                           
                                           Mais selon cet article



                                        • agent ananas agent ananas 5 janvier 05:28

                                          On ne soulignera jamais assez le rôle de Boris Johnson dans la prolongation du conflit ukrainien.

                                          En mai 2022, Ukrainska Pravda avait révélé qu’au lendemain du massacre sous faux drapeau de Bucha perpétré par l’unité Safari du bataillon Azov, Boris Johnson alors en visite « inopinée » à Kiev, avait enjoint Zelensky de cesser de négocier avec Poutine au prétexte que « c’était un barbare qui avait du sang sur les mains » et en contrepartie avait promis assistance militaire, financière et diplomatique à l’Ukraine dans sa poursuite de la guerre contre la Russie.

                                          Ce qui est nouveau est que maintenant cela est reconnu officiellement par l’Ukraine. David Arakhamia était membre de la délégation des pourparlers de paix à Istanbul et il confirme le deal entre la Russie et l’Ukraine évoqué par certaines personnalités avant lui :

                                          L’ex chancelier allemand Gerhard Schroeder, les ministres des affaires étrangères russe Sergei Lavrov et turc Mevlut Cavusoglu, Vladimir Poutine, l’ex premier ministre israélien Naftali Bennett.

                                          Pour mémoire, les pourparlers entre la Russie et l’Ukraine avaient abouti à « presque un accord » sur quatre des six points soulevés à la table des négociations :

                                          1 La neutralité de l’Ukraine (qu’elle ne peut pas entrer dans l’OTAN)

                                          2 Le désarmement et les garanties de sécurité mutuelle

                                          3 Le processus que la partie russe appelle « dénazification »

                                          4 La suppression des obstacles à l’utilisation généralisée du russe en Ukraine

                                          5 Le statut du Donbass

                                          6 Le statut de la Crimée

                                          Sauf l’intervention de Boris Johnson (en concertation avec Washington), l’Ukraine aurait été épargnée de ses 400/500 mille morts et aurait conservé son intégrité territoriale (sauf la Crimée), les oblasts du Donbass ayant un statut autonome.

                                          Aujourd’hui la défaite de l’Ukraine sera semble t’il conditionnée à l’amputation de son littoral de la mer Noire jusqu’à la Transnistrie, des oblasts du Donbass et ceux de Kharkiv, Dnipropetrovsk et Zaporizhzhia.



                                          • titi titi 5 janvier 08:59

                                            @agent ananas

                                            "rôle de Boris Johnson dans la prolongation du conflit ukrainien.

                                            "

                                            Dans le mémorandum de Budapest, le Royaume Uni fait partie des 3 pays qui se portent garants des frontières Ukrainiennes.

                                            Boris Johnson respecte la parole de son pays.

                                            Je comprends que ça choque les russes.


                                          • Eric F Eric F 5 janvier 10:16

                                            @agent ananas
                                            Boris Johnson

                                            est venu en Ukraine le 9 Avril, mais le clash sur les négociations avait déjà eu lieu quelques jours auparavant (manque de confiance sur la parole russe a mentionné Arakhamia, et également la question des ’’massacres’’ de Boutcha -instrumentalisation de bavures, plutôt que faux drapeau-).
                                            En effet dès le 5 Avril, dans son discours en vidéo à l’ONU, Zelensky a attaqué très frortement Poutine et demandé le retrait de la russie du conseil de sécurité, on était donc déjà très loin d’un ’’accord’’ !
                                            BoJo a donc en fait consolidé une situation déjà instaurée, en assurant du soutien militaire.


                                          • Fanny 5 janvier 10:39

                                            @titi

                                            Boris Johnson respecte la parole de son pays.

                                            Je comprends que ça choque les russes.

                                             

                                            Vous vous payez notre tête ou vous ignorez l’Histoire ?

                                            Les Anglosax se fichent des traités et règles internationales, qu’ils traitent comme ça les arrange. Le maître du monde procède toujours ainsi : il décide des règles et les applique, ou pas. Kosovo, Irak …

                                            Cette tarte à la crème des accords de Budapest, servie à tous les repas par les otanolatres, ne vaut pas cher. Jamais ratifiés par la Russie, ces accords ont été violés maintes fois par l’Ukraine avant que la Russie ne les ignore.

                                            La réalité : l’accord Zelenski de mars 2022 ne convenait pas du tout aux Anglosax qui cherchaient à affaiblir la Russie par tous moyens : guerre prolongée, sanctions, isolement international. Une paix en mars 2022 aurait fichu ce plan par terre.


                                          • agent ananas agent ananas 5 janvier 11:01

                                            @titi
                                            Boris Johnson respecte la parole de son pays.

                                            Le mémorandum de Budapest était devenu caduque suite aux sanctions occidentales contre le gouvernement de Yanukovych.
                                            L’article 3 du mémorandum stipule : S’abstenir d’utiliser la pression économique sur l’Ukraine en vue d’influencer sa politique.
                                            De surcroît, les russes ont aussi fait valoir qu’ils avaient signé avec un gouvernement ukrainien élu démocratiquement, non avec une junte, ce qui rendait ce mémorandum invalide.


                                          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 5 janvier 12:26

                                            @Fanny
                                            Bonjour et merci pour votre commentaire.
                                            Vient un moment où le temps n’est plus d’essayer de convertir les foules à la réalité.
                                            Il aura fallu que le public voie défiler les troupes allemandes sur les Champs-Elysées, que le Japon soit atomisé à deux reprises pour comprendre que le décor et le discours officiel avaient changé.

                                            Vous vous payez notre tête ou vous ignorez l’Histoire ? demandez-vous à votre interlocuteur.

                                            On ne sort que par le déni d’une réalité inconfortable.


                                            Les Anglosax se fichent effectivement, comme vous l’écrivez, des traités et règles internationales, qu’ils traitent comme ça les arrange. Le maître du monde procède toujours ainsi : il décide des règles et les applique, ou pas. Kosovo, Irak …

                                            Cette tarte à la crème des accords de Budapest, servie à tous les repas par les otanolâtres, ne vaut pas cher.

                                            Jamais ratifiés par la Russie, ces accords ont été violés maintes fois par l’Ukraine avant que la Russie ne les ignore.

                                            La réalité : l’accord Zelenski de mars 2022 ne convenait pas du tout aux Anglosax qui cherchaient à affaiblir la Russie par tous moyens : guerre prolongée, sanctions, isolement international. Une paix en mars 2022 aurait fichu ce plan par terre.

                                            CQFD

                                            Bien à vous, Renaud Bouchard


                                          • USS ‘Gerald R. Ford’ : retour à la maison

                                            Tout est étrange dans ce compte-rendu, où l’on oppose la description d’un comportement tout à fait normal d’une telle croisière opérationnelle, avec les efforts “surhumains” d’un équipage soumis à des conditions tout à fait anormales. On comprend alors aisément que, comme le bruit en avait couru, le CVN-78 a évolué avec un équipage réduit d’au moins 15% (800 hommes en moins) à cause des contraintes catastrophiques dues à une crise de recrutement sans précédent, et avec certaines fragilités techniques qui tiennent aux imperfections bien réelles et non résolues de cette nouvelle classe de porte-avions.
                                            L’ensemble du tableau conduit effectivement à l’hypothèse que le ‘Ford’ a dû rentrer plus vite que prévu, à cause de ses problèmes humains et techniques qui le rendaient inapte à sa mission. Il a été remplacé par un porte-aéronef d’attaque amphibie (du type USS ‘Saipan’), aux capacités bien entendu beaucoup plus faibles, démontrant de facto que l’US Navy ne dispose pas de son contingent de grands porte-avions d’attaque pour remplir toutes ses missions et ses nécessités d’entretien et de maintenance de sa flotte.

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