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Accueil du site > Tribune Libre > Église catholique : Scandales d’abus sexuels et pédophilie

Église catholique : Scandales d’abus sexuels et pédophilie

La majorité des actes de pédophilie se déroulent dans les familles, comme dans les institutions scolaires ou dans d’autres religions.

La société dans son ensemble est devenue de plus en plus sensible sur les questions de pédophilie. Elle a été perçue comme ne mettant pas la priorité absolue sur la protection des enfants. Pour l'avenir, l'Église est attendue sur ce plan.

Il faut tout de même rappeler que l'Église catholique a été l'une des premières institutions à prendre en main ce problème, dès 1960. Il faut aussi dire que toutes les religions et confessions luttent contre ce problème. Évidemment, dans l'Église catholique, le fait que les prêtres soient célibataires a rendu le problème plus marquant.

Une déviance sexuelle

Nombre de pédophiles commettent leurs premiers abus au cours de leur jeunesse. Les traiter depuis leur enfance, d’après certains spécialistes, donne de bons résultats. Encore faut-il les identifier suffisamment tôt.

En effet, un adulte ne devient pas pédophile du jour au lendemain, par contre la peur et la haine qu’inspirent les pédophiles sont telles que les gens se refusent à comprendre à quel point ce que ces individus ont vécu dans leur enfance est important.

Tous sans exception ont eu une enfance qui ne devrait pas même être tolérée dans une société à visage humain. Selon une enquête, un quart d’entre eux ont subi des violences physiques, 74 % des violences émotionnelles, 71 % des violences sexuelles ; 92 % ont été exposés à la violence domestique et 73 % sont issus de familles brisées.

Certains spécialistes, notamment des pédopsychiatres, identifient une phase de développement, révélant une étape critique où les pédophiles commencent à nourrir des fantasmes sexuels et à amorcer un comportement préjudiciable à d’autres enfants. C’est à ce moment, s’ils ne sont pas aidés, que certains enfants sexualisés peuvent en venir à commettre des abus sexuels sur d’autres enfants à la maison ou à l’école, puis à se masturber devant des images sexuelles d’enfants et à s’installer dans des schémas de véritables violences sexuelles envers les enfants. La pédophilie concerne d’abord la déviance d’un individu. Pour autant, l’Eglise doit s’interroger sur les causes structurelles qui ont favorisé les abus en son sein. Parmi lesquelles : l’abus de pouvoir et certains discours sur la sexualité.

Pédophilie et célibat

Dans l’Église latine, l’appel au presbytérat n’est adressé qu’à des hommes qui, en réponse à l’appel de Dieu, choisissent librement de vivre la chasteté dans la continence. Ce choix de vie comporte des exigences. Il demande une bonne connaissance de soi et de ses limites, une maturité affective suffisante, la capacité à nouer des relations saines et heureuses, ainsi qu’une lucidité sur les joies et les difficultés du choix du célibat sacerdotal, notamment l’absence de relations sexuelles. Certes un tel choix de vie n’est pas toujours facile à vivre dans la durée et face aux aléas des rencontres. La vie conjugale, elle aussi est exigeante, et comporte ses joies et ses peines.

La notion de célibat est une excuse pour certains de tenter de comprendre la transgression des hommes de foi.

Les questions de la pédophilie relèvent de situations complexes et douloureuses face auxquelles il est nécessaire et urgent de lutter en apportant des éléments précis et concrets. L’Eglise doit, avec d’autres institutions, prendre une part active à ce combat, d’autant que l’opinion publique attend des prêtres une attitude irréprochable. Ce qui est le cas, faut-il le rappeler, de la très grande majorité des prêtres de notre pays.

Scandales sur la pédophilie

La plupart des témoignages concernent des faits commis depuis les années 50 à nos jours par des ecclésiastiques, mais aussi des professeurs de religion ou des accompagnateurs de mouvements de jeunesse. Il a été établi qu'aucune institution, ni aucun établissement scolaire, à plus forte raison lorsqu'il est doté d'un internat, n'échappe à l'abus sexuel de mineurs par un ou plusieurs de ses membres. La plupart des témoignages proviennent d'hommes et femmes, en moyenne âgés de 50 à 60 ans aujourd'hui. Leur calvaire a commencé alors qu'ils n'avaient en moyenne que 12 ans. Pour certains, les faits ont débuté alors qu'ils n'étaient âgés que de deux ou cinq ans.

Parmi les témoignages on retrouve notamment celui d'une femme abusée à l'âge de 17 ans par un prêtre, qui avait tenté de se confier à un évêque en 1983. Ce dernier lui aurait alors répondu : Cessez de le regarder, il vous laissera tranquille, rapporte-t-elle. « J'avais 17 ans quand la relation abusive a commencé », écrit une autre victime, exilée aujourd'hui aux États-Unis. Quand je ne passais pas chez lui le soir, il téléphonait à mes parents, leur donnait une raison pour que j'y aille, il était un grand ami de la famille ».


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24 réactions à cet article    


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 14 janvier 2020 08:42

    Dommage que l’auteur ne fasse pas le lien avec l’affaire Matzneff,...


    • Ruut Ruut 14 janvier 2020 15:30

      Dans l’église c’est souvent les petits garçons les victimes, c’est donc aussi un problème d’homosexualité su sein de l’église.


    • Loatse Loatse 14 janvier 2020 10:04

      La femme est considérée d’emblée comme mauvaise dans les 3 monothéistes... Elle est la tentatrice du jardin d’eden (celle qui incite adam à boulotter la pomme),

      Mère, on pourrait la croire enfin réhabilitée, eh bien nan... en donnant la vie, elle fait naitre dans le « pêché »... l’enfant est d’emblée quoi qu’il fasse, « souillé »

      Pubère, elle est celle qui dont le sang mensuel est considéré comme souillure supplémentaire... ce qui lui interdit l’accès au temple ces jours là, jusqu’à ce que le rite « purifiant » du bain rituel donc le lui permette...Chez les catholiques la mère de « relevaille » de couches étaient confinée chez elle un certain laps de temps, avant de pouvoir retrouver l’accès au « monde » , après s’être aux aurores, la tête couverte (les voisins détournaient la leur en la rencontrant, la renvoyant à sa provisoire exclusion de la société), bref, après s’être dirigée vers l’église afin d’y quérir sa « réhabilitation »...

      Elle est pour l’islam celle qui « peuple assuremment l’enfer de par sa nature de femme » (tentatrice par essence donc).

      Rappelons également que pour le christianisme l’une des conditions, pour accéder au Royaume des cieux, est de redevenir « comme un petit enfant », bref innocent...

      innocence, pureté VS pêché, souillure.... (y compris, j’en ai parlé plus haut, dans le cadre du mariage dans lequel qui plus est, la pratique de la sexualité est normée, s’accompagnant jadis dans le catholicisme et pour d’autres encore aujourd’hui, de périodes d’abstinence)

      M’enfin l’obsession du combat contre « la chair » n’a jamais atteint le degré qu’elle atteint dans le catholicisme, jusqu’à castrer , symboliquement parlant, des milliers d’hommes qui n’ont comme choix mais est ce vraiment un choix ? que de renoncer à leur sexualité, à fonder une famille pour pouvoir exercer un ministère de prêtre...

      ministère dont est exclu la femme, toujours reléguée au rôle de servante...

      Comment ne pas croire qu’une, des cultures aussi avilisantes vis à vis de la femme, n’aient pas joué un rôle déterminant, par imprégnation culturelle de fait, dans la construction du désir et la sexualité de générations humaines entières, induisant de fait chez certains (lorqu’il y a détournement de ce désir,) une répétition du vécu.

      ps : je n’utilise pas, sciemment, le mot perversion... pathologie me semble plus approprié.


      • colibri 14 janvier 2020 14:26

        @Loatse
        La femme est considérée d’emblée comme mauvaise dans les 3 monothéistes.

        Ceci est une mauvaise interprétation des livres , par certains qui ont eu intérêt à le faire.
        De fait dans toutes les religions si vous lisez bien et n’interprétez pas la femme est égale en dignité à l’homme , ils sont tous les deux différents et ont besoin l’un de l’autre comme le yin a besoin du yang , personne ne domine sur l’autre , 


      • Ruut Ruut 14 janvier 2020 15:32

        @colibri
        Dans les faits c’est souvent la Femme qui domine dans le foyer.
        L’époux a rarement son mot a dire, mais il est toujours le méchant, le nul et le mauvais des histoires.


      • Jonas Jonas 14 janvier 2020 22:24

        @Loatse "Mère, on pourrait la croire enfin réhabilitée, eh bien nan... en donnant la vie, elle fait naitre dans le « pêché »... l’enfant est d’emblée quoi qu’il fasse, « souillé »« 

        Vision réductrice de l’influence du Christianisme sur la condition féminine en Europe qui occulte que Marie, mère de Jésus, est une sainte vénérée par l’Église, et que dans la Bible, les femmes sont les premiers témoins de la Résurrection du Christ.
        Le Christianisme a apporté une avancée majeure, celle de la place de la femme dans la société, en abolissant la polygamie, en la rendant l’égale de l’homme, par l’union sacrée, l’institutionnalisation du mariage entre UN homme et UNE femme, et l’abolition du statut de soumission de la femme du droit romain après la chute de l’empire (Vème siècle).
        Les chrétiens, en se référant aux Évangiles de la Bible et au droit coutumier prééxistant avant la domination impériale de Rome, ont permis l’interdiction progressive de l’asservissement de l’homme, comme cela était pratiqué au temps des romains et des grecs, cela a motivé le développement de techniques inconnues jusqu’à lors pour mécaniser les tâches les plus ardues : apparition du moulin, inventé et développé uniquement dans l’occident chrétien, qui délivre les hommes et les femmes de traitements ardus.
        L’invention du collier d’attelage, qui permet de dupliquer la charge pouvant être tirées par les boeufs et les chevaux, etc...

        On néglige trop souvent l’apport des femmes au développement du Christianisme.

        La grande majorité des édifices religieux chrétiens, cathédrales, basiliques, églises, glorifient la femme, (Notre-Dame et les Saintes), visitez les chapelles, une quantité innombrables rendent hommages à des religieuses.(Clotilde, Geneviève, Agnès, Lucie, Marthe, Sophie, la Sainte Vierge,etc...) cathédrale Sainte-Cécile d’Albi.

        Le Royaume de France doit quasiment sa naissance à des femmes, Clotilde, qui aura une grande influence sur la conversion de Clovis au Christianisme (lire les chroniqueurs de l’époque, Grégoire de Tours entre autres), et en fera son premier souverain, sous la bannière chrétienne, et Sainte Geneviève, premier maire de Paris au Vème siècle, qui influencera l’Église pour soutenir Clovis.
        Le Royaume de Russie doit sa naissance en grande partie à Olga de Kiev, qui développera le christianisme (première chrétienne baptisée du Royaume) par la demande auprès du Pape de missionnaires, pour évangéliser le pays, début de la naissance du Christianisme en Ukraine et en Russie.

        Cette émancipation chrétienne offre la possibilité aux femmes de montrer leurs talents dans tous les domaines.

        De grandes abbayes seront dirigées par des femmes, comme celle de Fontevraud.

        Le plus ancien traité d’éducation pour enfants connu dans le Royaume de France a été rédigé par une femme, Dhuoda, au IX Siècle (841-843),  »Manuel pour mon fils« , un traité écrit en latin pour éduquer l’enfant, l’aider à se construire spirituellement par le message du Christ, et à acquérir une personnalité propre, ce qui donne déjà un aperçu de la place de la femme dans la société chrétienne de l’époque.
        Au moyen-âge, on trouve un grand nombre de femmes copistes (recopie de manuscrits et de missives, on relève beaucoup de colophons féminins), et elles pratiquaient la poésie, la médecine, la philosophie, la littérature, la rhétorique, comme Christine de Pisan.

        Elles disposent du droit de vote dans les assemblées, dans les actes notariés du Moyen-âge, les femmes sont propriétaires, signent des contrats sans nécessité d’une autorité masculine, possèdent et maintiennent des commerces et travaillent (médecin, apothicaire, teinturière, maîtresse d’école, copiste, miniaturiste,...)
        On retrouve même des femmes seigneur de domaine !

        Des femmes auront une grande puissance ou régneront sur le royaume de France, comme Aliénor d’Aquitaine, Blanche de Castille, Anne de Bretagne ou Catherine de Médicis, ou auront une grande influence, comme Jeanne d’Arc, qui dirigera l’armée française contre les anglais et rétablira le roi de France Charles VII sur son trône, ou encore Catherine de Sienne, docteur de l’Église catholique, qui influencera grandement les décisions du Pape.

        Exemple frappant, Saint Louis, roi de France très chrétien prisonnier des musulmans en Égypte en 1250 lors de la 7ème croisade, répond que  »si le Sultan voulait prendre de lui une somme raisonnable de deniers, il demanderait à la reine qu’elle les payât pour sa délivrance« . Les musulmans furent interloqués devant la position du roi, se devant de faire une »demande« à la reine. Ils l’interrogèrent : »Pourquoi devez-vous faire la demande, n’êtes-vous pas homme, n’êtes-vous pas roi ?«  Il leur répondit :  »Qu’il ne savait si la reine (Marguerite de Provence) le voudrait faire, car elle était la maîtresse« . En effet, en l’absence du roi, la reine est souveraine de l’État, de plein droit, et elle pourrait, pour des raisons stratégiques ou politiques, refuser une demande du roi alors prisonnier.

        De même dans toute l’Europe chrétienne, on peut citer Elisabeth 1er, qui dirige l’Angleterre au XVIème siècle et fonde l’Empire britannique durant ses plus de 40 années de règne, Marie-Thèrese d’Autriche archiduchesse d’Autriche, reine de Hongrie, de Bohème et de Croatie, l’impératrice Catherine II de Russie, qui avaient toutes les pleins pouvoirs.

        En rejetant progressivement l’influence du Christianisme (dans les universités laïques en particulier où les femmes n’ont pas le droit d’exercer), en faveur de la Monarchie centralisée qui se fait plus puissante et influencera le pouvoir papal, le statut de la femme regressera, (on peut citer par exemple l’arrêt Lemaître au Parlement laïc de Paris en 1593, qui exclut les femmes de la transmission héréditaire, renouant ainsi avec le droit romain),

        Surtout après la révolution française, le coup de grâce sera porté notamment avec la fermeture des clubs et sociétés de femmes, et par la mise en place du code civil napoléonien (basé sur le droit romain) où elle aura un statut de mineure, tous ses droits antérieurs lui seront retirés, elle sera totalement dépendante et soumise à son mari :
         »qu’est ce que la femme « ,  »un être de second rang si elle n’est pas mariée, un être mineur et incapable si elle est mariée."

        Ce statut de la femme ne cessera de s’aggraver par la suite avec l’avènement des doctrines athées issues du marxisme à partir du milieu du XIX Siècle (communisme, léninisme, trotskisme, socialisme, national-socialisme, stalinisme, castrisme, etc...). Ce n’est qu’au XX Siècle qu’elle commencera à recouvrer progressivement ses droits. Elle n’accédera de nouveau au droit de vote qu’en...1945.


      • Destouches_ 15 janvier 2020 08:59

        @Jonas
        Merci Jonas, c’est très intéressant.

        Sylvain Durain est également passionnant à lire et à écouter à ce sujet.
        une ancienne entrevue :
        https://www.youtube.com/watch?v=nXbdoM1SZBE
        ou plus récemment :
        https://www.youtube.com/watch?v=c1sUa6GM_Zc

        En totale opposition avec les sociétés chrétiennes, le paradoxe des sociétés matriarcales qui soumettent les femmes par la polygamie, cultive les rituels expiatoires de violence cyclique (il n’y a pas eu de rachat du péché originel), surinvesti l’oncle et enferme le père dans un rôle de guerrier détaché de toute forme de responsabilité familiale.

        Bref, ça décoiffe.


      • Areole Areole 14 janvier 2020 10:50

        Une des solutions ne serait-elle pas de lever des fonds pour la protection des mineurs ? Agnes Buzyn pourrait proposer à Brigitte Trogneux le parrainage d’une opération « pièces jaunes » afin de mettre tous les moyens en oeuvre pour soustraire les mineurs aux griffes de leur prédateur sexuel. La Somme pourrait servir de département témoin.


        • rogal 14 janvier 2020 13:41

          @Areole
          Penser à solliciter auteurs et autrices à succès.


        • Odin Odin 14 janvier 2020 13:48

          Bonjour,

          Comme indiqué dans l’article, si l’église s’occupe enfin de cet énorme problème de la pédophilie il ne faudrait pas se focaliser que sur les prêtres catholiques. Ils sont en réalité, pour l’oligarchie et donc les médias, les coupables rêvés pour casser toujours plus du curé pour éradiquer toujours plus la religiosité et servir aussi d’ l’arbre qui cache la forêt. Ce scandale dans l’église ne cacherait il pas un autre scandale d’une importance beaucoup plus grande ?

          Matzneff un prêtre catholique ?

          Harvey Weinstein un prêtre catholuque ?

          Jeffrey Epstein un prêtre catholique ?

          Jean-Luc Brunel (Benchamoul) un prêtre catholique ?

          Ceux qui ont utilisé le « Lolita Express » des prêtres catholiques ?

          (Bill Clinton Ralph Fiennes Alec Baldwin David Blaine Jimmy Buffett Courtney Love Charlie Rose Barbara Walters Ehud Barak Tony Blair David Koch John Gutfreund le Prince Andrew de la famille royale d’Angleterre)

          Roman Polanski un prêtre catholique ?

          Daniel Cohn-Bendit un prêtre catholique ?

          Pierre Vital Georges Bergé un prêtre catholique ?

          Jack Lang un prêtre catholique ? etc... .


          • Désintox Désintox 14 janvier 2020 21:42

            @Odin
            Vous avez réussi à donner quelques exemples de pédophiles qui ne sont pas des prêtres catholiques, mais pour que la liste ne soit pas trop maigre, il vous a fallu y ajouter des noms qui pourraient bien vous valoir un procès en diffamation !


          • zzz999 14 janvier 2020 13:49

            L’exigence de célibat pour les prêtres est non seulement non biblique mais anti-biblique (des apôtres étaient d’ailleurs mariés), Saint Paul dans sa lettre à Timothée n’y va pas par 4 chemins il qualifie cette exigence d’enseignement de démons (1 timothée 4 v3) .

            Voilà ce qui arrive quand on veut aller au delà de la parole de Dieu.


            • colibri 14 janvier 2020 14:21

              @zzz999Voilà ce qui arrive quand on veut aller au delà de la parole de Dieu.

              « Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère ; il y en a qui le sont devenus par les hommes ; et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne.  »

              les prêtres sont appellés à se faire eunuque pour le Royaume de Dieu , c’est donc bien dans la Bible .Le problème est que l’Eglise ne trie pas assez les candidats , ils devraient y avoir des analyses psychologiques avant de devenir prêtre .Ils acceptent n’importe qui , un prêtre devrait petre comme un saint .


            • Pascal L 14 janvier 2020 19:29

              @zzz999
              Difficile de comprendre le célibat lorsque l’on est pas dans l’Eglise Catholique. Prêtre n’est pas un métier, c’est la réponse à un appel de Dieu et cette réponse doit être entièrement libre. Pour être prêtre aujourd’hui, il faut avoir rencontré l’amour de Dieu et la réponse est un acte d’amour. Aujourd’hui, on prend un peu plus le temps du discernement et la situation de prêtre n’est plus une sinécure (en dehors peut-être encore de l’Alsace/Moselle). 
              La lettre de Saint-Paul ne fustige pas le célibat des prêtres, mais l’oisiveté de ceux qui ont un discours eschatologique. Personne ne connaît la date de la fin du monde et il ne suffit pas de s’assoir et d’attendre. En plus, Saint Paul parle de contrainte et ce n’est jamais le cas pour es prêtres.


            • colibri 14 janvier 2020 22:20

              @Pascal L
              Pour être prêtre aujourd’hui, il faut avoir rencontré l’amour de Dieu et la réponse est un acte d’amour.

              plus prosaÏquement :le prêtre, le moine , les soeurs sont aussi des êtres de désir , seulement le rapport qu’ils entretiennent avec le Divin est tel qu’ils n’auraient pas normalement besoin d’un autre de sexe opposé pour réaliser une communion spirituelle = l’androgyne , Dieu les accompagnent spirituellement , c’est un chemin et un combat aussi parcequ’il y a des moments de doute . 
              alors que l’homme du commun a besoin physiquement et psychiquement d’une femme pour se réaliser intérieurement :réaliser ses énergies , le couple est un tremplin vers l’amour divin , alors que le prêtre est supposé plus évolué , tout comme Jésus , pour se suffire de l’amour de Dieu .Ce qui ne veut pas dire qu’il ne connait pas l’amour charnel dans son corps : :quand les saints sont en extases  ils connaissent l’amour charnel .


            • Jonas Jonas 15 janvier 2020 00:16

              @zzz999 "L’exigence de célibat pour les prêtres est non seulement non biblique mais anti-biblique (des apôtres étaient d’ailleurs mariés), Saint Paul dans sa lettre à Timothée n’y va pas par 4 chemins il qualifie cette exigence d’enseignement de démons (1 timothée 4 v3) ."

              Paul fait là référence au Jour du Jugement (dans les derniers temps), et la venue de l’antéchrist, qui demandera à tous les hommes de ne pas se marier. Il n’est pas fait mention ici des prêtres.


            • njama njama 16 janvier 2020 10:10

              @Pascal L
              Le célibat des prêtres dans l’ Église catholique n’a rien à voir avec saint Paul, le décret pontifical en 1074 fait suite à la Querelle des Investitures (des évêques et curés) dans le fil de la réforme grégorienne.
              Dans la France médiévale, l’Investiture désigne le rituel au cours duquel un seigneur remet au vassal un objet symbolisant ses droits sur un fief et, parallèlement, la mise en possession de certains biens ecclésiastiques. Il y a des histoires d’argent et de rivalités entre pouvoir temporel et pouvoir spirituel derrière tout ça...
              Mais je ne doute pas que les théologiens sont capables de toutes sortes de contorsions amphigouriques pour expliquer que le célibat répond à un idéal sacerdotal et le justifier...
              pas de chance tout de même pour cette thèse alambiquée que l’Église romaine est bien seule à suivre, cette pratique religieuse apparue très tardivement n’a rien d’évangélique et n’est en rien un gage de vertus.


            • Pascal L 16 janvier 2020 12:44

              @colibri
              La règle du célibat des prêtres et des moines n’est pas un dogme, mais une règle de discipline. Il n’est donc pas nécessaire de faire venir des théologiens pour en justifier le bien fondé. Il se trouve que tous les moines et les prêtres actuellement ordonnés trouvent cette règle très juste et l’appliquent sans problèmes. Alors pourquoi leur imposer une autre règle ? Faites-vous moine et vous en comprendrez peut-être les raisons. Que les Catholiques soient les seuls à l’appliquer ne signifie pas obligatoirement qu’ils ont tort, car nous tomberions sous la dictature de la majorité. Le rôle du prêtre ou du moine n’est pas celui du pasteur, de l’imam, du bonze (ah ! ceux-là aussi sont célibataires). Le célibat n’a rien d’une infamie, car il est pratiqué par une partie non négligeable de la population qui assume complètement cet état. Pourquoi ne voit-on pas ces célibataires là ? D’ailleurs, les statistiques sont formelles, il y a moins de pédophiles chez les célibataires, alors pourquoi les personnes mariées auraient le monopole de la vertu ?


            • Pascal L 16 janvier 2020 12:49

              @njama
              Le célibat des prêtres et des moine n’a rien à voir avec la vertu et n’est pas un dogme. Il s’agit d’un engagement personnel auprès de Jésus. Il se trouve que les Chrétiens et les Catholiques en particulier peuvent établir une relation d’amour auprès de Jésus qui peut tout à fait compenser une relation d’amour avec une autre personne. Rencontrez Jésus par vous-même et vous comprendrez.


            • xana 14 janvier 2020 19:05

              Intéressant. J’ai appris quelque chose ici.


              • microf 14 janvier 2020 21:13

                Le Cardinal SARAH dans une interview, aborde certains aspects de cet article.

                Cardinal Robert Sarah : la crise de l’Occident et du monde tient dans leur rejet de Dieu

                Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo (rognée) : Malacañang Photo Bureau/Wikimedia Commons

                Le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, a récemment publié son troisième livre d’entretien avec Nicolas Diat Le soir approche et déjà le jour baisse. Ce livre décrit la crise actuelle du monde, une crise de foi, de rejet de Dieu, d’athéisme qui trouve sa source en Occident. Mgr Sarah aborde dans son livre la question de la société catholique, de la vérité et de la liberté, du sacerdoce et du célibat, des scandales dans l’Église et de leur remède, du relativisme et de l’athéisme qui contaminent le langage de certains ecclésiastiques, de la culture de mort et d’autodestruction occidentale, de l’athéisme par rapport à l’islamisme, enfin du chemin à suivre pour sauver une civilisation et pour une vraie évangélisation.

                Le cardinal Robert Sarah a accordé un entretien à la revue La Nef, où il présente les différents aspects que l’on rencontre dans son ouvrage.

                Il commence par expliquer que la crise spirituelle concerne le monde entier, mais qu’elle a sa source en Occident. Extraits de La Nef :

                L’effondrement spirituel a donc des traits proprement occidentaux. Je voudrais relever en particulier le refus de la paternité. On a convaincu nos contemporains que pour être libre il fallait ne dépendre de personne. Il y a là une erreur tragique.

                Les Occidentaux sont persuadés que recevoir est contraire à la dignité de la personne. Or l’homme civilisé est fondamentalement un héritier, il reçoit une histoire, une culture, un nom, une famille. C’est ce qui le distingue du barbare. Refuser de s’inscrire dans un réseau de dépendance, d’héritage et de filiation nous condamne à entrer nus dans la jungle de la concurrence d’une économie laissée à elle-même. Parce qu’il refuse de s’accepter comme héritier, l’homme se condamne à l’enfer de la mondialisation libérale où les intérêts individuels s’affrontent sans autre loi que celle du profit à tout prix.

                Mais dans ce livre, je veux rappeler aux Occidentaux que la raison véritable de ce refus d’hériter, de ce refus de la paternité est au fond le refus de Dieu. Je discerne au fond des cœurs occidentaux un profond refus de la paternité créatrice de Dieu. Nous recevons de lui notre nature d’homme et de femme. Cela devient insupportable aux esprits modernes. L’idéologie du genre est un refus luciférien de recevoir de Dieu une nature sexuée. L’Occident refuse de recevoir, il n’accepte que ce qu’il construit lui-même. Le transhumanisme est l’ultime avatar de ce mouvement. Même la nature humaine, parce qu’elle est un don de Dieu, devient insupportable à l’homme d’Occident.


                • microf 14 janvier 2020 21:16

                  @microf

                  Le Cardinal SARAH dans une interview, aborde certains aspects de cet article.

                  Cardinal Robert Sarah : la crise de l’Occident et du monde tient dans leur rejet de Dieu :

                  Cette révolte est en son essence spirituelle, elle est comme le refus de Lucifer, l’homme occidental refuse d’être sauvé par miséricorde, par le don de la grâce. Les «  valeurs occidentales  » promues par l’ONU reposent sur le refus de Dieu.

                  Le cardinal continue plus loin, disant que les chrétiens doivent être missionnaires et ne pas garder pour eux le trésor de la foi, de la vérité qui libère : Jésus-Christ. Nous ne devons pas rester tranquilles quand un si grand nombre d’âmes ignore ce trésor. Le but de l’évangélisation n’est pas cependant de dominer le monde, mais le service de Dieu, car la victoire du Christ sur le monde c’est sa croix. Toutefois, une société catholique est des plus souhaitables, et sa construction revient aux fidèles laïcs :

                  Il y a urgence à annoncer le cœur de notre foi : seul Jésus nous sauve du péché. Toutefois, il faut souligner que l’évangélisation n’est complète que lorsqu’elle atteint les structures de la société. Une société inspirée de l’Évangile protège les plus faibles contre les conséquences du péché. Inversement une société coupée de Dieu devient vite une structure de péché. Elle encourage au mal. C’est pourquoi on peut dire qu’il ne saurait y avoir de société juste sans une place pour Dieu dans le domaine public. Un État qui proclame l’athéisme est un État injuste. Un État qui renvoie Dieu au domaine privé est un État qui se coupe de la source réelle du droit et de la justice. Un État qui prétend fonder le droit uniquement sur son bon vouloir, qui ne cherche pas à fonder la loi sur un ordre objectif reçu du Créateur, risque de sombrer dans le totalitarisme.

                  La liberté dont l’homme occidental se réclame, jusqu’à vouloir ne pas vouloir connaître la vérité comme si celle-ci pouvait la mettre en danger, est inséparable de la vérité :

                  L’homme moderne hypostasie sa liberté, il en fait un absolu au point de la croire menacée quand il reçoit la vérité. Pourtant, recevoir la vérité est le plus bel acte de liberté qu’il soit donné à l’homme d’accomplir. Je crois que votre question révèle combien la crise de la conscience occidentale est au fond une crise de la foi. L’homme occidental a peur de perdre sa liberté en recevant le don de la foi véritable. Il préfère s’enfermer dans une liberté vide de contenu. L’acte de foi est la rencontre entre liberté et vérité. C’est pourquoi j’ai tenu, dans le premier chapitre de mon livre, à insister sur la crise de la foi.

                  Mgr Sarah évoque la crise du sacerdoce dans l’Église et prend la défense du célibat des prêtres. Il rapproche entre autres la crise de l’Église à la mondanité, qui est une des tentations qui assaillent les ecclésiastiques, rappelant qu’un prêtre doit être un autre Christ, la continuation de la présence du Christ parmi nous. Mgr Sarah a consacré son livre aux prêtres du monde entier, car il connaît leur souffrance et il sait leur faiblesse. Aussi, leur recommande-t-il de se tenir à la croix :

                  La place d’un prêtre est sur la Croix. Quand il célèbre la messe, il est à la source de toute sa vie, c’est-à-dire à la Croix. Le célibat est un des moyens concrets qui nous permet de vivre ce mystère de la Croix dans nos vies. Le célibat inscrit la Croix jusque dans notre chair. C’est pour cela que le célibat est insupportable pour le monde moderne. Le célibat est un scandale pour les modernes, parce que la Croix est un scandale.

                  Mgr Sarah évoque également les problèmes d’homosexualité de certains ecclésiastiques, rappelant que c’est un péché et non la définition d’une personne, la manière dont il faut les considérer et les remèdes à y apporter :

                  Pour ce qui regarde les comportements homosexuels, ne tombons pas dans le piège des manipulateurs. Il n’y a pas dans l’Église un «  problème homosexuel  ». Il y a un problème de péchés et d’infidélité. Ne nous laissons pas imposer le vocabulaire de l’idéologie LGBT. L’homosexualité ne définit pas l’identité des personnes. Elle qualifie des actes déviants et peccamineux. Pour ces actes, comme pour les autres péchés, les remèdes sont connus. Il s’agit de retourner au Christ, de le laisser nous convertir. Quand la faute est publique, le droit pénal de l’Église doit s’appliquer. Punir est une miséricorde. La peine répare le bien commun blessé et permet au coupable de se racheter. La punition fait partie du rôle paternel des évêques. Enfin, nous devons avoir le courage d’appliquer avec clarté les normes concernant l’accueil des séminaristes. On ne peut recevoir comme candidats au sacerdoce des personnes ayant une psychologie ancrée durablement et profondément dans l’homosexualité.


                • microf 14 janvier 2020 21:17

                  @microf
                  Suite et fin :

                  Le Cardinal SARAH dans une interview, aborde certains aspects de cet article.

                  Cardinal Robert Sarah : la crise de l’Occident et du monde tient dans leur rejet de Dieu :

                  La crise morale et théologique, et l’athéisme, ce poison :

                  Dans la conclusion de mon livre, je parle de ce poison dont nous sommes tous victimes : l’athéisme liquide. Il infiltre tout, même nos discours d’ecclésiastiques. Il consiste à admettre à côté de la foi, des modes de pensée ou de vie radicalement païens et mondains. Et nous nous satisfaisons de cette cohabitation contre nature  ! Cela montre que notre foi est devenue liquide et sans consistance  ! La première réforme à faire est dans notre cœur. Elle consiste à ne plus pactiser avec le mensonge. La foi est en même temps le trésor que nous voulons défendre et la force qui nous permet de la défendre.

                  Le cardinal Sarah aborde donc dans son livre la question de la culture de mort, d’autodestruction, de consumérisme, liée au libéralisme mondial, etc. que les musulmans rejettent, se tournant davantage vers l’islam. L’Occident est menacé aussi bien de l’intérieur par les barbares ennemis de la vie, que par l’intrusion de l’islamisme :

                  Je voudrais d’abord expliquer pourquoi moi, fils de l’Afrique, je me permets de m’adresser à l’Occident. L’Église est la gardienne de la civilisation. Or, je suis persuadé que la civilisation occidentale vit une crise mortelle. Elle a atteint les limites de la haine autodestructrice. Comme à l’époque de la chute de Rome, les élites ne se soucient que d’augmenter le luxe de leur vie quotidienne et les peuples sont anesthésiés par des divertissements de plus en plus vulgaires. Comme évêque, je me dois de prévenir l’Occident  ! Les barbares sont désormais à l’intérieur de la cité. Les barbares sont tous ceux qui haïssent la nature humaine, tous ceux qui bafouent le sens du sacré, tous ceux qui méprisent la vie.

                  L’Occident est aveuglé par sa soif de richesses. L’appât de l’argent que le libéralisme répand dans les cœurs endort les peuples. Pendant ce temps, la tragédie silencieuse de l’avortement et de l’euthanasie continue. Pendant ce temps, la pornographie et l’idéologie du genre détruisent les enfants et les adolescents. Nous sommes habitués à la barbarie, elle ne nous surprend même plus  ! J’ai voulu pousser un cri d’alarme qui est aussi un cri d’amour. Je l’ai fait le cœur plein de reconnaissance filiale pour les missionnaires occidentaux qui sont morts sur ma terre africaine. Je veux prendre leur suite et recueillir leur héritage  !

                  Comment ne pas souligner aussi le danger que constitue l’islamisme  ? Les musulmans méprisent l’Occident athée. Ils se réfugient dans l’islamisme par refus d’une société de consommation qu’on leur propose comme religion. L’Occident saura-t-il leur proposer clairement la foi  ? Il faudrait pour cela qu’il retrouve ses racines et son identité chrétienne […]

                  Je veux cependant souligner que tout est prêt pour le renouveau. Je vois des familles, des monastères, des paroisses qui sont autant d’oasis au milieu du désert. C’est à partir de ces oasis de foi, de liturgie, de beauté et de silence que l’Occident renaîtra.

                  Enfin, nous devons pour remédier à cette redoutable crise vivre notre foi fidèlement et complètement :

                  Nous devons simplement vivre notre foi, complètement et radicalement. Les vertus chrétiennes sont l’épanouissement de la foi dans toutes les facultés humaines. Elles tracent le chemin d’une vie heureuse selon Dieu. Nous devons créer des lieux où elles puissent fleurir. J’appelle les chrétiens à ouvrir des oasis de gratuité dans le désert de la rentabilité triomphante. Nous devons créer des lieux où l’air soit respirable, où, tout simplement, la vie chrétienne soit possible. Nos communautés doivent mettre Dieu au centre.



                • Pierre Laroche 15 janvier 2020 06:57

                  Dans les livres L’enfant, le juge et la psychanalyste et La cause des adolescents, de Françoise Dolto , on trouve des propos franchement en faveur de la « pédophilie consentante » !!! Par ailleurs, avez-vous avez lu l’article du 8 janvier dernier dans le Canard Enchainé toujours sur les propos de Françoise Dolto en faveur de la pédophilie ?

                  Le scandale est en train de monter puisque les psychanalystes prétendent à présent que les propos de Françoise Dolto sont sortis de leur contexte ! Franchement, lorsqu’on utilise les mots : pédéraste, pédérastie, pédophile, supprimer la notion de mineur (dans le code pénal), dépénaliser les relations adulte-enfant, etc. je vois mal le contexte susceptible de justifier cela !!!

                  Pour ceux que cela révolte ou si vous souhaitez vous faire une idée, il y a une pétition sur le site du parlement (5000 signatures impliquent un débat à l’assemblée nationale) qui comporte des extraits éloquents des livres de Dolto en faveur de la pédophilie : https://parlement-et-citoyens.fr/projects/petition-legislative/collect/deposez-votre-petition/proposals/debaptiser-les-ecoles-portant-le-nom-dune-personne-qui-justifie-la-pedophilie

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