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Accueil du site > Tribune Libre > Comment peut-on être capitaliste ?

Comment peut-on être capitaliste ?

Comment peut-on être capitaliste ? En réponse au Figaro de Luc Ferry

Les pseudo-philosophes de droite ont érigé leurs certitudes autour de quelques points auxquels ils s’attachent mordicus.

Dans tous leurs articles, nous retrouvons sans peine les mêmes idioties. L’un des derniers exemples en date, à notre connaissance, est la magnifique interrogation de notre ex-ministre de l’éducation Luc Ferry dans le Figaro du 10 mars 2010, qui se demande bien « comment peut-on être « maoïste ? », aujourd’hui, et qui dénonce une " sainte alliance entre vieillards séniles et jeunesse futile."

Disons que l’argument central de Ferry, comme toujours, chez les réactionnaires, est l’argument de la honte : « Honte à vous, les gens du communisme, qui soutenez une idéologie qui fit « cent vingt millions de morts ». Mais, mon dieu, quelle lassitude, Messieurs, que d’endurer votre essentielle et perpétuelle comptabilité macabre, votre livre noir du communisme, comme s’il s’agissait là d’une massue idéale et parfaite à l’égard des deux questions que vous voulez, en réalité, occulter, celle de l’absence de justice présente. Et celle de la valeur éternelle de l’hypothèse de la communauté, de l’Idée même du communisme.

Il est sûr que votre idéologie de charognards, à moitié inconsciente, votre capitalisme, est d’enfance innocente et d’haleine au menthol : que faites-vous donc, lorsque vous établissez vos comptes mortifères, au Figaro, des 3 millions de victimes de l’agent orange et du napalm vietnamiens ? Et, puisque vous voulez donner des leçons expéditives d’Histoire, de l’originaire traite des Noirs, de l’extermination des Indiens d’Amérique, de la colonisation, des causes éminemment capitalistes de la première guerre mondiale (et, donc, en conséquence, de la deuxième) ? De qui se moque-t-on au petit jeu de massacre, sinon d’une mémoire plus attentive et nuancée que la vôtre ? Il ne nous serait pas difficile, vous, les capitalistes, de vous reconnaître champion du monde de l’anéantissement des masses à travers l’histoire. Le nazisme n’est-il pas, finalement, de votre côté, ce Fou même qu’il vous reste à penser sur l’échiquier de vos pas de fée légaux, continuellement et discrètement fascistes : votre Marianne ne tient-elle pas d’une certaine Marine, en ces temps faisandé de sarkozysme, bien que vous dénonciez avec hypocrisie l’autonomie et la radicalité avouée de la Bête lepeniste - cette Belle qui, finalement, vous sied ?

Je sais bien, cher Luc Ferry, que vous aimeriez que les « hirondelles de la mort » soient d’un unique côté, le nôtre. Ce serait tellement plus simple, pour les escadrons actuels et silencieux, systématiques, de votre barbarie par indifférence, ces 9 millions de morts de faim et de maladie dans le monde chaque année. Et pour cette mort symbolique que le système administre quotidiennement, dans les pays riches, eux-mêmes, aux sujets, à ce qui s’appelle réellement un Sujet, au sens le plus philosophique du terme – un Sujet, disons-nous, pas un spectateur, un producteur, un consommateur... Mais savez-vous ce que c’est, cette seule chose en nous qui fait que la vie ait un sens, et qui n’est pas réductible à la saveur d’une boîte de Coca-Cola et au temps de cerveau disponible pour le désir de consommer ? Cela s’appelle, ce sens, un Sujet. Un sujet vraiment collectif.

Votre courte pensée fonctionnera tant que nous éviterons de penser. Seulement, nous, nous pensons, et nous pensons justement que tout homme peut penser.

Toujours votre même terreur en gants de velours : « Ne bougez plus, d’ailleurs vous êtes morts, vous êtes terminés. Staline vous a tués, vous-mêmes... » Et vous osez parler d’une mode du communisme, chez les jeunes intellectuels... Nous nous réveillons en effet le matin en pensant : « Tiens, et si je mettais un beau costume de marxiste, histoire de faire punk-chic, ou de renouveler la bobo-attitude ? » Croyez-vous donc que nous avons fait à ce point nôtre la superficialité marchande et de marque de la consommation sans but – ce sans but qu’au fond vous soutenez. Que vous parliez de "mode"" communiste chez les jeunes intellectuels prouve assez que vous ne pensez déjà plus qu’à travers de telles catégories... Vous acceptez, vous, un pur matérialisme d’errance et d’appropriation, sans fin humaine réelle. Mais pour qui nous prenez-vous ? Mépris de votre génération d’intellectuels installés pour notre nouvelle génération, et qui croit un peu vite avoir liquidé la pensée 68 qui nous vit naître. Mépris, surtout, de la situation politique, des enjeux actuels, et de cette saine révolte de la communauté qui sourd d’un peu partout, mais à laquelle vous aimeriez justement rester sourds.

Ces pauvres philosophes droitiers oublient qu’ils ont, eux, oublié le sens même de la philosophie, se tenant seulement dans la réaction journalistique. Nous pouvons faire de même, voyez-vous ?, le procédé étant tellement aisé. Et, bien sûr, nous serions, nous, les crétins, les influençables, les victimes de l’opium marxiste. A moins que vous ne soyez, vous - ce qui est plus probable - les clowns-philosophes du pouvoir d’institution, les points zéros de la philosophie, et de la politique authentique.

Fabien Tarby, et le collectif 1000 ripostes.

Chacun peut co-signer ce texte ici : 1000ripostes.blogspot.com


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55 réactions à cet article    


  • spartacus1 spartacus1 10 avril 2010 08:55

    Mais enfin, il n’y a pas photo, le capitalisme mondialisé est infiniment plus efficace que le communisme dévoyé.

    Démonstration :
    Admettons l’argument de Ferry : « cent vingt millions de morts », en un peu plus de 70 ans, dus à ce qui s’est appelé « communisme » en URSS et d’autres pays et qui n’avait que le nom de communisme.

    D’un autre coté, la FAO, pourtant bien loin d’être un repaire de gauchistes, nous apprend qu’un enfant meurt de faim (voir : http://www.alterinfo.net/LA-MORT-SILENCIEUSE-DES-ENFANTS-Qui-se-soucie-de-la-faim-du-Monde_a39616.html) toute les 5 secondes dans ce monde voué au capitalisme mondialisé. C’est à dire, environ, 6.300.000 par année. À ce rythme, il faut moins de vingt ans au capitalisme pour atteindre les chiffres donnés par Ferry pour le communisme dévoyé. Sans même parler des guerres, et donc des morts, générées par le capitalisme on voit bien que, simplement à cause d’une organisation sociale totalement injuste, le capitalisme est, grosso modo, 5 fois plus efficace pour tuer les gens.

    Bon cela permet à des types comme Ferry d’aller se faire sauter la panse dans des restaurants de luxe.


    • LeGus LeGus 10 avril 2010 09:38

      Très juste Spartacus, et comme vous le dites c’est en admettant le chiffre de Ferry.
      120.000.000 de mort c’est beaucoup

      Ici l’évolution démographique de l’URSS :

      • 1913 : 159 000 000
      • 1928 : 150 000 000
      • 1940 : 194 000 000
      • 1950 : 180 000 000
      • 1960 : 214 000 000
      • 1970 : 242 000 000
      • 1979 : 264 000 000
      • 1989 : 286 000 000
      • 1991 : 293 047 571
      Source :http://fr.wikipedia.org/wiki/Urss

      Et après cette date, on a la thérapie de choc des chicago boys...pas triste à ce niveau.

      Bien à vous.


    • dupont dupont 10 avril 2010 10:30

      Entre : je ferai votre bonheur quitte à vous tuer pour cela
      et  : Si vous ne parvenez pas au bonheur, suicidez vous.

      J’avoue, j’hésite encore entre les deux.


      • Tiberius Tiberius 10 avril 2010 10:55

        On est pas capitaliste par goût mais par nécessité. Le capitalisme ne fait rêver personne, il s’est juste imposé du fait de son succès. Jadis le communisme nous a fait rêver, mais il a échoué lamentablement et aujourd’hui il n’est plus qu’une vieille idéologie usée qui ne refera plus jamais rêver les foules. L’expérience communiste russe nous a montré les défauts du système. Le modèle collectiviste et égalitaire n’a tenu que tant que la pays est resté une dictature. Le jour ou Gorbatchev a restauré les libertés, le pays s’est enfoncé dans une crise économique telle que tout s’est écroulé. Manifestement, l’homme ne travaille jamais mieux que par avidité. Ceux qui se répètent à l’envi que le vrai communisme n’a jamais réellement été tenté se mentent à eux-mêmes. Mikhaïl Gorbatchev a réalisé le rêve communiste et cela a provoqué sa perte.


        • jaja jaja 10 avril 2010 11:12

          Jamais l’URSS n’a été égalitaire. Ouvrier à 100 roubles Académicien des sciences à 5000 Roubles... Revenus inconnus pour les plus hauts dirigeants disposant chacun de plusieurs Datchas et vivant comme des milliardaires...

          L’URSS n’était qu’un capitalisme d’État où les inégalités étaient criantes. Propriété « collective » mais fictive des outils de production et répartition fortement inégalitaire des revenus du travail.

          Cette fiction de « l’égalité dans la misère » en URSS a la peau dure !


        • Tiberius Tiberius 10 avril 2010 15:37

          @ Jaja

          Et bien sûr, il ne vous viendrait pas à l’idée de vous demander pourquoi des hommes qui avaient rejeté l’économie de marché et se nourrissaient des saintes écritures marxistes ne se sont pas montrés plus doués que les capitalistes pour créé une société égalitaire idéale. Car au fond, si le capitalisme est la source de tous les maux, pourquoi les mêmes maux se répètent-ils alors même alors que le capitalisme n’est plus ? En vérité, les soviétiques ont appris à leur dépens ce que les capitalistes avaient découvert bien avant eux, c’est-à-dire que lorsque l’on donne la même somme d’argent à tout le monde quelle que soit la nature et la quantité de travail fourni, les hommes sont alors saisi d’une irrépressible propension à ne plus rien foutre. La seule façon de les ramener au boulot, c’est soit de leur offrir quelques avantages (et adieu l’égalitarisme) soit de leur promettre le fouet. La dictature stalinienne a fait l’un et l’autre avec succès pendant un demi siècle... Il a fallu attendre que Gorbatchev rétablisse les libertés politiques et remise donc le fouet au placard pour que la machine se grippe et s’effondre, minée par la crise économique (plus personne ne bossait, forcément !).


        • jaja jaja 11 avril 2010 12:41

          "En vérité, les soviétiques ont appris à leur dépens ce que les capitalistes avaient découvert bien avant eux, c’est-à-dire que lorsque l’on donne la même somme d’argent à tout le monde quelle que soit la nature et la quantité de travail fourni, les hommes sont alors saisi d’une irrépressible propension à ne plus rien foutre.« 

          Je ne discute jamais du sexe des anges. L’égalité salariale n’a jamais existé en Russie et ce dès les premiers jours suivant la révolution d’octobre... Vous raisonnez sur un mythe, ce que Ciliga appelait »le grand mensonge"....


        • jaja jaja 11 avril 2010 13:14

          "jaja, tous ceux qui ont tenté de réformer le système soviétique ont monté des projets qui abandonnaient à chaque fois l’égalité salariale...« 

          Je me répète il n’y a jamais eu d’égalité salariale a abandonner puisqu’elle n’a jamais existé... Et les »réformateurs« à la Gorbatchev n’étaient que des Nomenklaturistes vivant comme des milliardaires. Leurs enfants se sont partagés le gâteau en »héritant« des entreprises jadis nationalisées et aujourd’hui entre leurs mains de maffieux... Ces »réformateurs" étaient des pourritures et simples produits d’un système à bout de course....

          Makhaiski a très bien démontré que ce système du capitalisme d’État n’était pas meilleur que celui du capitalisme privé bien avant son avènement. Ciliga et d’autres en ont fait le constat en live...

          Ces Nomenklaturistes savaient ce qu’ils faisaient en liquidant, dès 1919, les Soviets et la démocratie directe...


        • Léo Réaguart moneyasdebt 10 avril 2010 11:10

          Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. Beaucoup critiquent le capitalisme sans savoir ce qu’est c’est au juste. La définition est la suivante : « propriété privée des moyens de production ». Autrement dit, le capitalisme est simplement un système où vous avez le droit d’ouvrir une baraque à frites, une boutique de chaussures, ce que vous voulez.

          Il ne faut pas confondre le capitalisme et ses excès. C’est le système en vigueur depuis l’antiquité, avec ses poissonniers, ses forgerons, etc. Les abus de ce système n’ont commencé qu’avec l’industrialisation et l’essor du système bancaire.

          Qu’il faille des réformes pour réguler les excès de ce système, ça ne fait aucun doute, mais de là à se tourner vers le marxisme...


          • Krokodilo Krokodilo 10 avril 2010 11:21

            Le Figaro n’est pas vraiment un journal, plutôt un organe de propagande.
            Remarquons que capitalisme et communisme se retrouvent en frères pour tuer les innocents : USA et Chine sont deux des pays qui refusent de signer l’interdiction des bombes à fragmentation et des mines anti-personnel, armes qui tuent plus de civils que de soldats, et continuent de tuer femmes et enfants après la fin du conflit.
            En fait, la plupart des pays occidentaux peuvent être qualifiés de social-démocratie, naviguant tant bien que mal entre l’ultra-libéralisme et le communisme, jusqu’à ce qu’on trouve mieux. Ce ne sont que des mots creux qui ne peuvent recouvrir les nombreuses différences sociales des pays concernées.
            Par exemple, les USA sont très libéraux vis-à-vis des sectes, mais deviennent facilement protectionnistes dès qu’il s’agit de leurs intérêts (Boeing).


            • foufouille foufouille 10 avril 2010 12:16

              plutot kronfiture
               :->


            • zelectron zelectron 10 avril 2010 11:36

              Comment peut-on être capitaliste ? simplement par rejet de votre prose à charge !
              êtes vous investi du recrutement des futurs capitalistes ? on pourrait le croire de par l’outrance et la maladresse dont vous faites preuve ainsi que l’utilisation d’arguments éculés et j’en passe...
              et le socio-libéralisme ou libero-socialisme, à la croisée des chemins ?


              • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 10 avril 2010 11:53

                Parler de communisme a propos de l’Union Soviétique est un abus de langage (du leur de l’époque - du leurre de l’époque). Il s’agissait plutôt d’un système hiérarchique proche des monarchies de parti lié à un hyper-centralisme économique. Je le nommerais soviétisme.

                Le capitalisme, lui, a plusieurs phases :
                -le mode de la création (XIX°, début vingtième) où il crée de nouvelles technologies, de jeunes entreprises,
                -le mode de la construction où il déploie les infrastructures,
                -le mode de la consolidation, correspondant aux trente glorieuses,
                -le mode de la destruction créatrice (époque schumpétérienne), où l’innovation est conjointe à des destructions, qui entraîne de profondes mutations,
                -le mode de la destruction destructrice, actuel en Europe, où la création financière correspond à une destruction d’emploi et d’entreprises sans compensation (seul le licenciement rapporte).
                Si nous sommes, ce que je crois, à une époque de destruction destructrice, il est bien nécessaire de changer de paradigme socio-économique.
                Le soviétisme en a été un, qui a échoué. cela ne signifie pas que Marx a échoué, mais que certaines données du marxisme sont à revoir, ce qui est la moindre des choses.

                Marx en tant qu’hégélien considérait que le communisme constituait la fin de la dialectique historique, et que son arrivée était inéluctable compte tenu des contradictions internes du capitalisme. Je pense que c’était là sa grande erreur.

                Il y faut Habermas et Adorno :
                avec habermas, on apprend que les mouvements de l’histoire sont certes analysables dans une théorie du dévelopement, mais les événements sont imprévisibles, et le chemin historique réel est indéterminé.
                Avec Adorno, la dialectique de l’histoire n’a pas de fin, à la fois en terme de finalité, et en terme de but à atteindre qui nous figerait dans un monde anhistorique.

                Pour revenir au capitalisme, c’est à nous, aujourd’hui, avec nos connaissances, notre intelligence (si, si, ça existe), nos outils conceptuels dont fait partie le marxisme renouvelé dans sa capacité à analyser les bases fondamentales de l’économie (Le Capital) - en comprenant les nouveaux mécanismes de création de plus-value - , notre imagination, de créer de nouvelles bases d’une société humaine, non fondée sur l’argent, mais sur l’homme et son environnement.

                S’il n’y a pas de fin de l’histoire, il y a bien fin des civilisations, des systèmes. Ceux-ci s’effondrent lorsque les élites préfèrent leur propre intérêt plutôt que celui de la collectivité et lorsque cette collectivité, la population bernée, ne réagit pas.

                Avec les élites que nous savons être ce qu’elles sont et l’état de notre population, toute la question est de savoir si nous sauront agir intelligement et nous sauver nous-mêmes, ou pas.


                • Tiberius Tiberius 10 avril 2010 15:21

                  Comment peut-on appeler une société libre, démocratique et régit par un modèle économique collectiviste ? Car c’est précisément ce que Gorbatchev avait fait de son pays, juste avant que l’URSS ne s’écroule, rongé par la plus insoluble crise économique de son histoire. Vous ne voulez retenir de l’URSS que les années de la dictature collectiviste stalinienne. Vous oubliez à dessein que ce n’est pas la dictature stalinienne qui s’est effondrée en 91 puisque Gorbatchev y avait déjà mis fin lui-même. Ce qui s’est écroulé c’est une société démocratique régit par une économie collectiviste. Bref une société communiste quasiment idéale.

                  videmment, vous pourriez objecter que la société soviétique n’était pas aussi égalitaire que l’avait voulu Marx. C’est un fait ! Cependant, ne vous êtes-vous jamais demandé comment il se faisait que des Russes débarrassés de l’économie de marché et abreuvés depuis leur plus jeune âge des saintes écritures marxistes, n’aient pas mieux réussi que les capitalistes a susciter une société réellement égalitaire ? Si le capitalisme est source de tous les maux pourquoi les mêmes maux réapparaissent-ils spontanément alors même que l’Homme a abandonné les lois du marché ?...


                • jmcn 14 avril 2010 03:04

                  Je crois nous y sommes : Il y a Ubu à la tête et la pompe à phynance. Tout est en place et la population est en majorité complètement anesthésiée, tétanisée.

                  Il y a 5% de personnes qui y réfléchissent, 20% qui suivront le vent dans le sens de leur intérêts et 75% qui suivront bêtement. Ces chiffres sont valables peu ou prou pour toute catégorie de la population, quel que soit le niveau d’éducation.

                  Si des civilisations se sont effondrées, en fait, c’est le cas de toutes, et si l’on suit votre schéma c’est qu’aucune population n’a jamais su réagir. Seront-nous de même ?

                  Que faire ? Quelle est la taille de la masse critique à mettre en oeuvre  ? Et comment faire pour synergiser cette masse critique dans le même sens ?


                • Pyrathome pyralene 10 avril 2010 15:36

                  Excellent !
                   

                  Comment peut-on être capitaliste ?
                  Très simple !
                  une bonne dose de mauvaise foi avec beaucoup de cupidité sans borne.... smiley

                  • jmcn 10 avril 2010 15:45

                    Un des plus graves problèmes du capitalisme est, à mon humble avis, le fait que la logique financière prenne le pas sur l’intelligence, conduisant à des résultats collectifs idiots et même techniquement archaïque.

                    Ainsi on brûle du pétrole car tout un pan de l’économie et d’industrie en dépend directement. Ainsi des brevets concernant le stockage et la production d’électricité sont détenus par des lobbies pétroliers et leur seule fonction est d’empêcher que ces technologies soient utilisées.

                    Le système capitaliste permet cela et se tire ainsi lui-même une balle dans le pied.

                    Cependant je pense que l’article ne va pas assez loin, le vrai problème est plus profond, c’est le système monétaire, le fait que l’acquisition de biens se fasse par ce moyen là. L’argent ne peut régler les problèmes que dans un système monétaire. Il devient la condition de la mise en œuvre des actions (ex:se faire soigner) alors qu’elles pourraient tout aussi bien être faites sans que cette transaction complètement abstraite existe. Capitalisme ou communisme c’est presque pareil, tant que le système monétaire existera, ces problèmes perdureront. (cette phrase est une connerie énorme mais je la laisse - explication à la fin).

                    Il faut TOUT repenser en termes de besoins fondamentaux : L’humain a besoin de nourriture de qualité, d’eau de qualité, de sécurité physique, de technologie et d’un environnement propice à une activité cérébrale saine et créatrice. Cela va peut-être surprendre certains mais un banquier ne sert strictement à rien pour la production de ces choses. Un banquier ne produit rien de comestible ni aucune technologie. Dans une société non monétaire l’ensemble de ces métiers qui ne produisent rien de tangible disparait et l’ensemble de ces forces se met enfin à produire quelque chose d’utile à la collectivité.

                    En écrivant cela, je me suis dit, mais tiens qu’est ce que le communisme exactement ? Alors je suis allé voir sur Wikipédia. Et là je me suis rendu compte qu’en fait le communisme c’est ce que je raconte dans le paragraphe ci-dessus. Je suis bien un produit du système capitaliste : il me met des mots sous le nez tellement souvent, que je crois en connaitre le sens.

                    Merci à l’auteur, j’ai appris pas mal de choses aujourd’hui. Si les gens savaient vraiment ce qu’est le communisme, ils se révolteraient. Les banques aux Etats-Unis ont organisé la chasse aux sorcières pour qu’ils ne le sachent pas. Et nous vivons actuellement dans leur mensonge. Vu de l’espace, il apparait certain que nous sommes des fous.


                    • L'enfoiré L’enfoiré 10 avril 2010 15:49

                      Fabien,
                       Comme d’habitude, je ne lis pas les commentaires et répond à votre article.
                       Je n’ai pas lu grand chose de Luc Ferry. Seulement, « Apprendre à vivre ».
                       J’en ai fait un résumé intégré en l’associant à d’autres philosophes. (1) (2)
                       Je crois qu’aujourd’hui comme je viens de l’écrire tout récemment, on a aime dichotomiser le monde.
                       Une droite opposée à la gauche, le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest, l’Occident et l’Orient.
                       Et dans ce jeu binaire, il faut choisir son camp ou mourir.
                       C’est complètement faux.
                       Ferrat qui vient de mourir ne confondait pas communisme avec stalinisme.
                       « Comment peut-on être capitaliste », votre titre.
                       Faut-il en rire ou en pleurer ?
                       Les deux se rejoignent très rapidement. Ou c’est vivre dans la jungle ou dans le zoo, encore une chanson de Ferrat.
                       Le collectivisme contre le consumérisme.
                       Des mots en « isme » pour faire mystérieux.
                       Je vais essayé de répondre : parce qu’on ne vit pas d’amour et d’eau fraiche.
                       Pour un philosophe, vous devez en avoir gros en connaissances de ce côté.
                       La nature de l’homme est du chacun pour soi à de rares exceptions faites.
                       L’amitié, un échange de bons procédés, écrivais-je un jour.
                       J’aurais pu ajouter « et de mauvais ».
                       Je suppose que l’article suivant sera « Comment peut-on être socialiste », suivi de « Comment peut-on être communisme ».
                       Je vous y attends. C’est tout à fait possible.  smiley
                        


                      • LeLionDeJudas LeLionDeJudas 12 avril 2010 14:03

                        Si « l’homme est un animal social » (Aristote), sa nature ne peut être le chacun pour soi. Tu as une vision cynique de l’humanité, une vision confortable pour ceux qui veulent justifier leur individualisme et les rapports de domination.

                        Et puis je trouve bien péremptoire une affirmation sur la nature profonde de l’être humain, un être inabouti que l’acquisition de culture par socialisation des connaissances a porté vers une animalité plus évoluée (ne pas comprendre meilleure, merci) et plus apte à la survie.


                      • eric 10 avril 2010 16:39

                        Saine autocritique, toutefois un peu longue.

                        Premier constat : Vous le dites très bien, le capitalisme est l’horizon indépassable de votre monde. Responsable de tout, il est partout....

                        9 millions de mort de maladie et de faim dans le monde ! Victime des capitalismes Nord coréen, Soudanais, congolais, etc....Sidéen Sud africains et lépreux indiens tous victimes d’un même et unique système.

                        Deuxième de vos constat : Non seulement il est partout, mais il l’a toujours été.
                        Capitalisme aristocratique de la traite des noirs, capitalisme néo féodal espagnol éliminant les indiens à coup de rougeole. Capitalisme socialiste allemand. Tous cela, c’est un peu la même chose. Sans parler du « capitalisme soviétique » ou « maoiste », illustré par certains commentaires.

                        Donc, le capitalisme, c’est, à vous suivre, un peu tous le monde en tout temps et en tout lieu. Définition un peu vague et un peu englobante, mais après tout pourquoi pas. Donc, en termes de prise et de contrôle du pouvoir, cela marche extraordinairement puisque depuis 500 ans, cela présiderait à nos histoires.

                        En même temps, c’est une poignée de personnes, et pas très intelligentes. "pseudo-philosophes, idioties, idéologie de charognards, faisandé, la Bête lepeniste"

                        En face quoi ? Un « sujet collectif » ? Qu’est-ce , Un singulier pluriel ? Un individualisme communautaire ? Un deux ex machina ? Pas très clair. Peu importe au fond.

                        Résultat, une poignée d’imbéciles ’( je vous cite), impose sa volonté depuis 500 ans au sujet collectif, quoi qu’il puisse-t-être. Étonnant ?

                        Non ! Vous donnez vous même la réponse, « cela fonctionne tant que nous éviterons de pensez », (vous j’imagine, le sujet collectif ?) Si au moins vous aviez utilisé un passé, « tant que vous évitiez de penser », on pourrait croire que vous vous vous êtes mis à le faire. Mais cette phrase suffit à nous rassurer et à confirmer le contenu de l’article.

                        Tant que vous éviterez de penser, je crois en effet que nous n’avons pas trop de souci à nous faire.....( par nous, j’entends un peu tous le monde, les capitalistes, les gens, ceux qui sont des personnes et pas des sujets collectifs qui représentent quand même bon an mal an dans les 95% de la population).

                        En même temps, on regrette un peu, car on perçoit tant de potentialités inutilisées du fait de cette abstention de pensée, des jugements tellement nuancés sur les autres, sur le monde et sur l’histoire.

                        Mais le plus clair qui résulte de votre article est qu’il est incontestable que vous portez une très lourde responsabilité dans les dégâts causé par le capitalisme. Votre sujet collectif tellement intelligent, tellement penseur, en 500 ans, n’a rien fait d’effectif pour contrer les quelques imbéciles qui imposent le capitalisme. D’un point de vue marxiste, on est contraint de se demander si vous n’en êtes pas les complices objectifs et donc si vous n’y trouvez pas votre intérêt.


                        • eric 10 avril 2010 20:01

                          Ces phrases sont poétiques mais bien sur, elles n’ont aucun sens politiquement parlant et elles résument bien l’erreur que vous partagez avec l’auteur. C’est parce que vous vous imaginez des ennemis qui seraient par nature en dehors de la commune humanité, qui trouveraient le sens de leur vie dans un coca, ou dans une appropriation nomade et matérialiste que vous ne les trouvez pas et donc ne parvenez pas à avoir prise sur la réalité.
                          Dire que le capitalisme est responsable de tous les malheurs du monde dans tous le monde revient à dire qu’il est le monde. Dire qu’on ne l’aime pas dans une telle définition revient à dire qu’on aime pas le monde. Vous allez réjouté tel qu’il est, mais je vous arrête tout de suite.

                          Il y a au bas mot 200 ans que des gens répètent ces « mantra ». Il y a des « méchants capitalistes idiots », nous sommes bons et intelligent, et le jour ou le peuple sera assez mur pour nous comprendre, vous allez voir comme nous vous rendront heureux.

                          Résultat des courses, aucune expérience concrète réussie, ou que ce soit, indiscutable même entre vous. Les seuls épisodes qualifiés de « socialistes » ou « réellement socialiste » par vos proches sont des fêtes, des carnavals, au sens girardien du terme. Des moments indifférenciation collective qui se terminent par un sacrifice à un sens ou un autre. Les gréves du front popu, jusqu’à ce que celui ci se heurte à la gestion, les révolution bolchevique jusqu’à ce qu’elles prennent le pouvoir, Mai 68 dont le seul résultat concret fut de permettre à la gauche française de renoncer à une partie de son fatra idéologique pour adopter enfin sans trop de complexe toutes les modes « sociétales » américaines, notamment en matière sexuelle..Et bien sur, toutes les manifs inutiles mais chaleureuses, surtout si elles peuvent se terminer en partie de cache cache avec la police dans le quartier latin, encore mieux si il y a des blessés ou un mort.
                          Je vous l’ai déjà dit, je le regrette, je pense qu’il y avait là des générosité et des engagements qui auraient été plus utiles dans la réalité.

                          La forme éventuellement séduisante pour certains de ce texte n’enlève rien au fond qui est parfaitement infantile.en gros « je suis gentil et vous êtes méchant et tout va mal »
                          Avec de telles visions du monde on est sur de ne pas aller bien loin sauf révolution violente parce que ce triple constat contredit l’expérience quotidienne et la connaissance du monde de l’électeur. Vous n’êtes pas gentils, ils ne sont pas sur que vous soyez aussi intelligent que vous le prétendez, ni que le monde aille si mal ou qu’il y ait des pervers à tous les postes de commande.

                          Mais rester 200 ans à côté de la route en attendant qu’une crise permette à une minorité agissante d’imposer ses vue ne me paraît pas très constructif.

                          Pourquoi je vous traite régulièrement de religion et de religion païenne, c’est exactement pour cela. Dans votre vision du monde, le socialisme, votre royaume, n’est pas de ce monde (pas un exemple d’incarnation concrète) et le " capitalisme est un concept floue, mais qui revêt tous les attibut des divinité païenne : omni présent, tout puissant, profondément maléfique. Le jour ou on l’aura sacrifié, alors nous serons heureux. Pour moi, c’est un peu une forme de régression intellectuelle.


                        • eric 11 avril 2010 08:29

                          Je pense que c’est vous qui êtes « hors sujet » Il existe et a existé des gens qui se disent révolutionnaires, maoïstes, marxistes. Des pays qui se prétendaient tels (d’ailleurs dénoncé par beaucoup des  autres croyants comme non-conformes au modèle. Il n’y a jamais eu de parti ou de pays qui se disent capitalistes. Ce n’est qu’un mot que vous collez sur des tas de réalités très variées. Sur le monde.

                          Si l’Amérique à 35% du PIB, la France à 55% de dépense publique sont un seul et même système,. Si la France esclavagiste et aristocratique du 18ème  à 95% de ruraux peut être mise sous le même qualificatif que celle d’aujourd’hui ou on a peut être 2% d’agriculteurs, alors, on ne sait pas de quoi on parle. Si ne pas être là pour faire quelque chose quand un soudanais musulman décide d’affamer son compatriote chrétien pour lui imposer la sharia, revient au même que de décider délibérément d’éliminer physiquement les koulaks en tant que classe idem.

                          Oui, nous, démocrates, vaguement libéraux, finissons toujours par triompher. C’est un fait historique et vous n’en tirez aucune conclusion sur les validités respectives de nos idées. Soit nous avons plus raison que vous, soit nous sommes plus intelligents, ou disons, pour vous faire plaisir, plus malin. Il faudrait en tirer des conséquences d’une manière ou d’une autre.

                           Je comprends bien que votre sortie sur vos couverts est une figure de style. Mais elle est significative. Votre premier réflexe est une crainte matérialiste pour votre propriété privée….Personnellement, j’invite tous le monde, et vous aussi, si vous passiez à Moscou, parce qu’au fond, je me fous de mes couverts et que les gens m’intéressent plus. Si vous cherchez la revue, je crois « terre et peuple » les espèces de néo païens racisto extrême droite parlent de la façon dont je les ai reçu à dîner lors de leur passage en Russie, je dois le dire avec beaucoup d’honnêteté intellectuelle compte tenu du fait que nous n’étions d’accord sur rien…

                           Quand aux acquis sociaux, je pourrai vous retourner l’argument. Ils n’existent vraiment que dans les pays que vous nommez capitalistes. Les premières vraies sec soc ont été crée par les veuves écossaisses et les Marins de la hanse, elles ont pour la première fois été généralisées par Bismarck et en France par De Gaulle. Elles existent y compris dans les pays ou les syndicats n’étaient pas « révolutionnaires » mais par exemple chrétien démocrates. Les sociétés occidentales ont toujours été créatrices de droits pour tous, et en particulier pour les plus défavorisés même à l’époque ou le marxisme n’existait pas. Il y en a exemple particulièrement d’actualité dans le livre de Malouf sur les croisades vue par les Arabes. La société féodale occidentale est dure aux pauvres comme toutes les sociétés de l’époque, mais elle leurs reconnaît des droits et ils sont respectés. Les chroniqueurs arabes le commentent avec inquiétude parce qu’ils voient les fella préférer leur seigneur chrétien à l’arbitraire absolu de leurs despotes musulmans.

                           Votre slogan enfin, est particulièrement typique. C’est un oxymore, comme la plus part des slogans de gauche. C’est une forme d’aveux et de renoncement. Il ne dit pas « faites l’impossible », mais « réclamez le ». A qui ? Non seulement ce que vous nommez « capitalisme » est l’espèce de divinité maléfique de votre croyance, utilisée à toutes les sauces, mais en plus c’est au fond d’elle que vous attendez la satisfaction de vos rêves…..

                          Je mets cela sur le compte d’une certaine honnêteté intellectuelle. L’auteur dit que nous triomphons parce que vous ne vous mettez pas à penser et vous confirmez que vous voulez nous réclamer l’impossible. Moi, je vous invite à vous mettre à penser réellement et à faire l’impossible.


                        • L'enfoiré L’enfoiré 11 avril 2010 14:58

                          Bel échange en ping-pong, dans lequel chacun a une part de vérité.
                          Léon dire « Soyez réalistes, demandez l’impossible » est, pour moi, le plus beau slogan de mai 68."
                          Je crois que vous oubliez l’époque de James Dean au States.
                          Puis il y a eu la période hippies.
                          Dix bonnes années avant mai 68.
                          C’est un peu réducteur à la France de tout synchroniser avec l’histoire de la France.
                          Les slogans se transmettent de pays à pays.
                          Souvent les States, et surtout la Californie ont été les précurseurs.


                        • eric 11 avril 2010 15:09

                          Qui a arraché la sec soc à Bismarck ? Et si c’est la lutte des classe qui a permis d’atteindre le modèle social canadien, le moins que l’on puisse dire est que le communisme ou le socialisme n’y a eu un rôle que limité ( peut être un peu au début à Buckingam au début 20ème chez les francophones et encore).

                          Il a bien d’autres utopies que le socialisme quelles que soit ses variantes. La différence fondamentale est que beaucoup d’entre elles sont parvenue à des résultats. Par exemple le libéralisme, la démocratie chrétienne. En matière d’acquis sociaux réel, il n’y a pas photo.

                          Du reste ; les mouvements associatifs, coopératifs etc.... n’existe qu’en pays libéraux et fondamentalement sont des mouvements d’origine chrétienne pour la plus part. Aujourd’hui, les grandes assocs de gauche sont gérées par des professionnels appointés sur fond public pour l’essentiel, défendant avant tout leurs propres intérêts.
                          Les vrais associations « civiles citoyennes » avec des bénévoles, des dons, sont massivement d’émanation chrétienne. Si vous ne me croyez pas, regardez les jaunes budgétaires et les rapports de la cour des Compte.
                          Ainsi le plus gros office HLM privé de France est celui d’Emaus, et si il a été récupéré par la CFDT, il a notoirement été crée par un prêtre.
                          Les asiles de la force, ont été crée par John Bost, plus grand centre pour ceux dont personne ne veut ailleurs.
                          Il y a beaucoup plus de moines catholiques vivant réellement un modèle coopératif que de croyants de gauche passant aux actes. Pour ne prendre que les fouriériste que je connaissait un peu en France, il restait 2 coop, une fabricant des cuisinière et une assurant les loisirs de cadres parisiens en forêt de Rambouillet.
                          Je pourrai aussi citer les assocs de parents d’lélève. Il y en a une de droite avec des parents, une de gauche avec des militants, en général également membre d’un parti et par ailleurs très souvent enseignants..... Cas typique ou le prestataire de service crée sa propre association d’usager...comme quand les patrons créent un syndicat maison. Ses revendications sont d’ailleurs des revendications de prof, des crédits des postes. D’ailleurs, leurs enfants militent dans des associations lycéenne qui ont les mêmes exigences.
                          Enfin, partout dans le monde développé, les syndicats sont d’autant plus puissants et efficaces qu’ils sont moins socialistes.

                          Ce texte ne renvoie pas un socialisme, qui a existé dos à dos à un capitalisme qui n’a aucune réalité concrète et idéologique, il justifie les morts voulu délibérément et explicitement par les socialismes ’ dekulakisation, famine ethiopienne, etc....) par le fait que d’autre gens meurent de par le monde.

                          Sur le plan personnel, je pense que vous n’êtes sans doute plus effectivement un « croyant » de ces idées, mais un prêtre défroqué. Vous récitez encore la liturgie sans plus vraiment croire au contenu. SI vous ne savez plus très bien ou sont les bons, vous persistez à reconnaître des méchants. J’imagine que c’est pour cela que les formules les plus poétiques c’est à dire dont le contenu est le plus émotionnel et le moins rationnel, vous enthousiasment tant. Vous me faite penser à mon grand père qui à la fin votait à droite, mais pleurait en levant le poing quand il entendait l’internationale....

                          En ce qui me concerne, je me tue à vous le répéter et vous le comprenez enfin. L’anticapitalisme est une forme de dégénérescence des ailes les plus dogmatiques du christianisme, catholicisme et orthodoxie. Ce n’est pas un hasard si c’est à travers une institution qu’il devine les voies du salut ! Après tout ont pourrait être contre le capitalisme sans monter au front systématiquement pour le défense de l’État. Il est pratiquement politiquement inexistant dans les pays protestants. De la même façon, le libéralisme en pays latin est très balbutiant et peu même parvenir à emprunter des formes dogmatiques, ce qui est une sorte de comble. Je suis donc très vraisemblablement très exactement ce que vous nommez un libéral. Mais ne vous inquiétez pas trop, si effectivement nous triomphons toujours et partout, ou plus exactement si en dernière analyse,à la fin, les peuples adhèrent majoritairement à cette éthique ,en France,nichée à l’abri d’un Etat très profondément césaro papiste, vos idées ont toutes les chances de pouvoir subsister encore un peu.


                        • eric 11 avril 2010 21:13

                          A leon, je vous avais préparé une réponse mais c’est long et je ne tient pas à parasiter outre mesure ce site. Donnez moi un mail et on discutera sans déranger personne.


                        • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 11 avril 2010 21:51

                          Bonsoir bonsoir

                          Léon, vous dites : "à mon tour de vous rappeler qu’aucune avancée sociale en pays capitaliste n’a été spontanément octroyée mais est le résultat d’une lutte (de classes) et donc arrachée de force au patronat« 

                          Pourtant, c’est bel et bien la libéralisation du capitalisme qui a permis l’émergence de »classes sociales" (patronat/travailleurs).
                          Et c’est bel et bien les sociétés dites libérales, que haïssent tant marxistes et traditionnalistes, qui, par le jeu démocratique, autorisent les négociations non seulement salariales mais statutaires, c’est-à-dire le visage que prennent les échanges travail contre rémunération.
                          Ce sont elles qui inventent les possibilités juridiques et économiques d’entreprendre, donc de devenir acteur et non plus esclave.

                          Vos échanges avec Eric, avec Péripate, avec Lucilio m’intéressent toujours beaucoup lorsqu’ils ne sont bordés d’insultes.


                        • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 11 avril 2010 21:53

                          Eric,

                          Ce site ne saurait être parasité par des échanges de vues. C’est plutôt rare, et franchement agréable. Ca change des tombereaux d’arguments d’autorités et d’attaques ad hominem. Vous ne parasitez pas, au contraire smiley


                        • eric 12 avril 2010 07:03

                          A leon, j’avais commencé à vous répondre, mais je m’en veux un peu de parasiter ce site. SI vous me donnez une adresse, je vous l’envoie .


                        • Fantômette Fantômette 12 avril 2010 12:38

                          J’ai bien aimé cet échange, ce ping-pong selon Cosmic Dancer ;
                          Si j’ai plussé Léon, c’est parce que sur ce sujet là il écrit (mieux que je ne sais le faire) ce que je pense, exaxctement.
                          Cordialement.


                        • chapichapo 10 avril 2010 16:56

                          bon pour eclaircir les choses : le liberalisme ca provoque l’obesite ou la famine ?


                          faut choisir les gars, un peu de coherence....


                          • spartacus1 spartacus1 10 avril 2010 18:01

                            Il provoque l’obésité chez une minorité et la famine pour la majorité : aucun choix possible.


                          • chapichapo 10 avril 2010 18:44

                            j ai pas l’impression que la famine ravage hong kong ou le delaware...


                          • spartacus1 spartacus1 10 avril 2010 19:19

                            chapichapo, ta remarque me fait penser que tu n’as jamais mis les pieds aux USA, parce que tu y aurais vu non pas seulement la pauvreté mais aussi la misère, tu aurais vu les mendiants agenouillé dans les rues de NY et implorer les passants pour obtenir à manger. Bon, je t’accorde qu’en parallèle, il y a Miami Beach et ses « adults cummunity », mais c’est bien ce que je disais : l’obésité pour une minorité.

                            Quant à Hong Kong, même si j’y ai passé 3 jours il y a moins d’un mois, je ne peux pas dire que je connais vraiment. Mais je n’ai pas eu vraiment l’impression que tout le monde y est riche, au contraire.


                          • chapichapo 10 avril 2010 20:12



                            A hong kong tu n as pas du voir un seul obese. tu irais en afrique de l’ouest ou en egypte tu verrais des femmes enormes tous les 5 metres. Le lien entre obesite et liberalisme est absurde. Tout le monde n est pas riche a hong kong mais tout le monde y mange a sa faim et tres tres peu de gens vivent a la rue, Pour le hong kongais moyen a le niveau de vie d un francais. C’est en soi une extaordinnaire reussite quand on voit la contrainte d ;un territoire minuscule et montagneux et quand on sait que les salaires etaient en 1950 equivalents a hong kong et au senegal.


                          • Francis, agnotologue JL 11 avril 2010 09:15

                            L’obésité ou la famine ?

                            Votre question chapichapo ne manque pas de sel, surtout quand on sait que l’obésité c’est la malbouffe !

                            Vie de merde, bouffe de merde, corps de pauvres  : « L’obésité est en fait un symptôme d’empoisonnement alimentaire. Pour résumer, le corps humain se protège de la nourriture de merde en stockant les éléments qu’il ne sait pas dégrader ou transformer à l’extérieur du corps, dans la couche de gras externe. Et puis, au bout d’un dizaine d’années, quand le corps n’arrive plus à se défendre et n’arrive plus à stocker toutes ces horreurs dans le gras externe, les organes internes sont touchés, et les maladies associées à l’obésité se font sentir. le modèle américain de développement est une catastrophe : une nature à bout de souffle, des villes laides où l’on vit mal, des classes moyennes paupérisées qui sont obligées de vivre à crédit parce que travailler ne nourrit plus son homme, et un quasi-monopole de l’alimentation industrielle qui a conduit à une obésité pandémique et une morbidité inconnue jusque là, même chez les enfants. »


                          • Christian 10 avril 2010 18:46

                            Toute la question est de savoir comment un inventeur, un créateur, un entrepreneur pourra concrétiser et financer son entreprise. La solution capitaliste est que des investeurs qui croient à cette entreprise investissent et prennent un risque : tout perdre ou gagner de l’argent. Une bonne part de ces investisseurs assurent les caisses de retraites. Question : sans capitalisme qui prendrait le risque d’investir ?

                            Le problème n’est pas le capitalisme mais les abus, l’ultra liberalisme, qui se manifeste surtout, à mon avis, par une justice peu encline à condamner les escrocs...capitalistes.

                            La droite c’est avant tout la liberté de commerce, qui est une réelle valeur. Lorsqu’on touche à cette liberté, on empêche la création d’emplois.

                            La gauche c’est la défense des plus faibles et surtout la surveillance des abus de cette liberté de commerce : travailleurs exploités etc.

                            L’extrême gauche s’en fout complètement des travailleurs les plus faibles, sauf comme pretexte à leur soif insatiable de pouvoir, Ce sont des drogués de pouvoirs...nuisibles. Il n’y a qu’à donner la liste : Lénine, Staline, Pol Pot, Cuecescu....

                            Donc la démocratie se porterait parfaitement bien en se passant des ultras libéraux, des extrêmistes de gauche et des extrêmistes religieux.
                            L’ennemi de tout : les extrêmistes, l’histoire l’a déjà largement démontré.











                            • frédéric lyon 10 avril 2010 18:53

                              Il est vrai que c’est un peu ringard de s’en prendre au « capitalisme » vingt ans après la conversion de la Russie et de la Chine aux bienfaits du libéralisme (au moins économique) !


                              C’est un anachronisme.

                              Mais nos amis ont la foi du charbonnier, cette bonne vieille foi idiote du charbonnier. La foi des simples. 

                              • Francis, agnotologue JL 10 avril 2010 19:43

                                « Le bonheur individuel se doit de produire des retombées collectives, faute de quoi, la société n’est qu’un rêve de prédateur. » Daniel Pennac


                                • isiste 10 avril 2010 21:05

                                  La faute au capitalisme ou à l’existence de l’argent ? 

                                  L’argent existe depuis tellement longtemps que l’on a l’impression qu’il est aussi important que nos véritables ressources vitales comme l’eau ou l’air. Hors sur une île déserte que pourrions-nous faire avec un billet ?
                                  Nous sommes dans une boite et essayons de résoudre les problème qui s’y trouvent, mais le problème n’est-il pas la boite en elle-même ?
                                  Même dans une société communiste, si un boulanger ouvre une nouvelle boutique, il entrera forcément en concurrence avec le boulanger le plus proche de chez lui. Il va lui pomper une part de sa clientèle ! Est-ce la faute au capitalisme ou à l’argent qui crée forcément un rapport de « chacun pour soi » entre les êtres humains.
                                  Vous allez me dire qu’il faut instaurer des plafonds ! Mes qu’engendre le couple « argent-plafond » ? > Corruption.

                                  Petit doc très intéressant à voir (en 4 parties) :

                                  • gege061 gege061 10 avril 2010 22:34

                                    Salut,
                                    je serais capitaliste si je percevrais 1000 euros et plus par jour. C’est je crois ce que perçois le patron des petits, petits fonds de pensions français.
                                    Les européens ont ils conscience du montant de certains revenus. Non surement pas autrement ils ne voteraient pas contre leur intérêt.
                                    C’est à Chicago que se tient la bourse pour les matières premières.
                                    Si aujourd’hui les enfants meurent de faim ca n’est pas parce qu’on manque de nourriture mais parce que certains, à Chicago, ont décidés d’augmenter le prix des céréales pour gagner un peu plus privant ainsi les plus pauvres de l’accès à la nourriture.

                                    Bonne journée


                                    • Je pense que limiter ou définir le système actuel à la fois Global et tendant au Total par des termes tels que capitalisme, libéralisme ou matérialisme : ne fait que le renforcer en fait : me vient cette pensée (dont je ne retrouve plus la source) mais où lorsque Dieu demande à Adam de nommer les choses et les créatures du Monde, il lui permet dans le même temps d’acquérir un pouvoir sur ces choses et créatures : sur le Monde : être capable de nommer  quelque chose c’est acquérir une forme de pouvoir sur elle. Or il semble que nous vivions une période où il devienne de plus en plus difficile de nommer quoique ce soit : sans doute l’Instantanné et l’Immédiat ne permette plus la réflexion : qui ne se conçoit que dans le Temps.

                                      Or le système actuel me semble autant bâtard qu’hybride : capitaliste parfois mais bien loin du capitalisme rhénan avec ses murs de brique, ses machines, etc…tend nous ne faisons que tendre de plus en plus vers le Virtuel nous séparant autant du Réel que du Matériel, de la même manière usons-nous du terme libéralisme mais dans le même temps le système actuel ne fait qu’accroître le Contrôle sur l’individu, réduisant à néant les concepts même de démocratie ou liberté individuelle tant les individus sont soumis de plus en plus à un Conditionnement via cette anti-culture de contrôle se développant sans cesse ; de fait l’individu ne peut être conçu libre que si c’est sa singularité qui le conduit et motive et non pas des particularités issues d’un conditionnement constant et débutant dés son plus jeune âge ; enfin Matérialisme : oui en quelque sorte mais Désirisme me semble être plus juste : tend les comportements actuels ne semblent avoir aucune finalité et simplement issus de réflexes pavloviens conformes au conditionnement constant et massif : quelque part le Matérialisme accepte la notion de finalité : le consumérisme, le désirisme me semblent n’avoir ni but ni fin : une quête perpétuelle aussi absurde que les supplices des enfers grecs.

                                      Un fait encore plus étrange est à noter et qui me semble typique et propre à ce système global et total et somme toute différent des sociétés capitalistes traditionnels est que plus la richesse mondiale augmente, moins nombreux sont ceux qui se la partagent : alors donc paradoxe ou processus normal ?

                                      Il est en effet intéressant de noter que les possédants sont de moins en moins nombreux alors que de plus en plus de travailleurs eux de plus en plus pauvres produisent de plus en plus de richesse(s).

                                      Une question : peut-on dire pour justifier la situation actuelle que toute société, toute époque a connu ce type de pyramide sociale où riches et/ou possédants sont toujours une minorité face à une majorité de pauvres ? de fait, la réponse est non : notre époque n’a rien de commun avec le Passé : cette répartition aberrante des richesses produites tout comme la pauvreté massive et exponentielle qu’elle produit ne relève aucunement d’une mécanique naturelle : ce n’est pas la rareté qui en est la cause mais bel et bien une mécanique imposée par les élites économiques à l’ensemble du Monde : cette aberration socioéconomique ne résulte ni de la rareté, ni de la nécessité mais bel et bien de la volonté des castes supérieures, de leurs intérêts, de leurs priorités imposés à l’ensemble du marché global : notre Monde et du principe moteur de ce système global et total : à savoir une mécanique d’exclusion/fragmentation autant à l’échelle locale qu’à l’échelle globale.

                                      L’Humanité se compose dés lors d’une infime minorité de tout-puissants ubiquistes,  disposant et jouissant d’une puissance financière supérieure à celle de la majorité des pays du monde, spéculant sur tout et rien à la manière de démiurges capricieux ; alors que plus bas sur Terre, des millions d’hommes et de femmes, d’enfants grossissent jour après jour des flots de migrants déracinés par les guerres, les famines, les épidémies, errant sans trouver une terre où s’installer et vivre décemment...dans ce monde qu’une minorité de l’Humanité redessine pour l’ensemble des hommes.

                                      La seule image qui vienne est d’ordre biblique : genèse bis ou terra-forming. 

                                      Si nous sommes à même de décrire avec suffisamment de critères reconnaissables les périodes historiques qui nous ont précédés en évoquant Préhistoire, Antiquité, Moyen-Age, Renaissance,etc...

                                      quel portrait dresser de notre époque ? Nos sociétés sont-elles post-modernes, post-industrielles quand bien même la majorité de l’Humanité vit dans des pays sous-développés, pré-industriels,etc...vivons-nous la Fin de l’Histoire ? Alors que la plus grande partie de l’Humanité écrit encore son Histoire ? Pouvons-nous résumer notre période avec pour seule perspective les sociétés occidentales ? Il semblerait que non tant notre monde est éclaté, fragmenté, hétérogène, tant la mondialisation ne fait qu’accélérer cette mécanique d’éclatement, de fragmentation : l’Histoire continue, quand bien même nos sociétés semblent figées dans la « démocratie libérale » et l’économie de marché.

                                      On ne peut que un : constater la double révolution technologique et informatique toujours en marche, et de deux la consécration de la suprématie des pouvoirs économiques et financiers qui ont renvoyé Politique et pouvoir politique dans la catégorie Mythes&Folklorr : de ce constat découle la disparition progressive et programmée des Etats-Nations, soit par absorption dans des entités fédérales ou transnationales, soit par dissolution économique et/ou politique. Les conséquences logiques sont l’accroissement des conflits, la montée des nationalismes et intégrismes, replis identitaires et/ou communautaires, désintégration des territoires et des cultures.

                                      En allant plus loin, le Marché-Dieu omnipotent, omniscient, omniprésent, redessine les sociétés, redéfinit les rapports sociaux, et consacre la concentration/captation/contrôle de la richesse ou des richesses entre les mains d’une infime minorité de l’Humanité : conséquence directe : tensions et clivages sociaux croissants, insécurité sociale suivant une courbe exponentielle, chômage, précarité et pauvreté massifs à l’échelle locale. A l’échelle mondiale, dépeuplement, exodes et exils de millions de personnes, hémorragie humaine achevant tout espoir de relève économique dans des pays « sinistrés » sous tout point de vue.

                                      Donc, pour résumer la mondialisation prétendument économique influe sur touts les domaines, toutes les composantes sociales, culturelles, économiques et politiques, procédant en une mécanique de désintégration/déstructuration, déculturation/destruction, dépeuplement/migration, et enfin réaménagement/reconstruction économique, politique, sociale, culturelle... la seule question est : y’a-t-il une logique ? il semble qu’à chaque crise le Contrôle se renforce et que plus le Désordre s’accroît plus le système se renforce : à l’évidence c’est là la nature même de ce système se constituant peu à peu en un totalitarisme opérant à la manière d’un système religieux sous ces trois dimensions principales : Croyance, Contrôle, Conditionnement.


                                      • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 11 avril 2010 22:31

                                        Ce long post est passionnant et, pour une fois, j’approuve intégralement ce que tu écris, Fred. Enfin... Jusqu’à ce que tu « ailles plus loin » en invoquant le concept d’un « marché Dieu omnipotent, etc. » pour la simple raison que dans l’histoire de l’humanité, le marché, le commerce autrement dit, est une constante et se trouve même être l’instrument ordonné-désordonné des progrès que Sapiens sapiens accomplit relativement à sa condition et au fatalisme que l’espèce combat.
                                        Echanger des biens, c’est échanger des techniques, des goûts, des savoirs, des cultures, et, in fine, tendre vers cette globalisation aussi effrayante qu’inéluctable.

                                        La fin de l’histoire, selon Muray, c’est la pacification dans l’Empire du Bien où le contrôle s’exerce sur ce qui déroge à la règle du nombre dont l’intérêt est d’éliminer les tensions. Ce pourquoi il a écrit Chers djihadistes, par exemple.

                                        Mais aussi un texte admirable découvert sur le blog de Lucilio. Je n’ai hélas pas pu garder le lien.

                                        Ton erreur consiste à penser qu’Un Système, vécu comme une Entité (je reprends ta manie des capitales allégoriques) agissante contrôlée par quelques Puissants (?) a pour but un contrôle mondial des libertés individuelles.


                                      • Mademoiselle Céleste,

                                        Ravi que mes pensées-monologues monomaniaques aient pu trouver un écho…mais bon, ton intégrale approbation disparaît très rapidement :  smiley

                                        « Enfin... Jusqu’à ce que tu « ailles plus loin » en invoquant le concept d’un « marché Dieu omnipotent, etc. » »

                                        Hmmm..oui, il y a bien quelque chose du divin : il y a bien omnipotence et omniprésence : tous les aspects de la société humaine sont affectés ou impactés. Et puis de toute manière, j’aime me laisser aller parfois au mystico-lyrisme : çà sonne pompeux certes voir lourd, mais çà me plait bien… smiley

                                         « pour la simple raison que dans l’histoire de l’humanité, le marché, le commerce autrement dit, est une constante et se trouve même être l’instrument ordonné-désordonné des progrès que Sapiens sapiens accomplit relativement à sa condition et au fatalisme que l’espèce combat. »

                                        Qui dit commerce suppose quelque chose à vendre ou à acheter : à moins de faire débuter l’histoire de l’Humanité, il y a juste quelques millénaires : je crains que supposer le marché ou le commerce comme une constante soit un raccourci certes pratique mais très relatif : j‘ai du mal à intégrer la notion de commerce à des sociétés de chasseurs-cueilleurs : ce qui conduit donc à infirmer ta proposition suivante qui conditionne progrès humain au marché : le passage chasseurs-cueilleurs>agriculteurs peut être conçu comme un progrès mais progrès réalisé sans existence antérieure ou du Marché ou du commerce : tu  me sembles enfermée dans le paradigme actuel qui inverse le sens de l’histoire humaine faisant placer Economie avant Culture : la Culture est ce qui permet à l’Humain de s’accomplir : c’est d’elle que tout le reste est issu : l’Humain est un être culturel avant d’être un être économique : le Marché dérive de la modification de comportements culturels : le problème aujourd’hui est qu’il incline de plus en plus voir formate les comportements culturels jusqu’à n’en faire plus que des comportements/pratiques consommatoires.

                                        « Echanger des biens, c’est échanger des techniques, des goûts, des savoirs, des cultures, et, in fine, tendre vers cette globalisation aussi effrayante qu’inéluctable. »

                                        Effectivement qu’échange de biens peut s’apparenter à échange de techniques, goûts, savoirs, cultures, etc…mais si dans sa découverte puis conquête du Monde, l’Occident avait fait plus qu’échanger des biens : nul doute que sa domination n’aurait pas été maintenue : ce qui infirme ton association systématique échange de biens=échange de techniques : l’espionnage industriel aussi va dans mon sens : tu peux échanger des biens avec l’Autre sans pour autant lui permettre d’accéder à la Technique ou au savoir-faire : logique économique simple : tu perdrais là un avantage certain et produirait ta concurrence ; ce qui s’applique à la Technique tient aussi pour le Savoir.

                                        Les échanges matériels, de fait, n’implique pas d’échange de l’Immatériel donc ce qui relèverait du Savoir, de la Technique, de la Connaissance : à l’évidence ce serait là un monde idéal puisque l’on tendrait à l’égalité : il me semble que maintenir sa domination technique, technologique, etc…sert à maintenir sa domination économique.

                                        Enfin : sur le caractère inéluctable de la globalisation (je préfère mondialisation économique : la globalisation pour moi débutant en 1492 avec l’entrée du continent américain sur la scène et s’achevant après guerre (Bretton Woods) et avec la première monnaie étalon (dollar)) donc inéluctable est certes ce qui nous est répété mais à moins d’être fataliste (sens religieux) rien n’est inéluctable : à nouveau nous retombons sur un système de type religieux où la base est la croyance.

                                        Bon, sur la fin de l’Histoire qui a autant de définitions que de tenants : elle s’applique sans doute à l’Occident vivant dans l’Immédiat/l’Instant et donc hors-temps donc hors-Histoire mais sans doute pas aux autres blocs civilisationnels.

                                        « Ton erreur consiste à penser qu’Un Système, vécu comme une Entité (je reprends ta manie des capitales allégoriques) agissante contrôlée par quelques Puissants (?) a pour but un contrôle mondial des libertés individuelles. »

                                        Je ne sais si c’est là une erreur ou la mienne : mais un système aussi complexe que celui qui se met en place par le biais de la mondialisation et donc tendant au Global ainsi qu’au Total est pour moi parfaitement qualifiable d’entité : après correction : le concept de Contrôle peut être aussi conçu comme appartenant à la mécanique propre de ce système, tout comme l’exclusion et pas strictement le fait d’un groupe d’individus : ce qui me ferait tomber dans le registre « théories du complot » : mais cela n’empêche pas que les volontés individuelles peuvent renforcer ce contrôle qui de fait renforce et sécurise leurs positions ainsi que le système qui leur permet de tenir ces positions.

                                        Sur la dernière objection : oui je ne peux que constater que le Contrôle ne fait que s’accentuer, que le Conditionnement aussi : ce qui va définitivement à l’encontre d’un modèle prétendument fondé sur les libertés individuelles : ce type de constat n’a aucune couleur idéologique : il est partagé par nombre de courants même les plus opposés.

                                        Pour conclure : oui considérant que la Culture est en phase terminale : et donc l’Humain en voie d’être exclu comme principe moteur de l’Histoire : ce système peut être considérer comme l’entité lui succédant.  

                                         


                                      • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 11 avril 2010 23:40

                                        C’est toi qui moinsssssses, Fred ? Qui d’autre ? Ca ne donne pas envie de converser.



                                      • Trés chère : pourquoi donc te moinsserai-je ? il me semble que là est l’invisible main d’un de tes discrets mais nombreux admirateurs... smiley (rassure-toi moi aussi j’en ai quelques uns qui s’adonnent au moinssage zotomatik...bahhh il s’amusent comme ils peuvent) sinon déjà dit, je ne moinsse pas : je plussoie ou m’abstiens...de plus pourquoi moinsserai-je une des rares personnes qui réagit à mes coms ? je suis pas si con que çà...hmmmm...quoique des fois, je me demande... smiley 



                                      • ma conduite est simple : je respecte mon interlocuteur quand bien même nos opinions seraient opposées à l’extrême : si parfois je me laisse à utiliser les termes « abruti, con, etc... » concernant un intervenant ici : c’est tout simplement parce que là est le seul constat auquel je peux raisonnablement aboutir : cela sans aucun jugement de valeur aucun, ni caractère insultant : un constat. Un con est un con ; quelqu’un ayant des opinions différentes des miennes n’est pas forcémment un con, et quelqu’un ayant des opinions proches des miennes peut parfaitement être un con. je suis pas binaire comme garçon...good boy...good boy... smiley

                                         


                                      • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 12 avril 2010 00:06

                                        Fred, je dois mettre un terme à ce court dialogue. Ainsi va la virtuelle vie. Mais nous reparlerons. Tu es un contradicteur respectable. Bonne nuit smiley



                                      • bonne nuit Mademoiselle Céleste smiley



                                      • bon, je continue la discussion avec option monologue insomiaque&monomaniaque : mais bon faut bien que le message passe, non ? smiley (hmmmm...crise guruïque !)

                                        L’essentiel de mon propos fut ce mouvement apparemment inexorable et toujours plus accéléré vers la fin de la séparation entre Monde de l’Acte et Monde de l’Esprit/Pensée : d’où mon distingo entre Guides et Marchands et le fait de considérer que nous sommes entrés dans la phase terminale de la Culture : parce si elle fut permise, ce le fut par cette séparation entre ce monde de l’Acte et ce monde de l’Esprit : renvoyant à cette dualité de l’Humain : matière/esprit, créature/créateur, argile/potier, etc…Parce que c’est dans le monde de l’Esprit qu’elle naissait et dans celui de l’Acte qu’elle se manifestait.

                                         

                                        Et ainsi si le marchand se substitue au guide : ne reste que le monde de l’Acte : l’Instant,  l’Immédiat : le monde de l’Esprit/Pensée est subjugué, assujetti, digéré, anéanti : fin de la Culture et de l’Humanité telle qu’elle s’est toujours définie et manifestée.

                                         

                                        Si nous restons piégés dans l’Instant, l’Immédiat : nous perdons une part essentielle de ce qui nous définit : l’Expérience : le sens, la réflexion, la finalité, la fin ou son besoin, sa nécessité pour affronter l’absurde potentiel de notre condition : si nous perdons la capacité de se projeter dans le Temps, l’avenir (finalité), en dehors de nous (l’Autre, le Monde), si nous perdons celle de regarder le Passé (Histoire, Culture) : et bien il ne reste plus que de l’humain : matière, créature, argile…etc…certes parfait pour le marchand, mais qui nous renvoie au statut d’animal dressé ou de clone formaté.

                                         

                                        Voilà ce que j’entends par fin de la Culture, système total et global supporté et fondé par le Conditionnement, le Contrôle : un monde où n’existe plus que le Marchand : plus de Guides, ni Prophète, ni Fou, ni Maître, ni Poète,etc…que ces derniers soient en nous ou autres que nous-même ; ni temple où se chercher, ni forêt où rêver, ni désert où se perdre, etc…même remarque : que ces lieux soient en nous ou en dehors.  (les termes prophète, temple, maître n’ont pas une connotation religieuse mais renvoie à l’humain : esprit, créateur,…).

                                         

                                        Lorsque le chasseur taille son silex pour tuer le grand cerf, il n’est qu’une créature parmi d’autre si le sorcier, le sage, l’ancien, le fou ne lui permet pas de donner un sens à son acte, de lier chasseur et cerf…ou si lui-même ne conçoit pas plus qu’un simple prédateur soumis à l’Instinct et donc à l’Instant (pas terrible, je sais mais bon il se fait tard)… smiley

                                         

                                        Voilà pourquoi nous atteindrons un point de non-retour si un changement de paradigme n’opère pas sous peu : même l’individu, le Moi ne peut se concevoir que parce qu’il y l’Autre : sans lui, et bien le Moi aussi tout-puissant soit-il n’est rien ; encore pire si il échappe au Réel et se réfugie dans le Miroir, le Virtuel, le Fantasme…et le Désir n’a de sens que dans sa singularité : lorsqu’il lie deux singularités, ou lorsque l’objet convoité permet d’y projeter sa singularité ; le Désirisme relève du Particulier : du réflexe programmé, du dressage, du conditionnement : et donc du Contrôle : il faut bien qu’il y ait quelqu’un au bout de la laisse, ou derrière l’Ecran.

                                         

                                        Retour aux deux mondes : Acte/Esprit : la séparation de ces deux mondes limite l’extension du Contrôle : que l’un subjugue l’autre : le contrôle devient total : et la notion même de libre-arbitre se vide de tout son sens : ne pas avoir d’autres choix que ceux que l’on nous impose est  une illusion de liberté.    


                                        et donc question que j’ai déjà posé : qui du barbare ou du clone est le plus proche de l’Humanité ?

                                         

                                         

                                         


                                      • Retournons à des formes traditionnelles et historiques : exemple l’Etat : traditionnellement, l’Etat se définit comme l’entité qui a non seulement le monopole de la violence légale mais aussi le monopole de la coercition dans les autres domaines de la société : c’est sur cela que reposait jusque maintenant l’identification du citoyen à la Nation : le citoyen étant indissociablement lié à l’Etat, donc à la Nation où la citoyenneté comme facteur de cohésion sociale et d’identification remplaça la Religion : la Nation et la loyauté patriotique affective remplaçant la transcendance religieuse et la fidélité spirituelle. Or cette identification du citoyen à la Nation disparaît au fur et à mesure que le citoyen se voit remplacé par le client-consommateur-(clone), au fur et à mesure que les frontières délimitant la Nation, le Sol, l’Etat, cet espace national cohérent, reconnu et reconnaissable, tendent à disparaître sous l’effet direct ou indirect de la mondialisation économique et de ses avatars : libre-échange, liberté de circulation des biens et personnes, mais aussi et surtout sa méfiance à l’égard de tout protectionnisme ou exception culturelle : et avec usage de l’arme de destruction massive la plus absolue celle de l’Anti-Culture : le passage du Singulier vers le Particulier, de l’Universel vers le Particulier et la dissolution/disparition du Collectif : du Nous : devenu strictement à connotation péjorative et négative aujourd’hui.

                                        Que deviennent lien social et cohésion sociale ? Un constat, depuis notre entrée, dans l’âge global, le lien social, sous-jacent à l’effort collectif, tend à se conformer aux nouvelles exigences de la société mondialisée : la communauté nationale et/ou culturelle disparaît derrière l’individu, Moi-souverain capricieux et exigeant, qui ne joue le jeu du collectif que tant que ses intérêts personnels et ses désirs propres lui sont garantis : la finalité (si il y en a une) reste et demeure individuelle, le décor collectif ne sert que de support à cette quête effrénée de satisfaction immédiate, de réussite éphémère. Nouvelle donne socioéconomique : les finalités collectives ne sont montrées et assumées que comme des moyens éphémères et nécessaires : nous sommes tous des concurrents les uns pour les autres : une société où l’individu et ses intérêts immédiats et personnels deviennent la nouvelle norme sociale (ou plutôt antisociale), faisant peu à peu disparaître le citoyen et l’engagement civique : une société de concurrents remplaçant une nation de citoyens.

                                        Chacun joue pour soi, pense à soi, indifférent aux autres, des individus dont les perspectives se limitent à celles de l’Ego : à chacun sa serre : elle-même dans les grandes serres des pays du Nord.   

                                        A l’échelle mondiale : Globalisation, puis mondialisation ont bouleversé tout notre rapport au Monde : l’Extérieur n’existe plus : le monde est fini mais aussi plein ou rempli : le système tend de Global à Total : et pour assurer la protection des serres des castes dominantes : deux stratégies : échelle locale : Contrôle des exclus toujours plus nombreux et neutralisation de la Contestation ; échelle globale : Guerre : fragmentation.

                                        Et pour revenir à mon introduction à la biblique inspiration : il semble que depuis la Renaissance puis la Réforme protestante : se soit opéré peu à peu la prise de contrôle global du pouvoir par les Marchands devenant guides en neutralisant voir anéantissant peu à peu ceux qui furent jusque là les Guides de toute société humaine : le Politique, le Religieux (spirituel), le Culturel : peu à peu en quelques siècles le monde de l’Acte et de la Production (Marchands) a subjugué puis digéré celui de l’Esprit de la Pensée (Guides : politique, religieux, spirituel, culturel…) : jusqu’à assujettir Esprit et Pensée et aboutir au système de conditionnement/contrôle actuel.

                                        Fut un temps où les classes moyennes d’une époque pouvaient aspirer généralement à rejoindre les classes supérieures : par l’Effort, la Révolution, etc…supportée volontairement ou involontairement par les classes en dessous d’elles : et ainsi de suite peu à peu chaque classe montait (ou pouvait espérer) d’un étage :

                                        aujourd’hui nous assistons à la fin de la société pyramidale : non pas avec l’émergence d’une société égalitaire mais avec celle de la société horizontale ou devrai-je dire d’une société à deux horizontales parallèles et qui par définition sont condamnées à ne jamais se rejoindre : mettant fin à l’éternelle lutte des classes ou émulation des classes selon les périodes : une première société horizontale pour les exclus de ce nouveau système et parallèle à elle une autre société horizontale pour ceux qui forment les castes dominantes : le Contrôle aura-t-il disparu ? non il deviendra vertical, total et global et renverra au statut d’archaïsme ou de primitif tous les totalitarismes qui jusque là connaissaient avant tout le contrôle social et horizontal : un nouvel olympe où le Prince d’un coup d’œil , d’un simple clic aura une connaissance totale et instantanée des limbes ou enfers…

                                        la fin programmée des dites classes moyennes ne fera que confirmer cette séparation sans nul doute irréversible entre deux mondes : le progrès technologique ne fera que renforcer le Contrôle : la Contestation ne naîtra sans doute pas dans nos confortables et sécurisantes serres…

                                           

                                                 

                                         

                                         



                                        • p.s : désolé pour les fôtes, j’ai tendance (grosse fainéasse !) à ne pas me relire... smiley


                                        • L'enfoiré L’enfoiré 11 avril 2010 19:28

                                          François,

                                           Comme c’est bien joliment dit. Le capitalisme est une notion dépassée de ses fondements.
                                           Il suffit d’aller dans tous les pays moins développé que les nôtres pour se voir nommer « capitaliste ».
                                          Wiki lui donne les qualificatifs suivant :
                                           * la propriété privée des moyens de production,
                                           * la recherche du profit et de sa justification,
                                           * la liberté des échanges économiques et de la concurrence économique au sein du marché,
                                           * l’importance du capital, les possibilités de l’échanger (spécialement en bourse), de l’accumuler et de spéculer et
                                           * la rémunération du travail par un salaire.

                                          Tous les travailleurs sont capitalistes par absorption dans le système.
                                          Ils épargnent pour leur pension. Hors ceux qui s’en occupent jouent à faire fructifier cette obole.
                                          Le libéralisme donne aux êtres humains des droits fondamentaux qu’aucun pourvoir ne peut violer. Donc ne pas confondre.
                                          Tendre vers la virtualisation, c’est très probable.
                                          Le « désirisme » n’a de fin qu’à l’infini. Il est maintenu par la publicité et par la seule volonté d’être comme les autres.
                                          Imaginons un monde sans publicité. Les produits ne viendraient plus aux consommateurs, mais ceux-ci qui iraient aux produits par le seul besoin. 
                                          Bel exercice de réflexion.  smiley


                                          • Wàng 11 avril 2010 19:30

                                            Cet article haineux (charognards) est un concentré d’idéologie, pour preuve, la méthode classique d’analyse des marxistes, qui attribue tous les maux du monde à la convoitise des capitalistes. Ce qui n’est pas surprenant de la part de philosophes payés par un pays qui a aussi formé Pol Pot (étudiant avec Nanterre). C’est dommage car cela décrédibilise complètement son sujet qui est la critique légitime de l’ultra-libéralisme.

                                            Contrairement à ce que veut croire l’auteur, le capitalisme n’est en aucun cas une idéologie unifiée symétrique en tous points au marxisme, que ce soit :
                                            - au plan philosophique où le marxisme ne se borne pas à l’analyse pragmatique des solutions économiques qui parlent de la création et de la répartition des richesses, mais est un système total et se veut une métaphysique (matérialisme dialectique)
                                            -Au plan des degrés, dans la pratique, où il n’y a rien de commun entre le capitalisme de Germinal, celui de la Chine actuel, les dégâts collatéraux causés par la mondialisation, l’affirmation du droit de propriété et le capitalisme modéré actuel des états européens, où le dynamisme des forces amorales du capital (convoitise), sont canalisées et moralisées avec des contre balanciers (lois sociales, syndicats, état providence).

                                            Bref, on est dans l’idéologie pure, dans la manipulation, dans l’émotion (cf la photo d’en tête), alors que pour rappel, la famine est une donnée constante de tous les systèmes qui ont voulu appliquer le communisme. Et malgré ses défauts et ses excès, des pays entiers comme la Chine ou l’Inde sortent aujourd’hui des grandes famines et de la misère grâce au capitalisme...

                                            Et vous pourrez faire tous les articles que vous voulez sur le sujet, vous n’empêcherez pas les gens de voter avec leurs pieds : préférer l’émigration aux EUA qu’en Corée du Nord...vous gagneriez en crédibilité avec un peu plus de réalisme philosophique.


                                            • Francis, agnotologue JL 11 avril 2010 19:44

                                              « Contrairement à ce que veut croire l’auteur, le capitalisme n’est en aucun cas une idéologie unifiée symétrique en tous points au marxisme, que ce soit » Wang)

                                              Non, en effet, c’est le libéralisme qui est une idéologie mortifère, et à double titre : d’une part, parce que c’est une idéologie symétrique du marxisme, mais surtout parce que, contrairement au marxisme, elle repose sur le capitalisme qui est un système économique fondé sur le principe de la croissance infinie.


                                            • Wàng 11 avril 2010 20:31

                                              La croissance illimitée ne me pose pas de problème. L’intelligence humaine elle même est potentiellement illimitée, j’ai confiance. Il y aura une dématérialisation des biens de consommation.

                                              L’écologisme politique, et je ne parle pas de l’écologie raisonnable, est une idéologie (un messianisme, apocalyptique) potentiellement aussi dangereuse que le principe du communisme en économie. Si un jour les gens sont convaincus qu’il faut réduire le nombre d’êtres humains pour sauver la planète, cette idéologie tuera.

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