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Accueil du site > Tribune Libre > Avant, il n’y avait pas d’Holodomor, après, non (...)

Avant, il n’y avait pas d’Holodomor, après, non plus

La faim contribue à la mort d’un être humain toutes les quatre secondes. En septembre 2022, près de 230 ONG ont dénoncé l’inaction des pouvoirs publics face au scandale de la faim, qui est responsable de la mort de près de 9 millions de personnes par an, soit plus d’un dixième des morts dans le monde, au deuxième rang avec le cancer et derrière les maladies cardiovasculaires. La faim compte aussi pour la moitié des décès parmi les enfants de moins de cinq ans… mais à part des déclarations qui n’engagent personne, rien ne change. Tous les onze ans, on a un total de 100 millions de morts, la faute à qui ? Aux mauvaises conditions météo, aux problèmes techniques, à la qualité des semences, à la mauvaise organisation… au capitalisme ? non, sans doute la faute à pas de chance, et tant pis si ça continue encore et encore, on ne peut pas qualifier cela d’Holodomor… il n’y a pas de trace de communisme !

En Angleterre, la première révolution industrielle s’est réalisée aux dépens des paysans. Le réseau dense de villages disparaît, mais un « atelier mondial » est créé. En 1850, la famine provoquée par la « maladie de la pomme de terre » (mildiou), combinée à la politique foncière du gouvernement britannique, entraîne la mort de plus de 1 million d’Irlandais (sur 8 millions d’habitants) au pays du Trèfle.

Au Japon, au début des années 1930, des millions de paysans japonais souffraient de malnutrition et une famine généralisée éclata à Hokkaido, Okinawa et dans le nord de Honshu. Dans le même temps, l’Empire du Japon continue de s’industrialiser, construit des chemins de fer, s’arme rapidement, construit une marine puissante et moderne et reconstruit d’anciens arsenaux. La famine massive était courante sur la planète durant cette période. De nombreux pays d’Europe, notamment d’Europe de l’Est, vivaient au jour le jour à cette époque. En République tchèque, les pauvres souffraient de malnutrition, même si le pays était considéré comme le plus prospère des États créés après la Première Guerre mondiale. En Pologne et en Roumanie, la majorité des gens ordinaires mouraient ouvertement de faim. En Pologne, les paysans de Galice et de la région de Hutsul, de l’ouest de la Biélorussie et de la région de Vilna mouraient de faim.

Aux USA, au plus fort de la Grande Dépression des centaines de milliers de personnes sont mortes. Il n’y a aucune mention de distribution aux affamés et aux chômeurs, comme si le « marché » résoudrait le problème. L’Afrique souffrait de faim, en particulier l’Éthiopie, où les mauvaises récoltes se produisaient régulièrement. Cette situation perdure jusqu’à ce jour. La famine chinoise de 1928-1930 qui a frappé le nord-ouest et le nord de la Chine, notamment dans les provinces Henan, Shaanxi et Gansu a fait environ 3 millions de victimes. Quatre famines se produisirent en Chine entre 1810 et 1849 entraînant la perte de 45 millions de vies humaines… jusqu’en 1949 la Chine était colonisée par les puissances occidentales et par le Japon.

Les Français ont provoqué une famine au Vietnam au début des années 1930 : ils ont contraint les paysans d’Indochine à abandonner la culture du riz et des patates douces au profit de la production de jute et de coton, qui promettaient plus de revenus et étaient nécessaires à l’économie de guerre. Les entrepôts alimentaires existants, créés en cas de famine due à de mauvaises récoltes, ont été liquidés. Cela a conduit à la famine, qui s’est poursuivie sous l’occupation japonaise. Les Vietnamiens nourrissaient les troupes japonaises. En conséquence, plus de 3 millions de personnes sont mortes.

Au début des années 1940, la famine commença au Bengale (aujourd’hui Bangladesh). Elle a également été initiée par l’administration coloniale britannique, qui dirigeait ainsi les autochtones locaux. Selon les données britanniques, 1,5 millions de personnes sont mortes de faim et d’épidémies, tandis que selon les données indiennes ; il est question de 9 millions de personnes. De 1757 à 1947, plus de 30 millions de personnes sont mortes dans des famines forcées dus à l’impérialisme britannique, selon les chiffres présentés par le politicien indien Shashi Tharoor dans le livre de 2016 Inglorious Empire : What the British Did to India.

En 1932, il y a eu de mauvaises récoltes en URSS. Une série de famines meurtrières sévit dans les régions ou républiques du Kazakhstan, de la Volga, du Kouban, et d’Ukraine. C’était une situation malheureusement récurrente, tant pour l’Empire russe que pour la jeune Russie Soviétique. Rien de nouveau là-dedans, dans l’Empire russe, du temps des Tsars, les années de vaches maigres se produisaient régulièrement et la famine ravageait certaines provinces ou districts. La famine russe de 1891-1892 est une des famines les plus marquantes qu’a subies la Russie au XIX e siècle. Elle a fait plus de deux millions de morts le long de la Volga, de l’Oural à la mer Noire. … mais on n’appelait pas ça Holodomor.

L’Assemblée nationale française a reconnu, mardi 28 mars 2023, comme un génocide l’Holodomor, la famine des années 1930 en Ukraine, l’attribuant à Staline et au communisme. Les autres famines, les autres centaines de millions de morts, sont passées aux oubliettes de l’histoire. Cette décision est une décision purement politique. Une enquête, un débat d’historiens a-t-il été nécessaire ? Non, pour qu’une famine soit qualifiée d’Holodomor, il faut seulement, qu’il y ait des traces de communisme !

http://2ccr.unblog.fr/2024/04/12/avant-il-ny-avait-pas-dholodomor-apres-non-plus/

Ref :

Histoire et Société, le 09/04/2024 : « Le mythe selon lequel la liberté de l’Inde a été conquise de manière non violente est un frein »

 


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44 réactions à cet article    


  • Durand Durand 22 avril 12:13

    Et combien d’Indiens d’Amérique du Nord sont mort de faim après l’abattage des bisons par les colons ?… Combien de tribus d’Algérie ont été décimées par la faim provoquée par les destructions systématiques de leurs troupeaux, de leurs champs et de leurs vergers par nos troupes coloniales, de 1830 à 1970 ?…

    L’Holodomor a bon dos !

    ..


    • Durand Durand 22 avril 12:15

      … 1870 !…


    • Durand Durand 22 avril 12:19

      https://hoggar.org/2011/12/26/le-passe-genocidaire-de-la-france-en-algerie/

      « En 1880, le déclin démographique de la population algérienne était tel que, dans une étude intitulée La démographie figurée de l’Algérie (17), le docteur René Ricoux, chef des travaux de la statistique démographique et médicale au bureau de statistique du gouvernement général de l’Algérie, prévoyait la disparition des Algériens. Selon lui, les Berbères et les Arabes, « races inférieures » et surtout « races dégénérées », devaient tendre « à disparaître d’une façon régulière et rapide » (18).

      ..


    • sylvain sylvain 22 avril 12:14

      on pourrait ajouter que la nourriture pour ces 10 million de personnes, et plus generalement pour le petit milliard de personnes mal nourries, est deja produite, et ce depuis plusieurs decennies


      • pemile pemile 22 avril 12:31

        « Non, pour qu’une famine soit qualifiée d’Holodomor, il faut seulement, qu’il y ait des traces de communisme ! »

        Non, mais seul ce pouvoir communiste a osé cacher et nier cette famine pendant des décennies ?


        • Christophe 24 avril 15:26

          @pemile

          Sans doute parce que comme le signale l’historienne américaine Lynne Viola ce que l’occident appelle la grande famine de 1932-1933 n’est autre qu’une disette sans aucune importance au regard des véritables famines précédentes.

          Mais je ne doute pas un seul instant que vous continuiez à soutenir la propagande fasciste et nazie des années 1934 ...


        • njama njama 24 avril 17:50

          @pemile
          Dans les mêmes années « trente » qu’en Union Soviétique (avec les mêmes effets...) et les mêmes dégâts que la collectivisation en URSS

          John Steinbeck « Les raisins de la colère »

          The Grapes of Wrath

          « L’intrigue se déroule pendant la Grande Dépression (la Grande Dépression est une période qui débute lors du krach de 1929 et qui se termine par le début de la Seconde Guerre mondiale, en 1939) et le lecteur suit les aventures d’une famille pauvre de métayers, les Joad, qui est contrainte de quitter l’Oklahoma à cause de la sécheresse, des difficultés économiques et des bouleversements dans le monde agricole. Alors que la situation est presque désespérée, les Joad font route vers la Californie avec des milliers d’autres Okies (habitants de l’Oklahoma), à la recherche d’une terre, d’un travail et d’un avenir. »

          https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Raisins_de_la_col%C3%A8re


        • pemile pemile 24 avril 18:24

          @njama

          Et oui, en démocratie ce genre de catastrophe n’est pas niée et cachée mais romancée 10 ans plus tard


        • Christophe 24 avril 19:55

          @njama

          En démocratie on en fait des romances après avoir caché sur l’instant et surtout pour déformer la dure réalité afin de s’exonérer des responsabilités mais on invente aussi des périodes tortueuses à partir de rien chez les autres pour ensuite dire qu’elles sont niées alors que les évènements ne nécessitaient pas une attention particulière.

          Si on remonte encore dans l’histoire, les famines des années 20 sont beaucoup plus mortelles dans le monde. En URSS, une petite disette sans intérêt a fait les choux gras des propagandistes anti bolchéviques qui sont les mêmes anti communistes d’aujourd’hui (et russophobes maintenant) qui tiennent toujours les mêmes propos que ces extrémistes de la seconde guerre mondiale (Italie fasciste, Allemagne nazie et Ukraine occidentale (appartenant à la Pologne) nazie elle aussi). Comme quoi les idées nauséabondes de cette époques sont devenues acceptables pour certains.


        • njama njama 24 avril 21:50

          @pemile
          Il ne faut pas confondre « famine » et « disette », deux sens très différents, la première est due à des facteurs anthropologiques ce qui semble être vraiment le cas pour l’épisode de famine en Ukraine... facteurs anthropologiques dont la seule URSS serait responsable... selon l’U€ et ses pays membres ?
          Thèse si peu crédible dans le contexte de l’époque ou de nombreuses nations faisaient front commun contre le communisme...
          Une disette est un fait de la nature en dehors de toutes causes anthropologiques, clauses climatiques principalement, sécheresse, ou événements volcaniques, météorologiques imprévisibles genre dust Bowl aux States..., quoique « les greniers à grains » ont existé depuis des siècles au cas où..., comme éléments stratégiques militaires, pour résister à un siège, prêter assistance à un voisin allié...
          La solidarité n’a pas joué avec l’Ukraine à cette époque essentiellement pour des raisons politiques, idéologiques, cet anticommunisme qui échappait au commun des mortels de l’époque.
          Les peuples [ceux de l’U€ d’aujourd’hui] n’ont pas à être en dette de cela, de ce duel mortifère qui se jouait entre puissances politiques, entre idéologies devrait-on dire... dans leur plus grande indifférence des peuples.


        • njama njama 25 avril 11:27

          @Christophe
          Une récente propagande sur cette famine, le film Holodomor de George Mendeluk, réalisé en 2017

          Le titre exact du film est Récolte amère (Bitter Harvest)

          et non pas Holomodor La grande famine ukrainienne comme l’indique l’affiche dans l’article

          L’affiche originale en 2017

          « Il s’agit dun drame romantique sur les événements tragiques en Ukraine soviétique au début des années 1930 » Wikipedia

          Le cinéma n’a jamais écrit une page d’histoire

          George Mendeluk (en ukrainien Джордж Менделюк) est un réalisateur, scénariste et producteur canadien d’origine ukrainienne. Né le 20 mars 1948 à Augsbourg (Allemagne) dans une famille des réfugiés ukrainiens, il a immigré ensuite au Canada

          https://en.wikipedia.org/wiki/Bitter_Harvest_(2017_film)


        • Christophe 25 avril 13:19

          @njama

          C’est même pire que cela, les occidentaux ont même accentué l’effet des disettes dans l’URSS de Staline en imposant tous les achats de matériel occidental par une seul et unique monnaie ... les céréales.

          Mais je suis en train d’écrire un article qui mettra en évidence tout cela, l’histoire est très complexe et si les occidentaux se drapent facilement dans une blanche pureté, or il s’avère souvent que nous portons aussi la responsabilité de millions de morts sans avoir l’air d’y toucher ... mais au moins sommes nous les plus expérimentés dans la réécriture de l’histoire pour nous exonérer de des meurtres de masse que nous avons commis.


        • njama njama 25 avril 17:17

          @Christophe
          The Western Mail, April 6th 1933 SOVIET DWINDLING TRADE

          https://www.garethjones.org/overview/article33-5.htm

          traduction Deepl
          LE COMMERCE SOVIÉTIQUE EN PERTE DE VITESSE
          PAR GARETH JONES
          La loi autorisant la prohibition des importations soviétiques permet au gouvernement d’interdire par proclamation l’importation au Royaume-Uni de toutes les marchandises cultivées, produites ou fabriquées en Union soviétique.

          Si le gouvernement fait usage de ces pouvoirs, un coup sévère sera porté au commerce extérieur soviétique, qui a déjà souffert de la crise mondiale. Les exportations soviétiques sont passées d’environ 92 millions de livres sterling en 1928 à 56 millions de livres sterling en 1932. Ce déclin est dû à la forte baisse des prix mondiaux.

          Si la Grande-Bretagne n’achète plus rien à la Russie soviétique, ce commerce extérieur en baisse sera encore réduit d’un tiers, car le marché britannique a absorbé dans le passé environ 30 % des exportations soviétiques et constitue, en outre, le seul débouché possible pour un certain nombre de matières premières russes.

          Commerce anglo-russe

          En 1931, le Royaume-Uni a acheté à l’Union soviétique des marchandises d’une valeur de 32 179 000 livres sterling et a vendu en retour des marchandises d’une valeur de 9 044 000 livres sterling seulement - il y a donc eu un solde négatif de 23 000 000 de livres sterling.

          Si l’on mettait fin au commerce anglo-soviétique, la perte pour les exportateurs britanniques ne dépasserait pas 9.000.000 de livres et serait probablement bien inférieure, car les Soviétiques réduisent considérablement leurs commandes à l’étranger.

          Les principales marchandises que le Royaume-Uni exporte vers la Russie sont les produits chimiques, les métaux ferreux, les machines textiles, les appareils électriques et les produits sidérurgiques. Avant la guerre, la Grande-Bretagne exportait 6.998.434 tonnes de charbon, d’une valeur de 4.336.000 livres sterling, vers la Russie, mais en 1932, seules 8.800 tonnes ont été exportées, d’une valeur de 42.701 livres sterling. L’industrie charbonnière sera donc peu affectée par un embargo sur les produits soviétiques.

          Principales exportations soviétiques

          Les principales exportations de l’Union soviétique sont le blé, le beurre, l’huile, les fourrures, le bois, les œufs, etc. L’exportation de la plupart de ces produits a cependant diminué rapidement l’année dernière. Au cours des dix premiers mois de 1932, la Russie a exporté du blé pour une valeur d’environ 1 200 000 livres sterling, contre 6 800 000 livres sterling en 1931. Les exportations de beurre sont passées de 4 700 000 livres sterling en 1931 à 600 000 livres sterling en 1932.

          Les importations de bois de Russie en Grande-Bretagne ont également diminué en valeur. En 1930, l’Union soviétique a exporté pour 7 423 000 £ de bois tendre (non raboté ou paré). En 1932, cette valeur était de 4 522 000 £. En 1932, le Royaume-Uni a importé de Russie pour 985 000 £ de bois de mine.

          La baisse rapide de la valeur des exportations soviétiques fait que l’Union soviétique a du mal à honorer ses paiements à l’étranger. L’incapacité de l’Union soviétique à payer portera un coup aux finances allemandes.

          L’effondrement du commerce extérieur soviétique n’est pas une bonne nouvelle pour le monde capitaliste, car il signifie le défaut de paiement de sommes importantes. Les causes principales, à savoir la baisse des prix, les tarifs douaniers du monde et la diminution de la production agricole de la Russie, sont cependant en vigueur depuis longtemps.

          Un embargo sur les produits soviétiques constituerait un autre facteur nuisible à leurs exportations.

          Il ne fait aucun doute que Sir Esmond Ovey a présenté au gouvernement les faits relatifs à l’ensemble de la situation. Son témoignage est d’autant plus crédible qu’il a autrefois sympathisé avec le gouvernement soviétique.

          Lorsqu’il a quitté le Mexique pour Moscou il y a trois ans, il a été immédiatement impressionné par les réalisations de la Russie. Certains membres de la colonie britannico-moscovite pensaient qu’il était trop pro-bolchevique. En effet, je l’ai souvent entendu être accusé de préjugés en faveur du gouvernement soviétique et d’un manque de perception de ses difficultés.

          Toutefois, il a récemment pris pleinement conscience de la situation catastrophique de la Russie, comme j’ai pu le constater il y a quinze jours à l’ambassade de Moscou. On l’accuse souvent de manquer de tact, mais en traitant cette affaire avec fermeté, il s’est attiré les louanges des journalistes les plus critiques de Moscou.

          Copyright. The Western Mail. Tous droits réservés.


        • njama njama 22 avril 12:40

          POUR : 168
          CONTRE : 2
          ABSTENTIONS : 0
          N’ONT PAS PRIS PART AU VOTE : 403

          les résultats fracassants de l’Assemblée Nationale !

          Évidemment ce vote s’inscrit dans le soutien belliciste de l’OTAN à l’Ukraine, bref de la pure propagande dont presque personne n’est dupe

          Le Sénat un peu après en mai, adopté par 327 voix contre 16

          Cette distorsion notoire entre les deux chambres, ça questionne...

          De toute façon qu’est-ce que ça change... l’histoire continuera d’être écrite, légitimement révisée par toutes archives nouvelles sur le sujet, ..., il suffit juste de ne pas être négationniste, donner le bâton pour se faire battre...


          • njama njama 22 avril 13:42

            18 mai / 2023 Commentaire de l’Ambassade de Russie en France sur la résolution adoptée par le Sénat « relative à la reconnaissance du génocide ukrainien de 1932-1933 »

            Suite à l’adoption le 17 mai 2023 par le Sénat de la résolution dite « relative à la reconnaissance du génocide ukrainien de 1932-1933 », nous constatons avec beaucoup de regret et indignation que cette institution française a suivi le mauvais exemple de l’Assemblée nationale en tentant de réécrire l’Histoire et instrumentaliser les événements du passé à des perfides fins politiques dans le cadre de la guerre hybride menée par l’Occident contre la Russie. En l’occurrence, notre pays est sans aucun bien-fondé accusée de l’« extermination par la faim » de plusieurs millions d’Ukrainiens.

            Nous tenons à rappeler aux sénateurs, qui ont voté en faveur de cette résolution provocatrice, les faits historiques indéniables : à l’époque la grande famine a touché non seulement l’Ukraine, mais aussi d’autres régions agricoles de l’URSS, notamment le Caucase du Nord, la moyenne et la basse Volga, une partie considérable de l’oblast du Centre-Tchernoziom, le Kazakhstan, la Sibérie occidentale et l’Oural du Sud, faisant des millions de morts parmi les citoyens soviétiques.

            Ainsi, les spéculations politiques au sujet de l’« Holodomor » au profit du régime de Kiev ne font que cautionner sa politique de nature ultranationaliste et néo-nazie.

            https://france.mid.ru/fr/presse/sur_la_resolution_adoptee_par_le_senat_relat ive_/


          • rogal 22 avril 13:10

            Malnutrition – quantitative, qualitative aussi (vaste problème) – voire famine : oui ; la faim c’est autre chose.


            • njama njama 22 avril 13:39

              Il y a une diaspora ukrainienne assez importante au Canada, « selon le recensement de 2016, 1 359 655 Canadiens et Canadiennes (soit 3,8 % de la population) » https://fr.wikipedia.org/wiki/Ukraino-Canadiens

              et de presque un millions aux États-Unis

              https://fr.wikipedia.org/wiki/Ukraino-Canadiens

              Le mythe du « Holodomor » a été construit dans les années 80 aux États-Unis... dans le contexte de la guerre froide avec l’URSS

              Un film documentaire « Harvest of Despair » (1985),

              y a beaucoup contribué.
              The Hoax of the Man-Made Ukraine Famine of 1932-33

              https://web.archive.org/web/20170907181729/http ://marxism.halkcephesi.net/Other/Ukraine%20Femine/ukfam1.html

              (il faut copier le lien, supprimer l’espace entre http et ://marxism... )


              • leypanou 22 avril 14:41

                @njama
                presque 4% peut faire basculer les résultats électoraux dans les swing states dans un sens ou dans l’autre.


              • Christophe 22 avril 16:17

                @njama

                Il y a une diaspora ukrainienne assez importante au Canada, « selon le recensement de 2016, 1 359 655 Canadiens et Canadiennes

                Certains nazis ukrainien comme Iaroslav Stets’ko qui est devenu citoyen d’honneur de Winnipeg. Stetsko a produit un document auquel les nationalistes ukrainiens n’aiment pas se référer, son « Zhitiepys » ou « Histoire de vie ». Il atteste en outre du soutien de l’OUN à l’extermination des Juifs et de son caractère fasciste lorsqu’il écrit : Je considère le marxisme comme un produit de l’esprit juif, qui a cependant été appliqué en pratique dans la prison des peuples moscovites par les peuples moscovites-asiatiques avec l’aide des Juifs. Moscou et la juiverie sont les plus grands ennemis de l’Ukraine et les porteurs d’idées internationales bolcheviques corrompues. Je mesure pleinement le rôle indéniablement néfaste et hostile des Juifs, qui aident Moscou à asservir l’Ukraine.... Je suis donc favorable à la destruction des Juifs et à l’opportunité d’introduire en Ukraine les méthodes allemandes d’extermination des Juifs.

                Belle référence historique pour ce nazi qui sera accueilli en 1983 au Capitole et à la Maison-Blanche par George Bush et Ronald Reagan ...

              • njama njama 22 avril 17:19

                traduction de l’article The Hoax of the Man-Made Ukraine Famine of 1932-33

                Le canular de la famine provoquée par l’homme en Ukraine de 1932-1933

                Publié initialement dans Challenge-Desafio , journal du Parti travailliste progressiste, 25 février 1987, pp. 11, 13-14.

                Le 24 septembre 1986, un film documentaire, « Harvest of Despair », a été diffusé dans tout le pays sur les stations du Public Broadcasting System. Ce film de 55 minutes affirmait qu’en 1931-1932, dix millions d’Ukrainiens avaient été délibérément affamés par Joseph Staline et le Parti communiste. de l’Union Soviétique.

                Pour convaincre les téléspectateurs que le film était exact, une table ronde de 45 minutes a suivi le film. Robert Conquest, l’un des panélistes, venait de publier un livre de 400 pages, Harvest of Sorrow : Soviet Collectivization and the Terror-Famine .

                Ce film est une fraude. Cet essai montrera qu’il utilise des mensonges, des films trompeurs et des collaborateurs nazis pour attaquer Staline, l’Union soviétique et toute l’idée du communisme, tout en promouvant le nationalisme et le fascisme.
                (...)
                Le film et le livre ont été financés par des organisations nationalistes ukrainiennes aux États-Unis et au Canada. tous deux promeuvent fortement l’idée de la nationalité ukrainienne et attaquent le communisme. Ils qualifient à plusieurs reprises la famine d’« holocauste » et de « génocide », et la comparent explicitement au massacre de six millions de Juifs par les nazis allemands pendant la Seconde Guerre mondiale.
                (...)
                Le 17 novembre 1986, Douglas Tottle, un chercheur canadien, a révélé les sources de certaines des photos frauduleuses lors d’une réunion du conseil scolaire à Toronto, où des nationalistes ukrainiens et d’autres anticommunistes tentaient d’obtenir le film et un cours basé sur celui-ci. dans le programme d’études de l’école secondaire de Toronto.

                Stupéfaits par la présentation dramatique de Tottle et en présence de journalistes de tous les journaux de Toronto, les professeurs nationalistes ukrainiens ont commencé à courir pour se couvrir. L’un d’eux, Orest Subtelny, a admis que les plans fixes provenaient de la famine de 1921-1922 mais a justifié leur utilisation en disant que le film manquait « d’impact » sans eux. "’Vous devez avoir un impact visuel. Vous voulez montrer à quoi ressemblent les gens qui meurent d’une famine. Les enfants affamés sont des enfants affamés’, a déclaré Subtelny. Il n’a présenté aucune excuse pour la tentative délibérée d’induire en erreur."
                (...)
                Les aveux des nationalistes ukrainiens prouvent clairement leur intention de tromper. peut-être que quelques-unes des photos fixes de personnes affamées ne peuvent être attribuées à aucune source. Et alors ? Les nationalistes admettent maintenant qu’ils savaient que beaucoup d’autres qu’ils utilisaient étaient frauduleux, et que - nous pouvons croire Carynnyk sur parole - aucune des séquences filmées utilisées ne concerne la famine.

                Cela a déjà été suggéré. Les uniformes et d’autres caractéristiques datables ont suggéré aux experts soviétiques que la plupart - peut-être même la totalité - des images montrées pendant que le narrateur discutait de la famine ne concernaient en fait pas l’Ukraine pendant les années 30, mais la période de la guerre civile (1918 -21), ou même de la Première Guerre mondiale (1914-18).
                (...)


              • rogal 22 avril 17:35

                @njama
                ’’Canular’’ ???
                Tout hoax est-il un canular  ?


              • njama njama 22 avril 18:21

                @rogal
                oui par définition, autre sens, farce, tour
                to play a hoax on s.o, jouer un tour à qq.
                to hoax, monter un canular


              • xana 22 avril 15:39

                Merci à Robert Gil qui a pris le temps de replacer les faits dans la réalité et non plus dans la propagande anticommuniste.

                Le progrès en agriculture, que ce soit dans les pays communistes ou ailleurs, a permis de sauver des millions de gens des famines récurrentes. Ce n’est pas encore totalement éradiqué, mais la misère aussi est en voie de résolution comme en Chine.
                Difficile de prétendre que les communistes n’y sont pour rien.


                • Christophe 22 avril 15:44

                  Non, pour qu’une famine soit qualifiée d’Holodomor, il faut seulement, qu’il y ait des traces de communisme ! 

                  Déjà, l’Holodomor est une pure invention de Robert Conquest en 1988, livre paru sous l’égide de l’éditeur de la CIA.

                  La famine des années 30 dans l’est de l’Europe a mené à environ 3 millions de morts et les études historiographiques récentes mettent en évidence qu’il n’y a jamais eu volonté de tuer par la fin, même par Staline ; les archives décortiquées montrent que des tonnes des réserves soviétiques ont été distribuées même s’il faut reconnaître que c’était loin d’être suffisant. Voir Famine et transformation agricole en URSS – Les éditions Delga (editionsdelga.fr) ; ouvrage qui reçu un article du Monde Diplomatique Famine et transformation agricole en URSS, par Annie Lacroix-Riz (Le Monde diplomatique, mars 2018) (monde-diplomatique.fr). Cette famine n’avait pas plus d’importance que les précédentes dans l’histoire russe, c’est parce que les occidentaux ont inventé une histoire autour que le bruit court que la Russie l’a caché, or jamais elle ne l’a caché, cela faisait parti de l’histoire et la collectivisation comme le développement d’une nouvelle variété de blé ont fini par mettre fin aux famines en URSS.

                  Par contre ce que les américains cachent depuis très longtemps et encore maintenant, ce sont les morts de faim des années 30 dans leur pays, environ 7 millions de morts. Dans le cas présent, aucune aide n’a été porté aux habitants, le marché allait résoudre le problème des agriculteurs ruinés et dépossédés de leurs terre par ... les banques américaines. Pour moi cette histoire présentée par les russes sur cette famine américaine inhérente à la Grande Dépression n’est pas plus plausible que l’Holodomor, pourtant, un statisticien a bien fait remonté qu’entre 1931 et 1934, plus de 7 millions d’américains ont disparu des registres des USA. La construction du chemin de fer aux USA a fait pas mal de morts aussi, principalement le paludisme ... le rail traversait des marais. Mais c’était principalement de main d’œuvre étrangère morte dans des conditions suspectes.

                  Beaucoup de choses reposent sur du vent et il reste difficile aujourd’hui de faire la part entre l’histoire (Conquest ne documente rien quand il a écrit sur l’Holodomor) et la véritable histoire, basée sur des faits documentés. La difficulté d’aujourd’hui est qu’il faut lire des ouvrages papiers (principalement académiques) car sur internet on ne voit quasiment que de la propagande (d’un coté ou d’un autre) sur ces sujets.


                  • njama njama 22 avril 21:03

                    @Christophe
                    Par contre ce que les américains cachent depuis très longtemps et encore maintenant, ce sont les morts de faim des années 30 dans leur pays,...

                    j’ai retrouvé mon post

                    Propagande et Holodomors oubliés
                    par Pierre, lundi 25 avril 2016
                    [.......] Boris Borisov.

                    Le chercheur, historien et démographe russe, Boris Borisov, développa une thèse explosive en 2008. [ii]

                    Borisov a utilisé les données officielles du Bureau du recensement des États-Unis. Après avoir calculé le nombre d’habitants, les taux de naissance, l’immigration et l’émigration. Le chercheur en est venu à la conclusion que les États-Unis ont perdu plus de sept millions de personnes pendant la famine de 1932-1933
                    Dans l’analyse de la période de la Grande Dépression aux États-Unis, l’auteur note une remarquable similitude avec les événements qui se déroulent en URSS dans les années 1930. Il a même introduit un nouveau terme pour les États-Unis « defarming » en analogie à la dépossession des agriculteurs RICHES dans l’Union soviétique.

                    Peu de gens savent qu’environ cinq millions d’agriculteurs américains (environ un million de familles) furent chassés de leur terres à cause de leurs dettes auprès des banques. Le gouvernement américain ne leur fournissait rien : pas de terre, pas de travail, pas d’aide sociale et pas de retraite dit l’article.
                    Dans le même temps, le gouvernement américain s’est débarrassé des denrées alimentaires excédentaires que les entreprises ne pouvaient pas vendre. Les règles du marché ont été strictement observées : les invendus doivent toujours être classés comme surplus et ils ne pouvaient pas être donnés aux pauvres car ils pourraient causer des dommages aux entreprises. Une variété de méthodes a été utilisée pour détruire la nourriture en surplus. Ils ont brûlé des récoltes, les ont jeté dans l’océan et ont mis 10 millions d’hectares de champs en friches. "Environ 6,5 millions de porcs ont été éliminés à ce moment-là," a écrit le chercheur.
                    Les œuvres dites publiques introduites par le président Roosevelt sont devenues un salut pour un grand nombre d’Américains sans emploi et sans terre. Les travaux menés sous l’égide de la Public Works Administration étaient des travaux civils de construction de canaux, de routes ou de ponts dans les territoires reculés, sauvages et dangereux. Jusqu’à 3,3 millions de personnes à la fois ont participé à ces travaux. Le nombre total de personnes utilisées s’est élevé à 8,5 millions sans compter les prisonniers. 

                    "Les conditions et le taux de mortalité liés à ces travaux doivent être étudiés séparément. Un membre de travaux publics gagnait 30 $ et payait 25 $ de frais et de taxes sur ce montant. Ainsi, une personne pouvait faire seulement 5 $ pour un mois de travail acharné dans les marais paludéens" suivant ce qu’a écrit Boris Borisov.

                    Le reste de la thèse de Boris Borisov est dans la même veine. Il compare même les 2 millions de prisonniers mis au travail avec le Goulag de Staline.

                    Il est intéressant de noter que les historiens modernes russes rejettent les méthodes de recherches basées sur l’estimation générale des pertes démographiques. Ils croient que les processus démographiques ne sont pas linéaires et dépendent d’un certain nombre d’autres facteurs.

                    Ceci est évidement aussi valable pour la famine ukrainienne de 1932/1933.

                    Cette thèse a été très controversée à l’Ouest. Sous la pression, Wikipédia a même dû retirer son article sur le sujet.

                    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/propagande-et-holodomors-oublies-180294

                    (II) https://www.nouvelordremondial.cc/2012/12/10/holomodor-le-genocide-par-famine-de-millions-damericains/


                    source : Golodomor ad usum externum » (Holodomor for external usage)
                    By Boris Borisov – Translated from Russian by Andre Krasnov

                    https://www.northstarcompass.org/nsc0903/amholomor.htm


                  • Christophe 23 avril 00:36

                    @njama

                    Merci, j’avais oublié l’auteur Boris Borisov.


                  • njama njama 23 avril 08:35

                    @Christophe
                    Les résultats des votes de l’Assemblée Nationale (hors ceux qui n’ont pris part au vote) et du Sénat sont hallucinants, dignes d’une république bananière !

                    98,8 % pour l’Ass Nat
                    95,3 % pour le Sénat

                    alors qu’il est si facile de trouver des tas de sources historiques qui permettent de nuancer cette histoire de famine qui dépassait de très loin les frontières de l’Ukraine...

                    C’est même très inquiétant ce conformisme pour calomnier à l’unisson un adversaire, le condamner, le vouer aux gémonies sans même vouloir entendre des controverses historiques...
                    et nous sommes gouvernés par ces godillots incultes, bientôt va-t’en guerre peut-être  ?


                  • njama njama 23 avril 10:49

                    Vote de l’U€ 13 déc 2022
                    507 voix pour, 12 contre et 17 abstentions.

                    97,68 % hors abstentions
                    94,59 %
                    n’ont pas pris part au vote 169 députés sur les 720, 23,47 %

                    12 octobre 2023
                    L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), 306 parlementaires des 46 États membres
                    73 voix pour, 1 contre 98,65 %

                    n’ont pas participé au vote 232 parlementaires 75,8 %


                  • njama njama 23 avril 11:24

                    Il faut noter que ce vote de l’U€ fait suite des résolutions de 2003 et de 2008, c’est dire qu’il y eut un travail de fond en coulisses, et de communication (propagande) de nature politique et non pas historique qui date d’avant Maïdan 2014, et d’avant février 2022

                    Résolution du Parlement européen du 15 décembre 2022 90 ans après l’Holodomor : reconnaître que le massacre par la famine constitue un génocide (2022/3001(RSP))

                    Le Parlement européen,

                    – vu ses résolutions antérieures sur l’Ukraine, et notamment sa résolution du 23 octobre 2008 sur la commémoration de l’Holodomor, famine artificiellement provoquée en Ukraine entre 1932 et 1933(1),

                    ...
                    – vu la résolution de 2003 de la Verkhovna Rada ukrainienne faisant de la famine organisée un acte génocidaire, la loi ukrainienne du 28 novembre 2006 sur l’Holodomor et l’appel lancé par la Verkhovna Rada le 16 novembre 2022 aux parlements du monde entier pour les inviter à reconnaître que l’Holodomor était un génocide,
                    ...
                    https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/TA-9-2022-0449_FR.html#ref_1_1


                  • njama njama 22 avril 17:22

                    « L’ Histoire ne doit pas être l’esclave de l’actualité ni s’écrire sous la dictée de mémoires concurrentes. Dans un État libre, il n’appartient à aucune autorité politique de définir la vérité historique »
                    (sur France Inter 12 octobre 2011)

                    « Dans un État libre et démocratique, il n’appartient en effet à aucune autorité politique ou judiciaire de définir la vérité historique et de restreindre la liberté de recherche et d’expression sous la menace de sanctions pénales. »
                    (Paris 5 novembre 2015)

                    Pierre Nora, historien français, membre de l’Académie française, Président de Liberté pour l’Histoire


                    • Fergus Fergus 23 avril 11:37

                      Bonjour, Robert GIL

                      Désolé, mais on parle  plus ou moins, selon l’éloignement des populations concernées de nos contrées de ces famines dans les médias, qu’elles soient liées à des causes climatiques, à des conflits ou à des volontés politiques.

                      La différence avec l’Holodomor, c’est que cette famine-là, organisée par Staline et Kaganovitch a été nommée et a donné lieu à des polémiques sur sa causalité.


                      • njama njama 23 avril 12:54

                        @Fergus
                        c’est que cette famine-là, organisée par Staline et Kaganovitch

                        bonjour, c’est là toute la controverse historique
                        Ce n’est pas à la politique de dire l’Histoire


                      • Seth 23 avril 14:22

                        @njama

                        Il y a cette présentation historique de la question :

                        https://www.youtube.com/watch?v=Z-Vcf5yPNZ4

                        Mais il s’en trouvent beaucoup, gauche y comprise, pour reprocher à ALR d’être communiste. Les mêmes qui gobent les écrits et déclarations des historiens de droite voire d’extrême droite sans que ça leur pose de problème. Ou des « historiens » genre Courtois et son « Livre Noir du Communisme ».


                      • njama njama 23 avril 17:17

                        @Seth
                        Le néo-maccarthysme n’est pas mort

                        Famine en Ukraine en 1932 et 1933 ? L’Holodomor, nouvel avatar du vieil anticommunisme et de l’actuelle russophobie !
                        lundi 13 mars 2023
                        Chers amis,
                        La sanctification de l’Holodomor s’apprêtant à devenir loi allemande (avec sanctions pénales y afférentes contre ceux qui « nieraient ou minimiseraient » le génocide allégué), avant de se transformer éventuellement en loi française et « européenne », je me permets de vous communiquer le courriel que je viens d’adresser aux amis de l’excellent site critique german-foreign-policy.com
                        Bien cordialement,
                        Annie Lacroix-Riz

                        ...
                        http://mai68.org/spip2/spip.php?article13445

                        En ce moment ce sont les gazaouis qui souffrent de la famine, dont certains en meurent


                      • Christophe 24 avril 08:54

                        @Fergus

                        La différence avec l’Holodomor, c’est que cette famine-là, organisée par Staline et Kaganovitch a été nommée et a donné lieu à des polémiques sur sa causalité.

                        Parce que la polémique est née justement de la propagande anti bolchévique et anti Staline. Aujourd’hui l’historiographie démontre qu’il n’y a pas eu de famine de l’ampleur évoquée par les occidentaux (la famine a eu lieu mais n’a pas fait plus d’un million de mort sur toute l’URSS) et qu’en aucun cas il n’y avait volonté de qui que ce soit de donner la mort par la faim.

                        La propagande germano-italienne soutenu par l’Ukraine occidentale ( ce moment de l’histoire sous le joug de la Pologne et pas du tout dans l’URSS) ont parlé de cette famine. Je rappelle au besoin que l’alliance des trois raconteurs d’histoire sont des fascistes italiens, des nazis allemands et des nazis ukrainiens (Galicie et Volhynie).

                        C’est sur cette histoire rapportée par des propagandistes préparant la seconde guerre mondiale que les USA se sont appuyés dans les années 1980 pour relancer le débat et gonfler les chiffres.


                      • njama njama 23 avril 17:30

                        jeudi 15 décembre 2022
                        Le Parlement européen s’apprête à voter le mythe du Holodomor, créé aux Etats-Unis dans les années 80

                        Publié par Karine Bechet-Golovko

                        Sur fond de conflit ukrainien, il est important pour l’Axe atlantiste d’encrer dans l’opinion publique l’image de l’Ukraine victime. D’une Ukraine pas uniquement victime aujourd’hui, mais historiquement victime, déjà de la vilaine Union soviétique. Pour cela, le vieux mythe du Holodomor est très utile. Créé aux Etats-Unis dans les années 80, il est parfaitement réutilisé aujourd’hui en Europe et le Parlement européen, discipliné, se prépare à voter ce 15 décembre une résolution historiquement fausse, mais idéologiquement indispensable, faisant porter la responsabilité de la famine en Ukraine dans les années 1932 et 1933 sur les épaules d’un Staline, qui voulait soi-disant éliminer physiquement le peuple ukrainien. Mettons donc en lumière quelques éléments historiques et voyons comment ce mythe, dans lequel le Parlement européen se prépare à plonger, a été créé de toute pièce pour les besoins du combat géopolitique des Etats-Unis contre l’URSS. Les choses ne changent pas tellement ...

                        [............]

                        http://russiepolitics.blogspot.com/2022/12/le-parlement-europeen-sapprete-voter-le.html#more


                        • njama njama 23 avril 17:31

                          Les points développés par Karine Bechet-Golovsko :
                          Revenons maintenant sur certains éléments de l’accusation de cet « Holodomor » :

                          1) Non, la famine n’a pas volontairement été provoquée par les autorités soviétiques. (...)
                          2) Non, la famine n’a pas été organisée par les autorités soviétiques spécialement contre l’Ukraine. (...)
                          3) Les victimes de la famine de 1932-1933 sont présentes sur une grande partie du territoire soviétique. (...)
                          4) Non, les céréales ukrainiennes n’ont pas été exprès exportées par le pouvoir soviétique pour massacrer les Ukrainiens. (..).
                          5) Le mythe du « Holodomor » a été construit dans les années 80 aux Etats-Unis. (...)

                          Un véritable travail de propagation du mythe a alors été réalisé :
                          « Une Commission américaine sur la famine en Ukraine a même été créée pour »élargir les connaissances du monde sur la famine et fournir au public américain une meilleure compréhension du système soviétique ,en exposant le rôle des Soviétiques dans la famine ukrainienne« . La commission, dirigée par l’historien James Mace, a travaillé jusqu’en 1988 et a conclu que »Joseph Staline et son entourage ont commis un génocide contre les Ukrainiens de souche en 1932-1933« . »

                          Manifestement, le Parlement européen continue docilement le travail du Congrès américain des années 50.


                        • CN46400 CN46400 24 avril 08:46

                          Moins il y reste de paysans et plus ce genre d’argument risque de proliférer. La France, pays presque aussi riche, agriculturèlement parlant, que l’Ukraine, a connu la famine dans les villes pendant l’occupation allemande (40-44), mais pas dans les campagnes où les nazis prélevaient pourtant, par le commerce, un max des récoltes.

                           En fait, en Ukraine comme en France, le paysan sait toujours, quoiqu’il arrive, garder « une poire pour la soif », pour alimenter sa famille et aussi le proche voisinage.

                           D’ailleurs l’Ukraine qui a été complètement occupée (41-44) par les nazis, n’aurait, alors, pas souffert, notamment dans les villes, de mal nutrition. De qui se moque-t-on ?


                          • njama njama 24 avril 10:34

                            Reconnaître Holodomor comme étant un génocide supposerait une intention criminelle préalable. Or la démonstration n’est pas faite. L’accusation est à charge contre la seule URSS.

                            En dehors de faits documentés que des famines ont sévi en dehors de l’Ukraine pendant cette période comme aux États-Unis, ceux qui jugent cet événement « famine » [US, Canada, Union €uropéenne, ukrainiens,...] oublient (consciemment ou inconsciemment ?) de le contextualiser, comme de contextualiser leur propre part de responsabilité.

                            Who Organised the Famine in the USSR in 1932-1933 ? Mon, Dec 17, 2012 Nikolay STARIKOV
                            http://orientalreview.org/2012/12/17/episodes-10-who-organised-famine-in-the-ussr-in-1932-1933/
                            (lien mort)*

                            traduit par Corentin Dumas pour Réseau International : L’Europe d’une guerre à l’autre (X) Qui a organisé la Famine de 1932-1933 en URSS ?

                            http://reseauinternational.net/qui-a-organise-la-famine-de-1932-1933-en-urss/

                            * dans le Wayback Machine :

                            https://web.archive.org/web/20130721163453/http ://orientalreview.org/2012/12/17/episodes-10-who-organised-famine-in-the-ussr-in-1932-1933/


                            • njama njama 24 avril 10:41

                              Toute ressemblance avec des situations ou des personnages existant...

                              (citations ibid) "À la Conférence de Gênes en 1922 fut introduit le Gold Exchange Standard ou étalon de change-or en français. Depuis la fin de 1922, l’Union Soviétique émettait les chervonets d’or – une nouvelle monnaie soviétique dont l’entière production était assurée par les réserves d’or et qui était convertible en or. En 1923, le chervonet soviétique était l’une des monnaies mondiales les plus stables et les plus sûres.« ...  » En 1925, les dirigeants soviétiques décidèrent d’accélérer l’industrialisation du pays. Assez étonnamment et malgré la promesse d’énormes gains économique d’une telle politique, les pays de l’Ouest refusèrent l’or comme moyen de paiement lors de toutes transactions avec l’Union Soviétique ! Cet incroyable comportement est connu historiquement comme le « blocus de l’or ». L’URSS pouvait payer pour des machines et autres équipements seulement avec du pétrole, du bois et des céréales."

                              En 1929, les banquiers américains causèrent la Grande Dépression. La courte période de stabilité du système monétaire international fut terminée.

                              En 1931, l’Allemagne et l’Autriche n’avaient pas réussi à rembourser leur dette étrangère et arrêtent de convertir le mark en or, mettant ainsi fin au Gold Exchange Standard. À l’automne 1931, le Royaume-Uni cessa également la conversion en or.


                            • njama njama 24 avril 10:44

                              (autre extrait) « As you see, it would be a logical and natural move to lift the golden blockade of Soviet Union at that time, thus allowing Soviet gold to relieve the suffocating Western economies. But the decision they was taken at that circumstances was shocking in its absurdity. They not only left the gold blockade of the USSR in force, but also imposed a severe trade embargo on the major part of Soviet export ! It was done despite acute economic crisis in the West where most producers were interested in any kind of demand, especially paid by gold, timber, oil and other raw material from the Soviet Union. E.g. in 1932 80% of British machinery export was being supplied to the USSR. Nevertheless, on April 17, 1933 the British government introduced embargo : Russian Goods (Import Prohibition) Act 1933 ! What was the logic ? It was a politically motivated decision to pressure the tenacious Soviet government powered by the antagonistic ideology and economic structure. »

                              (traduction RI) : Comme vous pouvez le constater, il serait logique et naturel de lever le blocus de l’or de l’Union Soviétique à ce moment-là, permettant ainsi à l’or soviétique de soulager l’économie occidentale. Mais la décision qui fut prise alors était choquante d’absurdité. Non seulement ils laissèrent le blocus de l’or en place, mais ils imposèrent un embargo commercial sévère sur la majeure partie des exportations soviétiques ! Et ce, malgré la grave crise économique de l’Ouest où la plupart des producteurs étaient intéressés par n’importe quelles demandes, particulièrement celles qui sont payées en or, bois, pétrole ou toute autre matière première de l’Union Soviétique. Par exemple en 1932 80% de l’exportation de machinerie britannique était à destination de l’URSS. Néanmoins, le 17 avril 1933, le gouvernement britannique décida d’un embargo sur l’importation de biens russes. Quelle était la logique d’une telle décision ? C’était une décision politique pour mettre la pression sur le tenace gouvernement soviétique animé par une idéologie et une structure économique antagonistes.


                            • njama njama 24 avril 11:14

                              Centenaire de la révolution russe et de la répudiation des dettes
                              23 octobre 2017 par Eric Toussaint, CADTM, Comité pour l’abolition des dettes illégitimes
                              [......] Le blocus économique et financier contre la Russie soviétique, le blocus de l’or russe

                              À partir de 1918, la Russie soviétique a fait l’objet d’un blocus de la part des puissances alliées. Le gouvernement soviétique était prêt à payer en or l’importation de biens dont il avait un besoin absolu. Mais aucune des grandes banques et aucun gouvernement du monde ne pouvait alors accepter l’or soviétique sans entrer en conflit direct avec les gouvernements alliés. En effet, Paris, Londres, Washington, Bruxelles… considéraient que l’or russe devait leur revenir afin d’indemniser les capitalistes qui avaient été expropriés en Russie et afin de rembourser les dettes. Ce fut un obstacle très difficile à surmonter pour le commerce soviétique. Aux États-Unis, toute personne ou entreprise voulant réaliser une transaction avec de l’or ou entrer dans le pays avec de l’or devait réaliser la déclaration suivante : « Le soussigné propriétaire d’un lot d’or... déclare et garantit, par la présente, que cet or n’est pas d’origine bolcheviste et n’a jamais été en possession du soi-disant Gouvernement bolcheviste de Russie. Le soussigné, en outre... garantit, pour toujours, aux États-Unis, sans aucune restriction ni aucune réserve quelconque, le droit sur ce dit or. » [25].

                              Il faut ajouter qu’après la capitulation allemande de novembre 1918, la France a réussi à récupérer la forte rançon en or que Berlin avait obtenu de la Russie en application du traité de paix de Brest-Litovsk signé en mars 1918 [26]. La France refusait de rétrocéder cet or à la Russie en considérant qu’il s’agissait d’une partie des réparations que l’Allemagne devait payer à Paris. A noter que le blocus de l’or russe s’est poursuivi partiellement pendant des années. C’est ainsi que la France a encore réussi en 1928 à obtenir des autorités de Washington qu’elles interdisent un paiement en or russe pour un contrat entre la Russie et une société privées des États-Unis.
                              [.......] http://www.cadtm.org/Centenaire-de-la-revolution-russe


                              • alinea alinea 25 avril 11:50

                                J’avais lu,qu’en Chine aussi le productivisme effréné du communisme avait eu quelques ratés au début et ces ratés qui empêchèrent les récoltes furent fatals aux affamés.

                                La cause humaine n’était pas exclue mais en aucun cas volontaire.


                                • Christophe 25 avril 13:27

                                  @alinea

                                  Plusieurs politiques agricoles ont été menées en URSS avant d’aboutir à la collectivisation, le but ayant toujours été de rompre avec la spirale des famines qui étaient trop fréquentes avant les années 30.

                                  Mais les disettes présentées comme des famines par ceux la même qui ont contribué à laisser mourir des millions de personnes dans le monde pour assoir leur suprématie monétaire (les anglo-saxons principalement) s’exonèrent en racontant des fadaises et en accusant ceux qu’ils n’apprécient pas.

                                  Dès le début des années 1930 les occidentaux ont œuvré pour que la monnaie internationale des échanges qui était faite avec eux se fasse avec des minerais et des céréales ; même les pays frappés par des intempéries les privant de récoltent de céréales n’avaient aucune exonération de ce biais. Il fallait rompre avec le système monétaire basé sur l’or. Il y a eu, de la part des occidentaux, une volonté affichée d’affamer le monde à cette époque.

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Robert GIL

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