"
Il n’y avait pas internet, ni de téléphone portable, mais il y
avait le bizutage, ce jeu initiatique qui n’a de jeu que le
nom . "
Cette référence au bizutage est particulièrement pertinent. Cette
tradition « initiatique » , même si elle est officiellement
interdite, reste vivante dans les « grandes écoles », ce
creuset de l’« élite de la nation ». Comme tout rituel, elle
a pour fonction de faire passer des messages non-dits mais très
puissants et marquants : dans certains peuples, elle s’accompagnait
de scarifications et de tatouages. Non seulement le tatouage n’a pas
disparu, mais il connait un regain. C’est un marquer social comme
l’est l’ensemble cérémonila caractéristique des sectes. Le sens
caché mais compris par les intéressés est : "il n’y a pas de
place pour les mauviettes dans le clan que vous êtes en train
d’intégrer. Vous allez faire partie des forts, et les faibles seront
éliminés. Ceux qui resteront devront dominer les faibles, et
éventuellement les mépriser">. Les familles mafieuses aussi
ont leus bizutages, et pas les plus tendres.