La difficulté d’un cessez-le-feu, côté russe, c’est le précédent : sept ans entre 2014 et 2022 pendant lesquels les USA et la GB ont équipé et entraîné une nouvelle armée ukrainienne, et aidé à construire les fortifications, cette espèce de ligne Maginot en pleine Ukraine de l’Est — ce qui, au passage, est la démonstration que Kiev ne considère pas vraiment le Donbass comme des concitoyens. Un cessez-le-feu prolongé sans accord ne servira qu’à reconstituer le stock de munitions et rebâtir une armée. L’ONU étant synonyme des USA, comment la Russie pourrait-elle avoir confiance, en l’ONU ou n’importe quel pays occidental ? Les gouvernements français et allemands, par leur suivisme des USA et par leur inertie après les accords de Minsk, ont sapé pour longtemps notre réputation diplomatique.
Des référendums ? Avec des centaines de milliers de gens déplacés, des listes de recensement probablement détruites ? D’ailleurs, pourquoi pas aussi à Odessa et Kharkov, villes et régions où une partie de la population s’est soulevée après le Maïdan ?
Dans l’histoire, les accords de paix se sont toujours basés en tenant compte de la réalité militaire du terrain... Et comme le dit le fameux adage, la force constitue les 9/10e du droit... C’est regrettable mais incontournable, tant qu’il n’y aura pas de refondation des institutions internationales.