Quel que soit le domaine, des théories du complots sont avant tout des théories, c’est-à-dire des constructions intellectuelles destinées à contribuer à la compréhension de ce qui se passe ou de ce qui s’est passé. À ce titre, ces théories valent ce qu’elles valent. Croire, ou ne pas croire en leur vérité relève du jugement de chacun.
Élaborer, examiner, répandre une théorie ’’du complot’’, c’est-à-dire incluant l’hypothèse d’un complot, d’une conspiration, relève de la liberté de penser.
Corrélativement, l’emploi de « complotiste » ou de « conspirationniste » comme anathème témoigne d’une adversité à l’égard de cette liberté. Honte à qui s’y adonne ! De sus, cette attitude tend à suggérer qu’il y a une vérité à cacher ; que toute vérité n’est pas bonne à dire...
Comme tous ceux qui entendent défendre la liberté de penser, je déclare que je suis complotiste, et j’invite tout un chacun à en faire explicitement de même. Écrasons l’Infâme.