@Guy Troisbord et @pemile

On peut essayer d’être factuel, il me semble.

Poutine a fait une erreur stratégique qui lui coute cette longue guerre qu’il n’avait pas prévu, il pensait faire tomber le régime actuel très rapidement en pariant sur une faible résistance des Ukrainiens. Le terme même « Opération militaire spéciale » est la démonstration des objectifs premiers de Poutine, faire tomber le pouvoir en place et négocier avec des Ukrainiens vaincus.

Il s’est aussi

trompé sur les réactions des autres pays, dont les États-Unis. Il savait que les sanctions économiques n’agiraient que dans un temps très long. Il a donc parié que tout serait réglé avant. 

Il a aussi cru que les aides militaires seraient marginales, il s’est encore trompé sur cet aspect. Il a sorti la menace nucléaire pour essayer de limiter cette aide. Encore une fois, personne n’est tombé dans le grossier panneau de cette menace. Poutine n’est pas fou, il sait que l’arme nucléaire est seulement une arme de dissuasion.

Les États-Unis et leurs alliés sont pris dans un processus qu’ils ne dominent plus, les Ukrainiens résistent, les Russes piétinent, mais préparent surement des opérations qui ne manqueront surement pas d’avoir des succès au prix de nouveaux efforts militaires en matériel, mais aussi humains. De leur côté les Ukrainiens savent qu’ils ne pourront jamais « gagner », même aidés par les matériels les plus efficaces, leur seul objectif est de résister le plus longtemps possible et eux aussi parient surement sur le départ de Poutine du pouvoir.

Il me semble donc assez logique qu’aucunes de deux parties ne veuillent vraiment de négociations. Russes et Ukrainiens croient tous les deux que le temps joue en leur faveur.

PS : Je n’ai aucunement évoqué les succès militaires des uns ou des autres, ou même leurs défaites, on ne sait que ce que tous les protagonistes veulent bien laisser sortir.