Pour replacer les choses dans leur contexte à l’échelle de la Gaule,
il faut également rappeler que les Eduens étaient alliés aux Bituriges
et aux Ségusiaves. Les Arvernes se voyaient ainsi couper de la Seine en
amont de Paris. Pour faire sauter le verrou, leurs alliés Séquanes se
sont emparés de la Côte d’Or ; ce qui explique pourquoi Alésia est
située chez ses derniers par Dion Cassius.
Pendant ce temps, les Arvernes et leurs mercenaires germains
tentaient une percée le long de l’Arroux pour rejoindre les Séquanes en
Auxois. Si la bataille finale de la Guerre des Gaules a eu lieu dans ce
secteur, ce n’est pas un hasard. Il est au centre du rapport de force
entre les principales cités gauloises. La bataille d’Alésia /
Alise-Sainte-Reine est la conclusion d’un conflit débuté à Admagetobriga
/ Mesvres. Résultat : les Gaulois ont tous perdu, c’est l’arbitre
romain qui a gagné.
@ Emile
"C’est clair ! Eduens, maîtres de la Saône - le territoire des Eduens va
de la Saône à la Dheune/Dubis mais pas plus loin (cf. Strabon)"
Seulement en aval de Chagny alors ?! Parce que si on place la frontière éduenne le long de la vallée Dheune — Bourbince plutôt que sur l’Arroux —
Drée, Mont-Saint-Vincent se retrouve en situation très périphérique du
territoire. Et c’est la citadelle clunisienne de Lourdon qui apparaît au
centre du dispositif militaire éduen. Ce qui offrirait un étonnant
parallèle historique avec Gergovie / Le Crest qui au Moyen-âge,
dépendait de Mozac, grande rivale de Cluny.