• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Brutus paparazzo 22 décembre 2022 17:37

@Francis, agnotologue

Que nenni !

Point de faute il n’y a.

Puisque vvous vous référez à la grammaire normative dont on peut discuter l’autorité mais qui a son charme, voyons ce que dit l’Académie Française au sujet de la concordance des temps :


"Dans La Pensée et la Langue, Ferdinand Brunot écrit : « Ce n’est pas le temps principal qui amène le temps de la subordonnée, c’est le sens. Le chapitre de la concordance des temps se résume en une ligne : il n’y en a pas. »

Le propos est lapidaire et tranchant, mais notre héritage latin comme l’usage conduisent à le nuancer quelque peu. Rappelons donc qu’en français, quand le verbe de la principale est à un temps du passé, il est de meilleure langue que celui de la subordonnée le soit aussi.

On dira ainsi il disait qu’il viendrait (viendrait est ici un futur dans le passé et non un conditionnel) et non il disait qu’il viendra. Cela étant, quand le verbe de la principale est au passé composé, cet usage peut n’être pas respecté si l’on souhaite rapporter plus précisément les propos prononcés. Signalons enfin que les arrêtés de 1901 et 1976 autorisent, le premier, l’emploi du subjonctif présent dans une subordonnée après un verbe au conditionnel, le second, l’emploi du subjonctif présent après un verbe au passé dans la principale : on peut donc dire je voudrais qu’il vienne, je voulais qu’il vienne, mais qu’il vînt reste de meilleure langue. "


Dans la phrase incriminée, les verbes de la principale et de la subordonnée sont tous les deux au passé, et l’honneur de Boileau est sauf.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès