@Francis, agnotologue
Que nenni !
Point de faute il n’y a.
Puisque vvous vous référez à la
grammaire normative dont on peut discuter l’autorité mais qui a son
charme, voyons ce que dit l’Académie
Française au sujet de la concordance des temps :
"Dans La
Pensée et la Langue, Ferdinand
Brunot écrit : « Ce n’est pas le temps principal qui amène le
temps de la subordonnée, c’est le sens. Le chapitre de la
concordance des temps se résume en une ligne : il n’y en a pas. »
Le
propos est lapidaire et tranchant, mais notre héritage latin comme
l’usage conduisent à le nuancer quelque peu. Rappelons
donc qu’en français, quand le verbe de la principale est à un
temps du passé, il est de meilleure langue que celui de la
subordonnée le soit aussi.
On
dira ainsi il
disait qu’il viendrait (viendrait est
ici un futur dans le passé et non un conditionnel) et non il
disait qu’il viendra. Cela
étant, quand le verbe de la principale est au passé composé, cet
usage peut n’être pas respecté si l’on souhaite rapporter plus
précisément les propos prononcés. Signalons enfin que les arrêtés
de 1901 et 1976 autorisent, le premier, l’emploi du subjonctif
présent dans une subordonnée après un verbe au conditionnel, le
second, l’emploi du subjonctif présent après un verbe au passé
dans la principale : on peut donc dire je
voudrais qu’il vienne, je voulais qu’il vienne, mais qu’il
vînt reste
de meilleure langue. "
Dans la phrase incriminée, les verbes
de la principale et de la subordonnée sont tous les deux au passé,
et l’honneur de Boileau est sauf.