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logan 16 décembre 2022 16:48

L’une des dérives à l’oeuvre c’est d’avoir progressivement fait glisser la notion de probité, inhérente à la notion de représentation et de mandat politique, vers une notion d’exemplarité, qui finalement mène à toutes les dérives.
En effet on ne demande pas à un représentant politique d’être un surhomme, et d’être un exemple de perfection, de compétence et de moralité pour le reste de la population. On lui demande simplement d’être honnête, parce qu’on lui confie un pouvoir. On lui demande de défendre les idées et le programme pour lequel il a été élu. On lui demande de respecter les règles qui incombent à sa fonction.
Bien sur les lois de la république définissent une certaine morale, ce qui est bien ce qui est mal. Et on s’attend évidemment de ceux qui font la loi qu’ils la respectent, comme n’importe quel citoyen.
Mais en France, s’il y a deux particularités à notre pays qu’il serait sage de conserver et de cultiver, c’est bien le fait qu’on fixe quand même une limite entre la vie privée et la vie publique. Et le fait qu’on attache une grande importance à graduer la gravité des faits qui sont reprochés pour essayer d’apporter les réponses et les sanctions les plus justes.
Sincèrement, est-ce qu’on veut vivre dans un pays qui fait un scandal dès lors qu’un homme politique trompe sa femme ?
Est-ce qu’on veut vivre dans un pays qui fait un scandal quand un politicien ou une politicienne paye sa note de taxi sur ses frais de mandat plutôt que sur son compte privé ?
Et ce qui est en jeu derrière c’est évidemment l’instrumentalisation de la justice et la qualité du débat public, veut-on être sans arrêt pollués alors que nous sommes confrontés à des enjeux politiques et civilisationnels capitaux par toutes ces conneries ?
L’enjeu aussi c’est la puissance alors que l’on donne au tribunal médiatique et effectivement à toutes ces formes de lynchage, de diffamations, de calomnies qui peuvent détruire la vie des gens et permettre à ceux qui possèdent les médias de faire la nuit et le beau temps sur le débat public et sur les rapports de force politiques ?
Est-ce que ce qu’a fait Adrien Quatennens est suffisamment grave pour que l’on passe outre la séparation entre vie publique et vie privée ? Non.
Est-ce que ce qu’il a fait met en cause sa probité ? Non.


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