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Clark Kent Clark Kent 8 novembre 2022 14:25

Dans « Le Libéralisme » (1927), l’économiste austro-américain Ludwig von Mises, précurseur du mouvement libertarien, écrivait que le fascisme pouvait ponctuellement sauver le libéralisme économique en sacrifiant la démocratie :


« On ne peut nier que le fascisme et les mouvements similaires cherchant à mettre en place des dictatures sont remplis des meilleures intentions et que leur intervention a, pour l’instant, sauvé la civilisation européenne. Le mérite qui en revient au fascisme demeurera éternellement dans l’histoire. Mais bien que sa politique ait apporté provisoirement le salut, elle n’est pas de nature à nous assurer les succès futurs. Le fascisme était une solution d’urgence. Le considérer comme quelque chose de plus serait une erreur fatale. »


Les catastrophe provoquées par cette « solution d’urgence » qui s’est prolongée ayant démontré la lucidité de cette analyse, les héritiers idéologiques de ce théoricien ont trouvé d’autres méthodes pour maintenir le grand capital au pouvoir : la propagande et la fabrication du consentement via les médias et les réseaux sociaux. Il en résulte une forme de société dans laquelle la démocratie est une illusion, où la violence est remplacée par le conditionnement. Le totalitarisme peut se manifester sous une autre forme que celles qu’il a prises dans le passé. Utiliser le terme « fascisme » pour désigner la situation que nous connaissons n’est pas seulement une approximation mais une erreur d’analyse.


Il est navrant de constater que les théoriciens du libéralisme sont parfois plus pertinents que ceux qui prétendent représenter le mouvement ouvrier.


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