@Nicole Cheverney
La propagande est vieille comme le monde, et deux pays en firent un outil primordial d’influence : Les USA et l’URSS.
-Les USA par le biais de fiction sur fond du mythe de la frontière. Bien des migrants d’europe ont fui des pays meurtris par la guerre, les pogroms, les iinégalités criantes pour se ruer vers l’amérique qui leur vendait un rêve, une possibilité d’accéder à un statut qu’ils n’auraient jamais pu atteindre dans leur pays d’origine. Le france à minima a incarné aussi ce rêve, après la révolution de 89, la déclaration des droits du citoyen, avant de les oublier à l’époque de Vichy. 
L’amérique s’est appuyée sur le mythe des pionniers, et des terres vierges, qui étaient bien sûr en partie un mensonge, mais qui a fonctionné, et s’est potentialisé grace à Hollywood et ses paillettes. Une vie facile et libre, un consumériste affiché par le lewis strauss, symbole contraire du complet vestion, séduisirent même jusqu’aux citoyens du bloc de l’est, ou le rock and roll étaient des valeurs décadentes pour les élites, mais recherchés par la jeunesse.
La France adhéra bien sûr à ce rêve, dans le grand renversement générationnel des années 60. Vivant à proximité d’une base américaine dans les années 60, je dois dire que mon imaginaire s’est eveillé sur ces valeurs, de façon tout à fait volontaire. Mes deux cousines se marièrent avec des pilotes américains. L’un d’entre eux refusa d’ailleurs quelques années plus tard de bombarder le vietnam. La formidable levée populaire, sur fond des droits civiques, et refus de l’impérialisme yankee, à cette époque trouble, permit néanmoins aux USA de garder une image de liberté, à travers ce torrent de contestation. 
-La propagande de Moscou s’est elle appuyée sur la révolution d’octobre, et ses prolongements. La aussi le mensonge est constant. Mais il tient de la cécité volontaire, et de la complicité tacite d’intellectuels occidentaux qui en firent la promotion durant presque tout le vingtième siècle. Ce furent les guides que le kremlin s’attacha à garder pour son plus grand profit. On ne voulut pas voir les camps d’internement, le goulag, bien que dés la fin des années 20 des opposants échappés d’URSS en ramenèrent les preuves. Gide néanmoins à la fin des années 30 dans son « retour d’URSS » ne put s’empécher d’avouer son malaise, et en termes néanmoins nuancés, provoqua un shisme. Néanmoins le rêve perdura, et avec la victoire sur les nazis, le communisme après guerre en France était le premier d’europe. Le soulèvement de Hongrie et le coup de Prague jetèrent un froid, mais pourtant Sartre affirma qu’en Russie, il n’y avait pas de problème d’expression....Désormais c’était un shisme dans l’intelligencia française. Il y avait ceux qui ne voulaient pas désespérer Billancourt, et ceux comme Aron qui étaient jugés réactionnaires, par Aragon et consort....Qui se rappelle que « L’archipel du Goulag », en 73 fut un scandale, comme si depuis 40 ans, on ignorait ce qui se passait là bas.....Il fallut attendre la chute du mur, après l’afghanistan et Tchermobyl les deux derniers coups portés au régime qui vacillait, pour qu’on admette enfin la vérité, sur cet empire du mensonge et de violence, qui avait déporté un soviétique sur six vers la goulag. Y a t’il eu une révolution en fait un jour dans ce pays totalitaire depuis la nuit des temps ? Tchekov déjà faisait déjà la révélation constenrante de l’oppropre du bagne de Sakhaline, au dix neuviième siècle, et des méthodes de la police du tsar, torturant les enfants, parfois jusqu’à la mort, accrochés au plafond, pour faire avouer les parents. Une lecture qui bouleverse encore. La brutalité en Russie est restée constante, enkistée pathologiquement dans les moeurs, et Poutine est le fruit à la fois d’une culture, du mensonge, et du refus d’un peuple de faire son auto critique, murée dans un réflexe de repli paranoïaque et victimaire, ayant toujours besoin de désigner ailleurs, le coupable de ses difficultés. Comment dés lors supporter que l’Ukraine flirte avec les pays de l’ouest ?...