@Louis

Le racisme par le costume ?

Le racisme consiste à affirmer en s’appuyant sur des éléments anatomiques ou géographiques la supériorité ou l’infériorité d’un groupe humain et de justifier un traitement différent (esclavage, apartheid, ségrégation, réglementation particulière) en toute bonne conscience.

Il n’y a rien de tout ça dans mon commentaire, ni dans les exemples que vous donnez !

Le costume (mais aussi le tatouage et la coiffure) est un marqueur social exhibé et revendiqué par celui qui le porte, par fierté, par provocation ou pour afficher son pouvoir (uniformes militaires et religieux). Ce qui se passe à l’assemblée nationale est équivalent à ce qui se passait sous l’ancien régime : ceux qui sont tellement attachés à ces attributs vestimentaires exigent de leurs confrères de « ne pas déroger à leur rang ». Dans ce cas-là, il ne s’agit pas de racisme, maisde « corporatisme », comme quand on connaissait le métier d’un artisan autrefois à ses vêtements. Il s’agit de défendre certains privilèges comme celui de manger des homards en montrant que nous ne sommes pas du même monde.

Pour ce qui est du roi du Maroc, comme des princes d’Arabie Saoudite, on sait que ces membres du Gotha international se débarrassent de ces oripeaux quand ils participent à des soirées mondaines, et leur transformisme a le même sens que celui des cérémonies religieuses. Les curés dont vous parlez ne portent plus de soutane dans la vie quotidienne, et souvent, même plus de col mao avec un truc en celluloïd blanc. Mais pour dire la messes, ils se livrent à un véritable rituel destiné à « sacraliser » leur fonction, mais aussi leur personne, au moins le temps que dure la cérémonie. Le costume du roi du Maroc a le même sens, et mon commentaire signifiait qu’un monarque prétendant au caractère sacré de sa personne et de sa fonction n’est pas particulièrement progressiste.

On ne peut dire en trois mots ce qui demande un dévloppement face à l’incompréhension ou la « mauvaise foi » (c’est le cas de le dire !).