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En réponse à :


sylvain sylvain 8 juin 2022 11:58

@eddofr
enfin une réponse équilibrée, merci .
Le bio, dans sa dimension idéologique de pureté est une réaction aux excès de la révolution industrielle, principalement l’avidité et ses conséquences comme vous dites .

Comme avec son succès commerciale, il n’est plus a l’abri de l’avidité, et y est même plus soumis de ce fait, sa réaction instinctive ( et stupide pour ce qui est de donner une réponse au désastre agronomique qu’est notre mode actuel de production) est de se rédfugier dans la pureté, la rareté, une forme d’élitisme .

Il y a eu dans les années 80 une discussion entre les principales figures du mouvement bio, pour décider de ce que serait le bio, de comment il serait présenté au public . Il s’est dégagé deux axes principaux : l’un axé sur l’aspect commercial, donnant une définition centrée sur le consommateur et ce qu’il est supposé attendre : quelque chose de simple, facilement objectivable et controlable, avec une punchline claire et un autre axée sur la production et le producteur , avec une approche plus large qui prend en compte l’ensemble des problèmes apportés par l’agriculture industrielle : conditions de travail, énergies, toxicité ( ou non) des intrants chimiques, conditions et types de controles...

Le premier axe a été choisi pour créer le label AB . Il est plus simple et plus percutant de dire « sans aucun produit chimique » que « avec moins de 50 unité d’azote par hectare », et on a supposé que le consommateur n’en avait pas grand chose a foutre des conditions de travail...

Dans une certaine mesure, le label nature et progrès a pris le second axe, qui est a mon avis bien plus intéressant


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