@JMBerniolles
"Si
vous dites la CGT agresse l’UPR, cela signifie qu’il y a au niveau
national de la CGT une politique d’exclusion de votre mouvement, l’UPR. Ce que je ne pense
pas...". Je suis d’accord avec vous. Je ne pense pas que le rejet de l’UPR
puisse être compris comme une décision de la CGT dans son ensemble. Cependant,
il y a beaucoup d’éléments hostiles à l’UPR dans la CGT surtout au niveau des
permanents qui sont au PCF. C’est peut être parce qu’ils seraient menacés par le
Frexit.
La CGT est en effet affiliée à la CES depuis 1999,
l’année où Bernard Thibault a été élu secrétaire général. Cette CES est partie
intégrante des institutions de l’Union Européenne. La CGT est ainsi intégrée
dans les rouages de l’UE au point de perdre son indépendance. On se souvient
que, lors du mouvement social contre la réforme des retraites en 2010, Bernard
Thibault avait justifié son refus d’appeler à la grève générale reconductible
en déclarant « Je n’hésiterai pas à parler de loyauté ». Il est en effet resté
loyal à l’égard de la CES et par conséquent des adversaires du peuple
français. Signalons qu’en plus de son adhésion à la CES, l’indépendance
de la CGT est également remise en question par un système de financement très
obscur. Les cotisations sont, pour les syndicats, une recette bien moindre que
l’ensemble des autres financements et la France est le pays d’Europe qui compte
le plus grand nombre de permanents syndicaux par rapport au nombre de
syndiqués.
Nous ne pouvons pas être favorable à ce mode de
fonctionnement des syndicats qui entretient des "syndicalistes
professionnels" dans l’opacité et sans qu’ils aient de comptes à rendre
aux syndiqués. Je crois que ce sont ces professionnels du syndicalisme qui sont
hostiles à l’UPR.