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En réponse à :


epicure 27 mars 2012 21:38

D’un autre côté, je vois mal un fils de paysan de village qui n’a plus rien devenir terroriste islamiste tout seul.
Si merah a planté les graines qui l’ont mené à ces crimes, il faut voire aussi le terreau dans lequel ces graines ont poussées, et sans lequel les graines n’auraient pas pu germer.

Ce n’est pas dans des quartiers où les immigrés pauvres sont  : les maçons, les jardiniers et les femmes de ménage embauchés par les gens des quartiers, que ce genre de problème arrive. Et puis dans ces quartiers, s’il y a un problème, on appelle son ami le maire ou le commissaire, et le problème est résolu.

La délinquance et la violence se trouvent dans les quartiers où les tensions liées aux inégalités sont les plus fortes, les excusions les plus manifestes. Cela a toujours été comme ça. Actuellement ce sont les quartiers où en général sont entassée l’immigration pauvre avec d’autres catégories populaires.

De plus il se développe chez certains un discours clivant, contre le france, l’occident , contre l’intégration, qui transforme cultuellement ceux qui l’adoptent en étrangers dans leur pays. Ce discours se diffuse notamment dans une partie de la communauté musulmane, surtout les plus radicaux, dont les indigènes de la république se font les porte parole.
Et ce genre de discours devient audible parce qu’il y a une exclusion de la part de la société, certains peuvent avoir l’impression que quoi qu’ils fassent la société leur ferme la porte (pas la bonne couleur, pas le bon quartier etc....).
De façon imagée on peut dire que nous sommes en présence de deux réactifs chimiques qui peuvent déclencher une explosion, ou du moins une désintégration sociale.

Merah est parfaitement responsable de ses actes, rien ne l’a obligé à acheter des armes, de pister des personnes pour les abattre.
Mais il faut reconnaître que son environnement a contribué à l’amener vers cette voie, il l’a poussé vers des routes qui lui ouvraient le chemin de la criminalité, même si c’est lui qui a tracé la fin de son itinéraire.
Il n’y a qu’un coupable, mais nombre de responsabilités dans la genèse du « monstre » qui ont diverses origines, sociétales, économiques, culturelles relationnelles, politiques etc..., qui additionnée favorise le glissement de certaines personnalité vers la criminalité voire le terrorisme.


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