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Taïké Eilée

Taïké Eilée

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  • Premier article le 29/11/2006
  • Modérateur depuis le 22/01/2007
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Derniers commentaires



  • Taïké Eilée Taïké Eilée 11 janvier 2007 17:59

    Malheureusement, on ne peut pas, en quelques lignes, sur un forum, répondre à ces interrogations fondamentales. Mon article invite à lire Prosper Alfaric (ou d’autres auteurs de la même veine), il ne prétend pas le résumer. Il faut donc lire dans le détail ce qu’Alfaric raconte et démontre. Et cela, chacun est obligé de le faire soi-même.

    Je reçois cet argument : comment un homme qui n’a pas existé aurait pu produire de tels effets ? rallier autant de fidèles ? Mais justement, il faut lire dans le détail certaines analyses pour commencer à le comprendre. Un article, je le concède, ne peut pas y suffire.

    Je peux simplement dire qu’une multitude de dieux (ou d’hommes-dieux) dans le passé ont rallié énormément de fidèles, qui ne doutaient pas un seul instant de leur existence... et puis un jour plus personne n’y a cru. Alfaric rapporte : « Jusqu’au temps de Constantin, et même de Théodose, Mithra fit au Christ une concurrence sérieuse, et l’on put longtemps se demander, selon une remarque de Renan, si ce n’est pas lui qui finirait pas l’emporter. » Mithra est un personnage que tout le monde aujourd’hui s’accorde à reconnaître mythique. Alfaric de nouveau, sur Mithra : « Vers le milieu du IIe siècle et vers le début du IIIe siècle, saint Justin et Tertullien constatent que sa vie, comme celle des autres dieux sauveurs, ressemble sur beaucoup de points à celle de Jésus. »

    Et pour expliquer comment tant de gens sont devenus des fidèles du Christ, on peut imaginer que des siècles de violence, de conversions forcées, de lutte acharnée contre l’hérésie, de bûchers... associés à une captation de la culture et de l’intelligence par les seuls clercs, la masse restant dans son ignorance et ses peurs primaires... n’y sont pas absolument pour rien.



  • Taïké Eilée Taïké Eilée 11 janvier 2007 17:20

    Propser Alfaric a l’honnêteté (comme je le rapporte) de dire que ce qu’il avance sur Jésus n’est jamais que ce qui lui apparaît comme étant le plus VRAISEMBLABLE. Il ne prétend pas révéler la vérité à laquelle chacun devrait se plier. Il a sa conviction, mais admet que les autres, pour de multiples raisons, ne la partagent pas et ne voient pas le vraisemblable au même endroit. Alors essayez de partager la même tolérance (et d’appliquer un peu mieux l’amour du prochain - christique - dont vous semblez vous réclamer). Aucune haine, ni certitude, chez Alfaric, ou chez moi d’ailleurs.

    Alfaric a toujours gardé de très bonnes relations avec nombre d’éxégètes chrétiens qui ne partageaient pas ses vues. Il a toujours conservé de la bienveillance envers l’Eglise catholique, malgré le sort qu’elle lui a réservé (excommunication).

    Sachez que nombre d’éxégètes chrétiens ont concédé le très peu d’informations qu’ils avaient sur Jésus : quelqu’un comme Charles Guignbert (pas du tout mythiste) a parlé du « désert de notre information » sur Jésus. Au terme de ses recherches, cet homme savant, qui ne va pas aussi loin qu’Alfaric, conclut :
    - nous ne connaissons pas le vrai nom de « Jésus »
    - nous ne savons pas où il est né
    - nous ne connaissons pas sa date de naissance
    - nous ne savons pas si son père s’appelait réellement Joseph, ni sa mère Marie
    - nous ne pouvons nous représenter son enfance, qu’il qualifie de « néant absolu de l’information »...

    - Sur les discours de Jésus : « il ne saurait subsister le moindre doute... Jésus ne les a jamais prononcés... Ils apparaissent comme l’oeuvre de la communauté primitive pour la plus large part, comme celle des rédacteurs évangéliques pour le reste. »
    - rien n’indique qu’il ait eu « la moindre idée » de l’Eglise qui se réclame de lui
    - Sa morale : « Les préceptes positifs qu’elle formule... n’ont aucune originalité. Ils appartiennent à la sagesse biblique, à la rabbinique, voire à celle des nations. »
    - Sur ses derniers jours : « Trop nombreux sont les passages où l’on se demande : comment a-t-on pu savoir cela ? Trop fréquentes et trop graves sont les contradictions entre les trois synoptiques ». Alfaric commente : « L’influence de quelques Ecritures, par exemple celle du psaume XXII, est tellement évidente qu’on a pu se demander sérieusement si tout l’ensemble du récit n’était pas composé simplement au moyen de textes de l’Ancien Testament, en dehors de toute réalité. » Selon Guignebert, « cette opinion n’est pas à écarter avec dédain. »

    Guignebert, je le rappelle, ne remettait pas en question l’existence de Jésus. Et pourtant, voyez tout ce qu’il a pu concéder ! Quand on voit que des gens sérieux, des spécialistes qui y ont dédié leur vie, dont Charles Guignebert n’est qu’un exemple, qui croient d’ailleurs le plus souvent en Jésus, concèdent de telles lacunes, ça justifierait que tous ceux qui connaissent sensiblement moins bien le sujet qu’eux ne se montrent pas plus dogmatiques qu’eux.

    La tolérance et la connaissance progressent, en général, ensemble. Personne n’en veut à Jésus ! S’il a existé, j’en serai très heureux pour lui. J’essaie seulement de penser librement, le plus loin possible des préjugés, et les oeillères relevées ! Aucune certitude. Rien qu’une recherche, honnête et incertaine.



  • Taïké Eilée Taïké Eilée 11 janvier 2007 15:41

    Entendu. Néanmoins :

    1° Le christianisme a modelé notre civilisation très profondément. Pas forcément le message évangélique (général), qui me paraît assez souvent éloigné des positions de l’Eglise d’hier comme d’aujourd’hui. L’amour du prochain et les pratiques du christianisme depuis près de deux millénaires, ça a souvent fait deux.

    2° Essayer de comprendre d’où est sorti un tel mythe fondateur, ça me paraît important, en tout cas intéressant pour l’esprit. Comprendre la généalogie d’une pensée, ses conditions sociales d’émergence, les multiples influences intellectuelles qui l’ont façonnée... c’est essentiel, je crois. On peut à la fois chercher à comprendre rationnellement les choses, et être sensible à la beauté d’un certain message évangélique. Que Jésus ait existé ou non, cela ne remet pas en cause la valeur du pardon, la beauté de la parabole de la femme adultère ou du fils prodigue... Essayer de comprendre, chercher la vérité historique, ce n’est pas faire table rase de tout ce que le personnage (fictif ou réel) de Jésus a pu apporter. Mais il est sûr qu’apprendre qu’une part importante du message évangélique se trouve déjà exprimé dans des textes antérieurs (de la Bible ou d’ailleurs), réduit l’importance de Jésus (qui ne crée rien ex nihilo, mais prolonge une pensée - ou plutôt des pensées - qui le précèdent).



  • Taïké Eilée Taïké Eilée 11 janvier 2007 15:06

    Que Jésus ait existé ou non, ça n’a aucune importance ? C’est une opinion étonnante, dans la mesure où notre civilisation est fondée sur lui, dans la mesure où chaque fois que nous datons un événement, c’est en référence à lui, puisque sa naissance (peu ou prou) constitue l’an zéro de notre histoire... dans la mesure aussi où l’Eglise catholique (qui prétend diriger un milliard et demi d’âmes) n’a plus aucune légitimité si Jésus n’a pas dit à Pierre (je cite de mémoire) : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon église... » Bref, on pourrait aligner les arguments à la chaîne...

    L’existence de Jésus est indémontrable ? Ah bon ? Il est dès lors un peu dérangeant d’entendre à chaque Noël les télévisions françaises parler de Jésus comme d’un personnage incontestablement historique, qui a fait ceci, qui a fait cela... Il est également dérangeant d’ouvrir à peu près n’importe quel dictionnaire et de voir exprimée cette même opinion dogmatique (et pas du tout sceptique). Mon dictionnaire (auquel je fais allusion dans l’article) va même jusqu’à faire de la résurrection un fait historique (indirectement connu) !

    Quant à la cohérence des Evangiles... je suis au regret de vous dire qu’elle n’existe pas : il suffit de les lire pour s’en apercevoir. Ni dans les faits reportés, ni dans le message. Les contradictions sont innombrables. La contradiction dans les faits est incontestable. En ce qui concerne le message, on peut, certes, en dégager un, qui domine, mais à condition de mettre de côté un certain nombre de passages problématiques, qui vont à l’encontre du message « principal ».



  • Taïké Eilée Taïké Eilée 11 janvier 2007 14:21

    Bonjour,

    Alfaric a pratiqué une éxégèse sérieuse. Il connaissait toutes les « preuves » de l’existence de Jésus et les a démontées. On ne peut pas faire croire ainsi que la question est réglée. Même si cette thèse est marginale (on peut le comprendre, tellement elle est explosive !), elle est partagée par quelques intellectuels tout de même (jusqu’à Raoul Vaneigem aujourd’hui).

    Beaucoup de « preuves » de l’existence de Jésus sont tardives : ce sont des textes écrits à des époques où le culte de Jésus est déjà fort répandu (et largement accepté). Il est bon de savoir qu’un certain nombre de sectes chrétiennes, dès les origines du christianisme, ont rejeté l’idée d’un Christ incarné : les gnostiques (Basilide, Valentin, Carpocrate... Marcion), plus tard les docètes, les monarchiens, les mandéens... Toutes ces tendances du christianisme ont évidemment été déclarées hérétiques. Donc il n’y a vraiment pas unanimité.

    Les historiens juifs ou païens du premier siècle auxquels je fais allusion ont écrit des oeuvres considérables, allant parfois dans les détails, parlant de très nombreux personnages ayant joué un rôle religieux, et qui sont aujourd’hui totalement inconnus... mais Jésus leur est resté étranger. Les quelques passages auxquels certains se réfèrent toujours sont très douteux (Alfaric le montre) et incroyablement minces.

    Il n’est pas indifférent non plus que les premiers textes chrétiens n’aient parlé que d’un Christ purement spirituel, sans incarnation historique. Un concept théologique, pas un homme avec une histoire. Pas un seul détail de la vie de Jésus (rapportée dans les Evangiles) ne se trouve dans ces textes primitifs. Comme si leurs auteurs les ignoraient.

    Pour clarifier un peu les choses, chacun doit avoir à l’esprit la signification des mots : « Jésus » veut dire « Iahvé sauve » ou « Dieu sauve », et « Christ » veut dire « oint » ou « messie » : il désigne le « roi » dont le sacre s’opère par une onction. Jésus-Christ est donc un nom hautement signifiant (ce n’est pas, est-il besoin de le préciser, l’assemblage d’un prénom et d’un nom...). Une quantité d’hommes à l’époque des Evangiles se faisaient appeler « Christ », s’auto-proclamaient « Christ » ; c’était un terme très répandu, pas l’apanage d’un seul homme. Que ce terme se trouve donc dans la littérature de l’époque est on ne peut plus normal. Nombreux étaient les Juifs de l’époque qui attendaient un Christ, envoyé par Dieu, qui les sauveraient de la domination romaine.

    Et je vous invite à réfléchir à la ressemblance de l’histoire de Jésus avec celles de quantité d’autres hommes-dieux d’autres cultures (pas seulement Mithra, Osiris, Attis et Adonis)... qui sont aujourd’hui reconnus par tous comme étant des mythes. Autant de ressemblances ne sont pas le fruit du hasard, je pense...

    Certains ont avancé l’idée selon laquelle tous ces cultes auraient pour origine le culte du Soleil, du dieu Soleil. Le Soleil qui « meurt » au 21 ou 22 décembre (solstice d’hiver, jour le plus court de l’année) et qui renaît au 25 décembre (après 3 jours passés aux Enfers, comme Jésus et tant d’autres hommes-dieux). Mais ceci est une autre histoire...

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