Je l’aborde un jour au salon du livre. Il est assis par terre entouré de ses bouquins, les visiteurs passent et ne s’arrêtent pas souvent. Je m’arrête et l’interoge sur un épisode d’un de ses bouquins où, dans un autobus en Allemagne pendant la guerre (il est prisonnier ou STO, je ne me souviens plus) il se bagarre avec un Allemand (peut-être même un militaire, je n’ai plus le bouquin pour vérifier). Un comportement de héros, lui qui dit exécrer les héros. Cet épisode m’étant apparu surprenant, je lui demande des précisions. Il me renvoie une tronche voulant dire : barre toi connard. Je me suis barré.
Cela dit, un écrivain que j’ai pas mal lu, ses livres et ses articles. Une personnalité un peu géniale qui nous manque, comme Coluche. Ces deux-là ont été remplacés par des trouducs suffisants, type humoristes de FI, tout comme nos chanteurs des années 60/70 remplacés par ... personne. C’est l’affaissement français, comme l’écrit un certain Baverez dans le Figaro d’hier. Propos de boomer aigri, je le concède.
@Basile Que cela entraîne de dresser un mur idéologique et économique entre Ukraine et Russie, ... est tout simplement impossible et conduit à la guerre.
Notre
Kissinger national modèle réduit, je veux dire Hubert Védrine, s’est fendu d’une
page dans Le Figaro à propos de la guerre en Ukraine.
En gros, satisfecit
à Manu. Parce qu’il a osé évoquer une paix à préparer après avoir dit que la
Russie ne devait pas gagner sans être écrasée, alors que le reste de l’UE, Allemagne
comprise, est au garde à vous dans l’attente des ordres de Biden.
Et en moins
gros mais Védrine le dit quand même, cette guerre a été provoquée par l’UE.
Comment ? En essayant de couper l’Ukraine de l’est de la Russie
économiquement*.
Mini
Kissinger est d’accord avec moi, micro forumeur sur Ago quand j’écrivais que
dresser un mur entre Russie et Ukraine conduit à la guerre.
Bravo l’UE !
L’UE c’est la paix !!!
En réalité l’UE,
mini (par sa soumission aux USA) empire en expansion sous protectorat américain (et sous les applaudissements
de tous les Fergruni d’Ago, les Eurobéats) est un fauteur de guerre, elle vient
de le démontrer, Hubert Védrine vient de le confirmer.
« L’accord d’association
Europe-Ukraine, conçu sous influence polonaise, coupait économiquement l’Est de
l’Ukraine de la Russie. C’était une provocation grave qui a eu des effets
désastreux ». Hubert Védrine
N.B. : curieusement,
quand il est question de guerre en Europe, il est toujours aussi question de la Pologne, en première
ligne.
Une
illustration des passions russophobes : même Macron a senti le danger de
ces passions morbides qui habitent l’âme souffrante de certaines factions
occidentales, celles qui veulent écraser la Russie.
Tels les
néo-conservateurs US qui veulent faire la guerre au monde entier (ils ont déjà réussi
à déclencher quelques guerres et occire quelques centaines de milliers d’humains,
en Irak et ailleurs …).
Macron veut
une défaite de la Russie en Ukraine, mais pas son écrasement. Une allusion
claire à ces factions morbides prêtes à déclencher une guerre mondiale pour
satisfaire leurs passions russophobes.
Macron :
une vision juste d’un danger mortel à l’échelle mondiale. C’est à peine
croyable car concernant les dangers internes qui guettent la France, il n’y
voit pas mieux qu’une taupe. Ne soyons pas mesquin : c’est printemps !
@microf J´ai tout essayé en leur disant que nous sommes ici pour débattre
Il y a
relativement peu de débats sur Ago.
Chacun vient
déposer son avis sur divers sujets, pour éclaircir ses idées en les formulant, sorte
de mise au propre, et pour prendre date.
Prendre date
pour confronter son opinion à la réalité deux ou cinq ans plus tard. On le fait
pour soi, sans idée de convaincre qui que ce soit.
Pour essayer
de convaincre, il faut aimer les gens et donc les voir et leur parler. L’activité
solitaire sur Internet est d’une autre nature, plus individuelle et moins
sociale. Au fond une dérive assez perverse et nocive de notre société.
Non, on ne
change pas d’avis dans la durée, ou assez peu si l’on démarre les compteurs
après la vingtaine (avant, des comptes à régler, familiaux en particulier, et
les débordements d’hormones peuvent conduire à des opinions que l’on regrettera
plus tard).
L’un des
marqueurs les plus forts est l’attitude vis-à-vis de la politique étrangère des
USA : on est pour le pôle US (et en général libéral très pro-europe
fédérale, pro-guerres US ...) ou on est contre (et alors plutôt souverainiste, anti-UE, tiersmondiste …). Avec toutes
sortes de raisons et de nuances, la guerre en Ukraine révélant un
pro-américanisme fondé non pas sur un grand amour de l’Amérique, mais sur une détestation de tout ce qui est russe, une russophobie
de combat. En dissimulant cette phobie, les phobies étant mal vues dans le mainstream, sous un rejet du pouvoir politique russe et non pas du peuple russe, ce qui ne tient pas car le pouvoir russe est bien une émanation du peuple russe, une dimension de son âme.
Cette passion russophobe va juqu’à souhaiter que la Chine s’empare de la Sibérie et de ses richesses, faisant le constat malheureux que les USA n’y parviennent pas malgré tous ses efforts dans ce sens depuis 1945.
Cette Russie
déchaîne, plus que d’autres pays, des passions morbides, et aussi a contrario des espoirs
de modèle à succès pour l’avenir. Comme si le messianisme russe trouvait un
écho et un public. Assez étrange à observer.