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Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 13 février 2010 22:48
S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ

M. Mourey :

Deux options s’offrent à moi :

-soit vous n’entendez rien à ce que j’écris, ce qui me désolerait vu que je vous ai épargné l’offense de mon langage habituel et si raffiné (mon « petit noir »), langage qui forme le socle de ma désastreuse réputation ici-même.

-soit vous en voulez à ma santé mentale. Et reconnaissez que ce serait là me destiner à une cruelle réclusion…

Soit…reprenons :

Vous écrivez : « Non ! Les Helvètes qui venaient du Centre Europe n’ont jamais été sous influence romaine avant leur défaite contre César, de même que la Germanie. » c’est pour cela que je mettais en exergue la question des recensements. Il ne me semble pas que les tribus celtiques, helvètes ou germaines se soient livrés à de tels recensements au cœur de la forêt hercynienne ou dans leurs oppida. Votre évocation des recensements sous-entendait pour moi automatiquement la période de domination romaine des Helvètes et donc après leur défaite face à César. 

Poursuivons : « Pour le reste, puisque vous acceptez que des dirigeants d’un peuple puissent passer d’une langue écrite à une autre, je ne vois pas pourquoi le passage d’une langue sémite à une langue indo-européenne serait l’obstacle que vous imaginez. Je sais que certains historiens rêvent encore de vagues d’invasion venues de l’Inde, de steppes désertiques ou de peuples de la mer venus on ne sait d’où, ou d’Atlantide en Amérique ; je ne crois pas à ces fables et ne suis pas le seul. Je raisonne sur un monde connu, déjà socialement et militairement organisé. »

D’un, il faudrait préciser de quel passage vous parlez. Les linéaires mycéniens seraient la source de l’alphabet phénicien ? Cela ne se tient pas, même les grecs (indoeuropéens) ont préféré opter pour l’alphabet phénicien (sémitique).

Et si vous pensez à une pratique généralisée (vous parliez bien de passage) d’une ou plusieurs langues indo-européennes en Canaan ou en Chaldée, il n’en pas trace. Ni physique, ni mythique. Et si vous vous référez aux Peuples de la Mer, à nouveau il y aurait anachronisme.

Bref, il serait tout de même intéressant que vous précisiez votre propos parce que votre passage (repris ci-dessus en italique) ne fournit aucun élément de compréhension. Ce qui est le problème depuis le début de notre échange : vous êtes confus, vous ne précisez pas votre propos. 

Exemple : « Je sais que certains historiens rêvent encore de vagues d’invasion venues de l’Inde, de steppes désertiques ou de peuples de la mer venus on ne sait d’où, ou d’Atlantide en Amérique ; je ne crois pas à ces fables et ne suis pas le seul. Je raisonne sur un monde connu, déjà socialement et militairement organisé. » 

 De quoi parlez-vous ? si j’interprète correctement vous évoquez les diverses théories sur l’origine des proto-indoeuropéens ou bien encore sur les aryens. Problème étant que nous parlons des Celtes (donc bien après) et que le développement de la civilisation celte ainsi que son expansion continentale sont plutôt bien connus (Hallstadt, la Tène, Danube, etc…)

Quant aux PIE, les théories les plaçant dans un espace compris entre la steppe pontique et l’Oural et imaginant des migrations à la fois vers l’Ouest (Europe) et vers l’Est (Inde, Perse, ect…) me semblent pertinentes.

A nouveau, je vous le rappelle nous sommes tel que vous le rappelez assez souvent aux alentours du Xème siècle avant JC, non pas au Néolithique.  

Continuons :

« Vous dites que les habitants de Canaan ne s’appelaient pas Cananéens mais du nom de leur cité. C’est exactement ce que je dis en ce qui concerne les Kinnésiens. Aujourd’hui, après les fouilles dont je vous ai indiqué le lien, vous ne pouvez pas nier l’importance de Kinneret. Connaissez-vous le nom des habitants de cette cité ? En ce qui concerne les Chaldéens dont le mot aurait disparu au Xème siècle, je vous laisse la responsabilité de votre déclaration.  »

A nouveau, vous prenez ce qui vous intéresse et ignorez le reste, il me semble que je vous ai renvoyé à l’Ancien Testament (source que vous considérez comme fiable) et à l’énoncé des divers noms des clans cananéens, sur les noms liés aux cités je me référais plus à la Phénicie. Mais bon, cela ne change rien, oui l’identification pouvait se faire par l’origine (cité, région, etc…).

Et encore une fois, je dois vous répéter que vos acrobaties linguistiques ne tiennent pas : il n’y a aucune raison à ce que le r’ de knr devienne un s’ dans kinnésiens. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il n’y a aucun obstacle linguistique ou problème voyellisation/vocalisation à ce que de l’hébreu kinnereth (racine knr) on arrive à une forme semblable en grec par exemple.

Si je pars de kinnereth, j’obtiendrai kinneri pour un habitant de cette ville, comme nazari pour Nazareth, soit en français (langue indoeuropéenne) kinnérien comme nazaréen . et même si par une anomalie linguistique l’habitant de cette ville se nommait kinnereti le passage à une langue indoeuropéenne n’entrainerait pas la perte du r’ ou du t’ final, car cela ne présente absolument aucun problème en cas d’emprunt ou transfert.

Un autre exemple, en espèrant que vous comprendrez : l’hébreu (ha)-Galil , soit la racine gll devient sans aucune mutation ou perte au sein du groupe des langues indoeuropéennes : Galileia en latin, Galilée en français, Galilee en anglais, Galiläa en allemand, Galilea en polonais ou néerlandais ou tchèque, Galilæa en danois, ect…

Pour Nazareth, plus proche de votre exemple, la règle est la même la racine nzr est conservé ainsi que le t final.

Les variations possibles sont liées au processus de voyellisation qui n’interfèrent sur les racines strictement consonantiques des mots issus de langues du groupe sémitique.

Donc, j’espère que vous entendrez après cela que la mutation que vous proposez et qui serait la source hypothètique de ces malheureux kinnésiens est plus qu’improbable.



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