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LOKERINO LOKERINO 20 mai 2010 11:17

Dans votre précipitation a saisir un nosnos pour appuyer votre thèse , « certains font du vent d’autres agissent »..., vous vous féliciter d’une décision qui n’est que symbolique et électoraliste
Qui plus est, de la façon unilatérale et égoïste, plutot triste et révélatrice sur « l’état » et le fonctionnement de « l’Europe » !
 

Officiellement, l’Allemagne espère mettre un terme à la spéculation qui déstabilise selon elle, le marché obligataire allemand et menace la stabilité de l’ensemble du système financier de la zone Euro. De fait, l’opération a "peu de justification économique

Officieusement, le geste serait surtout dicté par la politique intérieure. Le gouvernement Merkel a en effet promis d’agir pour plus de réglementation financière d’ici au prochain G20 fin juin à Toronto, redorant son blason auprès d’une population hostile à payer pour des Européens manquant de rigueur. La décision fut annoncée à la veille d’un plaidoyer de la chancelière devant le Bundestag pour qu’il soutienne la participation de Berlin au vaste plan européen de soutien à la zone euro. L’Allemagne en serait le principal contributeur, avec jusqu’à 150 milliards d’euros.

Est-ce une mesure pertinente ?

En l’état non. Elle ne permet ni de lutter contre la spéculation, ni de stabiliser les marchés.

En ce qui concerne les spéculateurs, « ils pourront aller ailleurs pour vendre à découvert », explique Jean-Louis Mourier. De toute façon, « l’essentiel du marché des ventes à découvert et des CDS en Europe se fait à Londres », rappelle l’analyste Konrad Becker de Merck Finck. Et l’Autorité britannique des marchés financiers s’est empressée de préciser que l’interdiction du Bafin ne concernait pas les activités des succursales hors d’Allemagne.

Ainsi, tant que les autres places financières ne l’imitent pas, le geste de l’Allemagne reste symbolique. Or même ses voisins européens se sont montrés réticents à la suivre. Aussi bien la France que la Finlande et les Pays Bas se sont distancés de la décision allemande, et ont affirmé qu’ils ne prévoyaient pas de mettre en place des mesures similaires. De toute façon, devant les réticences des pays anglo-saxons, les probabilités d’un accord international au G20 « ne sont pas extraordinairement élevées », a reconnu le ministre fédéral des Finances Wolfgang Schäuble.

Et même si les Etats arrivaient à se mettre d’accord pour interdire les positions nues sur les ventes à découvert, cela pourrait être inutile, voire contre productif, de l’avis de certains économistes. Ces opérations permettent de faire entrer plus d’intervenants sur le marché et donc d’augmenter la liquidité. Surtout, l’Allemagne a tort de « taper sur les marchés alors qu’elle compte sur eux pour emprunter des centaines de milliards de dollars nécessaires au sauvetage de l’union monétaire », avertit Tony Barber, sur son Brussels Blog. Enfin, s’attaquer à la spéculation sur la dette publique revient, selon lui, à se concentrer sur les symptômes alors que la vraie racine des maux européens est le manque de compétitivité et la dégradation des finances publiques.


(source l’expansion)
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