On peut penser ce que l’on veut de Philippe de Villiers, c’est aussi ça la démocratie, mais Philippe de Villiers n’est pas Jean-Marie Le Pen. Il est tout de même paradoxal de réclamer la tenue d’un front commun (pour ne pas dire national...) visant à dénoncer ce crime abominable et de se poser, comme le fait SOS Racisme, en gardien exculsif des Droits de l’Homme. Rappelons-nous que les Droits de l’Homme sont UNIVERSELS, et en cela ne peuvent être tenus comme relevant du seul monopole de SOS Racisme. Si on doit refuser la présence de Philippe de Villiers à cette manifestation, pourquoi ne pas refuser également la présence du MRAP dont le rôle a été plus qu’équivoque dans « l’affaire des caricatures » ? Pourquoi ne pas avoir refusé la présence du PS, après la sortie mémorable de Georges Frèche, faite à des harkis ? Dans ce dernier cas, il semblerait qu’il soit plus grave de qualifier des délinquants de « racailles » (Sarkozy) que des harkis de « sous-hommes » (Frèche) ? C’est à y perdre sa Constitution, et accessoirement son Préambule ! La vérité, c’est que le RACISME et le COMMUNAUTARISME sont deux termes désignant un même mal. Je ne comprends, et ne veux comprendre, le climat actuel qui consiste à désigner le français « de souche » (mais qu’est-ce qu’un français de souche ?) comme seul porteur de la pathologie raciste... Le refus délibéré de certains de s’intégrer, les critiques systématiques de la société française, les démonstrations de rejets et autres propos que nous livre régulièrement l’actualité ne sont-elles pas, d’après-vous, l’illustration d’un racisme à l’encontre des français ? Reconnaitre que le racisme est le « sentiment » le plus généralement partagé, permettra certainement, un jour, de comprendre et de lutter. Mais après avoir reproché aux français « leur haine des autres », on leur interdit « l’amour des leurs ».