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aristocarte 16 octobre 2007 19:50

Ce n’est pas le but n°1 : disons que c’est le but 1 bis.

C’est amplement compréhensible car les majorités qui se sont succédé depuis 1958 ont conduit les gouvernements correspondants à s’assurer des relais fidèles à tous les niveaux de l’administration.

Ces recrutements ont concouru sensiblement à l’accroissement exponentiel du nombre des fonctionnaires, avec toutes les charges salariales et de retraite que l’on imagine.

Le problème est plus aigu encore en période d’alternance, statut et syndicats aidant : il faut recommencer, car on ne peut qu’écarter dans des « placards » plus ou moins dorés ou plus ou moins utiles, nombre de fonctionnaires qui peuplent notamment ces multiples commissions, comités et établissements publics en tous genres dont on nous promet sans cesse une diminution qui, de fait, ne viendra jamais, et pour cause...

Et l’on recrute à nouveau, cumulant sans fin augmentation d’effectifs, charges budgétaires et perspectives de pensions supplémentaires... avec au bout du compte, emprunt et déficit.

Dans notre pays qui ne connaît pas le « spoil system » américain (qui n’a pas que des inconvénients - notamment en termes de compétences et de mobilité) ces « mécanismes infernaux » ont longtemps été aggravés par les spécificités démographiques de notre pyramide d’age, qui permet maintenant d’en envisager le soulagement partiel.

Si l’heure est aux non-remplacements, elle est aussi aux métiers nouveaux, donc à de nouvelles embauches : puissent-elles, toutefois, être menées différemment, avec une politique et dans un cadre de recrutement rénovés, puisque le contexte n’est plus le contexte de 1945 aux repères duquel, comme en matière de protection sociale, il est devenu surréaliste de se cramponner en ce début de XXI° siècle.

Dès lors, peut être faut-il revoir tout un dispositif qui trouve son fondement dans les articles 20, 21 et 34 de la Constitution, essentiellement.

Ainsi, dans le respect des articles 34 et 40, ne pourrait-on songer à ce que le financement de la fonction publique fasse l’objet d’un débat et d’un vote spécifique et séparé sur le modèle des lois de financement de la sécurité sociale qui déterminent les conditions générales de son équilibre financier et fixent ses objectifs de dépenses, dans les conditions et sous les réserves prévues par une loi organique.

La modernisation du pays et le débat budgétaire s’enrichiraient grandement de cette triple discussion des objectifs, des missions et des moyens.

Endettement de l’état, déséquilibre des régimes sociaux et surendettement des ménages conjugués, dans la France de 2007, on rembourse désormais sa vie avant de l’avoir gagnée.

L’enjeu est donc simple : se redonner les moyens de l’action et de la décision politique, en restaurant des marges de décision budgétaire perdues depuis tant et trop d’années

Bref, renverser la vapeur économique et sociale sans fuir un débat public devenu nécessaire si l’on veut redonner espoir et confiance à des Français dont l’activité et le travail sont plus que jamais, et pour longtemps, indispensables au redressement de leur pays.


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