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Christian Labrune Christian Labrune 31 août 2018 14:19

ADDENDUM


J’observe qu’après ma description burlesque d’un l’apartheid en Israël, il n’y aura pas eu la moindre réaction. L’ironie aura fait rigoler ceux qui connaissent bien l’état des choses, et Massada à qui je répondais n’allait certes perdre deux minutes à démentir bien inutilement une pareille accumulation d’imbécillités. Personne ne peut ignorer que les palestinomanes qui, après le vote de cette loi israélienne, auront encore une fois osé se ridiculiser en parlant d’apartheid, savent parfaitement eux aussi qu’ils racontent des conneries. Quand, dans un pays, une minorité est représentée dans les instances politiques, quand elle peut voter, quand elle a accès aux postes de la fonction publique, cela n’a rien à voir avec la situation des autochtones de l’Afrique du Sud avant la présidence de Mandela.

Il subsiste, en Israël comme partout, des inégalités sociales, mais cela n’a rien à voir avec un apartheid, et Valls s’était grandement ridiculisé en parlant, après les attentats atroces autour de Charlie Hebdo, d’un apartheid dans les banlieues françaises.

C’est en revanche le monde musulman qui fonctionne assez généralement sur ce principe, et persécute les minorités jusqu’à ce qu’elles préfèrent partir. Dans une autre intervention, j’ai rappelé les chiffres qui font voir qu’en 70 ans la population arabe d’Israël avait été multipliée par 7 alors que dans le même temps la population juive, au Maroc par exemple, était divisée par plus de 50. Le cas le plus significatif sur la longue durée, est celui des Coptes (le mot veut dire : habitant de l’Egypte). Très mécontents de la domination byzantine au VIIe siècle, ils avaient peu résisté au Calife Omar qui avait colonisé leur pays en 640. Les Coptes, au XIVe siècle, étaient encore majoritaires. Ils ne sont plus que 10% aujourd’hui, et à l’époque de Morsi on avait déjà incendié plusieurs dizaines de leurs églises. Si les Frères musulmans étaient restés au pouvoir, les Coptes condamnés à choisir entre la valise et le cercueil, auraient déjà complètement disparu. Combien de chrétiens reste-t-il à Gaza après onze ans de dictature islamiste ? La simple possession d’une bible, en Arabie, était naguère, et peut-être bien encore aujourd’hui, considérée comme un délit. Et je ne parle pas des exactions du Califat de Raqqa, des meurtres et des crucifixions dont la l’égorgement d’un vieux prêtre normand en France était comme un écho lointain particulièrement atroce.

Le Danemark où Macron, ces derniers jours, était allé débiter des sottises, est en train de prendre des mesures anti-communautaires dont j’entendais parler hier soir mais que je n’ai pas eu le temps d’examiner, qui heurtent un peu nos principes démocratiques. C’est infiniment plus contestable, apparemment, qu’une loi israélienne qui s’en tient à des principes directeurs assez abstraits. Il serait question, en particulier, d’aggraver les sanctions pénales infligées aux délinquants dans certains quartiers. Une justice à deux vitesses, en quelque sorte, mais tout cela demanderait à être vérifié, ce que je n’ai pas encore fait.

Il reste que la menace islamiste en Europe est un fait. Il n’y a pas de territoires « disputés » en France, mais on y connaît désormais des séries d’attentats bien pires que ceux qui frappent un état juif dont les services de renseignement sont beaucoup mieux aguerris. Je signale au passage que l’attentat contre les opposants qui s’étaient réunis naguère à Villepinte contre le régime des ayatollahs n’aurait été évité que par des informations en provenance du Mossad. « On est en guerre » avait dit plusieurs fois le bon gros Hollande. Ben oui, on est en guerre, c’est un fait. Et il est parfaitement évident cependant que, même si Israël est une puissance militaire redoutable et nucléarisée, je n’ai jamais craint qu’une bombe nucléaire israélienne puisse un jour tomber sur l’île de la Cité. Les Français qui fréquentent ce site (je ne parle pas des autres), qui sont ennemis d’Israël comme d’eux-mêmes, parce qu’une purée leur tient lieu de matière grise, gagneraient à méditer cette maxime de l’Art de la guerre de Sun Tzu :

Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux. Si tu ignores ton ennemi et que tu te connais toi-même, tes chances de perdre et de gagner seront égales.Si tu ignores à la fois ton ennemi et toi-même, tu ne compteras tes combats que par tes défaites.

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