Il y a des précédents autrement plus vertigineux. La mort de Rilke, d’une leucémie, avec refus de traitement. Une douleur atroce, voulue, désirée. Une semaine avant d’expirer, il écrit : ’[...], oui, misérablement, horriblement
malade, et douloureusement jusqu’à un point que je n’ai jamais osé
imaginer... C’est cette souffrance déjà anonyme, que les médecins
baptisent, mais qui, elle, se contente de vous apprendre trois ou quatre
cris où notre voix ne se reconnaît point.’
Celle de Rimbaud aussi, des suites de sa jambe amputée.