La banque de développement des BRICS pourra travailler avec n’importe quel pays membre de l’ONU prêt à entrer dans son capital et à respecter les règles statutaires. Il n’y a pas d’autres conditions politiques, sociales ou financières. Rien n’empêcherait les Etats-Unis d’entrer dans le capital et d’obtenir des financements s’ils le souhaitaient.
Pour échapper à la dépendance du FMI, les BRICS disposent de la puissance financière de la Chine, de l’arme atomique et de la technologie spatiale de la Russie, et des équipements logistiques de l’Inde, du Brésil et de l’Afrique du sud.
Mais la prudence est de rigueur. L’association d’états pour échapper à la domination de la plus grosse puissance mondiale ne signifie pas du tout que leur projet soit la construction d’un monde plus juste, en particulier pour les pays qui n’appartiennent pas à la coalition. Mais la possibilité même de cet accord montre un affaiblissement de la position des Etats-Unis et l’affaire est intéressante à suivre à ce titre.