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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > La revanche du rock à papa ?

La revanche du rock à papa ?

J’ai parfois un sentiment d’incompréhension en côtoyant les gens de ma génération, à l’heure ou la mode, la nouveauté, les baladeurs mp3 (et encore je passe déjà pour un cave, en n’utilisant pas directement le terme "ipod") se renouvelle sans cesse, j’observe le retour à un conservatisme culturel qui m’attriste grandement.

Les journaux télévisé en ont parlé, les articles se multiplient (ici ou ici), ça y est, ce que tous les mélomanes du monde attendaient arrive, le retour du vinyle ! Etant moi même un « vinyl freak » obsédé, je me dis cool, enfin vais-je pouvoir trouver les disques que j’aime au format vinyle en France. Ô joie ! Je suis naïf car ce qu’on constate surtout c’est le retour en force du rock papa...

Le rock à papa est une attitude qui consiste à penser que les valeurs primaires du rock n’existent plus et que cette musique fait finalement plus parti du passé, que du présent voir du futur. « C’était mieux avant ». Pourquoi est ce que dès que j’entend parlé de rock, les gens me ressortent toujours les mêmes groupes : Led Zeppelin, Pink Floyd, The Doors, The Rolling Stones, Dire Straits, Queen, Aerosmith, The Velvet Underground, The Eagles, Sex Pistols ou AC/DC, qu’ils considèrent les années 70 comme étant le point culminant de cette production musicale. Evidemment, ceci s’accompagne pour un déni généralisé pour les années 80 et après, à quelques exceptions près (Nirvana, Rage Against The Machine, Metallica…). Ma réflexion n’est pas ici de dénigrer ces groupes, bien que nombre d’entre eux me déplaisent, mais elle est plutôt une sorte d’appel à la réévaluation par mes camarades de pants entiers de la musique qui mériterait eux aussi une reconnaissance à la hauteur de leur talent. Comment peut-on vouer un culte sans borne au Velvet et ignorer les Zombies, groupe à l’origine d’un des plus bels albums pop de l’histoire (Odessey And Oracle) ? Le groupe reformer depuis peu, étaient vendredi dernier au festival Mo’Fo des Mains d’œuvres, une toute petite salle pour un groupe qui n’était pas venu en France depuis … 1966 ! The Who joue au Stade de France à guichet fermé et les Zombies aux mains d’œuvres... personnellement entendre la grâce inchangée de Colin Blunstone sur des chansons aussi indispensables que Time Of The Season ou She’s Not There dans un contexte aussi intime n’était pas pour me déplaire, mais je suis surpris de voir à quel point ce groupe manque de reconnaissance à la hauteur de son talent.

Et les exemples sont indénombrables : The Kinks ? Les Buzzcocks ? The Jam ? Echo and The Bunnymen ? The La’s ? Fugazi ? (pour ne citer que des très connus…).
Ajoutons à cela, un tendance à ne pas aimer toute la musique du présent, or, 2008 nous à montrer la fertilité de la pop music contemporaine, capable d’explorer des territoires encore quasi-inconnus (Dizzee Rascal, Foals, Late Of The Pier, Arctic Monkeys…) des groupes aujourd’hui sont peut être aussi fondamentaux que ceux d’hier. Ignorer le présent n’est il pas un moyen de gâcher sa jeunesse ?

Alors, la prochaine fois que vous allez chez votre disquaire préféré ne demander pas la réédition (péché, c’est l’original qu’il faut avoir) de la banane du Velvet et aller farfouiller dans les pochettes récentes, vous y trouverez des trésors, et pour une fois vous serez fier de montrer à papa qui a été bien content de vous exhiber ses LP originaux de Pink Floyd, que non il n’est plus dans le coup !


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36 réactions à cet article    


  • Nycolas 7 février 2009 15:26

    Combat d’arrière-garde... De tout temps il y a eu ce genre de glissement, de conflit générationnel latent ou affirmé, le besoin de se retrouver dans les références d’antan tout en cherchant les nouvelles...

    Pour ma part je crois qu’on peut se passer de ce complexe pour écouter de la musique. Je ne suis pas non plus un grand fan de la musique des années 60/70 ni d’avant, mais étant né dans les années 70, j’essaye simplement d’écouter de tout, et force est de constater qu’à chaque époque surgissent de très bonnes créations, que le bouillonnement est constant. Il y avait effectivement de très bonnes choses, des années 50 jusqu’à aujourd’hui, dans le rock, et dans la musique en général... Se positionner par réaction au rock à papa, ou par réaction à la bouse moderne au son "stylé" que l’on produit surtout depuis les années 80 (c’est aussi une réalité) pour pallier à un manque d’originalité patent, ce sont à mon avis deux écueils...

    En résumé, il y a du bon à toutes les époques, et du mauvais aussi, et il suffit d’écouter ce qu’on aime, d’aller à la recherche sans état d’âme, et quand quelqu’un nous serine avec du "c’était mieux avant" ou avec le discours que tout ce qui fait partie du passé est forcément ringard, il n’y a qu’à fermer ses oreilles et ignorer... je sais bien que le rock c’est aussi la rebel attitude, mais bon...


    • Mescalina Mescalina 7 février 2009 17:08

      Mouais, en partie d’accord. Certes des Zappa et des Rois Pourpres, il n’y en a plus des masses à varier autant les genres avec génie.

      Mais connaissez vous Tool ? Opeth ? Pain of Salvation ? Mister Bungle (et Faith No More) ? The Mars Volta ? Nine Inch Nails ? L’intégrale de Devin Townsend ? Et j’en passe bien sûr.

      Ces groupes n’ont rien à envier à leurs illustres ancêtres au niveau du risque, de la qualité et de la richesse des compositions, comme des univers.

      La création musicale n’a jamais été aussi diverse et riche. Profitons de cet age d’or pour découvrir des pépites, nos petits pirates "anticonsuméristes" vont bientôt nous la syphonner.


    • Mescalina Mescalina 7 février 2009 18:13

      Arf ! Deezer... Pas la moindre idée, mais si ce site est aussi "puissant" il n’y a pas de raison de ne pas en trouver... Si vous aimez King Crimson, aucune raison de ne pas apprécier Tool par exemple, qui égale le maître. Ecoutez donc l’albume Lateralus et dites moi ce que vous en pensez !


    • Mescalina Mescalina 7 février 2009 18:15

      Et Nine inch Nails ... l’album double "The Fragile", un chef d’oeuvre absolu...


    • Halman Halman 7 février 2009 18:50

      Et bien Nycolas, moi j’étais né dans les années 60 alors que vous étiez trop jeune pour entendre et comprendre ce qu’il se passait à cette époque.

      Et je peux vous assurer que dans ces années là il se passait quelque chose de profond et de génial qui a totalement disparu aujourd’hui depuis belle lurette.

      Et oui autant quarante ans après j’écoute toujours avec un plaisir magique et grandiose les Pink Floyd, autant depuis la fin des 70 plus rien ne m’émeut musicalement. Quelques rares morceaux et encore, ça va 5 minutes. Je ne retrouve rien de l’absolu, de la profondeur, de la richesse des sons et des expérimentations du Floyd. Un tout petit peu parfois quand Gilmour inspire un nouvel album de Supertramp pour essayer de les relancer (CanonBall), et encore, ça va deux minutes.

      Et non ce n’est pas un combat d’arrière garde mais bien une réalité. Tout a été inventé à l’époque, ce n’est pas une idée reçue, il suffit d’écouter. Les musiciens passaient leur temps à expérimenter de nouveaux instruments, de nouveaux sons, de nouvelles techniques. Alors qu’aujourd’hui ils ne font que reprendre ce qui existe déjà pour en faire un truc qui passe à la télé, rapporte un peu, juste de quoi enregistrer un autre truc et faire une promo de quelques minutes sur une chaine tv regardée par 0.01 % des gens.

      A l’époque on découvrait et on explorait un nouvel univers, que ce soit sur les plans musicaux, technologiques, phylosophiques, scientifiques, etc.

      C’était l’époque des pionniers, des découvreurs dans absolument tous les domaines : informatique, aviation, musique, technique, médecine, techniques d’usinages, et même en comptabilité. C’était l’ère des révolutions et des remises en questions avec des préocupations d’avenir lointains.

      Cet état d’esprit aujourd’hui à totalement disparu. Avalé par les nouveaux esprits à la 1984 n’en déplaisent à certains naïfs.

      On avait des visions d’avenir pour le genre humain entiers pour les siècles à venir. Aujourd’hui quelles visions ont ils ? Raconter leurs petites misères personnelles sur un tube fait par des musiciens payés pour ça qui ne font que ça à longueur d’années ? Faire des tubes qui se ressemblent tous ? Prendre un genre à la Cali ou à la Obispo puisque ça marche ?

      Aujourd’hui ils n’inventent rien de fondamental, juste des styles et des genres nouveaux, mais techniquement, émotionnellement, philosophiquement, rien de neuf.

      La preuve les hits que les jeunes écoutent aujourd’hui sont pour la plupart des reprises moches et ratées de tubes des années 70.

      "Ma philosophie est que je n’ai pas de philosophie" dit la Laurie dans un tube chanté par tous les gosses.

      Edifiant non ?

      Pas un guitariste actuel qui me donne la moindre ombre de fantome de croquis de schéma de frisson. De temps en temps mes oreilles semblent s’éveiller à quelque chose me donne l’impression qu’il à l’air de vouloir se passer quelque chose mais qui retombe comme un soufflé en quelques secondes.

      Non vraiment, la musique des dernière décénies n’est en rien comparable avec ce qu’il se passait à cette époque grâce à des Patty Smith, des Blondies, des Bowie (qui lui aussi produit une musique d’une fadeur incroyable depuis l’époque post Ziggy Stardust), et autres groupes mythiques.

      Le problème aujourd’hui c’est la quantité. Il y a beaucoup trop d’artistes pour pouvoir prendre le temps d’en apprécier un, qu’il prenne son temps pour fignoler en studio. Ce sont les maisons de disques qui s’occupent de tout, même de sa vie privée, de lui trouver un parolier, des musiciens, des arangeurs. Un groupe ou un chanteur a à peine commencé à vendre son premier tube, et hop au suivant, il est déjà dépassé de mode.

      Avant les arangeurs cela n’existait pas. C’était les musiciens eux mêmes qui passaient des mois en sudios pour peaufiner un son. Aujourd’hui c’est la production de tubes à la chaine.

      Essayez de faire comme le Floyd à l’époque, de produire un album conceptuel avec des morceaux non commerciaux de 25 minutes.

      Bonne chance.

      Oui Nycolas, c’était vraiment une autre époque.

      Et ne vous étonnez pas que les meilleures ventes de disques soient des groupes des années 1970.

      Dark Side of the Moon, toujours une des meilleures ventes en Australie.

      Surement pas un hasard.


    • snowballing snowballing 7 février 2009 19:07

      Avant les arangeurs cela n’existait pas. C’était les musiciens eux mêmes qui passaient des mois en sudios pour peaufiner un son. Aujourd’hui c’est la production de tubes à la chaine.
      Hmm, vous faites quoi de Phil Spector, George Martin, David Whitaker, Paul Riser, Isaac Hayes, etc ?...
      De plus, Motown, Stax, le Brill Building étaient également de parfaites usines à tubes. 


    • alex.twist 7 février 2009 19:35

      un message plein de bon sens !

      la Motown s’était inspiré des chaines de voitures de Detroit pour sa production
      il y avait donc des musiciens maisons qui enregistrait à la chaine sans toujours savoir à qui serait destiné le morceaux, il y avait un commité d’écoute pour valider le potentiel commerciale des titres etc

      et le résultat ? des chansons brillantes et parfois très innovantes (par exemple les productions de Norman Whitfield au début des 70s comme sur "papa was a rolling stone" des Temptations)


    • alex.twist 7 février 2009 19:49

      Je ne sais pas pourquoi il en est ainsi,mais depuis la fin des années 70, il ya eu parfois de la qualité, mais strictement rien de neuf sauf le raeggae, notamment dans sa version Sting et Police et... le rap (hélas !...)

      depuis 1978 il y a eu par exemple :
      * le développement de la musique électronique avec toute la house, la techno ou encore le récent grime
      * le post-punk - à mon avis la deuxième période la plus intéressante du rock après 63-69 - avec des groupes remarquables comme XTC, Talking Heads, Joy Division ou encore Devo...
      * le développement de la scène anglaise indie, qui n’a pas fait que de bonnes choses, mais n’a pas été totalement inféconde, le shoagaze par exemple c’est assez intéressant et ça ne ressemble pas aux 60s / 70s


    • alex.twist 7 février 2009 19:52

      "Ma philosophie est que je n’ai pas de philosophie" dit la Laurie dans un tube chanté par tous les gosses.

      Edifiant non ?


      et dans les années 60 il y avait Sylvie Vartan
      et dans les années 70 il y avait Joe Dassin

      Lorie c’est pas forcément plus craignos...


    • alex.twist 7 février 2009 20:03

      Pour ma part je crois qu’on peut se passer de ce complexe pour écouter de la musique. Je ne suis pas non plus un grand fan de la musique des années 60/70 ni d’avant, mais étant né dans les années 70, j’essaye simplement d’écouter de tout, et force est de constater qu’à chaque époque surgissent de très bonnes créations, que le bouillonnement est constant.

      c’est exactement le propos de cet article il me semble
      dire qu’il existe du bon dans toutes les époques y compris aujourd’hui

      Il y avait effectivement de très bonnes choses, des années 50 jusqu’à aujourd’hui, dans le rock, et dans la musique en général... Se positionner par réaction au rock à papa, ou par réaction à la bouse moderne au son "stylé" que l’on produit surtout depuis les années 80 (c’est aussi une réalité) pour pallier à un manque d’originalité patent, ce sont à mon avis deux écueils...

      le positionnement contre le rock "à papa" n’est pas une position contre le rock des années 50/60/70
      c’est une position contre un discours - "c’était mieux avant" (logique pour une personne qui a vécu une période, bcp moins pour qqun qui ne la connait que part les "traces laissées") et une vision standardisée et clichée du rock, ou seuls 5 groupes ont le droit d’exister
      c’est aussi relire le passer en ne gardant que les éléments qui nous intéressent, et présenter la musique actuelle que sous ces aspects négatifs


    • snowballing snowballing 7 février 2009 20:17

      Je crois que ça se joue aussi sur un plan plus intime : c’est à l’adolescence -en général - que l’on ressent les choses avec le plus de force - l’amour, la musique, la révolte, etc....
      Tout ce que l’on peut découvrir après n’aura jamais plus le même impact.
      Plus ça va, et plus j’ai l’impression qu’il n’y a jamais eu de mauvais époque (musicalement parlant) : si l’on trouve la musique moins bonne à un moment, c’est juste que l’on a plus de mal à s’y connecter.


    • Zootime Zootime 9 février 2009 11:51

      Pour en revenir à vôtre commentaire et à de nombreux que j’ai lu.

      Je ne rentrerais pas dans un débat sur la qualité "objective" de la musique (ou du format) des sixties / seventies, vu que pour beaucoup notre rapport avec la musique est une question de ressentie, d’histoire et que le débat serait interminable et absolument stérile...

      Je pars du principe qu’il y a un équilibre entre la génération et la production artistique qui en découle. Si l’heure en est au zapping fourre tout, pas étonnant d’entendre des choses comme Girl Talk par exemple. Si l’heure en est au retour du rock, pas étonnant de voir fleurir les groupes aux quatres coins de france, d’angleterre ou des états unis...
      Ce que je ne comprends pas vraiment dans ma génération, c’est que c’est l’une des premières à massivement écouter la même musique que leurs parents, et je ne suis pas vraiment une exception (sinon je ne serais pas aller voir les zombies), sauf que je ne contente pas de ça.
      Or une grande partie de mes camarades sont rentrées dans une sorte de nostalgie d’une période qu’ils n’ont pas connus, ah c’était mieux avant, ahhh la libération sexuelle, ahhh les doors, ahh Jim Morrison ce poète ... je ne fais que mettre des gros clichés mais non sans fondements... J’ai envie de dire à tout ces gens arrêter de vous mettre des oeuillères, et qu’on ne me dise pas "ouai j’aime pas la musique d’aujourd’hui"... Internet, la mondialisation de la culture, le peer 2 peer, les blogs musicaux ou non... les possibilités d’accès à l’énorme diversité musicale donne largement le choix à une musique dont ils peuvent retrouver tous ce qu’ils recherchent, poésie, engagement politique, recherche de l’hédonisme, groove pour danser, rock énervé, guitares saturés ou beat chaloupé.
      Il y a à la fois une offre qui a rarement été pléthorique et une grande majorité qui finalement se laisse enfermer dans une vision très restreinte, passéiste et conservative... c’est ce paradoxe qui m’échappe. Et que surtout cette vision conservative est extrement sélective et ne s’applique qu’à une dizaine d’artistes, de groupes, ayant une aura particulière, quasi intouchables (je hais les doors et pink floyd, et généralement l’annoncer me vaut une pendaison public quasi immédiate dans certains milieux). Et sorti, de ces 10 groupes, pfiouuutes plus rien, on a le droit a des grands yeux ouverts, souvent un peu dédaigneux genre "c’est qui ce relou qui vient me parler de truc dans tout le monde s’en fout" sauf que justement ce sont ces trucs la qui rendent la musique et la culture intéressante... Je suis choqué d’entendre que "50 cm de large dans une bibliothèque suffisent à ranger les incontournables. Pour le reste, mieux vaut copier les rares titres valables. "

      Car la musique a produit et continue de produire une quantité phénoménale de choses géniales, et que je trouve juste triste qu’une grande part des gens de mon âge passe à côté sous pretexte que c’est moins bien qu’avant ou que ça ne passe pas (ou plus) à la radio...


    • norbert gabriel norbert gabriel 7 février 2009 16:51

      tous les professionnels de la musique sont à peu près d’accord sur un point : la régression de qualité depuis 25 ans, et avec le MP3, la catastrophe prend une ampleur planétaire.
      Récemment, j’ai fait écouter sur un mini disc des groupes comme les Doors à des ados de 15-16 ans, je ne sais pas s’ils ont tous été convaincus par la musique, mais pour le son ils ont été scotchés !
      On a poursuivi avec un copain qui enseigne les techniques musicales d’enregistrement, qui leur a montré pourquoi, avec les fréquences vues sur des appareils faits pour (moi j’y connais rien) et visuellement, on voit immédiatement la différence entre la "largeur" des enregistrements vinyles années 70, et l’écrasement des fréquences mp3


      • Marsupilami Marsupilami 7 février 2009 17:45

         @ Léon

        Très juste en ce qui concerne 21st century schizoïd man : même le CD n’arrive pas à la hauteur du vinyle sur un morceau comme ça. Je n’ose imaginer ce que ça peut donner en mp3. Et d’ailleurs, après avoir fait bien des dégâts dans la perception acoustique, ce standard de merde va bientôt disparaître pour être remplacé par les divers standards mp4. Je vois ça de près, je suis en train de récupérer le contenu de mes k7 et de les mettre sur CD avec Audacity.



      • snowballing snowballing 7 février 2009 19:20

        Il n’y a ques des ingénieurs du son (et encore pas tous) et des audiophiles extrèmement avertis qui puissent faire la différence entre du MP3 encodé en 320 (ou mieux du flac) et une source non compressée. 

        Le vrai drame auditif se joue ailleurs :

        - en amont comme le dit Léon, au stade de la production et de cette compression hyper agressive devenue un standard ces dernières années,

        - en aval, du côté des systèmes d’écoute d’une majorité de la population. L’ultime régression étant évidemment l’utilisation d’"enceintes" pour ordinateur.


      • alex.twist 7 février 2009 19:33

        en fait le CD a une plus grande dynamique que le Vinyle...
        en revanche le Vinyle a un spectre sonore plus important, mais le CD a des caractéristiques basés sur l’oreille humaine, d’ailleurs le mp3 utilise les mêmes propriétés mais poussé un peu plus loin

        concernant le "meilleur son" d’un vinyle par rapport à un cd, c’est vraiment une affaire de gout je pense
        car les cds remasterisé depuis qq années ont un excellent son, et pour qu’un vinyle ait un son vraiment beau il faut avoir un disque neuf sinon attention au bruit de fond et de craquement



      • Fergus fergus 7 février 2009 16:54

        Pas concerné : mon groupe rock préféré, c’était les Pogues !


        • TSS 7 février 2009 17:19

          les meilleurs de tous CREAM... !!


          • Fergus fergus 7 février 2009 17:22

            Et personnellement, je considère que, pochette d’origine ou pas, c’est plutôt du fétichisme. D’ailleurs, il n’y a pas (à mon avis) 0,1% de la production rock qui puisse justifier l’achat d’un album. 50 cm de large dans une bibliothèque suffisent à ranger les incontournables. Pour le reste, mieux vaut copier les rares titres valables.

            Cela dit, d’accord avec Norbert concernant l’énorme différence de qualité entre vinyle et MP3. Mais j’ai l’impression qu’il ne sera pas d’accord avec moi sur le point précédent.


            • snowballing snowballing 7 février 2009 19:27

              Pour moi cette histoire de différence de qualité vinyl/CD vient surtout de l’atroce qualité des rééditions CD pendant les années 80. Lorsque le catalogue des Beatles aura connu une remasterisation digne de ce nom, je doute qu’il soit vraiment possible de distinguer le son CD de celui du vinyle.


            • alex.twist 7 février 2009 19:42

              je suis du même avis, les remasterisations actuelles sont de très bonnes factures et sonnent très bien compte tenu des sources originales, parfois même mieux qu’un vinyle d’époque


            • delamothe delamothe 7 février 2009 17:42

              Déjà pourquoi autant de vieux groupes et de personnes qui écoutent ces vieux groupes ? Le baby boom a eut un avantage c’est qu’il a permit d’augmenter considérablement le nombre de jeunes dans les années 1960 , le rock a pu ainsi plus vite progresser.Aujourd’hui on fait de moins en moins de gosses à part en France qui est d’ailleurs un pays qui essaie avec beaucoup de difficulté de rattraper son retard dans la musique populaire rock.

              C’était mieux avant ? Non pas forcément , il y a bien sur la nostalgie qui rend moins objectif ,cette époque est aussi marqué par la libération et le bouillonnement des population après la deuxième guerre , de plus ces années 1960 ,1970 marque encore une société sans remise en cause réel du système , la croissance économique importante qui ne profitait pas bien sur au plus grand nombre était forte. mais depuis trente ans l’ensemble de la société est en crise et précarisé .Enfin pas toute la société....

              Le rock en temps de crise peut amener à moins de créativité (le conservatisme ambiant qui permet au maison de disque de se faire du blé facilement) , la jeunesse en minorité est conduit dans une certaine mesure à suivre l’héritage des anciens.Et malgré votre enthousiasme pour les artic monkeys ou comparses le rock anglais a sur ce point du mal à se renouveller.

              Que vaut la musique des trente dernières années ?
              Le rock aurait connu une apogée dans les années 1970 pourtant les 30dernières années ont été très créatrices , le métal rock a explosé , le thrash est apparu , le punk est devenu ce qu’il a toujours été ,commercial.La France a reussit enfin à montrer des groupes valables comme Téléphone ou noir désir , air et daft punk.Enfin je retient une rupture(à nouveau perceptible ?) entre la musique dite commerciale parfois excellente et les indépendant qui ent emergé dans les années 1980.Des mouvements comme le punk hardcore , le death metal ou l’électro (influencé par le Kraurock !) ont été des mouvements largement indépendants .Certains groupes sont ensuite récupérés par les majors ou pas. On peut citer les Pixies, Husker du , Dinosaur jr ou encore Phish pour les ricains .
              SI il y a eut un trou de la musique rock ce serait le milieu des années 1990 après la fin du grunge et que le mouvement indé s’essoufle et redevienne galvaudé.Depuis le retour du rock des années 2000 les groupes excellents réapparaissent.


              • alex.twist 7 février 2009 19:45

                le rock anglais a une très bonne scène à l’heure actuelle

                il suffit d’aller écouter sur youtube ou deezer des groupes comme Foals, Post War Years, Maths Class, Late of the Pier et d’autres pour se rendre compte qu’il se passe quelque chose là bas smiley


              • delamothe delamothe 7 février 2009 20:23

                C’était juste ma vision personnelle du rock anglais actuel .En fait j’ai pas énormément d’enthousiasme vis à vis du rock garage. Mais les anglais sont imprévisibles et ça ne m’étonnerait pas qu’une nouvelle bombe musicale apparaisse de nulle part comme ce fut la cas avec les deep purple ,king crimson , yes , jethro tull , judas priest et autre iron maiden et the libertines.


              • alex.twist 7 février 2009 20:26

                je n’ai cité aucun groupes rock garage ;)


              • delamothe delamothe 7 février 2009 23:23

                autant pour moi. Oui ces groupes ont l’air d’etre reconnu par la critique mais le style dance punk... j’ai du mal à accrocher.Bloc party ne ferait il pas du gang of four groupe lui meme surestimé... ?Bon j’avoue le punk , j’aime de moins en moins à part stiff little fingers et encore.Je dirais que les anglais revivent un peu l’époque du début des années 1990 avec des second couteaux qui ont essayé de faire une musique planante et expérimentale mais qui ont vite signé sur les majors dés qu’ils ont eut la possibilités ,enfin pour les meilleurs. Il n’ya que pulp qui a été exemplaire sur le coup , il faut dire que Jarvis est un sacré personnage.Mais il est certain que les amateur avertis du buzz sauront aimer à la juste valeur ces groupes au combien imaginatif et innovant...dsl les inrocks , gonzai et autre technikart et leur pensée unique de la bonne musique ça me broute un peu .Je suis pas du genre à écouter Doré pour faire plaisir à des peigne cul.Bon je vais m’écouter le live d’heaven and hell à New York lol.
                Mais on le dit (parfois trop meme) tous les gouts sont dans la nature .


              • ALTER NAIF laxap 7 février 2009 23:01

                Jamais il n’y a eu autant de créativité dans la musique, et autant de pauvreté dans la diffusion
                sans compter une inexistence de l’écoute pour cause zapping ( musiques à pilule excepté)
                Avez vous essayé de déposer des morceaux de 11 mn sur my space ?
                Le public est le reflet de la société, plus, plus vite, plus neuf, plus pop
                Il m’est même arrivé d’être programmé dans des clubs sans écoute préalable
                Période créative mais période de sourds


                • timiota 8 février 2009 01:14

                  Le facteur temps

                  Oh là, entendre parler de "21 century Schizoid man", ça nous ramène sympathiquement aux sources.
                  Et "Lark’s tongue in aspic", "red", ...

                  C’est vrai que le facteur temps a dû jouer. Robert Fripp s’essayait à construire sur un temps long, avec les deux Revox77 en bande bouclée (? vers 1980 ?), avec la bande qui faisait revenir un écho saprès 20 25 secondes, sur lequel il construisait, reconstruisait, ambiançait.

                  Si nous nous voyons comme des êtres sur la flèche du temps (sans ou avec politique de civilisation), alors, chacun peut comprendre que nos goûts viennent de rétentions, mais qu’en même temps ils induisent des "protentions", des attentes. Si l’on s’en donne le temps, le mixte rétention/protention a pour résultat 1+1=3, il ya un peu de sublimation, on trouve un peu plus que ce qu’on y a mis. 
                  Entre temps, on est devenu civilisation zappante. Rétention est remplacée par "flux", protention est remplacé par ... pas grand chose.

                  Je dois dire aussi que les instruments électriques (même un piano classique en version électronique) diminuent la dynamique "ressentie", et qu’on ne force pas si facilement le son pour entendre sonner les "longues", longtemps, celles qui sont fortes en suggestion, les meilleures inductrices de ...protention.

                  Que faire ?
                  On va sur les parking des hyper dresser des yourtes pour réapprendre ces savoir-vivre(s) ?
                  C’est le seul endroit où on ne courrera pas l’autre risque de la modernitude, celui d’être boboïsé.

                  Bye


                  • Zepekegno Zepekegno 8 février 2009 19:36

                    Et pourtant entre 7Zuma7, Neurosis, les 1ers Today is the Day, Swans, Kyuss, Colossamite, les Melvins, Godflesh, Acid Kings et j’en passe... il y a de quoi faire au niveau des artistes récents !


                    • Marc Bruxman 9 février 2009 02:01

                      Je dirai que les plus belles heures du rock ont eu lieu effectivement dans les années 70 par les groupes que vous citez. Le style était mature, les instruments et les compétences étaient la. Tout était réuni pour créer. Et aujourd’hui on a l’impression du moins en matière de Rock que tout ou presque a déja été fait par d’autres. En tout cas ca fait longtemps que je n’ai pas entendu de groupe de rock avec un son innovant. Alors que j’imagine que les premiers qui ont entendu le "Echoes" de Pink Floyd devaient être sur le cul. 

                      Et je ne me crois pas pour autant conservateur en matière de musique. Seulement les années 80 puis surtout 90 ont été marqués par l’avénement de nouveaux styles de musiques : House, Techno et leurs multiples dérivés (Trance, Hardstyle, ...) ainsi bien sur que le HipHop et ses multiples dérivés dont le Rap est l’émanation la plus connue. Beaucoup de créativité a eu lieu dans ces différents styles, même si surtout en France, le grand public n’en connait souvent que les émanations les plus commerciales.

                      Un p’tit exemple :
                      http://www.youtube.com/watch?v=1RmyPnfqres

                      Ce son la date de 1991. Et ca a tourné pas mal de monde vers les musiques électroniques... Radicalement nouveau ca c’est sur. Après plein de gens n’aiment pas. Mais le rock au début c’était pareil. 

                      Mais tout cela n’est pas éternel. Les prods Electro actuelles sont très léchées et je crains qu’il devienne difficile de créer du nouveau dans quelques années. Pas grave ! Il y aura certainement d’autres terres musicales à explorer. 



                      • timiota 9 février 2009 02:06

                        C’est plus pulsionnel que le casque de mon neveu


                        • Vilain petit canard Vilain petit canard 9 février 2009 11:26

                          Dans les 70’s, il n’y avait pas encore de fondus de l’équalizer. Maintenant, on sature à mort les fréquences utiles pour passer au-dessus de bruit de fond d’une bagnole, écoutez la diférence entre un CD et ce que vous entendez, extrait du même CD, sur votre auto-radio, sur NRJ, par exemple, c’est frappant. Cette musique siliconée a servi de modèle pour calculer les fréquence sà écraser en mp3, et voilà, la boucle est bouclée. Le tout ne doit pas dépasser 3 minutes sous peine d’être éjecté de la liste des dix ou douze morceaux que nous ressassent les stations pousse-disques, comme NRJ, Skyrock ou autres. Et tout ce qui ne vend pas immédiatement 100.000 exemplaires est viré de la boîte de production.

                          Aujourd’hui, Pink Floyd et King Crimson crèveraient de faim.

                          Oh, tout n’était pas rose dans les années 70, il y avait aussi des merdes (plein, même : j’y étais !!), mais au moins, les producteurs avaient un peu plus le goût du risque, et tablaient plus sur des artistes que sur des albums à vendre tout de suite.


                          • Montag Montag 9 février 2009 11:29

                            Je suis d’accord avec l’auteur, les Zombies sont tombés dans l’oubli et ce n’est pas à juste titre.

                             

                            Quand au débat sur le rock « c’était mieux avant », c’était plus créatif bla-bla bla, il y a tout de même de sérieux contre-exemples. Durant les 10 dernières années, le rock à produit des albums qui feront également dates, je n’en citerai que 3 mais il y en a bien d’autres : « In the Aeroplane over the Sea » (Neutral Milk Hotel), « Funeral » (Arcade Fire) ou encore le chef-d’œuvre expérimental de Radiohead « Kid A ».

                             

                            Néanmoins, j’avoue que la meilleure année du rock reste selon moi celle de 1967…

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