• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Jean Dugenêt

sur La propagande russe prend de l'ampleur...


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Jean Dugenêt Jean Dugenêt 14 avril 14:20

@Fanny
"Mais pas un mot sur le fait que la France n’a pas déclaré la guerre à l’URSS. La réalité.« 

C’est vrai qu’il n’y a pas eu de déclaration de guerre de la France à l’URSS mais en même temps que la France déclarait la guerre à l’Allemagne elle reconnaissait que l’Allemagne était liée à l’URSS par le pacte germano-soviétique. Quand l’URSS a envahi la Pologne (17 septembre 1939) la France ne lui a pas déclaré la guerre mais elle a interdit le PCF qui soutenait cette invasion et le pacte germano-soviétique.

Je rappelle la chronologie :

23 août 1939 signature du pacte germano-soviétique.
26 août la presse communiste est interdite par le gouvernement Daladier parce qu’elle soutient le pacte germano-soviétique. Des militants du PCF qui distribuent des tracts en faveur de ce pacte sont arrêtés
1er septembre 1939 début de l’invasion de la Pologne part les troupes allemandes
— 3 septembre 1939 déclaration de guerre de la France et de la Grande Bretagne à l’Allemagne
17 septembre 1939 les armées russes envahissent à leur tour la Pologne. Cette invasion est approuvée par le PCF.
26 septembre 1939 le gouvernement français dissout le PCF
4 octobre 1939, Thorez passe en Belgique avant de rejoindre Moscou.
14 juin 1940, l’armée allemande entre dans Paris.

Après la libération, les responsables du PCF ont voulu faire oublier que dans toute cette tranche de l’histoire ils étaient du côté du pacte Hitler-Staline et qu’ils ont donc bel et bien soutenu Hitler en condamnant la déclaration de guerre faite par la France et la Grande-Bretagne. C’est pour cela qu’ils sont entrés dans la clandestinité et non pas pour combattre le nazisme. Ils ont d’ailleurs cherché à négocier la parution légale de l’Humanité avec les autorités allemandes. Ce n’est que plus tard qu’ils seront effectivement opposés à Hitler : après l’opération Barbarossa.

 »Quant à ces variations sur les notions de droite ou de gauche, qui parle d’où, elles n’ont aujourd’hui plus aucun sens. C’est de l’histoire."

J’écris les mots « gauche » et « droite » avec des guillemets pour dire qu’ils sont effectivement beaucoup employés mais qu’ils n’ont guère de sens. Ils sont très mal définis. Par contre les notions marxistes sont rigoureusement définies. Je vais y venir.

"Le monde a changé, les seules forces révolutionnaires sont aujourd’hui le capitalisme et la haute technologie. Les peuples sont conformés (et pour certains broyés) par ces deux forces.« 

Cela fait plus d’un siècle que ce discours est répété. Le monde change. Les notions anciennes doivent être revues. Voici les bonnes notions nouvelles... J’ai eu ainsi à prendre connaissances de centaines de notions nouvelles qui à vrai dire se répètent indéfiniment. Voyons quelles sont les vôtres.

 »Les partis d’autrefois ne savent plus où ils habitent, mais on peut néanmoins distinguer deux familles.

 Ceux n’ayant aucune réserve en faveur du turbo capitalisme financier triomphant piloté par l’Etat profond américain, avec toutes ses composantes sociétales et autres (celles qui favorisent le commerce, la circulation de l’argent : cf. travail des femmes, ISF immobilier …). C’est Macron et Glücksmann avec Bruxelles en vue des élections de juin.

Ceux qui savent qu’ils ne peuvent pas grand-chose contre le turbo-techno-capitalisme financier mais qui tentent des petites choses pour y résister. Ils font semblant, tout en sachant que c’est perdu (RN, LR, LFI, PC …)."

Le capitalisme nouveau est arrivé. C’est comme le Beaujolais : il est nouveau tous les ans. Maintenant nous avons « le turbo-techno-capitalisme financier ». Et ça change tout car il n’est plus question de lutte des exploités contre les exploiteurs mais de lutte entre ceux qui sont pour le turbo-techno-capitalisme financier et ceux qui sont contre. Et c’est là qu’on comprend vite que les méchants ne sont plus les exploiteurs, les milliardaires, les impérialistes, les dictateurs...Les grands méchants sont maintenant ceux qui pilotent ce nouveau capitalisme c’est-à-dire : "l’Etat profond américain, avec toutes ses composantes sociétales et autres (celles qui favorisent le commerce, la circulation de l’argent : cf. travail des femmes, ISF immobilier …).

« 

Avec une formulation qui vous est propre vous retombez dans les schémas classiques de l’extrême-droite qui emploie souvent d’autres termes pour dire la même chose. L’ennemi c’est l’Empire (inutile de dire lequel), c’est l’Occident (la terre étant ronde tout le monde est à l’occident de quelque chose) et pour vous c’est le »pilote du turbo-techno-capitalisme financier« c’est-à-dire »l’Etat-profond-amricain". Dans ces conditions, on trouve effectivement des bons exploiteurs, bons capitalistes, bons milliardaires, bons dictateurs... Mais aussi des méchants exploités : ceux qui habitent aux USA où ceux qui refusent de se faire envahir par les bons dictateurs.

Pour ma part, je ne propose rien de très nouveau. Je m’en tiens aux faits, à la réalité. La première des réalités c’est que le monde est divisé essentiellement non pas topologiquement, non pas par les frontières des états nationaux mais par l’antagonisme entre les exploités et les exploiteurs, entre ceux qui possèdent les moyens de production et ceux qui n’ont que leur force travail pour vivre ou survivre.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès