Un
commentaire déjà ancien qui doit rester à quelques détails près d’actualité.
(Octave Lebel 21 janvier 2020 21:42)
En
Allemagne, le permis à points comporte 18 points. Jusqu’à des excès de 20 km/h,
les contraventions n’engendrent aucun retrait de point et les amendes vont
de 10 à 35 euros.
Les
documents que l’on vous envoie sont d’une courtoisie qui m’a agréablement
surpris .La contestation de l’amende forfaitaire ne requiert pas le paiement
préalable de celle-ci et déclenche une enquête interne sans comparution. Si
votre responsabilité est reconnue, pour une amende de 10 euros, une majoration
de 28,50 euros sera appliquée.
A noter
aussi distinction significative entre le fait de « glisser » un stop
et celui de « griller » un stop. Pour le premier cas, une simple
amende de dix euros est adressée au contrevenant tandis que le second cas
entraîne une amende de 50 euros et le retrait de 3 points. Le code de la route
allemand sanctionne plus lourdement l’erreur de l’automobiliste qui pourrait
entraîner la mise en danger d’autrui.
Il semble
qu’en France un autre état d’esprit règne qui repose sur ce qui ressemble à une
taxation déguisée sur fond de l’exploitation indécente du malheur des victimes
et de leur famille en vue de la culpabilisation de tous.
Merci aux
élus à qui on doit cette généreuse législation en perfectionnement
constant (radars double sens, radars tourelle, 160 véhicules sous gestion
privée …) ainsi qu’à la presse généraliste qui nous informe si bien et si
objectivement.
Les amendes
forfaitaires de contrôles automatisés, c’est-à-dire celles des radars ont
rapporté un total de 1.230 milliard d’euros en 2019.
Pour
information (Source : Rapport sur la sécurité routière dans le monde,
Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Organisation Internationale des
Constructeurs d’Automobiles in Atlas magazine, actualités de l’assurance
dans le monde), le taux de mortalité moyen sur les routes pour 100 000 habitants en
2015 était en Allemagne de 4.34 pour 48.4 millions de véhicules et en
France de 5.18 (38,6 millions de véhicules). Combien de conducteurs roulant
sans permis en France déjà ?
En France,
la pression incessante sur les services publics sous couvert de
« modernisation » selon un pilotage bien particulier des
nouvelles technologies fait disparaître du personnel au-delà du raisonnable, en
précarise d’autres, parcellise de plus en plus les tâches avec pour effet
de renforcer l’emprise bureaucratique en déstabilisant et insécurisant
« l’usager » qui se sent de moins en moins respecté comme un citoyen.
Ce qui se développe sous couvert de ces pratiques d’apparences administratives,
c’est une domination et une mise en respect d’administrés qui ont de plus en
plus de mal à se faire entendre. La même évolution se produit dans des
relations commerciales de plus en plus déséquilibrées et de moins en moins
transparentes pour l’obtention de services devenus indispensables. La plupart
des élus qui accompagnent ces évolutions font ensuite mine de réguler lorsque
l’exacerbation sur tel ou tel sujet commence à déborder. Cela s’appelle la
nouvelle gouvernance.