@Renaud Bouchard
Vous dites : « et en redevenant nous-mêmes, France en premier lieu avec une Europe qui suivra, souverainement affirmés (financièrement, industriellement, militairement, mentalement) face à ces mêmes Etats-Unis et face à la Russie comme aux autres pays qui, pour leur part, n’ont aucun état d’âme, tels la Turquie, l’Algérie et l’Iran ».
Votre idéalisme est touchant, mais nous ne sommes plus à l’époque du Franc-or du XIXème siècle et des empires coloniaux. Les économies mondiales sont si intriquées, les alliances sont devenues fragiles et un petit pays comme la France, malgré ses proclamations, ne peut exister que grâce à ses alliances européennes. L’unité européenne, tant proclamée, reste un voeu pieux, car manipulée par les quelque 20000 lobbyistes à Bruxelles, entre autres, sans compter les intérêts nationaux de chacun... Pourquoi convaincre l’Espagne, l’Italie, par exemple que le problème de l’Ukraine les concerne ? La Pologne et l’Allemagne vont peut-être attendre que la situation se calme, attentisme de la diplomatie qui rappelle les paroles des diplomates anglais du XIXème (Gladstone, Palmerstone ?) « There is no problem that time cannot resolve » en diplomatie il n’ya a pas de problème que le temps ne puisse résoudre.
Parler d’une « Europe qui suivra » ne résout pas le drame ukrainien, et ne fera pas front contre l’impérialisme russe. Les problèmes sont ici et maintenant. L’Europe est sur la défensive, et la Russie continue à pousser ses pions.