Suite et fin
Socialaud
n’est pas une situation d’avenir, autant se macaroniser
Avec
le flair que doit posséder tout bon arriviste pour détecter les
crapules qui peuvent lui servir de marchepied, il quitte ses amis
socialauds éplorés par tant d’ingratitude pour s’inscrire à «
En Marche arrière toute » le parti sorti de nulle part de
Macrounette, porté sur les fonds baptismaux de Soros et du Nouvel
Ordre Mondial.
Ce
choix lui vaut l’investiture et l’onction présidentielle aux
législatives de 2017 où, surfant sur le dégagisme en vogue, sa
jeunesse insolente lui permet de terrasser sans peine des vieux
croûtons rassis.
Sans
doute, croyant lui faire un compliment, un pisse-copie de l’Immonde
le présente comme un janissaire dévoué corps et âme au chef de
l’État, ne dépendant que de lui et ne rendant de comptes qu’à
lui. Ne lui a-t-on pas signalé que les janissaires étaient châtrés
? Voilà ce que c’est d’avoir supprimé l’histoire
événementielle des programmes scolaires.
Dès
lors, Gabynette va crouler sous les invitations des merdias
flagorneurs. Son passé de « gauche pour les riches » les rassure.
Son absence de convictions convient à ces girouettes. Sa proximité
avec le dictateur fantasque les impressionne. Parce que, sinon… Il
est jeune, bien fringué et cause avec aisance. Certes… Mais il
n’est pas plus coruscant que Jordan Bardella ou François-Xavier
Bellamy qui ne bénéficient pas de tels tours de faveur avec autant
de ferveur.
Après
le spectacle médiatique, les juteuses sinécures
En
2018, la gloire lui fait du pied. Il est nommé sous-ministre de
l’Inéducation anti-nationale à 29 ans. Blanquer est toujours
ministre, mais plus pour longtemps.
Comme
Méric, le héros du Littératron,
Gabynette va briller de tous ses feux dans des domaines où il est
d’une ignorance crasse, sous le regard langoureux de Brichel et de
sa femme, sonorisé par les applaudissements et les hourras de la
clique des fayots dégénérés de la Ripouxblique.
Le
gamin s’occupe un peu de tout, en dehors de son champ
d’incompétence, droit, immobilier, successions, armée. Un
comportement de voisin pique-assiettes qui a le don d’exaspérer
ses distingués collègues. Et lui vaut un purgatoire de porte-parole
du gouvernement où il devra se contenter de lire des communiqués.
En
2022 le revoilou ministricule, cette fois des Comptes publics,
domaine dans lequel il n’a ni formation ni expérience. Mais
qu’importe, il présente toujours bien et cause avec sérieux comme
s’il connaissait son sujet… Et le job lui donne accès au très
fermé club Bilderberg où
les banksters réorganisent le monde selon leurs intérêts. Un
ambitieux docile, comme Macron naguère, peut y trouver des
commanditaires.
Puis,
tel un moteur fusée boosté aux propergols, Attal sera pour quatre
mois ministre de l’Inéducation et des profs sacrifiés, avant de
piquer la place de la Bornée qui, il faut bien le reconnaître,
manquait singulièrement de classe. Mal fringuée et tronche en
biais, elle avait l’air d’une dame-pipi. C’est mortel dans la
politique-spectacle.
Le
jeunot avait toutes les qualités pour présenter un jeu télévisé,
une émission de télé réalité, ou bavasser sur une chaîne de
désinformation continue. Son nouveau petit boulot devrait lui
permettre d’exploiter tous ses talents. La
loi de Parkinson est
de son côté.
Pour
simplifier : moins il y a de travail à faire, plus on embauche des
parasites. Moins il y a de décisions à prendre, plus on crée des
comités et des sous-comités d’étude et de réflexions. Et plus
on aurait besoin de véritables experts au sommet de la hiérarchie,
plus on nomme des béotiens, des imbéciles ou des incapables qui ne
feront pas de concurrence au chef suprême. Lui même « marcheur »
complètement à côté de ses pompes.
J’emprunterai
ma conclusion à Robert Escarpit : «
On mesure la réussite d’un homme politique au nombre de millions
qu’il gaspille, comme on mesure celle d’un général au nombre de
soldats qu’il fait tuer » .
Christian
Navis