@chapoutier
Voila, j’ai changé de stylo. En fait,
comme je t’aime bien, j’avais utilisé de l’encre sympathique dont
les propriétés sont neutralisées par la WIFI.
Une précision concernant la « diaspora »
qui est une notion centrale, génératrice de la notion de
« communauté » qui désigne en fait le sentiment qu’ont des
groupes d’immigrés récents, homogènes culturellement et
"linguistiquement’, dans un pays (il n’est d’ailleurs pas
étonnant que ce terme ait eu le succès que l’on sait aux
États-Unis, puisqu’à part les indiens, ils sont tous des
immigrés).
En fait la « dispersion » n’est
pas une légende, mais une réalité vécue comme une tragédie par
un groupe spécifique qui bénéficiait d’un statut privilégié
unique en Europe. Sauf qu’elle ne date pas de 2000 ans, mais de 500
ans et ne concerne que les Séfarades, même si tous les adeptes du
judaïsme ont intégré ce qui est devenu un mythe fondateur
efficace.
Historiquement, ce cataclysme a eu lieu
en Espagne, la même année que la « découverte de l’Amérique »
par Christophe Colomb en 1492. Le 31 mars de cette année-là est la
date de la signature de l’acte d’expulsion des Juifs du pays, à la
fin de la Reconquista.
C’est l’Inquisition qui a contraint au
départ cent cinquante mille personnes, vers le Portugal, la
France, l’Italie, l’Empire ottoman (dont le Maghreb)... Cet exil n’a
pas empêché ces Juifs « séfarades » de préserver, au moins
jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, une langue et une culture
d’origine espagnole.
Par contre, la population musulmane du
Califat de Cordoue a été assimilée et convertie sous haute
surveillance (les relaps étaient condamnés à diverses joyeusetés),
à quelques exceptions près, les lettrés et l’aristocratie qui se
sont réfugiés au Maroc.