Il manque un maillon dans votre histoire des manifestations.
« Après l’assassinat du maire de Paris Flesselles le 14 juillet 1789 d’un coup de pistolet à bout portant devant l’Hôtel de ville, son remplacement sans élection par Bailli le 17 juillet 1789 et l’instauration de la Commune de Paris, le vote de la loi martiale en octobre 1789 interdit les regroupements de plus de 20 personnes, et permet leur dispersion par la force armée. (...)
Le matin du 17 juillet 1790, la Commune de Paris a interdit tout rassemblement. Pour faire appliquer sa décision, elle ordonne à La Fayette de proclamer la loi martiale en déployant le drapeau rouge et à la Garde nationale de disperser toute manifestation. (...)
Le maire de Paris Bailly et les gardes nationaux entrent sur le Champ-de-Mars, précédés par les tambours de la garde nationale jouant le pas de charge, sans que les sommations légales, commandant à la manifestation de se disperser, soient prononcées. La garde nationale ouvre un feu nourri, la foule fuit à la fois vers la Seine où l’attend la cavalerie, et vers l’École militaire, mais un deuxième détachement de la garde nationale entre de ce côté. La garde nationale compte neuf blessés, dont deux meurent les jours suivants, aucun bilan officiel n’est dressé. Les estimations faites sur le coup varient de 12 morts selon Bailly, à 400 selon Marat.
Le soir même, le club des Cordeliers est fermé, des canons sont postés devant son entrée, et a garde nationale reçoit les félicitations de l’Assemblée et de la municipalité de Paris pour son comportement lors de cette journée. L’Assemblée constituante et la municipalité lancent des arrestations parmi les manifestants qu’elle veut rendre responsables, votant une loi permettant de les poursuivre rétroactivement. » (wikipedia Fusillade du Champs de Mars)