@Eric F
Votre lien est très intéressant et démontre les fondements de ce qu’est une civilisation : N’est-ce pas principalement pour ces raisons qu’on considère le droit comme le « signe » d’un peuple civilisé (Saint-Thomas d’Aquin), le reflet le plus fidèle de la conscience des groupements humains (J. B. Vico), une expression de la « solidarité » sociale (L. Duguit), ou de l’esprit d’un peuple (Savigny), ...
Le principe de décivilisation, vous l’avez écrit et je partage votre point de vue consiste surtout à un délitement des valeurs de la société, j’ajouterais qu’elles ont été tellement consommées à toutes les sauces qu’elles n’ont plus aucun sens. Lorsque notre chef d’Etat daigne parler de cette décivilisation, s’il s’accuse lui-même d’avoir contribué à faire le lit de cette décivilisation.
Lucien Sfez l’avait approchée il y a quelques décennies : Sans doute ne parle-t-on jamais autant de communication que dans une société qui ne sait plus communiquer avec elle-même, dont la cohésion est contestée, dont les valeurs se délitent, que des symboles trop usés ne parviennent plus à unifier. Si les usages que l’on fait de ce terme peuvent se révéler très variables, on peut difficilement se soustraire à l’idée d’avoir affaire à un concept-clé des sociétés modernes, peut-être à un paradigme décisif des alternatives auxquelles elles ont à faire face.
Sans doute mettait-il déjà en perspective cette décivilisation.