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Commentaire de Jonas

sur Hommage à Alexandre Adler : la Culture de l'Histoire


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Jonas Jonas 22 juillet 2023 13:35

Un pur produit du système.

Alexandre Adler, avec son épouse, a été un habitué, dans les années 80, des fastueux week-ends de Denis de Kergorlay à Canisy (Manche), filiale française de l’Aspen-Institute et lieu de rendez-vous du « gratin » socialisant. Tous deux se retrouvent dans les meilleurs cénacles : Grand Orient de France, Manifeste contre le Front national, club Phares et Balises, etc. En général sillonnant les eaux du socialisme mondain, ils rejoindront un temps, toujours en quête d’un homme providentiel, Philippe Séguin, devenant rédacteurs de nombre de ses discours, comme le raconte Philippe Cohen dans Le Bluff républicain : « Cette diplomatie pro-européenne, instillée par Alexandre Adler, est approuvée et “vendue” par Manuella Isnard. » Après avoir milité, sans succès, au sein du PS, pour le rapprochement entre socialistes et républicains du RPR, après avoir tenté de vendre la même idée à Jean-Pierre Chevènement et à Laurent Fabius, Alexandre Adler se rapproche de Philippe Séguin en 1990. « J’ai trouvé en lui l’homme de la situation. » Au départ, Séguin lui demande quelques éclairages sur l’armée ou la Russie, qui créent une amitié entre les deux hommes. Mais contrairement au reste de l’équipe séguiniste, Adler estime que le non à Maastricht ne doit pas être un non à l’Allemagne. Lui-même s’est prononcé en faveur du traité même s’il estime la campagne référendaire de Séguin positive dans la mesure où elle a affaibli Le Pen. On le verra dans le public invité de L’Heure de vérité de Jacques Chirac, en 1995. Ce dernier le sélectionnera pour l’interroger, en décembre 1996, sur TF1. Il touchera 30 000 F brut pour sa prestation. En novembre 1997, il participe au Salon du livre antifasciste de Gardanne. Au sujet de Jörg Haïder, il nous livre son point de vue dans Courrier international du 3 février 2000 : « Juif germano-danubien, toute l’activité réflexe de mon cerveau inférieur, reptilien, est concentré sur les moyens d’identifier, de cerner, d’éliminer physiquement si possible le type humain que représente ce monsieur. » L’isolement politique de l’Autriche ne suffisant pas, il signera également l’appel Ajouter l’isolement artistique en compagnie d’intellectuels, cinéastes, producteurs, écrivains et artistes français.

Il respecte les grandes fêtes juives. « Kippour, c’est le moment le plus intense de mon année, explique-t-il à Tribune juive, 10 juin 1993, j’aime beaucoup Pessah et aussi Chavouoth. » Il est administrateur de l’Union libérale israélite de France, membre du comité d’honneur de l’Association des abonnés et des amis de L’Arche, membre du comité éditorial de l’Observatoire du monde juif, conférencier de nombreuses associations communautaires (convention annuelle de l’Union des étudiants juifs de France à Nice en novembre 1993, Appel juif unifié de France, en novembre 1997, Association des amis de l’aliah des jeunes de Bernard Attali, Centre communautaire de Paris en novembre 2001, etc.). Il a signé un texte étonnant dans Shofar (n° 221, septembre 2000, p. 37) où on lit  : « La disparition du nombre de Juifs par rapport à la population mondiale est largement compensée par un second phénomène de sens inverse : la concentration de cette population au centre du système de l’économie du monde et l’abandon presque total des périphéries [...] Aujourd’hui [...] par exemple, le judaïsme rural est un souvenir même en Israël [...] Ce mouvement s’accompagne d’un glissement vers le haut de cette population vers des fonctions de cadres supérieurs et vers une participation de plus en plus importante à la vie économique et à la prise de décision. New York, Los Angeles, Londres et Paris symbolisent parfaitement cette période de l’histoire juive."


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