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Commentaire de Enki

sur Les Dieux suivant le pas de l'homme, ils se sont succédé en Sicile/ Italie : à SEGESTA, à SELINUNTE, à MONREALE, à ERICE,... etc


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Enki Enki 7 juillet 2023 09:09
Jolie promenade photographique et mythologique, merci. Je découvre aussi vos différents articles. 

Si vous aimez l’élégance en bord de mer, Ephèse, près d’Izmir est pas mal non plus. Sans aller jusqu’au sentiment du « déjà vu », on y ressent l’écho les scènes de vie de l’époque en s’y promenant. Et, oui, ça avait de la gueule. Toutes les constructions d’après la seconde guerre mondiale auront disparues avant 200 ans, alors qu’ici, on évoque des bâtiments millénaires encore en partie debout.

Je confirme que Ninhunrsag, n’est pas née de ma côte. C’est une hérésie contre la féminité du monde que toutes les cosmogonies anciennes autres que celle hébraïque ont su raconter. Reconnaissons quand même que Jésus a réparé cela à sa manière avec ses enseignements promouvant l’égale dignité des humains, y compris leurs sexes. Le monde chrétien a ensuite imposé le mariage par consentement mutuel, contre les pratiques de rapt et de servitude sexuelle, mariages par viols et mariages arrangés.

A la fin du VI ième siècle avant JC, les élites Judéennes ont été exilées à Babylone par les conquérants Babyloniens. C’est là qu’ils ont eu accès à la riche littérature des Antiques Sumériens, dont une partie était arrivée, depuis longtemps déjà, chez les érudits en Ougarit/ Canaan. 
Oui, les matériaux mythologiques sumériens ont servi à élaborer la genèse hébraïque.

Sans doute que les Hébreux ont trouvé aussi les œuvres d’Homère, pour y installer l’Eden dans le verger des Hespérides, appartenant à Héra qui avait planté l’arbre de la divinité primitive Gaïa : l’arbre aux pommes d’or. Les Hespérides, jeunes filles en charge de garder le verger en profitaient pour marauder quelques pommes d’or. Furieuse Héra les a chassées pour y installer un gardien plus redoutable : Ladon, le dragon à cent têtes enroulé autour de l’arbre.

Les Hébreux ont dû aussi y récupérer pour ce jardin le mythe de l’âge d’or d’Hésiode où les productions de la nature étaient si abondantes que les humains y trouvaient toutes sortes de délices sans avoir à travailler. L’âge d’or des royaumes perdus de Juda et d’Israël, ont fait le tropisme de la terre promise. 

 Et c’est là sans doute la curieuse inversion faite entre la « genèse » sumérienne et celle hébraïque, à partir du rapport ambivalent entre les frères Enlil et Enki.

Enlil était le gardien du domaine, de la propriété agricole où les serfs y travaillaient, de l’ordre du monde et de la caste des seigneurs Anunnaki (venus de la mer, peut-être de l’Indus, peut-être de Bactriane, sans doute Hourrites et faisant travailler des Sémites locaux dans le delta du Tigre et de l’Euphrate). 

Enki avait de la compassion pour le mauvais sort des humains qui travaillaient au domaine, mortels et vulnérables aux maladies. Il avait aussi l’apparence du serpent Ea, des eaux douces et souterraines, et apportait des connaissances aux humains, notamment botaniques pour se soigner. Sans doute l’une des racines mythologiques qui ont formé le caducée.

Yahvé s’en est pris à Eve et Adam qui ont pris la pomme et la connaissance sur les conseils du serpent… Ainsi la nature des choses serait devenue interdite de connaissance, pour y placer le domaine de l’ordre divin inaccessible aux humains où siège un dieu omniscient protecteur des Hébreux sans terre.

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