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Commentaire de Jean-Paul Foscarvel

sur Point de rupture et bascule


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Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 31 mai 2023 16:42

L’écologie vue par le capitalisme n’est qu’un moyen supplémentaire de créer du profit.

Dans ce cas, il s’agit de remplacer le matériel par l’immatériel (logiciels, applications, ubérisation, etc.).

La production immatérielle demandant moins de main d’œuvre, une partie de la population devient surnuméraire. Elle peut être éliminée. Moins de pollution, mais de dépenses sociales, moins de production matérielle (qui génère peu de profits). Il n’y a pour les « turbo-capitalistes » que des avantages.

L’idéologie se sert alors du réchauffement pour interdire progressivement aux pauvres de vivre. C’est le côté eco-fascisme, voire turbo-nazisme.

Si le problème est réel, il faut bien entendu raisonner autrement, et plutôt que d’avoir des loisirs, un mode de vie polluant, changer celui-ci du tout au tout, non en interdisant de se chauffer, de manger, de se soigner, de vivre, mais en le faisant autrement.

Cela demande la réduction du temps de travail, une organisation rationnelle des transports et des déplacements, des choix culturels et de moins énergivores et plus conviviaux, un ralentissement général des activités, l’oubli du culte de la performance à tout prix, une libération face au écrans, etc.

Mais ce qui est proposé en est à l’opposé. On demande aux automobilistes de passer à l’électrique, mais qu’en est-il des camions qui circulent à tout va, en diésel, alors que le train, par exemple, pourrait les remplacer. À eux, on ne demande pas de passer au tout électrique. Et les riches pourront continuer avec l’essence sur leurs bolides couteux. Le but n’est pas de protéger la planète, mais d’optimiser les profits, y compris si le reste de l’humanité, trop pauvre, doit disparaître.

Ils (les grands propriétaires planétaires) sont capables de tout pour satisfaire leurs désirs, la seule limite étant l’impact résiduel qu’ils admettront sur leurs propres modes de vie. Ils sont peu nombreux, mais tiennent les gouvernements occidentaux et l’ensemble des médias associés.

Un régime alternatif devra forcément se poser la question de la rareté, et limiter la prétention infinie d’un individu à satisfaire ses désirs sans borne à partir du moment où il en a les moyens (comme Elon Musk qui veut faire du tourisme spatial).


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