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Commentaire de jjwaDal

sur Un monde sans croissance est-il vraiment possible ?


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jjwaDal jjwaDal 29 mai 2023 11:16

La Nature offre de nombreux exemples que « oui, c’est possible ». Voyez un corps humain qui après une période de croissance qui se tasse avec le temps, passe l’essentiel de sa vie en état de stabilité relative. A partir de 20 ans environ, il évolue en permanence, mais la taille varie très peu et donc la croissance per se n’existe plus. Evidemment, dans un monde où les effectifs et les besoins augmentent en permanence, la décroissance de notre emprise sur la Nature est très difficile, sinon impossible.
Les effectifs humains vont décroître à terme sans l’ombre d’un doute. Ensuite, les contraintes naturelles vont jouer pour nous obliger à la sobriété.
A noter qu’à biens et services équivalents, des modifications de l’organisation sociale feraient aussi bien avec bien moins de ressources énergétiques et minérales. On ne le fera que sous contrainte, vu que le néolibéralisme a pour mantra « tant que je gagne, je joue » et ne voie pas plus loin que le bout de son nez.
L’idée même d’un monde à biens et services équivalents sera ensuite discuté. Je connais des familles autour de moi qui possèdent 5 ordinateurs à domicile (la tour à la maison, et mari et femme et deux enfants avec un smartphone qui est un ordinateur sans conteste) et 4 voitures.
Le besoin de surfer comme de se déplacer point à point en solo pourrait être satisfait de manières bien différentes moins gourmandes en ressources.
Un végétarien consomme pour ses besoins personnels alimentaires 7 fois moins de terres agricoles et à la louche 10 fois moins d’eau et énergie, le tout à service rendu équivalent (meilleur diront certains).
On voit bien qu’un monde en décroissance physique (moins de ressources consommées en général) n’est pas forcément en décroissance économique (10 paires de chaussures à 20€ peuvent avoir l’espérance de vie globale d’une à 200€, mais les besoins amonts pour les créer et aval pour les éliminer ne sont assurément pas les mêmes) sans a priori réduire les services rendus par ces ressources.
Il est possible qu’il faille aller au delà si nos effectifs ne baissent pas suffisamment pour que la pression agrégée de nos « besoins » avec notre nombre soit compatible avec un état durable d’existence de nos sociétés. Mais là aussi on a de multiples cartes à jouer.
Sur le papier notre avenir durable est parfaitement jouable. Dans la réalité, les structures existantes se battront jusqu’à la fin (trop tard sans doute) pour nous permettre une transition non chaotique.


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